vendredi 24 août 2018

Monforte et le Sil

 Deux étapes sur la route de Lugo où je vais désespérer arriver à temps pour 

admirer la fabuleuse collection de torques en or, que je ne pourrai pas 

photographier non plus. Le gardien du Musée accueille les visiteurs, pistolet et 

menottes à la ceinture , c'est vous dire qu'elles sont exceptionnelles. 

Heureusement le lapidaire romain disposé dans le cloître, sera une 

compensation ; mais nous n'en sommes pas là. 

D'abord Monforte pour son monastère perché en haut du village.



 On prend contact désormais avec le granit et l'on est surpris à la fois de 

trouver ce matériau et la verdure, un paralléle avec la Bretagne. Il faut aussi 

se familiariser avec le galicien, langue assez proche du portugais.

 Le puits récupérateur d'eau trône au centre du cloître.







































Même pas peur !!!!..........



Construit  au Xe siècle, il est considéré comme l'un des premiers monastères à 

être construit en Galice après l'invasion arabe. 

Selon la tradition, il y avait un pin devant l'ancien ermitage qui était consacré à

 San Vicente et qui lui aurait donné son nom, bien que celui-ci provienne plus 

probablement du mot « pinacle », en raison de l'altitude où il se trouve.

 Il fut construit sur les vestiges de la ville fortifiée de Dactonio. Les origines du 

monastère remontent au Xe siècle mais ce n'est qu'au XVIIe siècle que l'on en 

acheva la construction.



https://issuu.com/martinxvm/docs/artigo_minius_manuel_grande

https://www.youtube.com/watch?v=FVzbPSgQ85o

jeudi 23 août 2018

Las Medulas (au patrimoine mondial de l'UNESCO )

 à lire absolument pour tout savoir sur l'exploitation minière romaine

https://www.persee.fr/doc/efr_0000-0000_1990_ths_127_1

Un peu de géologie ce matin  ! il n'est pas question d'étain mais d'or !!

il faut les y savoir, ces mines, dans un site où les châtaigniers abondent :

http://www.sacra-moneta.com/Numismatique-romaine/Une-extraordinaire-mine-d-or-romaine-Las-Medulas.html





 ce lieu exerce une réelle fascination ; les plus aventureux peuvent se lancer dans une des galeries et déboucher sur une plateforme que vous voyez au centre  de la photo ci-dessus





https://www.elconfidencial.com/tecnologia/2016-12-02/mina-oro-romana-leon-las-medulas-castrocontrigo_1298425/


En tout cas un lieu d'... d'exploitation tout trouvé pour le petit producteur de

 la région qui va installer tout son matériel sur le parking


                           et pas que du miel de châtaignier



Ces champs de châtaigniers sont disposés en terrasses et bien que probablement

 centenaires, taillés de telle sorte qu'ils ne prennent pas trop de hauteur.





       J'espère que c'est sur un arbre mort qu'a été réalisée cette sculpture

 http://www.castanadelbierzo.es/nuestros-castanos/

 en cherchant un peu je m'aperçois qu'elle n'est pas la seule dans le Bierzo et 

que c'est à la suite de la maladie provoquée par un chancre que beaucoup sont

 morts, sculptés et coiffés d'une protection pour les conserver..

Le millier d'esclaves qui exploitaient ces mines d'or ont très probablement été 

nourris de châtaignes puisque ces arbres étaient déjà présents avant l'arrivée

 des Romains

http://www.rtve.es/alacarta/videos/espana-a-ras-de-cielo/espana-ras-cielo-medulas-leon/2068727/

https://es.wikipedia.org/wiki/Canales_romanos_de_Cabrera

mercredi 22 août 2018

Ancien monastère Saint Marc


 Pour les héberger,  les pélerins n'avaient pas que le couvent des Augustins, ils 

disposaient à León, de l'un des plus somptueux hopitaux du pélerinage.

 (malheureusement fermé pour travaux cette année j'ai quand même eu le privilège de le tester en temps que parador ) 

l'hospital San Marco, au nord de la ville  près du rio Bernesga, 

un vrai pélerinage de s'y rendre à pied depuis San Isidiro tellement  il faisait chaud !!!

Au XII ème siècle c'était là, la maison-mère des Chevaliers de l'Ordre de Saint 

Jacques, moines-soldats protecteurs des pélerins sur la route de Compostelle.








Ferdinand le Catholique  grand maître de l'Ordre trois siècles plus tard décide 

de réédifier un monastère digne de la puissance et de la richesse acquises par

 les Chevaliers lors de la reconquête.

C'est le style plateresque qui domine sur ce bâtiment que Charles Quint  fait

 construire en pleine Renaissance: immense façade, d'allure italienne scandée

 de travées rythmiques où alternent  les baies et les niches à statues.



            Splendide haut-relief de Saint Jacques en matamore tel qu'il apparut à

                                                                     la bataille de Clavijo




        Comme à Salamanque, le façade de l'église est décorée de coquilles



Impossible de me décider pour un ou plusieurs des multiples médaillons en 

haut-relief, portraits des grands personnages de la Bible de Rome ou 

d'Espagne.

la fatigue sans doute !...


 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00530794/document


Retour en ville après être rentrée dans le premier café venu pour étancher 

 avec de l'eau !...... une soif inextinguible !!!









 Impasse sur le palais néo-gothique de Gaudi que vous trouverez sans doute

 sur le net de même pour les oeuvres de Vela Zanetti et Subirachs.


https://elviajero.elpais.com/elviajero/2014/01/16/actualidad/1389904910_872222.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Casa_Botines

https://es.wikipedia.org/wiki/Bas%C3%ADlica_de_la_Virgen_del_Camino

http://www.esp.subirachs.cat/


 San Marcos fut-il une prison dorée pour Francisco de Quevedo : enfermé là 

par Philippe IV pour faire taire ses satyres ??


http://www.cosmovisions.com/Quevedo.htm


http://www.cosmovisions.com/Ossuna.htm



Dans un voyage comme celui-là, il faut avancer sans calculer ni éviter les 

heures les plus chaudes, faire des impasses sur certains  bâtiments sans passer

 à côté de sujets plus ciblés sur des goûts personnels et j'espère que le 

prochain va vous surprendre!!!!


















les Romains à León























Plaque et colonne commémoratives de la fondation bimillénaire de la ville par les hommes,  les femmes et les enfants des sixième et septième légions romaines








                         beau bas-relief dans les murailles de la ville


          http://www.roma-quadrata.com/listelegions.html

https://www.persee.fr/doc/rea_0035-2004_1992_num_94_1_4493



 Pintaius de la Cohorte des Asturies décédé à l'âge de trente ans après

            sept années de service.






   http://www.terranostrum.es/turismo/ruta-del-leon-romano

https://www.youtube.com/watch?v=9MGwwE4MZJg

http://www.leon.es/Visitar/Monumentos_de_la_Ciudad/Todos_los_Monumentos/Murallas_Romanas

mardi 21 août 2018

Cloître et Trésor de San isidoro

 On sort de ce narthex directement sur le cloître où j'aurais bien aimé

m'attarder pour le lapidaire romain qui y est conservé.































Grille et vitre de protection du panthéon royal









                     Coffrets décorés de plaque  d'ivoire mozarabes (11ème)



                             Emaux limousins, chasse de San Isidoro.






  de 1059 ce remarquable travail d'ivoire commandé par les rois de Castille                pour orner le caveau des reliques de San Pelayo

  
            Très curieuse petite idole viking


  Suivie de deux (rares)Sainte Anne avec Marie et Jésus, romanes en bois


























vraiment très à la traîne  du contingent de visiteurs, poussée  d'une façon très courtoise et compréhensive par la guide "balai";
 je préfère adjoindre les autels votifs romains à l'article suivant.

lundi 20 août 2018

Le calice de l'infante Urraca

https://es.wikipedia.org/wiki/C%C3%A1liz_de_do%C3%B1a_Urraca#Posible_Santo_Grial

  Vous n'avez une fois de plus que la copie du calice lui-même ; lorsque vous en

 faites le tour, sous sa vitre blindée, il est d'une infinie transparence et 

préciosité, moins régulier que sa reproduction, plus petit aussi.

 Je traduis : c'est exactement le récit du guide . 

C'est une piéce d'orfévrerie romane donnée à l'infante léonaise Urraca de 

Zamora (1033-1101) seigneure de Zamora et  petite-fille du roi Ferdinand Ier de León ,

 remontant ainsi à la seconde moitié du XI ème siècle. Actuellement conservée

 au Musée de la Collégiale de San Isidoro de Leon. L'archéologue Manuel 

Gomez Moreno la qualifie de 

                "pièce exceptionnelle, aussi bien qu'unique "

Le calice se compose de deux coupes  très anciennes ; le ciboire proprement dit

 et l'autre qui lui sert de socle d'origine greco-romaine, antérieure au

christianisme, faites d'agate. Elles présentent quelques ébrèchures, antérieures à

 l'élaboration du calice. On ne connait pas l'origine de ces deux coupes, de leur

 histoire ni de leurs  avatars, non plus que de la décision  de dona Urraca de

 confier à des orfèvres  un objet matériellement sans grande valeur. On spécule

sur une possible consécration de cet objet à la liturgie, faite par un vénérable

personnage de  l'église chrétienne primitive mais il n'existe aucun texte

 document ou témoignage écrit à ce sujet. Dans tous les cas les orfévres

  réalisèrent un travail artistique exceptionnel transformant un objet païen en un

 calice digne d'admiration. Les pièces d'agate sont à l'intérieur recouvertes d'or

noeud et socle laissant à découvert une grande partie de la coupe et du socle.

Le métal est travaillé avec une grande délicatesse en filigranes formant des

 dessins , des arcs des spirales et des coquilles. dans les creux sont incrustés

 perles, émeraudes, améthystes et saphirs. Il y a aussi un macaron de verre,

 imitant un camée postérieur à l'élaboration du calice. Sur le socle  on peut lire:

IN NOMINE DOMINI VRRACA FREDINANDI
 Selon certains historiens des documents médiévaux appuyant la thèse que cette

coupe puisse être le saint Graal ont été localisés à la Bibliothéque du Caire., en

provenance de l'Université Al Azhar

 Il est supposé qu'un  texte traduit disait que la coupe adorée par les

Chrétiens avait appartenu au Messie et qu'elle avait été envoyée au sultan de

Denia Ali ibn Muyahid ad-Danii. Celui-ci avait expédié au sultan fatimide Al-

Mustansir uun bateau chargé de victuailles pour faire face à une famine, en

remerciement celui-ci lui renvoie un bateau chargé de trésors dont cette coupe

faisait partie . Plus tard, ils auraient mentionné que ce sultan avait l'intention de

 l'offrir au roi de León, Ferdinand I er pour renforcer leur amitié.


 Dans le second texte on raconte qu'un des hommes de Ali ibnMuyahid ad-Danii.

aurait extrait un morceau de la coupe à l'aide de sa dague pour l'envoyer à

Saladin afin que le portant sur elle,  sa fille  puisse être guérie.

Selon les historiens Jesús Ortega del Río  et Margarita Torres Séville, la coupe

apparaît dans la Chronique  de Lucas archevêque de Tuy au XIII ème , dans

l'oeuvre "Voyages" de l'humaniste Ambroise de Morales au XVI ème et dans la

vie d'Isidore de Séville rédigée par le frère Tomás Granda et le Père  José

Manzano au XVIII ème .

En 2010 lorsqu'elle fut démontée pour réaliser sa copie on a pu constater le

manque du morceau  autrefois prélevé, accréditant l'envoi de celui-ci à Saladin.

              Cette coupe garde son secret et toute sa beauté.

https://es.wikipedia.org/wiki/Urraca_I_de_Le%C3%B3n


 Va pour la copie !!!


 bien à contre-coeur.......