Son enfance est prospère et heureuse, polyglotte, ses parents l'envoient à Paris pour parfaire son éducation. De retour dans l'entreprise familiale où il est souvent sur le port pour veiller aux marchandises
un port 'à la Turner" L'Ile Lacroix, Rouen, Effet de brouillard 1888
Museum of Art Philadelphie
lui-même d'origine Danoise, il y rencontre Frirz Melbye, peintre danois et bientôt tous deux cédent à l'attrait du large et s'embarquent pour Caracas.
De guerre lasse sa famille accepte son retour à Paris où il arrive au moment de l'Exposition universelle de 1855.
Les peintures de Courbet, Daubigny, Millet et Corot sont alors pour lui une source d'inspiration.
Il va fréquenter tous les artistes impressionnistes de sa génération, partager au moment de la guerre de 1870 son exil à Londres avec Monet, devenir peu à peu père de famille nombreuse après avoir fini par épouser sa compagne avec laquelle il vit longtemps maritalement, au grand dam de son père qui lui reproche une existence.... non conventionnelle..!!'( et qui d'ailleurs lui coupera les vivres) .
1867 Quai et Pont à Pontoise. Il est alors sous l'influence de Corot et Jongkind et quitte souvent Paris pour peindre sur les bords de la Marne ou de la Seine
A l'instar de tous ses camarades peintres, il connaîtra la misère et la méconnaissance de son talent par le public et les Salons officiels.
J'ai commencé cet article en évoquant Gauguin, voici ce que celui-ci écrit depuis son île du Pacifique où il vit désormais :
"Si on examine l'art de Pissarro dans son ensemble, malgré ses fluctuations, on y trouve non seulement une excessive volonté artistique qui ne se dément jamais, mais encore un art essentiellement intuitif de belle race...
Il a regardé tout le monde, dites-vous ! Pourquoi pas? Tout le monde l'a regardé aussi, mais le renie.
Ce fut un de mes maîtres et je ne le renie pas."
Gauguin ne fut pas le seul ; Cézanne en 1906 fit inscrire sur le catalogue d'une exposition aixoise :
Paul Cézanne, élève de Pissarro.
Ma toile préférée, au couteau à palette, avec cet effet plongeant depuis les hauteurs de la colline qui surmonte Pontoise que l'on perçoit à travers la végétation. Elle se trouve au Museum of Art à Brooklyn, NewYork 1875
J'aime aussi beaucoup celle-ci, une vision au travers des arbres, identique à celles que je fréquente lors des mes "virées montaganardes"
ce sont "Les Toits rouges, coin d'un village, Effet d'hiver " 1877
Huile sur toile. Musée de l'impressionisme. Legs Caillebotte.
On l'écoute :
"Quand je travaille, je ne considère jamais ou très rarement, l'exécution, et mes meilleures choses ont toujours été entièrement subconscientes.
C'est la couleur et le ton qui m'attirent particulièrement.
A mes yeux, un effet atmosphérique ne peut être rendu avec vérité par de larges coups de brosse, mais seulement par des touches subtilement différenciées qui suggèrent la délicate variété de la nature."
La Moisson à Montfoucault
Huile sur toile de 1876 au Musée de l'Impressionisme
Il y est alors hébergé par son ami Ludovic Piette.
La toile suivante est aussi au Musée de l'Impressionisme
c'est l'Entrée du Village de Voisins 1872
Mais si je vous montre ses toiles parisiennes , vous allez me dire;
"Ah ! oui Pissarro !!
Le Pont-Royal et Le Pavillon de Flore 1903
Musée du Petit Palais. Paris
Boulevard des Italiens, Paris, Matin, Effet de Soleil.
National Gallery of Art, Washington 1897
http://culturebox.francetvinfo.fr/arts/peinture/pissarro-aux-sources-de-l-impressionnisme-au-musee-marmottan-253077
http://www.van-gogh.fr/ludovic-piette.php
https://venezuelatina.com/2011/01/30/fritz-melbye-un-peintre-danois-dans-le-venezuela-du-19e-siecle/