Incroyablement beau le site qu'il domine, et qui m'intriguait, le plus souvent les monastéres se nichent dans des plis de terrain, à l'abri.
Incroyablement belle la végétation qui suit le chemin qui y amène, gueules de loup fushia, acanthes.
Incroyable l'histoire de sa fondation.
Je vous avais dit que je vous ramènerai à la Panta de Sau nous sommes ici à son extrémité; c'est aussi proche de Roda de Ter patrie du grand poète Miquel Marti i Pol dont les poèmes ont été mis en musique par Lluis Llach.
Pour l'histoire: fondé par les vicomtesses d'Osona et de Cardona, d'après les reliques du fils des contes conservé momifié.
Trois jours après sa naissance, l'enfant en capacité de parler, a anonçé qu'il ne vivrait pas plus de trente jours et qu'une fois décédé, son corps devait être déposé dans un coffret fermé et chargé sur une mule. Et là où l'animal s'arrêterait un monastère dédié à Saint Pierre devrait être bâti.
(l'animal ne pouvait guère aller plus loin vu la configuration des lieux, extrémité de presqu'île dans la boucle du Ter)
(et pour la descente du coffret en invocation les années de sécheresse dans les eaux du Ter ce devait être une sacrée expédition, vu la pente et, j'espère que le coffret était bien hermétique !!!)
Toujours est-il qu'après une vie monastique de Bénédictins qui n'excéda jamais douze moines, une union avec le collége des Jésuites de Betlem de Barcelone en 1572 puis une annection avec la française Cluny en 1709, des périodes de faste, si l'on peut dire, grâce à ses protecteurs, elle finit par s'éteindre avec l'expulsion décrétée par Charles III en 1767.
Une partie du cloitre fut détériorée par un tremblement de terre.
Mais mais, grâce au Ciel, la Généralitat de Catalunya et le Conseil de la Comarca d'Osona lui redonnent une deuxième vie et nous permettent ainsi de passer des moments de grande plénitude.
J'ai gardé pour la fin une photo qui n'est pas de ma main.