Une péniche était en transit:
l'espace à combler pour que le niveau monte,
ce qui ne troublait pas ces canes qui avaient espéré de ma part quelques miettes.
deux splendides dipladenias palissés de part et d'autre du seuil d'une maison riveraine,
si beaux que je me suis approchée pour les toucher !!
A cet instant je ne sais pas encore que je vais changer de route,
Je vais alors surplomber le lac de la Ganguise où je souhaitais m'arrêter si n'était survenue une caravane de motards et il n'y avait rien pour se garer sur cette route de crête, au prochain carrefour, Baraigne est indiqué...
Il y a une dizaine d'années, lors d'une Journée Européenne du Patrimoine j'avais eu la chance de visiter le château présenté par son propriétaire en personne.
Je dois avoir quelques belles photos argentiques de cette visite époustouflante.
Je me souviens avoir été impressionnée par les profonds silos à grains sis en plein salon qu'il avait fait recouvrir d'une vitre épaisse où l'on pouvait marcher.
J'ai poussé la grille du cimetière pour revoir les stèles discoïdes qui ont un peu perdu de leur relief: ces croix sont nombreuses dans la région notamment à Aragon.(11)
Il est surprenant de trouver dans ce Lauragais des noms exotiques; on y trouve aussi Antioche et son château.
J'avais trouvé des stèles identiques au château de Javier près de Sangüesa en Aragon (Espagne).
dimanche 14 septembre 2014
samedi 13 septembre 2014
Zig-zag en Lauragais
Elles m'avaient donné des idées
il faisait trop beau pour rentrer et une halte sur le Canal du Midi à l'écluse de Gardouch avait confirmé mon humeur vagabonde..
et comme d'habitude un coup de volant vers la gauche et me voilà sur une route de crète, à mes pieds la Voie Aquitania, le Canal du Midi, l'autoroute de Montpellier, le chemin de fer ... quel voyage ! au loin la Montagne Noire..
et le voyage se confirme...
j'ai envie de revoir Baraigne qui n'est pas loin, je revis la halte qu'y firent les cavaliers de l'expédition punitive partie de Montségur et qui commet en Avignonet le crime qui va coûter si cher aux Cathares et je repars vers le Mas St Puelles, ces femmes qui avaient recueilli le St Sernin martyrisé de Toulouse et se retrouvèrent ici exilées par les Romains en punition de ce geste charitable..
puis le thème se transforme me voilà sur un chemin de campagne escaladant à pied une colline pour dominer les moulins du Mas ..
morte de soif sous le soleil brûlant, heureusement j'avais en cadeau dans la voiture un cageot de figues dont je fis mon déjeuner.(pas toutes)
dans une ruelle du village sur le chemin de l'ancien moulin, découverte d'un bijou architectural
et pourquoi ne pas en explorer d'autres....... cap sur Mireval Lauragais pour un autre moulin
La prochaine fois je ne m'arrête plus et je vais jusqu'à Rome !!
Et salut à Prosper Estieu en traversant Fendeille pour rejoindre l'Ariège.
PROSPER ESTIEU
il faisait trop beau pour rentrer et une halte sur le Canal du Midi à l'écluse de Gardouch avait confirmé mon humeur vagabonde..
et comme d'habitude un coup de volant vers la gauche et me voilà sur une route de crète, à mes pieds la Voie Aquitania, le Canal du Midi, l'autoroute de Montpellier, le chemin de fer ... quel voyage ! au loin la Montagne Noire..
et le voyage se confirme...
j'ai envie de revoir Baraigne qui n'est pas loin, je revis la halte qu'y firent les cavaliers de l'expédition punitive partie de Montségur et qui commet en Avignonet le crime qui va coûter si cher aux Cathares et je repars vers le Mas St Puelles, ces femmes qui avaient recueilli le St Sernin martyrisé de Toulouse et se retrouvèrent ici exilées par les Romains en punition de ce geste charitable..
puis le thème se transforme me voilà sur un chemin de campagne escaladant à pied une colline pour dominer les moulins du Mas ..
morte de soif sous le soleil brûlant, heureusement j'avais en cadeau dans la voiture un cageot de figues dont je fis mon déjeuner.(pas toutes)
dans une ruelle du village sur le chemin de l'ancien moulin, découverte d'un bijou architectural
et pourquoi ne pas en explorer d'autres....... cap sur Mireval Lauragais pour un autre moulin
La prochaine fois je ne m'arrête plus et je vais jusqu'à Rome !!
Et salut à Prosper Estieu en traversant Fendeille pour rejoindre l'Ariège.
PROSPER ESTIEU
Un
« Félibre » Occitan passionné de « Terradou
» L'audois Prosper ESTIEU (1860-1939) instituteur, journaliste et poète à l'âme exarcerbée fut un « Félibre » (poète en langue d'oc). Il s'efforça de conserver le Patrimoine occitan par le maintien de la langue ancestrale dérivée du Roman, le parler des Troubadours. Il fonda l'Escola Audenco en 1892, à Caracassonne, l'Escolo Moundino, à Toulouse et l'Escolo de Montségur en 1896. Le poète perpétua la tradition verbale des Sept Troubadours toulousains ou « Mainteneurs des Jeux Floraux » qui composèrent en mai 1323 le « Consistoire du Gay Sçavoir » pour la conservation de la langue d'oc. Il poursuivit l'oeuvre de Pierre Goudouli, « pouêto moundino » (poète toulousain 1580-1649) et de Mistral (1830-1914), fondateur du Félibrige (association poétique pour la défense de la langue d'oc). Prosper Estieu fit de Castenaudary, où il prit sa retraite en 1923, un centre félibréen très actif. Il fonda los Grilhs del Lauraguès (les grillons du Lauragais) et le Colètge d'Occitania (1927) et fut à l'origine des Nouvelles Ecoles Félibréennes (Albi, Mazamet et Carcassonne). |
|
En
1895, Prosper Estieu écrivit un poème, intitulé
« Lé Terradou ». Voici ce poème en dialecte
toulousain ou « lengo moundino », cher à Pierre Goudouli
: Lé « Terradou » Cloucat prép d'un bartas, al pè d'un bert coustou, A mé les éls duberts sul lébant de Naourouzo, Cats a la Moutagno Négro, eïrissant berturouso Dins le cel azurat soun esquinal altiou. Un gazailhan darré un arari primitiou, Traço dé maints sillous la plano et sas oumbros. Y a pos cap dé relaïs a las bouts ardérousos. Canton tant dé grilhets a cado souer d'estiou! Aïssi dé blat, dé mil, de malhols, de fabièros E dé pibouls geants, ma sal loc dé ribièros, A péno dé ça en là, dé rïouses dessecats. Qué d'aoutrés angen lenc cerca dé mirabilhos E dé lour terradou siosquen léou destacats. Moun cor al laouraguès ten ambé dé cabilhos.
Prosper
ESTIEU
|
Odette
Bedos nous en donne la traduction, faite à l'aide du Dictionnaire
de la langue toulousaine de Jean Doujat-Laffitte Reprints -1974 : Le « Pays natal » Couché près d'un buisson, auprès d'un vert côteau, Je porte mon regard au Levant de Naurouze, Sur la Montagne Noire qui dresse fièrement Son échine altière dans le ciel azuré. Derrière une charrue primitive, un métayer Marque de maints sillons la plaine et ses ombrages. Il n'y a pas de pause dans la voix des vaillants. Il est tant de grillons chantant les soirs d'été. Ici du blé, du maïs, de la vigne, des fêves Et de grands peupliers, mais au lieu de rivières, A peine, ça et là, des ruisseaux asséchés. Que d'autres aillent plus loin rechercher des merveilles Et vite se détachent de leur terre natale. Moi, c'est au Lauragais que mon coeur est rivé. |
mercredi 10 septembre 2014
le voilà ce jardin
Bientôt cette montagne qui ferme l'écrin de mon quotidien fera écran au soleil dont je ne recevrai plus les rayons que vers les 11 heures.
Les rosiers remontants (qui fleurissent une deuxième fois) du tour du cèdre m'offrent ces jours-ci, une belle floraison.
On pourrait presque les confondre avec ces fleurs du soleil levant, les anémones du Japon
et au fond coule une rivière
Au jardin
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,
Si c'est dans ton jardin à toi, que tu les cueilles.
Edmond Rostand
Ce sont les matins de Septembre quand le soleil plus bas rentre plus avant dans la maison que les lumières se font plus belles.
Il faudra laver ces pommes encore poussièreuses de leur bain de le limon:
le brave petit pommier englouti sous les eaux a quand-même porté ses fruits à maturation.
On pourrait imaginer une composition calculée pour la photo des pommes, mais pas du tout, j'avais ramassé les boules de céramiques que la tempête de la veille avait jeté par terre et posé au bout de la table les pommes et une tomate que j'avais dans les mains et les poches, juste un hasard.
En jetant un coup d'oeil depuis mon clavier, j'aperçois quelques contre-jours aux quels je ne résiste pas.
Belle ombrelle
Pour une capucine,
Rose bégonia.
Fidèles, ils sont installés au fond du jardin et reviennent tous seuls à chaque fin d'été, c'est d'ailleurs ma politique, donner la priorité aux plantes annuelles.
Peu de bleu dans ce jardin malgré les asters qui eux aussi colonisent leur espace.
On garde les autres fleurs pour demain!?
Si c'est dans ton jardin à toi, que tu les cueilles.
Edmond Rostand
Ce sont les matins de Septembre quand le soleil plus bas rentre plus avant dans la maison que les lumières se font plus belles.
Il faudra laver ces pommes encore poussièreuses de leur bain de le limon:
le brave petit pommier englouti sous les eaux a quand-même porté ses fruits à maturation.
On pourrait imaginer une composition calculée pour la photo des pommes, mais pas du tout, j'avais ramassé les boules de céramiques que la tempête de la veille avait jeté par terre et posé au bout de la table les pommes et une tomate que j'avais dans les mains et les poches, juste un hasard.
En jetant un coup d'oeil depuis mon clavier, j'aperçois quelques contre-jours aux quels je ne résiste pas.
Belle ombrelle
Pour une capucine,
Rose bégonia.
Fidèles, ils sont installés au fond du jardin et reviennent tous seuls à chaque fin d'été, c'est d'ailleurs ma politique, donner la priorité aux plantes annuelles.
Peu de bleu dans ce jardin malgré les asters qui eux aussi colonisent leur espace.
On garde les autres fleurs pour demain!?
mardi 9 septembre 2014
hommage à Nougaro
http://www.toulouseinfos.fr/dossiers/breves/17214-ce-mardi-toulouse-celebre-claude-nougaro.html
lundi 8 septembre 2014
suite
quelques images estivales encore sur un poème de Lamartine, un peu long , certes, mais je ne me sens pas le courage d'en ôter quelques strophes.
"Le soleil va porter le jour à d'autres mondes;
dans l'horizon désert Phébé monte sans bruit,
Un voile transparent sur le front de la nuit.
Voyez du haut des monts ses clartés ondoyantes
Comme un fleuve de flamme inonder les coteaux,
Dormir dans les vallons, ou glisser sur les pentes,
Ou rejaillir au loin du sein brillant des eaux.
La douteuse lueur, dans l’ombre répandue,
Teint d’un jour azuré la pâle obscurité,
Et fait nager au loin dans la vague étendue
Les horizons baignés par sa molle clarté!
L’Océan amoureux de ces rives tranquilles
Calme, en baisant leurs pieds, ses orageux transports,
Et pressant dans ses bras ces golfes et ces îles,
De son humide haleine en rafraîchit les bords.
Du flot qui tour à tour s’avance et se retire
L’oeil aime à suivre au loin le flexible contour :
On dirait un amant qui presse en son délire
La vierge qui résiste, et cède tour à tour!
Doux comme le soupir de l’enfant qui sommeille,
Un son vague et plaintif se répand dans les airs :
Est-ce un écho du ciel qui charme notre oreille?
Est-ce un soupir d’amour de la terre et des mers?
Il s’élève, il retombe, il renaît, il expire,
Comme un coeur oppressé d’un poids de volupté,
Il semble qu’en ces nuits la nature respire,
Et se plaint comme nous de sa félicité!
Mortel, ouvre ton âme à ces torrents de vie!
Reçois par tous les sens les charmes de la nuit,
A t’enivrer d’amour son ombre te convie;
Son astre dans le ciel se lève, et te conduit.
Vois-tu ce feu lointain trembler sur la colline?
Par la main de l’Amour c’est un phare allumé;
Là, comme un lis penché, l’amante qui s’incline
Prête une oreille avide aux pas du bien-aimé!
La vierge, dans le songe où son âme s’égare,
Soulève un oeil d’azur qui réfléchit les cieux,
Et ses doigts au hasard errant sur sa guitare
Jettent aux vents du soir des sons mystérieux!
” Viens ! l’amoureux silence occupe au loin l’espace;
Viens du soir près de moi respirer la fraîcheur!
C’est l’heure; à peine au loin la voile qui s’efface
Blanchit en ramenant le paisible pêcheur!
” Depuis l’heure où ta barque a fui loin de la rive,
J’ai suivi tout le jour ta voile sur les mers,
Ainsi que de son nid la colombe craintive
Suit l’aile du ramier qui blanchit dans les airs!
” Tandis qu’elle glissait sous l’ombre du rivage,
J’ai reconnu ta voix dans la voix des échos;
Et la brise du soir, en mourant sur la plage,
Me rapportait tes chants prolongés sur les flots.
” Quand la vague a grondé sur la côte écumante,
À l’étoile des mers j’ai murmuré ton nom,
J’ai rallumé sa lampe, et de ta seule amante
L’amoureuse prière a fait fuir l’aquilonl
” Maintenant sous le ciel tout repose, ou tout aime :
La vague en ondulant vient dormir sur le bord;
La fleur dort sur sa tige, et la nature même
Sous le dais de la nuit se recueille et s’endort.
” Voisl la mousse a pour nous tapissé la vallée,
Le pampre s’y recourbe en replis tortueux,
Et l’haleine de l’onde, à l’oranger mêlée,
De ses fleurs qu’elle effeuille embaume mes cheveux.
” A la molle clarté de la voûte sereine
Nous chanterons ensemble assis sous le jasmin,
Jusqu’à l’heure où la lune, en glissant vers Misène,
Se perd en pâlissant dans les feux du matin. “
Elle chante; et sa voix par intervalle expire,
Et, des accords du luth plus faiblement frappés,
Les échos assoupis ne livrent au zéphire
Que des soupirs mourants, de silence coupésl
Celui qui, le coeur plein de délire et de flamme,
A cette heure d’amour, sous cet astre enchanté,
Sentirait tout à coup le rêve de son âme
S’animer sous les traits d’une chaste beauté;
Celui qui, sur la mousse, au pied du sycomore,
Au murmure des eaux, sous un dais de saphirs,
Assis à ses genoux, de l’une à l’autre aurore,
N’aurait pour lui parler que l’accent des soupirs;
Celui qui, respirant son haleine adorée,
Sentirait ses cheveux, soulevés par les vents,
Caresser en passant sa paupière effleurée,
Ou rouler sur son front leurs anneaux ondoyants;
Celui qui, suspendant les heures fugitives,
Fixant avec l’amour son âme en ce beau lieu,
Oublierait que le temps coule encor sur ces rives,
Serait-il un mortel, ou serait-il un dieu?…
Et nous, aux doux penchants de ces verts Elysées,
Sur ces bords où l’amour eût caché son Eden,
Au murmure plaintif des vagues apaisées,
Aux rayons endormis de l’astre élysien,
Sous ce ciel où la vie, où le bonheur abonde,
Sur ces rives que l’oeil se plaît à parcourir,
Nous avons respiré cet air d’un autre monde,
Elyse!,.. et cependant on dit qu’il faut mourir !
Alphonse de Lamartine, Nouvelles méditations poétiques
"Le soleil va porter le jour à d'autres mondes;
dans l'horizon désert Phébé monte sans bruit,
Et jette en pénétrant les ténèbres profondes
Un voile transparent sur le front de la nuit.
Voyez du haut des monts ses clartés ondoyantes
Comme un fleuve de flamme inonder les coteaux,
Dormir dans les vallons, ou glisser sur les pentes,
Ou rejaillir au loin du sein brillant des eaux.
La douteuse lueur, dans l’ombre répandue,
Teint d’un jour azuré la pâle obscurité,
Et fait nager au loin dans la vague étendue
Les horizons baignés par sa molle clarté!
L’Océan amoureux de ces rives tranquilles
Calme, en baisant leurs pieds, ses orageux transports,
Et pressant dans ses bras ces golfes et ces îles,
De son humide haleine en rafraîchit les bords.
Du flot qui tour à tour s’avance et se retire
L’oeil aime à suivre au loin le flexible contour :
On dirait un amant qui presse en son délire
La vierge qui résiste, et cède tour à tour!
Doux comme le soupir de l’enfant qui sommeille,
Un son vague et plaintif se répand dans les airs :
Est-ce un écho du ciel qui charme notre oreille?
Est-ce un soupir d’amour de la terre et des mers?
Il s’élève, il retombe, il renaît, il expire,
Comme un coeur oppressé d’un poids de volupté,
Il semble qu’en ces nuits la nature respire,
Et se plaint comme nous de sa félicité!
Mortel, ouvre ton âme à ces torrents de vie!
Reçois par tous les sens les charmes de la nuit,
A t’enivrer d’amour son ombre te convie;
Son astre dans le ciel se lève, et te conduit.
Vois-tu ce feu lointain trembler sur la colline?
Par la main de l’Amour c’est un phare allumé;
Là, comme un lis penché, l’amante qui s’incline
Prête une oreille avide aux pas du bien-aimé!
La vierge, dans le songe où son âme s’égare,
Soulève un oeil d’azur qui réfléchit les cieux,
Et ses doigts au hasard errant sur sa guitare
Jettent aux vents du soir des sons mystérieux!
” Viens ! l’amoureux silence occupe au loin l’espace;
Viens du soir près de moi respirer la fraîcheur!
C’est l’heure; à peine au loin la voile qui s’efface
Blanchit en ramenant le paisible pêcheur!
” Depuis l’heure où ta barque a fui loin de la rive,
J’ai suivi tout le jour ta voile sur les mers,
Ainsi que de son nid la colombe craintive
Suit l’aile du ramier qui blanchit dans les airs!
” Tandis qu’elle glissait sous l’ombre du rivage,
J’ai reconnu ta voix dans la voix des échos;
Et la brise du soir, en mourant sur la plage,
Me rapportait tes chants prolongés sur les flots.
” Quand la vague a grondé sur la côte écumante,
À l’étoile des mers j’ai murmuré ton nom,
J’ai rallumé sa lampe, et de ta seule amante
L’amoureuse prière a fait fuir l’aquilonl
” Maintenant sous le ciel tout repose, ou tout aime :
La vague en ondulant vient dormir sur le bord;
La fleur dort sur sa tige, et la nature même
Sous le dais de la nuit se recueille et s’endort.
” Voisl la mousse a pour nous tapissé la vallée,
Le pampre s’y recourbe en replis tortueux,
Et l’haleine de l’onde, à l’oranger mêlée,
De ses fleurs qu’elle effeuille embaume mes cheveux.
” A la molle clarté de la voûte sereine
Nous chanterons ensemble assis sous le jasmin,
Jusqu’à l’heure où la lune, en glissant vers Misène,
Se perd en pâlissant dans les feux du matin. “
Elle chante; et sa voix par intervalle expire,
Et, des accords du luth plus faiblement frappés,
Les échos assoupis ne livrent au zéphire
Que des soupirs mourants, de silence coupésl
Celui qui, le coeur plein de délire et de flamme,
A cette heure d’amour, sous cet astre enchanté,
Sentirait tout à coup le rêve de son âme
S’animer sous les traits d’une chaste beauté;
Celui qui, sur la mousse, au pied du sycomore,
Au murmure des eaux, sous un dais de saphirs,
Assis à ses genoux, de l’une à l’autre aurore,
N’aurait pour lui parler que l’accent des soupirs;
Celui qui, respirant son haleine adorée,
Sentirait ses cheveux, soulevés par les vents,
Caresser en passant sa paupière effleurée,
Ou rouler sur son front leurs anneaux ondoyants;
Celui qui, suspendant les heures fugitives,
Fixant avec l’amour son âme en ce beau lieu,
Oublierait que le temps coule encor sur ces rives,
Serait-il un mortel, ou serait-il un dieu?…
Et nous, aux doux penchants de ces verts Elysées,
Sur ces bords où l’amour eût caché son Eden,
Au murmure plaintif des vagues apaisées,
Aux rayons endormis de l’astre élysien,
Sous ce ciel où la vie, où le bonheur abonde,
Sur ces rives que l’oeil se plaît à parcourir,
Nous avons respiré cet air d’un autre monde,
Elyse!,.. et cependant on dit qu’il faut mourir !
Alphonse de Lamartine, Nouvelles méditations poétiques
L'Océan
oui, mais lequel ? ce soir, celui de l'Atlantique
et
Du matin au soir
Le voyage du soleil.
Des voiles au vent.
I
le lever
le coucher
Petite parenthèse, fin d'été, où il faut reprendre le travail, en attendant d'autres
découvertes, d'autres expéditions, jamais bien loin..
C'est quand la tourmente se déchaîne comme hier soir, coup de vent, grêle, branches arrachées, pots renversés que ces images du lever puis du coucher de soleil, me rappellent que l'été reviendra.
Debussy rend bien le mouvement des vagues.
et
Du matin au soir
Le voyage du soleil.
Des voiles au vent.
I
le lever
le coucher
Petite parenthèse, fin d'été, où il faut reprendre le travail, en attendant d'autres
découvertes, d'autres expéditions, jamais bien loin..
C'est quand la tourmente se déchaîne comme hier soir, coup de vent, grêle, branches arrachées, pots renversés que ces images du lever puis du coucher de soleil, me rappellent que l'été reviendra.
Debussy rend bien le mouvement des vagues.
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