jeudi 30 juillet 2015

Regards sur notre humanité

Cette exposition fait suite à celle qui nous était proposée l'an passé à la même période; le sujet était déjà difficile mais réussi et cette année l'initiatrice des ces regards portés sur notre humanité nous propose une dimension nouvelle très personnelle mais universelle.
De l'aube des temps jusqu'à notre époque, elle dénonce une évolution, une exploitation de notre planète et suggère des méthodes de culture ou de distribution plus adaptées à sa sauvegarde. Les artistes invités ou qui se sont invités ont bien joué le jeu. J'ai particulièrement aimé le regard porté par Molly Sheridan sur les scènes de genre ariègeoises. Elle a délaissé le regard des animaux sur nous sur celui qu'elle porte sur ses congénères.

Molly Sheridan en peu de traits restitue les atmosphères et les caractères.
 Nous avions vu l'an passé qu'elle utilisait des supports tout faits, comme des volets ou des panneaux.
Pour sa série ariègeoise conçue spécialement pour cette exposition elle retourne aux toiles classiques.

On se croirait vraiment dans un bistro ou au bord du bassin des Ladres à Ax-les-Thermes.
Les titres des oeuvres sont aussi savoureux.


Celui-ci dit "J'ai trouvé quelque chose"















Une autre aussi a choisi des volets auxquels ses personnages s'accrochent ou s'appuient c'est Cathou de Limbrassac.

Je n'ai suivi que mes coups de coeur beaucoup d'autres artistes ne seront pas représentés dans cet article, j'ai aussi beaucoup aimé cette brochette de bambins
 c'est Els Blanchard qui les a "croqués"



 et la jupette virevoltante de cette petite fille est saisissante de vérité.




mercredi 29 juillet 2015

d'autres fleurs

Vous voyez ce qu'il vous reste à faire, Nistosien, trouver la statue en bois de St Laurent ou bien celle de Sainte Radegonde à Valentine et prononcer la phrase incantatoire:
"Sen Laurens, que vos emploram entà que hace plou.
Qu'avem besonh de pluja.
Halha nos ploja"
 (St Laurent, nous vous implorons pour qu'il pleuve.
Nous avons besoin de pluie.
Faites nous la pluie)

Mais...... attention  !! que les pieds, sinon ce sont les "Aïguàs" qui emportent tout et j'en sais quelque chose.
La rivière est au plus bas mais me fournit encore l'eau nécessaire au jardin.
Dans l'air, c'est le bruit incessant des débardages,
 J'ai appris hier que c'est une société espagnole qui se charge de les couper et de les envoyer en Espagne, les épiceas sont dépérissants.
Et on ne replantera pas, je n'y crois pas  !.....lessivage des terrains pentus et prise de fougères et de ronces!!!
Il y en a qui se sont "crevés" à déboiser, les autres à reboiser et maintenant on recommence à zéro.
Ce sont des terrains privés mais que fait l'ONF dans cette affaire ??
Cela se reboisera tout seul m'a-t-on répondu.
 Mieux vaut fourrer nos nez dans les fleurs !!!

 Rosier remontant.

Quelques fleurs encor,
Trompettes de Virginie
Lantanas, glaïeuls.















Le lantana a toujours du mal à se réadapter à l'extérieur, il commence à peine sa floraison.







Gardés à l'abri
Les surfinias panachés
Sont encor en fleurs.

Cadeaux du jardin,
Magnolias, balsamines,
Aux tendres couleurs.
Je vous ai parlé de Valentine que je connais bien pour son Musée et son site archéologique:
http://www.musees-midi-pyrenees.fr/musees/musee-de-saint-gaudens-et-du-comminges/collections/ceramiques-de-saint-gaudens-valentine/henri-fouque/vase-balustre/

                  Une autre belle façon de présenter les fleurs.

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Porcelaine_de_Valentine
http://valentine.archeo.free.fr/archeo/generalites/page1.php

mardi 28 juillet 2015

Au jardin

 Cette année encore je fais la même remarque, les fleurs, les dahlias entre autres qui fleurissaient durant la deuxième quinzaine d'août ont déjà fané.
Je crains qu'il ne soit pas nécessaire d'asperger les pieds de la statue en bois de St Laurent  le 10 août dans le bassin de Marignac pour réclamer la pluie, j'ai comme une petite idée que les orages fracassants des jours derniers soient synonymes de ceux traditionnels du 15 août et que nous avons tourné le dos aux 37° et plus qui ont sévi à la mi-juillet.
Mes lys, les tigrés que je manque toujours lors de mes absences du début août m'ont gratifié de leur présence, les autres refont déjà leurs réserves pour l'an prochain, dès que les roses ont terminé leur floraison, ils prennent le relais.

                    elle n'en est qu'à ses débuts la "tataranha" tisse sa toile

Dans les épisodes pluvieux les lys tigrés pleurent leur pistil et teintent leurs pétales de safran.

Fleurs somnitales d'une potée qui porte cette année une quarantaine de fleurs, et revient tous les ans, il faut simplement avoir la patience de laisser se dessécher les tiges, ce qui n'est pas très esthétique.
 Les cléomes (fleurs araignées) leur tiennent compagnie:

de même que les agapanthes plus nombreux aussi cette année mais plus petits





Il faudra les dédoubler l'an prochain.


Les hortensias sont aussi très beaux cette année.


Je ne vous parle pas des potées de pétunias jaunes et noirs et les autres de deux roses sur la même fleur, eux aussi sont un peu sur leur fin.










Je vous montre ceux qui ne sont plus,  les lys jaunes et rouges:

Curieusement, dans cette potée au début égale, les jaunes ont pris le dessus sur les rouges.

Déception cette année, le Pullman ne fleurira pas, erreurs de taille sans doute, par contre le brave "René Goscinny " m'offre une rose régulièrement renouvelée.


              Plus vive en sa jeunesse , elle s'adoucit dans sa maturité et rosit.

lundi 27 juillet 2015

Les jours caniculaires

 Je ne sais quel saint faiseur de pluie les Couserannais ont invoqué mais il faut maintenant viser les jours où je peux monter dans ma vallée sans qu'elle soit dans les nuages.
 C'était le cas hier où la température était plus clémente bien qu'ensoleillée et l'occasion de monter des bardas que j'ai posé à terre pour photographier ce papillon.

Pendant le déjeuner à l'ombre du grand épicea:

 Un petit chat noir
Venu d'on ne savait d'où
Pointait son museau.

Visiblement affamé, son approche prudente
révélait sa nature sauvage; prêt à s'enfuir au moindre geste
 il aurait toutefois bien voulu élire domicile chez moi.


Il fallait toutefois éviter de l'enfermer à l'intérieur, sans le vouloir, au départ. 


C'était la Sainte Anne, jour de ma fête, donc du beau temps mais Sainte Marguerite le 20 juillet était passée par là!
 Voyons ce qu'Isaure nous en dit:

"Le 20 juillet est le jour du déséquilibre de l'atmosphère. Celui de la circulation de l'air et de son instabilité;"A Sainte-Marguerite, il fait du vent.
 "Senta Margalida qu'era volatje; que va her vent"
Sainte Marguerite était volage; il va faire du vent.
ils disaient les vieux.
Dans les hauteurs calcaires où l'eau quitte vite la surface pour s'enfoncer dans l'ombre des réseaux souterrains, la terre a soif et se dessèche dès que le ciel ne l'abreuve plus.
Les automnes pyrénéens sont éblouissants de bleus, de roux et de soleil, comme si l'astre avait pompé toute la substance aqueuse d'un monde réduit à la terre et à l'air. Et pour peu que les orages d'août  aient été pauvres et rares, les sources tarissent et, même sur les schistes, elles suintent au lieu de couler.
Il faut donc faire pleuvoir et faire sourdre l'eau chthonienne. Pour ce faire, les êtres mythiques pré-chrétiens et les saints, substitus de divinités antérieures, sont appellés à la rescousse.
Curieusement, Saint Roch, le plus caniculaire parmi les saints caniculaires, par sa place calendaire le 16 août, n'est pas donné comme saint faiseur de pluie, dans la tradition orale de Haute Gascogne.

 C'est Saint Jacques, le premier par la date, puisque fêté au 25 juillet, qui est, ce jour-là, imploré dans la Barousse contre les effets néfastes de la sécheresse.
 (et il a plu
" A Créchets, pour Saint Jacques, le 25 juillet, ils faisaient une cérémonie, ils invoquaient Saint Jacques .
Parce que les sécheresses, c'était la première quinzaine d'août et une partie de la deuxième. Alors ils l'invoquaient pour la formation des châtaignes, vous comprenez" (Marius Sost, né en 1900).
Le dicton répandu dans le Comminges calcaire et la Bellongue couserannaise, l'affirme
" Enta nosta dama (15 août) era castanha que se pert o que se ganha"
(A Notre Dame, la châtaigne se perd ou se gagne.)
Dans ces régions d'altitude moyenne, autour de 500 à mille mètres, la châtaigne fut longtemps un aliment de base pour les hommes et pour les bêtes.
En manquer compromettait l'équilibre alimentaire de l'hiver"

comme il pleut aujourd'hui 27 juillet....
 

samedi 25 juillet 2015

Light, très light

J'attendais beaucoup de celle nouvelle expo de Dreamtime dans la grotte du Mas d'Azil
Mais sur le thème de l'année de la lumière - "At first light"...... c'était vraiment trop "light".
Il ne suffit pas de baptiser trois lustres du nom des archéologues de la grotte Piette et Mandement pour nous éclairer sur le sujet.
Il faut y voir très clair pour comprendre que celui-ci rappelle les galets peints aziliens :

 et que celui-là est une allusion aux propulseurs magdaléniens



La grotte en elle-même est toujours agréable à visiter surtout lorsque l'on sait qu'elle est toujours en cours de fouilles.
Je vous recommande le son et lumière qui vaut .... le voyage.



 Heureusement que l'Atelier de Clermont nous offrait dans ses vitraux plus de lumière.



vendredi 24 juillet 2015

sur le terrain

Croyez-vous que je puisse me contenter, au quotidien, des pages aussi belles soient-elles d'un recueil de dessins, il me suffit d'ouvrir ma porte en fin d'après midi pour plonger dans la nature vivante.

                                           à la chasse au rai de lumière qui se glisse entre les troncs d'épiceas pour se poser sur une fougère.


Je ne me pose jamais, (mais sais contempler,) contrairement à tous ces artistes qui posent leur chevalet et la photo est une réponse rapide; je suis une femme qui va toujours de l'avant, et ma curiosité n'a pas de limite.
J'adore les kilomètres que Frisco me fait parcourir quand nous allons au brame ou "aux mues" et souvent le temps manque pour cadrer une photo, il ne reste alors que les souvenirs !! et ils sont toujours très vivaces.
Il y a toujours un instant quand je quitte ma petite maison dans la prairie où je m'arrête en descendant pour imprimer cette vision dans ma mémoire.









au bout du tunnel, la vie, l'explosion de lumière.











ou bien, le temps et les éléments de la nature qui détruisent lentement mais  vont donner naissance à de nouvelles vies.

Simplicité,  originalité, de cette petite fougère qui a choisi de se teinter en rose pour se faire remarquer:


Canton de Vaud et Jura français

Christophe Stern est pourtant né dans les vignes  à Cully mais lors de son séjour aux Ecrins, il résidait dans le Jura français après quinze années passées dans le Canton de Vaud.
Il attrape très tôt le virus ornithologique qu'il concrétise par des dessins publiés  (entre beaucoup d'autres) dans l'Atlas des oiseaux nicheurs du Jura et "Les oiseaux du Canton de Vaud".
Parmi les nombreux artistes que nous avons évoqué, il a la particularité d'être graveur.
Pour la réalisation d'une estampe sur bois gravé il s'inspire d'une aquarelle ou parfois d'un croquis à la mine de plomb.
Chaque gravure peut nécessiter trente à quarante jours de travail.

 Gravure sur bois, d'après étude (Oisans) Marmotte couchée sur un rocher.

                               "Ayant vécu dans les Alpes Suisses et résidant depuis quinze ans sur les monts Jurassiens, les territoires montagneux me sont familiers, et je m'y sens à mon aise.
Toutefois j'ai rencontré dans le Parc National des Ecrins une très grande diversité de paysage entre chaque vallée, me poussant à les considérer chacune de façon très particulière.

Aquarelle de terrain: Pré Clot, vallée du Vénéon (Oisans)
 
Par nature  attiré par l'eau, j'ai été spécialement séduit par les rivières et les névés.
On peut d'ailleurs les retrouver dans le travail que j'ai exécuté alors .



La puissance de ces montagnes ne trouve, à mon sens, d'équivalent que dans l'immensité de l'océan.
La richesse de la flore est le joyau de cette région.
Après plusieurs séjours, j'ai encore aujourd'hui le sentiment de n'avoir qu'effleuré la dimension de ce patrimoine."








Aquarelle de terrain. Au dessus du Voile de la Mariée (Gioberney, Valgaudemar)




                     Aquarelle de terrain .Le torrent de la Selle (Vallouise)

 http://www.museum-neuchatel.ch/index.php/approfondir/les-expositions/les-anciennes-expositions/141-christophe-stern