dimanche 10 juillet 2016

Les Dominicains


 ou  les 800 ans de présence dominicaine à Toulouse.

Je vous avais prévenus, aucun lien et encore moins de transition  avec les articles précédents mais quelle jubilation d'être au milieu de ces habits blancs où le petit sac à dos noir, quelque fois doublé d'un chapeau exotique, tranchait sur les capuchons blancs.


Ils avaient pris possession de ces lieux ;  les voir évoluer si l'on peut dire "chez eux" dans ce cloître des Jacobins, animer  chapelle ou salle capitulaire avec joie et spontanéité relevait du.... miracle.



Chez eux, pas vraiment, il y en avait de partout, de tous les continents, de la Chine en passant par l'Australie ou le Pérou ou bien l'Afrique... ils étaient 85 !!
J'ai souhaité vous en communiquer le témoignage :

Sagement alignés pour écouter les allocutions du Maire de Toulouse ou de leur Frére Prieur.

                                 
                                  ou bien sensibles à la beauté des lieux

                                             celui-ci venait de Chine

               Vous verrez demain qu'ils ne se sont pas contentés des Jacobins......

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Dominique_de_Guzm%C3%A1n

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_des_Pr%C3%AAcheurs

mardi 5 juillet 2016

Interractions

 Ces trois articles qui se succèdent  et rendent compte de la dernière exposition du Musée des Abattoirs, me permettent de vous faire patienter jusqu'à mon retour.
Ce que je m'attend à voir et entendre devrait afficher une opposition majeure aux deux précédents ; celui-ci tranche moins,  déjà :


























conclusion peu optimiste








                   et qui se complique avec :


Epoxy

http://traduction.sensagent.com/EPOXY/fr-el/
" Le graffiti représente une forme d'expression extrêmement ancienne qui existe depuis l'Antiquité.
Il consiste à apposer sa marque, sa signature, son sigle clandestinement sur des supports en tout genre..
 La particularité de cet art est qu'il se déploie dans l'espace public.
Il s'affiche au grand jour, accessible à tous.
Le graffii tel qu'on le connaît aujourd'hui est né dans les années 1960 au coeur des Etats-Unis"
Les salles gigantesques des Abattoirs mettent en valeur ces oeuvres ; je ne vous cache pas que je trouve mes photos réussies.......
Mist est reconnu dans toute l'Europe comme l'un des meilleurs dans le style "Wild Style" : ce style qui entrelace et chevauche les lettres.
Il fera évoluer son travail en rendant ses graffitis beaucoup plus abstraits.

Beaucoup moins explicite cette photo qui ne représente qu'un tout petit quart du travail de KR qui précise qu'il peut réaliser ce "drip" en dimensions inférieures .
Il a bouleversé le monde du "street art" en créant sa propre encre.

Centrifuge : suite








































































Centrifuge

 Mais si !! il s'agit bien d'Art et de Pop Art précisément.
Si l'on se réfère au Dictionnaire de la langue française "centrifuge" signifie "qui s'éloigne du centre" et ceci grâce au suffixe latin "fuge" (après cela on me dira que l'apprentissage du latin est inutile !!! on verra d'ailleurs plus loin que celui du grec ne l'est pas non plus ).

On peut aller plus loin encore et considérer les artistes du Pop art comme des "transfuges" de l'art classique.

Dès l'entrée des Abattoirs, le ton est donné , il s'associe avec le Festival Rose béton, en y plantant ce wagon rose.

  Ne vous affolez pas,  cela va s'arranger  !!!... plus ou moins, tout dépend de vos goûts en la matière.


j'avoue qu'une des premières vous met bien dans le ton.

 suivie de celle-ci qui se présente comme extravagante mais, comme la situe son auteur, très provocatrice.



































 Enfin !! en voici un, égaré,  mais qui me rassure ; il crève le bois avec ses couleurs chaudes, son mouvement..


vendredi 1 juillet 2016

La tentation du Pittoresque

Le lien de l'article précédent  qui vous propose un aperçu historique de la ville m'a donné envie de plonger encore dans ma bibliothègue; l'Histoire des rues de Toulouse de Jules Chalande me paraît un peu rébarbatif pour mes lecteurs de l'étranger mais  quelques articles dans le - Toulouse "Les Délices de l'Imitation" édité par l'Institut Français d'Archéologie  (Pierre Mardaga Editeur ) en sera un complément .
Je déchoirais si je  me contentais  de passer au long des rues,  saisissant ses reflets, sans  chercher à connaître les sensations ressenties par d'autres promeneurs.

Voici donc cette "Tentation du Pittoresque", Reconstruction de la Place St Etienne (dont je vous ai montré le reflet) écrit par Jean-Philippe Garric.

Mais auparavant comme pour expliquer cette tentation, cet article est précédé d'un extrait de l'Encyclopédie Méthodique de Quatremère de Quincy Tome 3, Paris, 1825.
 PITTORESQUE. adj. des deux genres.
Ce mot, dans son acception littérale et la plus générale, devrait signifier simplement ce qui regarde la peinture, ce qui est du ressort de l'art du peintre.
Les Italiens, dont ce mot est emprunté, ont deux expressions pour rendre les rapports de la peinture aves les idées diverses qu'on y attache.
Ils disent pirroresco et pittorico.
Le premier de ces mots exprime, comme en français, un certain effet propre de la peinture ; le second s'entend de ce qui appartient au matériel ou à l'historique de l'art 
Pittoresque, en français, signifie, selon l'usage, tout ce qui, soit dans la nature, soit dans l'imitation, présente un aspect, des formes, des effets ou une disposition capables de surprendre et de plaire à l'esprit et aux yeux, par une combinaison accidentelle peu commune, et qui semble offrir de la singularité....
.........................................................................................etc.
       "extrait"

 En cela ma photo du reflet de la Cathédrale St Etienne était "pittoresque" !!!
 Que nous dit donc J PH Garric de cette place St Etienne ?

En s'apliquant, de façon récurrente, à t'enchanter, lecteur fidèle, au spectacle inopiné de la reconstruction à l'identique de Toulouse, nous avions pris sans le savoir, un rendez-vous inéluctable avec la beauté pittoresque.
Sans trop nous soucier de l'esprit de l'époque, nous appliquions à chaque problème distinct une solution différente et devenions changeants comme l'illustrateur japonais qui se faisait torrent en peignant un torrent, chat en peignant un chat et montagne en dessinant des sommets montagneux.
Nous devions-nous, à son exemple, de choisir trente fois un nouveau nom pour mémoire de ces fluctuations ?.
La ville présente les exigences relatives à son embellissement (1) à son achévement et l'architecte, attentif, à ces requêtes taciturnes puise dans l'imitation de ses quartiers, de ses maisons et de ses rues les plus adéquats de ses transformations futures.
Les frontières entre relevé et projet s'estompent et l'on s'adonne sans distinctions à l'un puis à l'autre de ces délicats exercises.
Qui plus est, tout occupés à transcrire les masses de brique de l'étonnante cathédrale l'on esquisse le nouvel édifice presque ssans s'en apercevoir et lorsque le dessin s'achève il nous faut aller visiter une nouvelle fois les lieux pour distinguer l'ancien du nouveau...................................................
..........................................................................etc
 ( 1 ) Les beaux croquis de Garric n'ont pas reçus de concrétisation et ce n'est qu'un jardin qui longe la cathédrale ; en copiant cet article je pensais à Juan Busquet qui n'envisage pas de construire mais embellit  sans transformer.



chapiteaux du portail latéral







http://kansei.fr/videos/juan-busquets-urbaniste-devoile-toulouse-demain/