jeudi 25 juin 2015

Lautrec encore


 C'est un bijou de village et je n'abandonne pas le plaisir de revivre encore cette promenade avec vous:

                                Sur les remparts, un cavalier










à sa fenêtre une orchidée



sur ce balcon,  en fer, ce panier


                                                                         Voilà pour les détails,
mais dans sa totalité ce balcon est remarquable:

Si ce village est intact, c'est grâce à Baudouin qui avait épousé Alix, fille et héritière de Sicard V vicomte de Lautrec; proche de la Cour Royale et rallié à Simon de Montfort, malgré sa mort tragique, pendu  comme traitre par son frère Raymond VI Comte de Toulouse, sa descendance fut nombreuse et le peintre Henry de Toulouse - Lautrec en fait partie.
On doit aussi à Baudouin le fait d'avoir été le protecteur de Guillaume de Tudèle auteur de la première partie de la"Cansou"  évidemment plus orientée vers les Croisés alors que c'est l'Anonyme qui reprend ce texte après la bataille de Muret, cette fois vue par les opprimés. (bataille de Muret où l'allié du Comte de Toulouse, Pierre II d'Aragon trouve la mort)


La Canso de la Crozada est un poème épique qui relate la croisade contre « les Albigeois » ou « hérétiques cathares » qui a eu pour conséquence le rattachement du comté de Toulouse au domaine du roi de France.


La Canso commence sur l'appel du pape Innocent III (1208). Le récit se termine, onze ans plus tard, par le siège raté de Toulouse par le fils du roi de France Philippe-Auguste, futur roi Louis VIII, « victoire toulousaine que le poète ne savait pas éphémère » (Henri Gougaud, 1984).

La croisade se termine en réalité le jeudi saint 12 avril 1229 à Paris, où le comte de Toulouse Raimon VII se soumet à l'Église et consent à terme au rattachement du Languedoc à la France.

Cette longue chanson épique, contemporaine des événements, a été composée en occitan et en vers alexandrins, par deux auteurs successifs.

Le premier, Guilhem de Tudèle, clerc navarrais établi à Montauban puis à Bruniquel, est partisan du camp des croisés. Son récit en 131 laisses (2772 vers) s'arrête à la veille de la bataille de Muret (1213), événement décisif.

Un continuateur anonyme, au style et aux intentions très différents reprend le récit où Tudèle l'avait laissé. En 83 laisses (6810 vers suivants), il relate la suite des événements jusqu'au siège de Toulouse, éphémère victoire du camp toulousain.


Le nombre de vers attribué à chacun des auteurs a donné lieu à débat. Jusqu'à Fauriel, les observateurs du manuscrits n'ont pas distingué les deux parties de l'oeuvre et l'attribuent à un seul auteur. Il faut attendre la thèse de Georges Guibal et l'étude de Paul Meyer pour distinguer clairement deux parties à la langue, au style et aux partis pris très différents. Enfin, en 1931, Eugène Martin-Chabot établit une version de référence du texte occitan et rectifie les parties attribuées à chaque auteur. Il regroupe les laisses en chapitres et forge des titres pour chacun d'eux, facilitant le repérage dans l'oeuvre.

Le texte du continuateur anonyme est souvent considéré de meilleure qualité linguistique et littéraire. Surtout, le texte de l'Anonyme est la seule source contemporaine de la croisade partisane du camp toulousain au point d'être reçu à l'époque contemporaine comme un texte de "résistance", ou "patriotique" avant l'heure.

  
                                https://mediatheques.montpellier3m.fr/ECOLOTHEQUE/doc/IFD/IFD_REFDOC_0001034/rencontre-avec-anne-brenon-et-christian-sales

mardi 23 juin 2015

St Jean

Qu'avez-vous vécu de la St Jean ?

En ce qui me concerne, que des souvenirs, dans une nuit claire mais très fraîche.

 Le plus ancien, une traversée du Gers où les feux,  dans ce pays extrèmement vallonné, éclairaient de multiples collines, le plus récent, quasiment au pied de ma maison, où la municipalité entassait des dizaines de palettes.
Ce feu était ma hantise et j'étais toujours chez moi ce soir-là dans la crainte de flammèches qui mettent le feu au toit.
Il était aussi mon désespoir car ce feu endommageait tous les ans un magnifique saule pleureur.
Je ne prends plus la peine et ne sais même pas si ce feu de palettes, enfin déplacé existe toujours.
On est loin de cette fabrication du brandon: eth huec, feu-amoncellement de bûches, branches, fagots et broussailles ou eth hart, feu structuré autour d'un tronc d'arbre "préparé".
Nous aurons l'occasion de revenir sur ces traditions, la plus surprenante étant celle de "se mouster" (noircir) le visage.
 Après s'être roulé dans la rosée matinale de ce matin-là de préférence nu, on se laissait barbouiller le visage avec les cendres (froides) du brandon.
Autant de "porte-bonheur" pour conjurer les mauvais sorts, la foudre ou l'adversité. On rapportait chez soi un peu des charbons de bois, placés dans une boite en fer sur la cheminée.

Mais revenons à Lautrec et le moins que je puisse faire c'est de vous y faire entrer par la seule porte moyenâgeuse qui subsiste: la porte de la Caussade, au XIII ème siècle, 1100 mètres de remparts et 8 portes avec herses et pont-levis.
                                                                               dehors








dedans








La caractéristique de ce village est une unité de construction :




Quelques boutiques proposent des articles façonnés avec le pastel











 On est en pays Albigeois, pays de cocagne.










Le sabotier  a un superbe atelier:

Seule déroge cette maison en pierre et non en briques avec ... pignon sur rue


Lautrec

 Si je vous dis "Lautrec" vous allez penser à Henry de Toulouse Lautrec et vous aurez raison car Lautrec est le berceau de sa famille:


http://www.lautrec.fr/fr/tourisme/lautrec/un-peu-d-histoire

Mais c'est aussi l'ail rose, le pastel et un des plus beaux villages de France:
je vais vous en ouvrir tout grand les portes.

J'y suis allée rendre visite à mes homologues de Science en Tarn qui présentaient ce Samedi-là le Salon du livre Archéologique; films archéologiques en boucle dans la chapelle St Sauveur:


et plusieurs salles de l'ancien Couvent des Bénédictines, dédiées aux diverses  et nombreuses présentations des publications sur l'Archéologie Tarnaise.








Très anachroniquement, plusieurs pans de murs étaient consacrés à un reportage sur la Papouasie








Le moulin en activité, sis dans les remparts sur l'ancienne motte castrale, se réveillait par intermittence,







Si l'on ajoute plusieurs chambres d'hôtes de charme nul doute que c'est une de vos prochaines destinations


http://laterrassedelautrec.fr/maison-dhote/salon-monument-historique/





                                                                         croix occitane en bégonias rouges
 https://fr.wikipedia.org/wiki/Croix_occitane

                                                  la suite demain

lundi 22 juin 2015

Graines de vie

https://www.youtube.com/watch?v=-SUvnM3nqfU

Dans un jardin, sous un soleil estival, à une encablure du célèbre labyrinthe de Merville, des graines pas comme les autres, et deux artistes dont les  secrets de cuisson, m'avaient déjà séduite lors d'une exposition dans le Temple de Carla-Bayle.



C'est toujours une surprise au sortir du four, et les bleus rendus à cette fournée, sont aussi beaux que des turquoises.



Une bien belle façon de commencer l'été  en ce 21 juin!!

les graines de citrouille ont bien germé et donné naissance à ce superbe fruit:







Tout est séduisant et il est difficile de choisir.











une autre graine, déguisée en
 petit elfe de jardin se faisait remarquer par son "lissé" et sa teinte
chaude.



Les gardiennes de ce jardin

                    ne craignent pas les épines de cette rhubarbe exotique







Ces artistes n'ont pas encore de site internet, si leurs oeuvres vous intéressent, je vous donnerai leurs coordonnées téléphoniques.




On ne perçoit pas les reflets dorés de cette grosse graine







faireetmaginer@gmail.com

vendredi 19 juin 2015

Girafawaland

C'est en Afrique occidentale et plus précisément dans le pays qu'on appellera très vite de Girafawaland que le peuple pacifique des Girafawaras vivait en totale symbiose avec la Nature tout en entretenant un lien mystérieux avec les girafes omniprésentes. En 1912, deux aristocrates anglais, Marmaduke Lovingstone et Douglas Pawlette, découvrent cette terre au terme de multiples investigations. Sous fond de choc des cultures et d'amour impossible, leurs aventures rocambolesques sont rapportées au fil des lettres que Lovingstone envoie à Emma Pawlette, restée en Angleterre.


Mais l'émerveillement de la découverte laisse rapidement place aux désirs hégémoniques, à l'exploitation et à la division jusqu'à sombrer dans la folie destructrice.

               Y croyez-vous encore?

Quelques indices ne peuvent pas vous tromper, le nom de l'explorateur, les défenses de la girafe.
C'est un gros gag, une parabole poétique et humoristique de la colonisation, et je vous assure, ceux qui ont monté cette exposition ont dû prodigieusement s'amuser !!!






Je ne pourrai pas tout vous montrer mais ce qui m'a le plus amusé.








 Ma passion pour les vitraux récompensée !!......















Il faut avoir de l'imagination pour penser à une "Girafe de Troie" !!!







et tout à l'avenant, comme on dit !!!









http://www.toulousebouge.com/expositions/agenda-expositions/52975-il-etait-une-fois-girafawaland.html

mercredi 17 juin 2015

Stairs art




Ce n'est plus du street art, c'est plus que cela,
quand on monte un escalier au Museum, en compagnie d'animaux géants et
sympathiques, en route vers une expédition  de "Lovingstone"..........



http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/2014/09/09/le-street-art-s-invite-au-museum-de-toulouse-546946.html




















Demain, nous partirons pour la Girafawaland.