mardi 29 décembre 2015

Les Baigneuses de Picasso





" La baigneuse drapée" qui clôt le dernier article était une introduction pour celles que je vais vous montrer aujourd'hui, alors..... on se remet dans le bain  !!



























C'étaient mes préférées mais il y en a beaucoup d'autres, surtout celle-ci;
j'y ressens le mouvement de la corde, le souffle du vent dans la voile.







lundi 28 décembre 2015

Picasso aux Abattoirs

Vous avez vu précédemment que lors de la rénovation de ceux-ci,
une place de choix a été créée à l'intention du rideau de scène peint par Picasso pour la pièce de Romain Rolland.



 http://www.lesabattoirs.org/expositions/presentation-du-rideau-de-scene-de-picasso-0
Il n'est pas certain  que pendant mon va-et-vient entre les salles, les oeuvres, l'architecture, j'ai toujours bien pensé à pointer le nom de l'auteur, sauf pour Picasso bien sûr, encore que... une de ses oeuvres ait particulièrement attiré mon attention pour sa dimension et sa finesse.




















J'ai adoré le fin graphisme du suivant:



Je ne vous cache pas qu'à l'instar de Picasso, j'ai été une "aficionada" accomplie; avec des arènes à Toulouse et mes liens avec l'Espagne, il ne pouvait en être autrement .


            Mais je préfère celle-ci :



              à suivre

dimanche 27 décembre 2015

Les Abattoirs, une cathédrale de l'art

 Ne manquez pas d'ouvrir le lien ci-joint où vous assistez à la transformation de ce bâtiment, où les" vieux" Toulousains comme moi aperçoivent notre cher et regretté maire, Dominique Baudis.

http://www.lesabattoirs.org/presentation/le-batiment

Je vous présente donc mes photos de l'extérieur et du bâtiment; je passerai à l'exposition Picasso par la suite.

Vous avez pu remarquer que dans cette rénovation une large part a été donnée à la structure d'accueil de ce grand rideau de scène de Picasso .

J'ai été extrèmement séduite par cette stucture dont le bruit d'eau ruisselante m'intriguait, nous n'étions pas en période d'inondation et ce n'est pas la chaussée voisine de la Garonne qui pouvait le produire  !..


 très séduite aussi par cette vue prise du 1er étage au loin une autre cathédrale, la basilique St Sernin, au plus près, la Garonne.

au fil des étages, diverses vues du bâtiment qui a une telle présence qu'on ne peut l'oublier en contemplant les oeuvres exposées:








L'ampleur de l'édifice et peut-être l'heure matinale d'ouverture, midi, m'a donné une sensation de grande paix, seule animée par l'eau ruisselante à l'intérieur du chalet.

Il peut y avoir foule,  l'espace, le volume est tel qu'on ne peut pas être bousculé ni dérangé.















Le jeu était de saisir ces architectures au pied d'un escalier ou entre deux portes et avec les reflets qui créaient de nouvelles et éphémères ouvertures






















mercredi 23 décembre 2015

les cèdres de l'Atlas

 Je suis encore là aujourd'hui; évoquer les filles d' Atlas (les Hespérides) m'a renvoyé à un passé pas si lointain où je donnais justement naissance presque au pied de l'Atlas à mon fils cadet pour le solstice d'hiver, précisément.
Il avait pris un peu de retard et il aurait dû prendre place dans la crèche vivante du soir de Noël de cette paroisse de Casablanca.
A trois jours, il n'était pas possible de l'y placer et ses frère et soeurs s'en souviennent peut-être encore.

Alors, ces cèdres de l'Atlas... ils sont depuis, mal en point, paraît-il.

 http://geopolis.francetvinfo.fr/maroc-le-cedre-de-latlas-un-patrimoine-a-la-derive-71115

 IL n'est pas non plus question de vous quitter quelques jours sans vous avoir souhaité un Joyeux Noël.
 Quoi de mieux que quelques fleurs, la dernière éclose, la seule d'ailleurs dans une potée où elles devraient être plusieurs mais où j'identifie plutôt .... du persil.


un peu de musique aussi:
                                               https://www.youtube.com/watch?v=Op5FnHvDkIs


mardi 22 décembre 2015

suite et fin

https://www.youtube.com/watch?v=uiYLNwa3ogE

Petit survol au-dessus du Parc des Hautes Pyrénées ...... en espagnol

                                         Les Pyrénées vues de l'espace

               "Et de la forêt qui se dore à la forêt qui saigne par la naissance et la mort du soleil, pas une bête féroce ne poussa le cri de la faim: loups, hyènes, ours, tigres, lions ayant été sacrifiés à l'ombre de Pyrène..
A l'aube du huitième jour, Hercule pris dans l'étoupe du sommeil, perçut à peine le roulement des chars venus des Hespérides.
Réveillé, il entendit mieux les cahots des roues de bronze et les barrissements des mammouths.
Il courut à leur rencontre.
Les cent premiers chars portaient à leur timon d'ivoire, les cent têtes du dragon, serviteur des trois filles d'Atlas, gardien des pommes d'or, qu'Hercule avait tué pour franchir les murs des jardins fabuleux.
Il dirigea la colonne interminable vers la tombe de Pyréne.
Afin d'honorer la princesse, les chars formèrent des colliers d'or autour du mamelon, espèce d'ilot dans l'océan des feuilles.
Deux jours durant, Hercule, à genoux, invoqua les dieux, puis pour venger Pyrène il lança les pommes de métal.
Les énormes grêlons écrasèrent le roi, le palais, la ville des Bébryces, ravagèrent le royaume tel un cyclone un champ de seigle.
Ce devoir accompli, Hercule sanglota sur la tombe de la femme qu'il avait aimée.
Quelle forteresse, quel granit la préserveraient du linceul de la végétation, de la fiente des oiseaux et du viol de la foudre?
Comme il était perplexe, de petites nymphes à l'image de Pyrène surgirent du sol et dansèrent sur les roses du tertre.
Hercule reconnut le murmure des voix suaves.
Quand il comprit le désir des nymphes, son cri de triomphe fut si fort, que des ondulations sonores, répercutées à l'infini, repoussèrent au loin les eaux bleues de la mer, et les eaux vertes de l'Océan.
Alors il galopa vers le septentrion.
Devant ses pas, la steppe se boursouflait comme si, au-dessous un serpent eût creusé des labyrinthes au modèle des taupes.
A la crête des sillons, parcourus  d'éboulements, apparurent des rochers.
Hercule, un à un, les lança, vers la grande forêt.
Et ainsi, des jours et des jours, des nuits et des nuits.
Les arbres craquaient, couchés par l'avalanche.
Peu à peu, une immense muraille, de l'Est à l'Ouest, domina les deux mers.
Mais les marécages se formèrent à la place des rocs enlevés, et les eaux impures vinrent battre la grande muraille.
Hercule, avant de s'embourber, franchit l'obstacle d'un saut, retomba de l'autre côté.
Ici comme là-bas le même serpent invisible labourait l'écorce terrestre.
Le géant se baissait, prenait, jetait à longues trajectoires.
Fatigué, il arracha moins de rocs, et de loin en loin, à la terre du sud.
Les projectiles, déchirant les hauteurs de l'air, ensevelirent la forêt.
C'était maintenant une interminable falaise grise, uniforme barrant le ciel, quelque chose de morne, sans vie, sans âme, n'ayant d'autre expression que celle d'une mort de la matière.
Hercule, désolé, reconnut soudain la musique plaintive du serpent de Pyrène, et lui adressa cette prière :
- Toi, que je ne vois pas et que j'entends, serpent de feu, aide-moi encore pour donner à mon amante martyre un tombeau digne de sa beauté et de son sort cruel.
Aussitôt, du milieu de la falaise, sortit une nymphe traînant des voiles d'arc en ciel.
C'était l'âme de Pyrène unie à celle du feu.
Et d'un bout de la muraille à l'autre, les roches entrèrent en convulsion.
Elles montèrent en flammes, d'immenses flammes, une profusion de langues de dragons qui touchaient la voûte bleue.
Tout brûlait dans une grandiose blancheur ayant du lys le teint et le parfum.
Hercule cria d'admiration.
- Puisque tu es satisfait !... murmura le serpent.
Alors, tout s'arrêta, les flammes blanches, en plein envol se figèrent d'un bloc.
Et la grande muraille longue de 430 kilomètres, préfigura celle de nos jours, l'hiver, hérissée de pics coiffés de neige.

Ce sont les Pyrénées : le tombeau de Pyrène.

En outre, à cause de la grêle des pommes fabuleuses, écrasant le royaume des Bébryces, les torrents pyrénéens charrient  depuis des pailles d'or."

http://www.pyrenees-pireneus.com/Tourisme/orpaillage/Or-des-Pyrenees.html

http://www.ariegenews.com/news-1680.html

Je vous laisse rêver ou vous donner envie de venir parcourir nos montagnes.
Ce sont dans les lumières dorées de Noël que je vais me fondre dans les jours prochains.
                                                  A très bientôt

dimanche 20 décembre 2015

suite de la légende

  
                    "A l'aube, et à mi-distance des mers réunies par la masse d'Hercule, la bête s'arrêta.
D'une hauteur ils dominaient le moutonnement des feuillages ; et, là-bas, au levant, là-bas à l'occident, les eaux plates sertissaient les bois d'une frange d'écume et se perdaient dans les confins par le mariage du ciel et de la terre.
Sur la pointe de sa queue, le serpent se mit en giration.
La spire de feu monta jusqu'au Zénith. Cette espèce d'entonnoir spiroïdal tournait à une vitesse folle, couleur de soleil, diffusait des ondes musiciennes, douces et plaintives, comme celle d'une harpe éolienne touchée par le souffle d'un soupir amoureux.
La queue du serpent perçait le mamelon.
A mesure qu'elle s'enfonçait, les feuilles, croyant à l'automne, se détachaient des arbres.
Un maelström à gueule de four, creusait les terres et les roches.
Le cône tourbillonant vitrifiait ses parois.
Lorsque la tête du reptile fut à niveau du sol, ses anneaux dépliés fusèrent vers le ciel, puis disparurent verticalement, au centre de l'abîme.
Au bord du gouffre, maintenent refroidi, Hercule perçut les premières et les dernières paroles de son guide.
- Je vais dit-il, goûter le bon sommeil au fond du lac en fusion qui dort au sein de la terre, car le feu est l'âme des choses et des mondes.
Aussitôt le colossal cratère se combla de sables et de rocailles.
Un simple trou, tapissé de mousses et de roses indiquait sa place.
Hercule comprit : c'était la tombe de Pyrène.
Il l'y déposa.
Des gerbes de fleurs lui firent un linceul.
A la nuit, la lune inonda l'océan noir de la forêt de vagues bleuissantes.
Hercule pleurait.
Sa peine adoucie montait à l'adresse des dieux.
Soudain, le rugissement d'un fauve secoua les rayons de la lune.
Ainsi le vent des hauteurs gonfle et déploie au bord d'un nuage lointain, les rideaux de la pluie.
Alors Hercule, une rage aux dents, saisit sa massue de fer, et, fou, grand, énorme, le torse nu sous la peau du lion de Némée, partit en chasse.
De la mer bleue à la mer verte, les cranes des bêtes féroces éclataient sous les coups de massue.
Le blond colosse allait, couvert de sang, reprenant sans arrêt le même geste de vengeur.
Une averse rouge, partie du sol, jaillissait jusqu'aux cimes des arbres.
Des lambeaux de toisons, où luisaient des cassures d'os, flottaient parmi les branches.
Six fois la lune se leva sur ce carnage.
La septième apparition de l'astre nocturne enveloppa de sommeil la fatigue du fils de Jupiter."............................................................................................


Vous n'en avez pas fini avec le fantastique de ce récit, nous nous acheminons doucement vers l'apothéose ;  vous ne regarderez plus les Pyrénées sans avoir une pensée pour Pyrène.
 à suivre donc, pour le dernier acte.



suite de la légende de Pyrène

Nous entrons maintenant dans le tragique et le merveilleux de l'histoire d'Hercule et de Pyrène.
Une rapide re-lecture pour me permettre de savoir quelles illustrations je vais pouvoir y joindre et une remarque, la présence du serpent qui, souvenez-vous illustre maintes légendes du livre de Samivel.
 J'avais exactement la représentation sur un chapiteau roman   de cet épisode mais je ne la retrouve pour l'instant pas,  St Lizier  ? ? peut-être.....

mais, non, mes bons amis !! aux Augustins, je savais que je l'avais vue récemment.
         "Un soir, les olifants d'ivoire et les trompes d'airain annoncèrent dans tout le royaume la venue du maître de la  mer, futur époux de la princesse des Bébryces.
Pyrène ne put cacher son trouble et s'évanouit.
Lorsqu'elle revint à elle, sa vieille nourrice, tout en pleurs, lui dit qu'une savante matrone avait touché de son oreille le ventre de la princesse et que le roi, instruit de cette indiscrétion et de son résultat, avait cassé de fureur sa couronne d'or sur les marches du trône.
Au même instant des cliquetis d'armes s'entendirent à la porte de la chambre.
D'ordre de votre père, d'affreuses sentinelles nous emprisonnent, dit la nourrice, mais si ma fille de lait choisit de s'enfuir du cotê d'Hercule, je saurais la conduire au-delà des murailles par un dédale souterrain.
- Partons, cria Pyrène.
Au huitième jour de leur fuite, la nourrice mourut d'épuisement.
Pyrène marchait seule dans la forêt profonde. Ses pieds saignaient à l'image de la rose jetée sous les pas du cheval par le beau cavalier, celui qui devait conquérir les pommes d'or des Hespérides.
Initialement nommée "Le Jardin des Hespérides" toile de Botticelli aux Uffizi
mais qui, ne revenant pas avait réduit la jeune fille à cette course errante à travers les bois, au milieu de ce vert crépuscule, où luisaient des yeux féroces et où le rugissement du lion faisait grelotter l'écorce des arbres.
Une peur soudaine la saisit.
Un froid glacial bloqua son coeur.
Allait-elle mourir, là, sur cette mousse, dans cette clairière, où le petit isard, sauvé des serres de l'aigle, s'était échappé de ses bras pour monter dans le ciel, sous la forme d'une nymphe du feu qui ressemblait à Pyrène comme une goutte d'eau ressemble à l'autre goutte ?
Elle eut la force de crier.
Ses appels élargirent leur désespoir plus loin que les forêts.
- Hercule ! Hercule ! Or là-bas, le bruit d'une colonne de chars, le barrissement des mammouths, qui traînaient les pommes d'or rencontrèrent les appels de Pyrène, et Hercule entendit.
Trop tard.
Bien que la gigantesque monture du jeune dieu traçat un rayon rectiligne dans les bois, qu'au choc du poitrail tous les arbres tombassent, il était trop rard.
Les fauves déchiraient le corps de Pyrène.
Le visage de la morte resplendissait.
Une lumière intérieure divinisait la bouche prête au baiser d'amour, et l'on eût dit que le chant du bonheur y venait de fleurir.
Hercule pleurait.
Une bourrasque de douleur sortait de sa gorge.
Ses sanglots secouaient les chênes et les cédres.
Des branches volaient en éclats, une grêle invisible déchiquetait les frondaisons.
Soudain, une musique tendre, espèce de lait sonore coula dans la poitrine d'Hercule, les déchirures atroces de son coeur; et des seins de Pyrène sortit un serpent de feu.
Des sons étranges et plaintifs vibraient sur la lyre de sa langue à fourches nombreuses.
A la vue d'Hercule, le serpent déroula ses anneaux de braise, perça d'une dent l'écharpe de la jeune fille et se dirigea vers le sud.
Sur son passage, les arbres changeaient leurs racines de place, s'écartaient, formaient un couloir et pliaient à la façon des herbes.
L'écharpe flottait.
De fois à autre, le reptile musicien se retournait, et son oeil rouge, tel un aimant, guidait les pas du jeune dieu, lequel portait Pyrène dans ses bras.
Et toujours ce chant mélodieux plus attirant que celui des sirènes.
Ils allèrent longtemps......................................................................................

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à suivre..