Il serait dommage de bâcler la suite des salles modernes de ce musée des Beaux-Arts, même si certains d'entre vous aimeraient en sortir........ mais je vous assure que nous en sortirons pour des paysages à couper le souffle.
Je m'exporte encore... un manque de temps criant ce matin !!!
quelques belles mises à jour sur l'article précédent, à voir
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Les artistes Rafael Solbes, Juan Toledo et
Manolo Valdés créent à Valence, en 1965, le groupe Equipo Crónica et
présentent pour la première fois, la même année, un ensemble d'œuvres
collectives au XVIe Salon de la jeune peinture à Paris. Juan
Toledo quitte rapidement le groupe, qui ne sera plus constitué que par
Manolo Valdés et Rafael Solbes jusqu'en 1981, date de la mort de ce
dernier. Fondé sur la base d'un réalisme pictural dialectique, Equipo
Crónica entreprend une critique des images de la culture contemporaine.
Usant d'un langage proche de celui des affiches de propagande, le groupe
provoque la rencontre des arts majeurs (chefs-d'œuvre de l'art) et
mineurs (B.D., imagerie populaire). Il dresse parallèlement le procès du
franquisme et s'inscrit, comme le peintre espagnol Arroyo, à
l'intérieur de la contestation de la dictature. Le traitement que Solbes
et Valdés font subir aux images évoque les peintures de quelques-uns
des représentants français de la Figuration narrative, tels Aillaud et
Recalcati, qu'ils rencontrent à Paris en 1965.
Caractérisée en 1965-66 par les procédés de
déformation de l'image et de détournement d'œuvres, l'œuvre d'Equipo
Crónica est constituée, à partir de 1967-68, par la suite chronologique
de séries de peintures : Récupération en 1968-69, Guernica,1969, Autopsie d'un atelier, 1970, exploitent les grandes œuvres de la peinture espagnole de Velázquez et Goya à Picasso. Police et culture (collège d'Architecture de Barcelone, 1971), Série noire (1972)
portent l'analyse sur les questions de la culture et de sa répression.
Dès 1973, le groupe s'oriente davantage vers la critique de la pratique
sociale de la peinture : l'Affiche (1973), Ateliers et peintres (1974), la Subversion des signes (1974-1975), le Mur (1975-1976). Les peintures les plus récentes d'Equipo Crónica sont marquées par le retour d'un classicisme pour les Paysages urbains (1978-1979), une appropriation ludique et humoristique de l'art pour Chronique de transition et voyages (1981).
Equipo Crónica a participé activement, entre 1967 et
1976, à des expositions collectives à caractère social et politique
telles que " le Monde en question " en France, " Art et politique " en
R.F.A., " Espagne, avant-garde artistique et réalité sociale 1936-1976 "
en Italie et en Espagne. Les œuvres du groupe Equipo Crónica figurent
dans de nombreuses collections privées européennes et dans les
collections publiques du Moderna Museet à Stockholm, de l'IVAM-Centre
Julio Gonzalez à Valence, de la fondation March à Madrid, des musées de
Grenoble, de Marseille et de Paris (M.N.A.M. et Fonds national d'art
contemporain).
Je vous montrerai l'exposition d'Arroyo, la semaine prochaine