jeudi 18 septembre 2014

70°

On plonge aujourd'hui au centre de la terre:



 c'est une coutume, pour ceux qui le souhaitent, d'aller prendre un bain de pied dans les eaux sulfureuses du bassin des ladres à Ax- les -Thermes et je n'y ai pas dérogé.
 Pourquoi des ladres? car c'est ici que venaient se faire soigner les lépreux au Moyen Age.


 explication accessible à tous de la présence de ce jaillissement.



http://missterre.dr14.cnrs.fr/wp-content/uploads/2011/10/pyrenees.pdf

mercredi 17 septembre 2014

sur trois départements

 les 09, 11 et 31, j'ai voulu hier tirer jusqu'à Calmont (31) si proche de Mazères,  encore des associations d'idées, je vous parlais des guerres de religion et le très huguenot Calmont possède toujours son temple et son église mais c'est la belle terre cuite du fronton de sa halle que je vous propose.
 Je reste à la frange de l'histoire car ce n'est pas le thème de ce blog mais l'art est le reflet encore vivant de l'histoire.


 Auparavant ce fut le porche Roman de Belpech, remarquable.

Je crois bien que c'est la première fois qu'une frise de portraits aussi fins entre dans la composition architecturale d'un porche roman.

 encore un reflet inattendu de la rosace qui surmonte ce porche sur la structure vide de cette première partie d'édifice















Environs de Mazères (c'est ici que Gaston Phoebus  tint tête au Prince Noir en le recevant avec fastes )

 C'eut été dommage de ne pas emprunter une route minuscule pour aller voir le clocher de Molandier

 sur un côté de la halle classée une ancienne pompe:




lundi 15 septembre 2014

Bis repetita





                                          vue du moulin sur Mireval

A vrai dire tout le flanc nord de ces collines qui dominent cette grande voie de communication entre les deux mers, (les Romains comme Riquet l'avaient bien utilisée) pour mes lecteurs hors hexagone (Méditerrannée - Atlantique),
est équipé de moulins.

                                                           Mireval
J'ai laissé de côté celui, aperçu, de Villeneuve -la- Comptal restauré parait-il avec des matériaux composites.

Surprise aussi,  ce pigeonnier à piliers en bas de ce Mireval où j'ai osé me lancer en voiture en passant par la porte fortifiée Nord et en ressortant par la porte fortifiée Sud (juste la place).

Souvent, la dernière pierre concave  du pilier est vernissée  pour empêcher des rongeurs de monter.

 Je pense qu'il n'y a pas qu'en France que l'on trouve ces constructions, apanage des nobles propriétaires.

 Original .... mais fonctionnel .....  ce pneu transformé en jardinière..


 fonctionnelle aussi cette pierre incrustée d'une croix, réemployée dans le mur de l'église du Mas St Puelles qui a bien souffert.



Il y eut dans le passé les bâtisseurs, puis les destructeurs, Le Prince Noir,(Edouard de Woodstock 1355) les guerres de religion, et j'en passe!

 Mais cela est une autre histoire, restons dans la nature.


un passionné de miniatures de moulins

http://www.miniart.fr/

dimanche 14 septembre 2014

plus d'images

 Une péniche était en transit:
 l'espace à combler pour que le niveau monte,


 ce qui ne troublait pas ces canes qui avaient espéré de ma part quelques miettes.



deux splendides dipladenias palissés de part et d'autre du seuil  d'une maison riveraine,


si beaux que je me suis approchée pour les toucher !!


A cet instant je ne sais pas encore que je vais changer de route,

Je vais alors surplomber  le lac de la Ganguise où je souhaitais m'arrêter si n'était survenue une caravane de motards et il n'y avait rien pour se garer sur cette route de crête, au prochain carrefour, Baraigne est indiqué...

Il y a une dizaine d'années, lors d'une Journée Européenne du Patrimoine j'avais eu la chance de  visiter le château présenté par son propriétaire en personne.
Je dois avoir  quelques belles photos argentiques de cette visite époustouflante.
 Je me souviens  avoir été impressionnée par les profonds silos à grains sis en plein salon qu'il avait fait recouvrir d'une vitre épaisse où l'on pouvait marcher.

J'ai poussé la grille du cimetière pour revoir les stèles discoïdes qui ont un peu perdu de leur relief: ces croix sont nombreuses dans la région notamment à Aragon.(11)
 Il est surprenant de trouver dans ce Lauragais des noms exotiques; on y trouve aussi Antioche et son château.
J'avais trouvé des stèles identiques  au château de Javier près de Sangüesa en Aragon (Espagne).





samedi 13 septembre 2014

Zig-zag en Lauragais

Elles m'avaient donné des idées



il faisait trop beau pour rentrer et une halte sur le Canal du Midi à l'écluse de Gardouch avait confirmé mon humeur vagabonde..



et comme d'habitude un coup de volant vers la gauche et me voilà sur une route de crète, à mes pieds la Voie Aquitania, le Canal du Midi, l'autoroute de Montpellier, le chemin de fer ... quel voyage ! au loin la Montagne Noire..

 et le voyage se confirme...



 j'ai envie de revoir Baraigne qui n'est pas loin, je revis la halte qu'y firent les cavaliers de l'expédition punitive partie de Montségur et qui commet en Avignonet le crime qui va coûter si cher aux Cathares et je repars vers le Mas St Puelles, ces femmes qui avaient recueilli le St Sernin martyrisé de Toulouse et se retrouvèrent ici exilées par les Romains en punition de ce geste charitable..

puis le thème se transforme me voilà sur un chemin de campagne escaladant à pied une colline pour dominer les moulins du Mas ..





morte de soif sous le soleil brûlant, heureusement j'avais en cadeau dans la voiture un cageot de figues dont je fis mon déjeuner.(pas toutes)

dans une ruelle du village sur le chemin de l'ancien moulin, découverte d'un bijou architectural









et pourquoi ne pas en explorer d'autres....... cap sur Mireval Lauragais pour un autre moulin



La prochaine fois je ne m'arrête plus et je vais jusqu'à Rome !!

Et salut à Prosper Estieu en traversant Fendeille pour rejoindre l'Ariège.

PROSPER ESTIEU
Un « Félibre » Occitan passionné de « Terradou »
L'audois Prosper ESTIEU (1860-1939) instituteur, journaliste et poète à l'âme exarcerbée fut un « Félibre » (poète en langue d'oc). Il s'efforça de conserver le Patrimoine occitan par le maintien de la langue ancestrale dérivée du Roman, le parler des Troubadours. Il fonda l'Escola Audenco en 1892, à Caracassonne, l'Escolo Moundino, à Toulouse et l'Escolo de Montségur en 1896. Le poète perpétua la tradition verbale des Sept Troubadours toulousains ou « Mainteneurs des Jeux Floraux » qui composèrent en mai 1323 le « Consistoire du Gay Sçavoir » pour la conservation de la langue d'oc. Il poursuivit l'oeuvre de Pierre Goudouli, « pouêto moundino » (poète toulousain 1580-1649) et de Mistral (1830-1914), fondateur du Félibrige (association poétique pour la défense de la langue d'oc). Prosper Estieu fit de Castenaudary, où il prit sa retraite en 1923, un centre félibréen très actif. Il fonda los Grilhs del Lauraguès (les grillons du Lauragais) et le Colètge d'Occitania (1927) et fut à l'origine des Nouvelles Ecoles Félibréennes (Albi, Mazamet et Carcassonne).
En 1895, Prosper Estieu écrivit un poème, intitulé « Lé Terradou ». Voici ce poème en dialecte toulousain ou « lengo moundino », cher à Pierre Goudouli :
Lé « Terradou »
Cloucat prép d'un bartas, al pè d'un bert coustou,
A mé les éls duberts sul lébant de Naourouzo,
Cats a la Moutagno Négro, eïrissant berturouso
Dins le cel azurat soun esquinal altiou.

Un gazailhan darré un arari primitiou,
Traço dé maints sillous la plano et sas oumbros.
Y a pos cap dé relaïs a las bouts ardérousos.
Canton tant dé grilhets a cado souer d'estiou!

Aïssi dé blat, dé mil, de malhols, de fabièros
E dé pibouls geants, ma sal loc dé ribièros,
A péno dé ça en là, dé rïouses dessecats.

Qué d'aoutrés angen lenc cerca dé mirabilhos
E dé lour terradou siosquen léou destacats.
Moun cor al laouraguès ten ambé dé cabilhos.

Prosper ESTIEU
Odette Bedos nous en donne la traduction, faite à l'aide du Dictionnaire de la langue toulousaine de Jean Doujat-Laffitte Reprints -1974 :
Le « Pays natal »
Couché près d'un buisson, auprès d'un vert côteau,
Je porte mon regard au Levant de Naurouze,
Sur la Montagne Noire qui dresse fièrement
Son échine altière dans le ciel azuré.

Derrière une charrue primitive, un métayer
Marque de maints sillons la plaine et ses ombrages.
Il n'y a pas de pause dans la voix des vaillants.
Il est tant de grillons chantant les soirs d'été.

Ici du blé, du maïs, de la vigne, des fêves
Et de grands peupliers, mais au lieu de rivières,
A peine, ça et là, des ruisseaux asséchés.

Que d'autres aillent plus loin rechercher des merveilles
Et vite se détachent de leur terre natale.
Moi, c'est au Lauragais que mon coeur est rivé.

mercredi 10 septembre 2014

le voilà ce jardin





Bientôt cette montagne qui ferme l'écrin de mon quotidien fera écran au soleil dont je ne recevrai plus les rayons que vers les 11 heures.

Les rosiers remontants (qui fleurissent une deuxième fois) du tour du cèdre m'offrent ces jours-ci, une belle floraison.






 On pourrait presque les confondre avec ces fleurs du soleil levant, les anémones du Japon


                     et au fond coule une rivière

Au jardin

   Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,
                 Si c'est dans ton jardin à toi, que tu les cueilles.
                                                                                     Edmond Rostand



 Ce sont les matins de Septembre quand le soleil plus bas rentre plus avant dans la maison que les lumières se font plus belles.

Il faudra laver ces pommes encore poussièreuses de leur bain de le limon:
le brave petit pommier englouti sous les eaux a quand-même porté ses fruits à maturation.
 On pourrait imaginer une composition calculée pour la photo des pommes, mais pas du tout, j'avais ramassé les boules de céramiques que la tempête de la veille avait jeté par terre et posé au bout de la table les pommes et une tomate que j'avais dans les mains et les poches, juste un hasard.

En jetant un coup d'oeil depuis mon clavier, j'aperçois quelques contre-jours aux quels je ne résiste pas.


                                           Belle ombrelle
                                          Pour une capucine,
                                           Rose bégonia.


Fidèles, ils sont installés au fond du jardin et reviennent tous seuls à chaque fin d'été, c'est d'ailleurs ma politique, donner la priorité aux plantes annuelles.


Peu de bleu dans ce jardin malgré les asters qui eux aussi colonisent leur espace.



On garde les autres fleurs pour demain!?