dimanche 25 janvier 2015

Un curé contrebandier

Voici un épisode assez cocasse qui m'aménera à vous parler des "miquelets". et autres contrebandiers:
L'abbé Haritchabalet né en 1760 à Tardets était encore un de ces colosses Pyrénéens, pour  éviter de devenir un curé réfractaire sous la Terreur, il s'engage dans les bataillons des Pyrénées Occidentales, au  sergent recruteur qui l'interroge sur son identité, il répond si énergiquement "Prêtre" que celui-ci n'en demanda pas plus. 
L'histoire ne dit pas comment il en est venu à la contrebande et faisant fi des dousaniers, leur demanda, un jour, de s'agenouiller pour laisser passer un cercueil rempli de marchandises de contrebande.
 C'est ce  désir de gagner sa liberté au prix du danger qui a créé le statut de contrebandier.

  
                                                                Edouard Pingret 1788-1875
Les épisodes de cette histoire des Pyrénées  sont souvent sanglants et la loi du couteau prédomine. J'ai souvent des scrupules à les retranscrire.

 http://www.musees-midi-pyrenees.fr/musees/musee-paul-dupuy/collections/arts-graphiquesestampesphotographie-la-collection-pyreneenne/alfred-dartiguenave/contrebandiers-aragonais/

Il en est une rapportée par Raymond Escholier dans "Mes Pyrénées"

"Un certain contrebandier, natif, je crois, de Soldeu, tombé dans une embuscade, avait été tué par un grand diable de douanier, d'une balle en plein front....
Quelques semaines plus tard, le douanier disparaissait à son tour...
On eut de la peine à retrouver sa dépouille.
Le malheureux gisait, la poitrine ouverte, au fond d'un précipice. Quand on put enfin au prix de grands efforts, le remonter, on s'aperçut, non sans horreur, que le coeur avait disparu.
L'enquête se heurta alors au silence le plus absolu.
Rien ne pouvait le faire rompre, quand un jour, à propos d'une affaire mineure, un inculpé qui en savait long mangea le morceau...
On apprit alors ceci "Surpris, assailli par les compagnons de sa victime, le douanier n'avait pas tardé à succomber et c'est à ce moment que par un raffinement de sauvagerie, ses meurtriers lui avaient ouvert la poitrine et arraché le coeur.
Ce coeur, les contrebandiers le firent rôtir au feu de bruyère, se le partagèrent et le croquèrent à belle dent.....
J'ai connu l'un des acteurs de cette scène sinistre, dit l'auteur. Fortement soupçonné d'avoir pris part à cette ténébreuse affaire, arrêté, incarcéré à la prison de Foix avec plusieurs de ses camarades, on ne put jamais obtenir contre lui, pas plus que les siens complices, le moindre semblant de preuve.
On dût le relâcher, ainsi que les autres andorrans.
Il était fort connu à Mirepoix, louant ses bras robustes pour les foins et pour la moisson; d'humeur paisible au demeurant, et, somme toute, un fort brave homme."

Que nous serait-il arrivé si, un jour, avec mon mari, n'ayant pas trouvé de place à l'hotel, en Andorre, nous avions traversé en ski, un col, pour aller dormir dans un petit refuge; serrés l'un contre l'autre sur un bas-flanc en planche, tout habillés, et réveillés en pleine nuit par un grand vacarme, mon mari me dit "Ne bouges surtout pas ce sont des contrebandiers"!!

suite

J'ai lu plusieurs versions de l'histoire d'Andere Santa Gracia mais celle-ci me parait la plus véridique.
La collégiale de St Engrace à flanc de montagne, au plus profond de la vallée de la Haute Soule  est restée  longtemps isolée et Prosper Mérimée la classe parmi les monuments historiques les plus importants..
Mon intérêt pour les tombes discoïdales  fut satisfait ce jour-là, en effet l'ancien cloître a été transformé en cimetiére où on les trouve nombreuses.

                                                                         Photos Isarde

Engrâce a subi le martyr pour sa foi chrétienne en 300, au temps de la persécution sous Maximin et Dioclétien, et je ne vous décrirai pas les horreurs que le gouverneur de Saragosse, Dacien a exercé sur elle.


                                 Sainte Engrâce. Peinture de Bartolomé Berjo  vers 1474,
                                                    Isabelle Stewart Gardner Museum Boston

Ses reliques sont vénérées à Saragosse mais ausi à St Engrace. Mais par quel miracle à St Engrace aussi ? 
C'est le cas de le dire!!!
Attirés par la splendeur de ses reliques, couvertes de pierres précieuses, des voleurs s'emparent d'un de ses bras et pensent trouver refuge dans les montagnes, où ils se perdent et abandonnent momentanément leur butin qu'ils cachent.
Beaucoup plus tard des bergers qui gardaient leurs troupeaux dans le vallon d'Uhaïtza furent intrigués par le comportement d'une génisse qui allait s'agenouiller auprès d'un chataigner, ses cornes en étant toutes illuminées.
Ils découvrent alors la relique, en informent l'évêque d'Oloron et les trois souverains communs à cette vallée les rois de Navarre d'Aragon et de France décident de la construction d'un édifice pour la conserver.
 Mais ce bras allait connaître d'autres péripéties, j'ai évoqué très récemment les guerres de religion, Jeanne d'Albret, la fille de Marguerite de Navarre confisque les biens de l'église catholique; au cours de ces combats, le desservant de la collégiale de St Engrace, calviniste non déclaré, livre le bras précieux au Capitaine Senecas qui se l'approprie comme butin de guerre, en 1568.
Au XVIIè siècle les gardiens des reliques de Saragosse offrent à la collégiale l'annulaire de la main droite, en compensation.
Une grande procession de douze heures porte la relique jusqu'au col de Lehartzu
le passage de cette relique devant apporter la prospérité sur les terres traversées, les propriétaires tenaient à porter la relique eux-même.
Une grille sépare le cheur du reste de l'édifice, mais je me suis longtemps attardée sur les nombreux chapiteaux, célébres pour leur érotisme sacré, dont un, figurant un éléphant harnaché d'une tour assistant, hilare, aux ébats d'un couple nu. 

L'art Roman n'a abordé le thème des amours profanes que sous des formes discrètes.La nudité romane ayant toujours une intention morale.
A St Engrace c'est une énigme archéologique.

Ce sont les deux seules photos que j'ai conservé avec celle d'une Vierge .


Optat, Luperque, Successus, Martial, Urbain, Julie, Quintilien, Publius, Fronto, Félix, Cécilien, Evence, Primitif, Apodème et quatre du nom de Saturnin, sont tous des martyrs exécutés à Saragosse en 304, ainsi que Caïus, Crémence et Engrace.
Leur supplice a été décrit par Prudence, le grand poète chrétien espagnol du IVe siècle, auteur du Livre des Couronnes à la gloire des martyrs, évoquant les martyrs espagnols de Saragosse et de Calahorra.

 http://www.unige.ch/cyberdocuments/theses1997/FuxP-Y/these_front.html

samedi 24 janvier 2015

Le bras volé

Je vais avoir beaucoup à vous conter sur Sainte-Engrace où je me trouvais une autre  fois, en 2009.
La famille avait entrepris la traversée des Pyrénées d'Ouest en Est, ma mission étant de les déposer au départ d'une étape et de les récupérer à l'arrivée de  celle-ci. (20 km environ) Libre à moi de disposer de cette position pour diverses découvertes.
Ou bien raviver mes souvenirs  d'autres "expéditions", plus anciennes, dont le Rallye des Cimes.
Bref, région splendide où règnent les merveilles dont je vous ai déjà parlé et que Martel considérait comme les plus fantastiques des Pyrénées (revoir l'article sur la Pierre St Martin), à savoir, les gorges de Kakoueta, la crevasse d'Holçarté, les gorges d'Ujuaré.

                                                                         Photos Isarde

 François Duhoureau nous en donne dans son livre "Béarn, Pays Basque et Côte d'Argent" en 1943, une description très poétique:

   "Il y fait vert comme une émeraude en demi-teinte, froid comme dans un sépulcre.
Aux parois démesurées, des fougères géantes, des mousses hypertrophiées se souviennent des temps quaternaires..
Dans ce décor vertigineux pour légende nordique, on retrouve à chaque pas l'angoisse des premiers hommes, pénétrant les entrailles froides de la montagne.
C'est le domaine de l'horreur sacrée, qu'emplit le bruissement inouï des eaux souterraines et sans âge".

Ce pays est dangereux et l'homme qui attend son ennemi peut lui régler son compte sans laisser de traces. Un autre auteur plus ancien, Oyhenart dans "Noticia utriusque Vasciniae," en 1638 raconte que les gens de Roncal et d'Isaba avaient capturé le "hegoa" vent du Sud, puis enfermé dans une outre géante pour priver la vallée ennemie de ses souffles tièdes et  laisser ainsi se geler les gens de la Soule.  Mais, grâce au ciel, l'aubergiste d'Erroizu, compatissant, perça l'outre d'un coup de couteau.

 Ce même Oyhenart raconte l'histoire de l'oiseau d'Orhy.
Ce pic d'Orhy passait pour un rendez-vous de sabbat,( nous n'avons pas encore abordé cette facette des légendes pyrénéennes, qui me paraissent extravagantes)

    "Jadis, au temps où les oiseaux parlaient, un oiseau en hyver estant tout gelé de froid aborda un nid .Et l'ayant trouvé occupé par un autre oiseau, désireux de l'en faire sortir, il luy voulut persuader que "le soleil estoit bien chaud en la montagne d'Orhy".
Mais l'autre connaissant le fourbe luy répartit qu'il ne faisoit que d'en venir et qu'il savoit bien quel temps il y faisoit";  d'où le dicton:
"l'oiseau d'Orhy reste à Orhy"


suite, demain....



vendredi 23 janvier 2015

Ce qu'a fait le Mariole

Nous voilà partis pour les guerres Napoléoniennes et pourquoi? on ne quitte pourtant pas les Pyrénées puisque ce Mariole, "qui a fait le mariole" selon l'expression consacrée, est originaire de Campan.

http://www.grand-tourmalet.com/fr/il4-station_p57-la-vallee-de-campan.aspx

Voilà l'histoire de" l'Indomptable" un soldat de l'an II, immortalisé sur le tableau de David, Gaye-Mariole est reconnaissable au tablier de cuir des sapeurs et à sa longue barbe brune. (dernier à droite).

                       La Distributions des Aigles, au Champ de Mars.                                                         Jacques-Louis David

La Distribution est une reprise des coutumes des légions impériales romaines. L’Empereur remet ici le nouveau drapeau qui porte le symbole de l’empire aux chefs de la légion. Cette remise des drapeaux est accompagnée d’un serment de fidélité des chefs à l’Empereur.

 Je préfère dorénavant lire l'article et en faire la synthèse.

Il est donc né dans le hameau de la Séoube le  27 décembre1767.
Grand Pyrénéen de 2mètres 10, il est nommé tambour-major  du 2éme bataillon des Hautes Pyrénées où il s'était enrôlé en 1792. Brave combattant de la guerre sur les frontières d'Espagne puis en Italie, le 26 nivôse,(mes lecteurs à l'étranger se demanderont sans doute ce qu'est nivôse, c'est le calendrier républicain qui n'est plus en cours)

 .wikipedia.org/wiki/Calendrier_républicain

... le 26 nivôse, au combat d'Anguiarion, un coup de feu lui traverse les deux cuisses,  mais au grand étonnement de ses chirurgiens, il en réchappe et son général lui offre, en récompense de sa bravoure, la carabine que l'on peut  voir sur son épaule, sur le tableau de David.
Admis en 1800 dans le corps d'élite des grenadiers de la Garde Impériale, il reçoit le 15 pluviôse, an XIII, de la propre main de Napoléon, la légion d'honneur, qui lui dit:
"Voici pour l'Indomptable".
Au traité de Tilsitt, Mariole montait la garde sur le radeau au milieu du Niemen où les empereurs devaient se rencontrer. A quelques pas de lui se trouvait une pièce de 4 le plus petit des canons de campagne, l'Empereur s'approche, le reconnait, Mariole présente les armes, mais avec le tube du canon, après avoir posé sa carabine.
" Ah! je sais ton nom, et en lui tirant l'oreille, tu t'appelles l'Indomptable ! Et que vas-tu faire pour saluer "l'autre" tout à l'heure?
"Sire, je vais reprendre ma carabine. C'est assez bon pour lui."
L'Empereur content du geste lui fait remettre deux mois de solde.
C'est depuis que dans la Grande Armée "faire le Mariole" voulait dire "faire le pitre".
En ce qui concerne le tablier de sapeur:
"Dès le début du XVIIIè, des petites unités de pionniers, les « porte-haches » dans les compagnies de grenadiers, voient le jour au sein des régiments de l'armée française. Leur mission est alors de monter à l'assaut en tête des autres unités afin de détruire les éventuels obstacles dressés par l'ennemi.
Après une présence plutôt aléatoire sous la Révolution, les pionniers réapparaissent sous le Consulat, coiffés des bonnets à poils des grenadiers mais sans la plaque métallique.
Ces unités sont dissoutes en 1818, puis recréées en 1822.
La Légion étrangère a repris, dès 1831, cette tradition qu'elle perpétue encore de nos jours."


Faim et froid

Le ciel est sombre
Ils gonflent tous leurs plumes
Pour  parer au froid.



                                                  Allées et venues
Sous des flocons parsemés
Hier il faisait beau.


Et ce petit là
Paraissait bien malheureux
Seul, abandonné.
                                                  La concurrence
                                            Entre tous se fait rude
                                               Les gros, les petits...

Il en est un, que je n'ai pas identifié, comme un rouge gorge, mais plus gros, un long bec fin,  le jabot rouge orangé, de plus longues pattes,  peut-être un pinson?..
 Il dérapait sur le rebord mauve glacé du récipient contenant les graines de tournesol, j'en étais très proche, il ne me voyait pas... j'ai beaucoup ri !!! derrière la fenêtre embuée.
Le soleil a percé, pour l'instant, pas de petit nouveau.



jeudi 22 janvier 2015

En lettres de feu et de sang

Tout d'abord merci à Nistosien d'avoir relevé le défi: les deux premières photos sont des couchants, les deux suivantes plus rouges des levants.

Fin de la Grande odyssée:     http://www.grandeodyssee.com/fr/index.html

Ouverture du livre au hasard comme d'habitude, où il est question d'Audou qui n'est autre que Jean-Claude de Lévis, qui, en bon représentant des Huguenots et l'on peut dire 'bras droit" du futur Henry IV, mit la région à feu et à sang contre les catholiques.
J'avais, en son château, présenté une conférence à son sujet, laquelle m'avait demandé plusieurs mois de travail, à mon grand bonheur.



 En y jetant un coup d'oeil, je m'aperçois que j'avais donné une grande place à la montée du protestantisme.
 Un petit extrait va m'amener à vous parler de Sarrance.



En France



Marguerite d'Angoulème

1492-1549

soeur de François Ier, celle qui va devenir Reine de Navarre par son mariage avec Henri II de Navarre, est une fine lettrée, elle est petite nièce de ce grand poète, Charles d'Orléans. Clément Marot disait d'elle « Corps féminin, coeur d'homme et tête d'ange ».

Elle écrit l'Heptaméron, sue le modèle du Décameron.

Elle est suspectée d'hérésie en 1522 avec ses « Commentaires sur les 4 évangiles de Lefévre d'Etaples. En 1523 la Sorbonne (qui jouera aussi un grand rôle pendant les guerres de religion) s'attaque au Cénacle mais le Conseil du Roi permettra aux réformistes d'échapper aux poursuites.

Sur le site ci-joint tout est dit et bien dit, .... et je n'en dirai pas plus ..

http://vppyr.free.fr/pages_transversales/voies_aspe/aspe_pat02_sarrance.php

 On parle de poètes ah! bien! voilà Salluste du Bartas

http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/guillaume_de_salluste_du_bartas/a_la_france.html

Je le nomme en fin de ma conférence: Parlant d'Agrippa d'Aubigné:
Je doute qu'il ait goûté les vers de Ronsard, catholique, mais ceux de Guillaume Salluste du Bartas qui a chanté notre belle fontaine de Fontestorbes mais aussi Henry de Navarre assimilé à nos belles montagnes.
Gentilhomme ordinaire d'Henry de Navarre, apôtre de sa foi calviniste, soldat comme Agrippa d'Aubigné, il mourut en soldat  des suites de ses blessures.



Deuxième sonnet des 9 muses des Pyrénées.

Coupeaux(cimes) toujours chenus, miracles qui touchez

les astres de vos fronts, l'enfer de vos racines

Espouvantaux du ciel, Rochers, qui, dans vos mines,

Les forcenez désirs de l'Avare cachez;

Tressaillez de plaisir, vos pointes élochez(ébranlés)

Faites jaillir partout des sources argentines,

Ouvrez vos flancs pierreux, découvrez vos poitrines.

A vos plus chers métaux le triste frain laschez

Invincibles remparts de l'Espagne, des Gaules,

Ainsi que vous voyez blanchir sur vos espaules

Les montagnes qui font plus hautain l'univers:

O sommets escarpez, ainsi ce Roy qui monte

Sur vos dos et de neige et de sapins couverts

Par ses belles vertus tout autre Roy surmonte


mercredi 21 janvier 2015

L'Irrintzina

 et au couchant ? de l'autre côté de la chaîne, au Pays Basque ? 

d'autres traditions, d'autres danses, le fandango et ce cri venu du fond de l'abîme des âges, l'irrintzina.
Pierre Loti, dans Ramuntcho le fait lancer par un contrebandier après le passage de la frontière.
"Un cri s'élève, suraigu, terrifiant; il remplit le vide et s'en va déchirer les lointains...
Il est parti de ces notes très hautes qui n'appartiennent d'ordinaire qu'aux femmes, mais avec quelque chose de rauque et de puissant qui indique plutôt le mâle sauvage.
Il a le mordant de la voix des chacals et il garde quand même quelque chose d'humain qui fait davantage frémir; on attend avec une sorte d'angoisse qu'il finisse et il est long, long; il opresse par son inexplicable longueur...
Il avait commencvé comme un haut bramement d'agonie et voici qu'il s'achève et s'éteint en une sorte de rire, sinistrement burlesque, comme le rire des fous...
Cela ressemble au cri d'appel de certaines tribus Peaux_Rouges dans les forêts des Amériques; la nuit cela donne la notion et l'insondable effroi des temps primitifs".

 https://www.youtube.com/watch?v=QW6R67oWjjw

Mais on l'entend aussi en pays d'Aspe ou d'Ossau les bergers le lancent pour s'appeler et se répondre. Ils le nomment l'arrenilhet, en Ariège c'est le hilhet.
Quand dans les fêtes de Bayonne de SaintSébastien ou de Pampelune, les tlun-tlun, les tambourins accélèrent leur rythme envoûtant, quand les yeux n'arrivent plus à suivre le magique entrelacs des fandangos et des arin-arin, une primitive frénésie balaie la fausse pudeur de notre culture et le cri jaillit, ancestral et authentique.

                                                                        photo Isarde

http://euskadi.net.free.fr/musiq.htm