Nous avions déjà abordé l'an passé ces coutumes Pyrénéennes des siècles passés, 19 ème et 20 ème, qui n'ont rien à voir avec la fête du travail ni le muguet.
Celui-ci pointe d'ailleurs quelques clochettes que je ne manquerai pas de vous offrir.
D'autres intentions sont transmises au cours de ces "Ramados" du 1er mai, mais en altitude à l'aide d'autres végétaux.
En Basse-Ariège c'est le foin rouge et dans le Vicdessos ces bouquets champêtres s'appellent les "enramadous".
Si le jeune homme va fleurir la porte de sa "promise" avec les fleurs les plus jolies, les jeunes gens ne manquent pas de fustiger celles qui se refusent en allant accrocher à leur porte des orties ou des carottes, navets, fleurs de choux, tout ce que l'on peut ramasser dans les potagers renaissants, mais aussi ronces, chardons ou épis d'avoine, le pire pour une jeune fille qui ne se mariera pas dans l'année est l'accrochage sur sa porte d'un seul épi.
Nous avions déjà vu le découpage de l'année calendaire hérité des Celtes et en l'occurence ce Beltaine (1er mai). Se mêlent à cette date aussi bien les sentiments amoureux que ceux du dépit. Particulièrement la "punition" des adultes par la jeunesse qui utilise ce "maillage" comme une parodie facétieuse de la sorcellerie : déplacements nocturnes et mystérieux.
Cette appellation "mailler" vient de "malhar" édifier un malh, un mai, tronc d'arbre décoré ou non comme ceux que j'avais pu admirer en Souabe.
Je n'ai jamais eu l'occasion d'en voir plantés, dans notre Piémont.
C'est probablement une coutume perdue, la jeunesse ayant pratiquement déserté nos régions . Ces facéties quelque fois de mauvais goût pouvant aussi ếtre matière de nos jours à des dépots de plainte.
Nous avions là un langage des fleurs, une façon de déclarer sa flamme ou son dépit, des "folies" nocturnes où l'on riait et se moquait en groupes, de villages en villages, une façon plus ou moins aimable de sanctions des comportements associaux, sans que l'on en connaisse les auteurs. Cette nuit du 1er mai qui donne naissance à l'été (et ce ne sera pas le cas cette année où l'on nous annonce un temps exécrable), le sorcier se cache sous le masque du fou ; c'est la nuit de Walpurgis, celle où les coqs pondent des oeufs, où commence la lune rousse et les vagabondages des âmes des morts.
https://www.youtube.com/watch?v=KJS8QXCjwHI
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nuit_de_Walpurgis
https://www.youtube.com/watch?v=swVcNSsvXGg
Cette année le 1er mai tombe un Dimanche, jour de repos ; mais il n'y a plus de bras pour déménager les statues, les pots de fleurs ou démonter les volets ni fustiger le curé qui ne vient plus le dimanche.
https://books.google.fr/books?id=9wjf89joWfYC&pg=PR9&lpg=PR9&dq=illustration+Walpurgis&source=bl&ots=fXBOJmQKKO&sig=vYBYuLI1HBjl5udUxIZQnilscwc&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjh1LjcsK7MAhXLXBQKHbI2BtEQ6AEIKzAC#v=onepage&q=illustration%20Walpurgis&f=false
La nuit de Walpurgis Paul Klee 1935
mercredi 27 avril 2016
mardi 26 avril 2016
Concours de beauté
Votez pour la plus belle : vétues de jaune éclatant
ou bien noire
écoutez en même temps :
https://www.youtube.com/watch?v=E6LJbqyOVBs
mais encore tendrement rose
si ce n'est flammée
et c'est sans doute ma préférée
peinant à s'ouvrir sous la pluie
Elles font bon ménage dans les potées, sans se concurrencer !
le froid les conserve;
les fleurs du cerisier sont presque déjà passées :
Il faut se précipiter sur les créneaux de ciel bleu mais celles du pommier prennent le relais
pastels, sans soleil qui les traverse.
ou bien noire
écoutez en même temps :
https://www.youtube.com/watch?v=E6LJbqyOVBs
mais encore tendrement rose
si ce n'est flammée
et c'est sans doute ma préférée
peinant à s'ouvrir sous la pluie
Elles font bon ménage dans les potées, sans se concurrencer !
le froid les conserve;
les fleurs du cerisier sont presque déjà passées :
Il faut se précipiter sur les créneaux de ciel bleu mais celles du pommier prennent le relais
pastels, sans soleil qui les traverse.
dimanche 24 avril 2016
sortie montagne
Se balader entre les pages des livres qui ouvrent des perspectives et permet de donner libre cours à l'imagination, mettant en oeuvre des scénarios très personnels, est un, se balader en montagne offre d'autres visions qui se transforment au gré des saisons et ne laisse plus de place au hasard.
La neige qui tombait encore sur les sommets à 2000 mètres, la veille, a fait place à quelques éclaircies qui nous ont permis un vaste travail de remise à niveau du bûcher tout en élaguant une végétation toujours envahissante.
Vous pouvez ici faire toute la différence entre l'adret autrefois fauché et maintenent couvert de fougères qui bientôt seront plus hautes que votre tête, et l'ubac plus pentu qui est resté toujours inexploité.
Les bourgeons se tendent comme de multiples et minuscules lampions prêts à exploser.
Les très vieux centenaires étendent leurs tentacules et se cramponnent à la vie sinon à la pente :
Un insecte, couleur saphir Birman, se fraye un chemin au milieu des fougéres séchées
Le petit menhir à la danseuse que j'avais dressé il y a quelques mois n'a pas dévalé la pente.
Toujours des pensées émues pour ces hommes qui ont vécu à ces altitudes, hors du temps, créant leur habitat et leurs chemins à la force de leurs poignets:
tombés sur d'autres champs dits "d'honneur" dont seul, subsiste un nom sur la liste impressionnante du monument aux morts de 1914-1918, en bas, dans la vallée.
Immuable, l'eau s'écoule, d'abord mince filet qui se taille un chemin au travers des rochers qu'elle creuse.
Un mince rayon de soleil se glisse entre les pentes, juste le temps de redescendre avant des averses fracassantes.
Qu'elle est belle ma vallée !
C'était ici le royaume des ours et l'on voit parfois sur les très vieux arbres des cicatrices qui pourraient bien être les traces de leurs griffes :
La neige qui tombait encore sur les sommets à 2000 mètres, la veille, a fait place à quelques éclaircies qui nous ont permis un vaste travail de remise à niveau du bûcher tout en élaguant une végétation toujours envahissante.
Vous pouvez ici faire toute la différence entre l'adret autrefois fauché et maintenent couvert de fougères qui bientôt seront plus hautes que votre tête, et l'ubac plus pentu qui est resté toujours inexploité.
Les bourgeons se tendent comme de multiples et minuscules lampions prêts à exploser.
Les très vieux centenaires étendent leurs tentacules et se cramponnent à la vie sinon à la pente :
Un insecte, couleur saphir Birman, se fraye un chemin au milieu des fougéres séchées
Le petit menhir à la danseuse que j'avais dressé il y a quelques mois n'a pas dévalé la pente.
Toujours des pensées émues pour ces hommes qui ont vécu à ces altitudes, hors du temps, créant leur habitat et leurs chemins à la force de leurs poignets:
tombés sur d'autres champs dits "d'honneur" dont seul, subsiste un nom sur la liste impressionnante du monument aux morts de 1914-1918, en bas, dans la vallée.
Immuable, l'eau s'écoule, d'abord mince filet qui se taille un chemin au travers des rochers qu'elle creuse.
Un mince rayon de soleil se glisse entre les pentes, juste le temps de redescendre avant des averses fracassantes.
Qu'elle est belle ma vallée !
C'était ici le royaume des ours et l'on voit parfois sur les très vieux arbres des cicatrices qui pourraient bien être les traces de leurs griffes :
vendredi 22 avril 2016
La brique Toulousaine
Chantée par Nougaro, cette brique toulousaine se dessine et s'agence de multiples façons, une balade en ville livre toutes ses facettes, il faut prendre son temps,
http://www.paroles.net/claude-nougaro/paroles-toulouse
Que ce soit les immeubles ou les fontaines, où vous voyez sur celle-ci la Garonne offrant l'électricité à Toulouse, (oeuvre du sculpteur Labatut )
les briques donnent bien à la ville sa couleur rose, (quartier St Sernin)
Arcades romano-gothique de la plus ancienne maison toulousaine: dont vous pouvez trouver la description en page 127 sur l'article de Persée
http://www.persee.fr/doc/amime_0758-7708_1990_num_8_1_1206
Cour intérieure :
Beau portail intérieur Renaissance
les quatre colonnes corinthiennes en marbre rose de cette fontaine ornaient préalablement un retable de l'église de la Dalbade. amputée de sa Psyché décapitée puis volée. L'oeuvre de Pierre-Bernard Prouha est toutefois visible aux Augustins:
http://www.augustins.org/documents/10180/76772/029_1991_Toulousains.pdf
http://www.paroles.net/claude-nougaro/paroles-toulouse
Que ce soit les immeubles ou les fontaines, où vous voyez sur celle-ci la Garonne offrant l'électricité à Toulouse, (oeuvre du sculpteur Labatut )
les briques donnent bien à la ville sa couleur rose, (quartier St Sernin)
Arcades romano-gothique de la plus ancienne maison toulousaine: dont vous pouvez trouver la description en page 127 sur l'article de Persée
http://www.persee.fr/doc/amime_0758-7708_1990_num_8_1_1206
Cour intérieure :
Beau portail intérieur Renaissance
les quatre colonnes corinthiennes en marbre rose de cette fontaine ornaient préalablement un retable de l'église de la Dalbade. amputée de sa Psyché décapitée puis volée. L'oeuvre de Pierre-Bernard Prouha est toutefois visible aux Augustins:
http://www.augustins.org/documents/10180/76772/029_1991_Toulousains.pdf
mercredi 20 avril 2016
Trio de choix
Vous avez précédemment pu lire que dans les années 1960 Bemberg s'était passionné pour les bronzes et non des moindres !!
Commençons par Roger de la Fresnaye.
Ses dessins et ses peintures l'aident à construire ses sculptures. Après avoir fait la connaissance de Maillol, Bourdelle et de Duchamp_Villon, il continue ses études de sculpteur à la Grande Chaumière.
Son cubisme est plus proche de l'esprit de Puteaux (atelier de Jacques Villon) que du groupe du Bateau_Lavoir (Braque, Picasso )
Voici son Grand nu : 1911.
D'Aristide Maillol, il y a beaucoup à dire: Bernard Dorival dit de lui :
" Maillol fait de son art un poème à la gloire du corps humain, à celle plus spécialement de la chair féminine.
Rien que des nus, ou presque,...................................l'intensité de la vie physique qu'il sait leur communiquer, l'art surprenant avec lequel il confère à ses matériaux le poids de la chair et des os, la chaleur du sang, le tressaillement du désir, l'épanouissement de la voluté l'exaltation sensuelle d'être et de jouir de l'existence".
C'est en entrant à ses trente ans dans le groupe des Nabis qu'après maints tâtonnements, toujours peintre il pressent que, là , n'est pas sa voie..
Il s'adonne alors à l'art de la Tapisserie et revient dans ses terres natales, Banyuls, pour créer un atelier déjà écologique puisque il trouve ses teintures dans les plantes des collines.
Ses tapisseries exposées à Bruxelles et Paris reçoivent l'approbation de Gauguin. grâce à Vuillard, il compte le prince Bibesco parmi sa clientèle. Et à quarante ans, toujours pas de sculptures.
C'est à la suite d'une maladie des yeux qui l'empèche de pratiquer l'art de la tapisserie que pour se distraire il sculpte du bois, pétrit de l'argile qu'il fait cuire dans un four de sa confection.
De cette exploration de la sculpture qui tient autant de celle du potier naît ce géant de la sculpture.
Eve à la pomme
Passons à Auguste Rodin :
C'est en 1876 qu'il pense, lors d'un voyage en Italie, avoir perçé les secrets de Michel-Ange. Son Age d'airain en 1877 suscite tout à la fois l'admiration, la calomnie et le scandale. La porte de l'Enfer, inachevée est suivie des célèbres "Bourgeois de Calais" du puissant "Balzac " qu'il expose en 1898 en face du non moins célèbre "Baiser ".
et c'est ici ma touche féminine . Vous me pardonnerez de lui associer Camille Claudel dont on dit d'elle que les mains de ses sculptures étaient sans doute sculptées par celle-ci; et quand on dit de lui qu'il n'a pas laissé d'élèves, il a broyé celle-ci.
C'est plus le muscle et la lumière qui s'accroche sur ces formes qui caractérisent Rodin :
Etude pour Pierre de Wiessant :
http://www.musee-rodin.fr/fr/collections/sculptures/les-bourgeois-de-calais-premiere-maquette
http://www.musee-rodin.fr/fr/collections/sculptures/le-baiser
http://www.lemondedesarts.com/DossierClaudel.htm
Commençons par Roger de la Fresnaye.
Ses dessins et ses peintures l'aident à construire ses sculptures. Après avoir fait la connaissance de Maillol, Bourdelle et de Duchamp_Villon, il continue ses études de sculpteur à la Grande Chaumière.
Son cubisme est plus proche de l'esprit de Puteaux (atelier de Jacques Villon) que du groupe du Bateau_Lavoir (Braque, Picasso )
Voici son Grand nu : 1911.
D'Aristide Maillol, il y a beaucoup à dire: Bernard Dorival dit de lui :
" Maillol fait de son art un poème à la gloire du corps humain, à celle plus spécialement de la chair féminine.
Rien que des nus, ou presque,...................................l'intensité de la vie physique qu'il sait leur communiquer, l'art surprenant avec lequel il confère à ses matériaux le poids de la chair et des os, la chaleur du sang, le tressaillement du désir, l'épanouissement de la voluté l'exaltation sensuelle d'être et de jouir de l'existence".
C'est en entrant à ses trente ans dans le groupe des Nabis qu'après maints tâtonnements, toujours peintre il pressent que, là , n'est pas sa voie..
Il s'adonne alors à l'art de la Tapisserie et revient dans ses terres natales, Banyuls, pour créer un atelier déjà écologique puisque il trouve ses teintures dans les plantes des collines.
Ses tapisseries exposées à Bruxelles et Paris reçoivent l'approbation de Gauguin. grâce à Vuillard, il compte le prince Bibesco parmi sa clientèle. Et à quarante ans, toujours pas de sculptures.
C'est à la suite d'une maladie des yeux qui l'empèche de pratiquer l'art de la tapisserie que pour se distraire il sculpte du bois, pétrit de l'argile qu'il fait cuire dans un four de sa confection.
De cette exploration de la sculpture qui tient autant de celle du potier naît ce géant de la sculpture.
Eve à la pomme
Passons à Auguste Rodin :
C'est en 1876 qu'il pense, lors d'un voyage en Italie, avoir perçé les secrets de Michel-Ange. Son Age d'airain en 1877 suscite tout à la fois l'admiration, la calomnie et le scandale. La porte de l'Enfer, inachevée est suivie des célèbres "Bourgeois de Calais" du puissant "Balzac " qu'il expose en 1898 en face du non moins célèbre "Baiser ".
et c'est ici ma touche féminine . Vous me pardonnerez de lui associer Camille Claudel dont on dit d'elle que les mains de ses sculptures étaient sans doute sculptées par celle-ci; et quand on dit de lui qu'il n'a pas laissé d'élèves, il a broyé celle-ci.
C'est plus le muscle et la lumière qui s'accroche sur ces formes qui caractérisent Rodin :
Etude pour Pierre de Wiessant :
http://www.musee-rodin.fr/fr/collections/sculptures/les-bourgeois-de-calais-premiere-maquette
http://www.musee-rodin.fr/fr/collections/sculptures/le-baiser
http://www.lemondedesarts.com/DossierClaudel.htm
mardi 19 avril 2016
Vlaminck et Derain chez Bemberg
Leurs toiles sont voisines et ce n'est pas un hasard, Maurice de Vlaminck de nationalité hollandaise par son père mais lorrain par sa mère, cumule les dons ; peintre mais aussi graveur et littérateur, ce qui ne l'empèche pas d'être coureur cycliste.
Vers ses trente-cinq ans il se consacre au dessin et à la peinture, non seulement frappé par les oeuvres de Van Gogh, il se lie d'amitié avec André Derain, et fréquente le "Bateau lavoir". C'est un vrai "fauve".
Vue de Chatou
Mais c'est Vlaminck qui influence Derain, lui aussi peintre et graveur. Il ne se destinait pas forcément à la peinture puisqu'il prépare d'abord l'Ecole Polytechnique. C'est à l'Académie Carrière qu'il rencontre Matisse. En 1905 il expose ses premières toiles "fauves", employant la couleur à l'état pur.
Un peu plus tard il s'éloignera des Fauves s'intéressant davantage à la figure en recherchant la stylisation. Après la guerre de 1914-1918 il continue sa marche vers une sorte de classicisme.
La clairière
Mon parcours ne s'arrête pas là nous allons un peu voyager avec Jean Boldini né à Ferrare dans une famille d'artistes.
Bien que formé à Florence c'est à Londres qu'il séjourne avant de se fixer à Paris où il connait le succés. Peintre de genre et surtout de portraits, celui-ci surprend par sa fraicheur et sa spontanéité.
Elégante à la robe bleue
En équerre au fond de la salle consacrée à Bonnard pour sans doute souligner son détachement de l'Impressionisme au profit du Cubisme nous trouvons une toile de Albert Gleizes. Preuve de ses voyages en Europe et en Amérique, c'est une : "Vue de Budapest"
Il publie avec Metzinger en 1912 "Du Cubisme" et participe à la création de la "Section d'Or".
On trouve aussi un autre cubiste, Roger de la Fresnaye.
Mais jetons un dernier clin d'oeil à un impressioniste : Gustave Caillebotte. Je crois me souvenir de ses" Rameurs," vus à Paris
Le petit bras de la Seine en automne. 1890
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-futurisme2008/ENS-futurisme2008-07-section-or.html
http://www.enrevenantdelexpo.com/2013/06/29/gleizes-metzinger-du-cubisme-et-apres-musee-de-lodeve/
Vers ses trente-cinq ans il se consacre au dessin et à la peinture, non seulement frappé par les oeuvres de Van Gogh, il se lie d'amitié avec André Derain, et fréquente le "Bateau lavoir". C'est un vrai "fauve".
Vue de Chatou
Mais c'est Vlaminck qui influence Derain, lui aussi peintre et graveur. Il ne se destinait pas forcément à la peinture puisqu'il prépare d'abord l'Ecole Polytechnique. C'est à l'Académie Carrière qu'il rencontre Matisse. En 1905 il expose ses premières toiles "fauves", employant la couleur à l'état pur.
Un peu plus tard il s'éloignera des Fauves s'intéressant davantage à la figure en recherchant la stylisation. Après la guerre de 1914-1918 il continue sa marche vers une sorte de classicisme.
La clairière
Mon parcours ne s'arrête pas là nous allons un peu voyager avec Jean Boldini né à Ferrare dans une famille d'artistes.
Bien que formé à Florence c'est à Londres qu'il séjourne avant de se fixer à Paris où il connait le succés. Peintre de genre et surtout de portraits, celui-ci surprend par sa fraicheur et sa spontanéité.
Elégante à la robe bleue
En équerre au fond de la salle consacrée à Bonnard pour sans doute souligner son détachement de l'Impressionisme au profit du Cubisme nous trouvons une toile de Albert Gleizes. Preuve de ses voyages en Europe et en Amérique, c'est une : "Vue de Budapest"
Il publie avec Metzinger en 1912 "Du Cubisme" et participe à la création de la "Section d'Or".
On trouve aussi un autre cubiste, Roger de la Fresnaye.
Mais jetons un dernier clin d'oeil à un impressioniste : Gustave Caillebotte. Je crois me souvenir de ses" Rameurs," vus à Paris
Le petit bras de la Seine en automne. 1890
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-futurisme2008/ENS-futurisme2008-07-section-or.html
http://www.enrevenantdelexpo.com/2013/06/29/gleizes-metzinger-du-cubisme-et-apres-musee-de-lodeve/
lundi 18 avril 2016
à la Fondation Bemberg suite
Une fois passée la coursive qui nous offre une autre vue de l'Hôtel d'Assézat et du nuage,... moins extravagant qui le couronne; nous allons traverser des salles où s'accrochent les toiles de nos contemporains, les plus célèbres.
Point de parcours classique, vous en avez l'habitude et l'observation très éclectique de tableaux qui m'attirent soit pour une réminiscence, leur couleur ou leur facture que j'identifie aussitôt.
De Pierre Bonnard, très superbement représenté je n'ai pas saisi les autoportraits. Catalogué comme un "nabi" dès 1888 (d'où ce terme de "nabis" du groupe de peintres qui veulent se détacher de l'impressionisme triomphant sous l'influence de Gauguin.)
Il suit les cours de l'Académie Julian en compagnie de Vuillard et de Roussel et dès 1899 voyage en Europe occidentale, en Afrique du Nord.
Sa production se compose de Paysages, Portraits et Scènes d'intérieur.
On peut dire de lui qu'il est un grand coloriste et je suis tombée sous le charme de ses Iris et Lilas 1920
Je me suis aussi laissée séduire par cette Marine
A partir de 1912 et surtout pendant la guerre, isolé, il se replie sur son oeuvre. Je lui laisse la parole :
Point de parcours classique, vous en avez l'habitude et l'observation très éclectique de tableaux qui m'attirent soit pour une réminiscence, leur couleur ou leur facture que j'identifie aussitôt.
De Pierre Bonnard, très superbement représenté je n'ai pas saisi les autoportraits. Catalogué comme un "nabi" dès 1888 (d'où ce terme de "nabis" du groupe de peintres qui veulent se détacher de l'impressionisme triomphant sous l'influence de Gauguin.)
Il suit les cours de l'Académie Julian en compagnie de Vuillard et de Roussel et dès 1899 voyage en Europe occidentale, en Afrique du Nord.
Sa production se compose de Paysages, Portraits et Scènes d'intérieur.
On peut dire de lui qu'il est un grand coloriste et je suis tombée sous le charme de ses Iris et Lilas 1920
Je me suis aussi laissée séduire par cette Marine
A partir de 1912 et surtout pendant la guerre, isolé, il se replie sur son oeuvre. Je lui laisse la parole :
Je me suis remis à l'école.
J'ai voulu oublier tout ce que je savais,
je cherche à apprendre ce que je ne sais pas.
Je refais mes études depuis les principes
depuis l'a. b. c et je me défie de moi-même,
de ce qui m'avait tant passionné, de cette couleur qui vous affole...
Je crois avoir trouvé,
La couleur m'avait entraîné.
Je lui sacrifiais presque inconsciemment la forme.
Mais il est bien vrai que la forme existe,
que l'on ne peut arbritairement et indéfiniment la réduire ou la transposer.
C'est donc le dessin qu'il me faut étudier.
Je dessine sans cesse.
Et après le dessin vient la composition qui doit être un équilibre.
Un tableau bien composé est à demi fait.
George Salles, un temps Directeur des Musées de France dit de lui :
A la manière des plus grands, il fut un visionnaire, car son métier ne fut pour luii que le moyen de pénétrer toujours plus avant dans ce trèsor caché que seul y découvre, sans doute parce qu'il l'y projette, l'oeil chargé d'innocence des maîtres et des enfants.
Passons au "fauve" Raoul Dufy
Il était convaincu qu'un peintre ne peut développer son talent que dans des régions ayant libre accés à la mer.
Influencé par Matisse, lui aussi se préoccupe de la couleur et c'est en cela qu'il fait partie des "fauves".
Régates à Deauville
Mais vers 1920 il trouve sa manière avec une peinture très légère :
tons de gouache et d'aquarelle animant de simples lignes évoquant l'objet.
Il fut le décorateur du Pavillon de l'Electricité à l'exposition des Arts et Techniques de 1937.
Dans ses dernières années, renonçant aux violents contrastes de couleurs complémentaires, il déclarait " Je deviens tonal"
Et il expliquait comment il composait un tableau dans un seul ton, rouge, bleu ou jaune et essayait de le moduler par une couleur d'accompagnement.
un autre "Fauve" Kees Van Dongen
et nous ferons un saut en Suisse pour en savoir plus de ce dernier
http://www.ina.fr/video/1926406001048
George Salles, un temps Directeur des Musées de France dit de lui :
A la manière des plus grands, il fut un visionnaire, car son métier ne fut pour luii que le moyen de pénétrer toujours plus avant dans ce trèsor caché que seul y découvre, sans doute parce qu'il l'y projette, l'oeil chargé d'innocence des maîtres et des enfants.
Passons au "fauve" Raoul Dufy
Il était convaincu qu'un peintre ne peut développer son talent que dans des régions ayant libre accés à la mer.
Influencé par Matisse, lui aussi se préoccupe de la couleur et c'est en cela qu'il fait partie des "fauves".
Régates à Deauville
Mais vers 1920 il trouve sa manière avec une peinture très légère :
tons de gouache et d'aquarelle animant de simples lignes évoquant l'objet.
Il fut le décorateur du Pavillon de l'Electricité à l'exposition des Arts et Techniques de 1937.
Dans ses dernières années, renonçant aux violents contrastes de couleurs complémentaires, il déclarait " Je deviens tonal"
Et il expliquait comment il composait un tableau dans un seul ton, rouge, bleu ou jaune et essayait de le moduler par une couleur d'accompagnement.
un autre "Fauve" Kees Van Dongen
et nous ferons un saut en Suisse pour en savoir plus de ce dernier
http://www.ina.fr/video/1926406001048
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