mercredi 10 septembre 2014

le voilà ce jardin





Bientôt cette montagne qui ferme l'écrin de mon quotidien fera écran au soleil dont je ne recevrai plus les rayons que vers les 11 heures.

Les rosiers remontants (qui fleurissent une deuxième fois) du tour du cèdre m'offrent ces jours-ci, une belle floraison.






 On pourrait presque les confondre avec ces fleurs du soleil levant, les anémones du Japon


                     et au fond coule une rivière

Au jardin

   Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,
                 Si c'est dans ton jardin à toi, que tu les cueilles.
                                                                                     Edmond Rostand



 Ce sont les matins de Septembre quand le soleil plus bas rentre plus avant dans la maison que les lumières se font plus belles.

Il faudra laver ces pommes encore poussièreuses de leur bain de le limon:
le brave petit pommier englouti sous les eaux a quand-même porté ses fruits à maturation.
 On pourrait imaginer une composition calculée pour la photo des pommes, mais pas du tout, j'avais ramassé les boules de céramiques que la tempête de la veille avait jeté par terre et posé au bout de la table les pommes et une tomate que j'avais dans les mains et les poches, juste un hasard.

En jetant un coup d'oeil depuis mon clavier, j'aperçois quelques contre-jours aux quels je ne résiste pas.


                                           Belle ombrelle
                                          Pour une capucine,
                                           Rose bégonia.


Fidèles, ils sont installés au fond du jardin et reviennent tous seuls à chaque fin d'été, c'est d'ailleurs ma politique, donner la priorité aux plantes annuelles.


Peu de bleu dans ce jardin malgré les asters qui eux aussi colonisent leur espace.



On garde les autres fleurs pour demain!?

mardi 9 septembre 2014

hommage à Nougaro

http://www.toulouseinfos.fr/dossiers/breves/17214-ce-mardi-toulouse-celebre-claude-nougaro.html

lundi 8 septembre 2014

suite

quelques images estivales encore sur un poème de Lamartine, un peu long , certes, mais je ne me sens pas le courage d'en ôter quelques strophes.



"Le soleil va porter le jour à d'autres mondes;
 dans l'horizon désert Phébé monte sans bruit,




Et jette en pénétrant les ténèbres profondes
Un voile transparent sur le front de la nuit.
Voyez du haut des monts ses clartés ondoyantes
Comme un fleuve de flamme inonder les coteaux,
Dormir dans les vallons, ou glisser sur les pentes,
Ou rejaillir au loin du sein brillant des eaux.
La douteuse lueur, dans l’ombre répandue,
Teint d’un jour azuré la pâle obscurité,
Et fait nager au loin dans la vague étendue
Les horizons baignés par sa molle clarté!
L’Océan amoureux de ces rives tranquilles
Calme, en baisant leurs pieds, ses orageux transports,
Et pressant dans ses bras ces golfes et ces îles,
De son humide haleine en rafraîchit les bords.
Du flot qui tour à tour s’avance et se retire




L’oeil aime à suivre au loin le flexible contour :
On dirait un amant qui presse en son délire
La vierge qui résiste, et cède tour à tour!
Doux comme le soupir de l’enfant qui sommeille,
Un son vague et plaintif se répand dans les airs :
Est-ce un écho du ciel qui charme notre oreille?
Est-ce un soupir d’amour de la terre et des mers?
Il s’élève, il retombe, il renaît, il expire,
Comme un coeur oppressé d’un poids de volupté,
Il semble qu’en ces nuits la nature respire,
Et se plaint comme nous de sa félicité!
Mortel, ouvre ton âme à ces torrents de vie!
Reçois par tous les sens les charmes de la nuit,


A t’enivrer d’amour son ombre te convie;
Son astre dans le ciel se lève, et te conduit.
Vois-tu ce feu lointain trembler sur la colline?
Par la main de l’Amour c’est un phare allumé;
Là, comme un lis penché, l’amante qui s’incline
Prête une oreille avide aux pas du bien-aimé!
La vierge, dans le songe où son âme s’égare,
Soulève un oeil d’azur qui réfléchit les cieux,
Et ses doigts au hasard errant sur sa guitare
Jettent aux vents du soir des sons mystérieux!
” Viens ! l’amoureux silence occupe au loin l’espace;
Viens du soir près de moi respirer la fraîcheur!
C’est l’heure; à peine au loin la voile qui s’efface
Blanchit en ramenant le paisible pêcheur!


” Depuis l’heure où ta barque a fui loin de la rive,
J’ai suivi tout le jour ta voile sur les mers,
Ainsi que de son nid la colombe craintive
Suit l’aile du ramier qui blanchit dans les airs!
” Tandis qu’elle glissait sous l’ombre du rivage,
J’ai reconnu ta voix dans la voix des échos;
Et la brise du soir, en mourant sur la plage,
Me rapportait tes chants prolongés sur les flots.
” Quand la vague a grondé sur la côte écumante,
À l’étoile des mers j’ai murmuré ton nom,
J’ai rallumé sa lampe, et de ta seule amante
L’amoureuse prière a fait fuir l’aquilonl
” Maintenant sous le ciel tout repose, ou tout aime :
La vague en ondulant vient dormir sur le bord;


La fleur dort sur sa tige, et la nature même
Sous le dais de la nuit se recueille et s’endort.
” Voisl la mousse a pour nous tapissé la vallée,
Le pampre s’y recourbe en replis tortueux,
Et l’haleine de l’onde, à l’oranger mêlée,
De ses fleurs qu’elle effeuille embaume mes cheveux.
” A la molle clarté de la voûte sereine
Nous chanterons ensemble assis sous le jasmin,
Jusqu’à l’heure où la lune, en glissant vers Misène,
Se perd en pâlissant dans les feux du matin. “
Elle chante; et sa voix par intervalle expire,
Et, des accords du luth plus faiblement frappés,
Les échos assoupis ne livrent au zéphire
Que des soupirs mourants, de silence coupésl
Celui qui, le coeur plein de délire et de flamme,
A cette heure d’amour, sous cet astre enchanté,
Sentirait tout à coup le rêve de son âme
S’animer sous les traits d’une chaste beauté;
Celui qui, sur la mousse, au pied du sycomore,
Au murmure des eaux, sous un dais de saphirs,
Assis à ses genoux, de l’une à l’autre aurore,
N’aurait pour lui parler que l’accent des soupirs;
Celui qui, respirant son haleine adorée,
Sentirait ses cheveux, soulevés par les vents,
Caresser en passant sa paupière effleurée,
Ou rouler sur son front leurs anneaux ondoyants;
Celui qui, suspendant les heures fugitives,
Fixant avec l’amour son âme en ce beau lieu,
Oublierait que le temps coule encor sur ces rives,
Serait-il un mortel, ou serait-il un dieu?…


Et nous, aux doux penchants de ces verts Elysées,
Sur ces bords où l’amour eût caché son Eden,
Au murmure plaintif des vagues apaisées,
Aux rayons endormis de l’astre élysien,
Sous ce ciel où la vie, où le bonheur abonde,
Sur ces rives que l’oeil se plaît à parcourir,
Nous avons respiré cet air d’un autre monde,
Elyse!,.. et cependant on dit qu’il faut mourir !

Alphonse de Lamartine, Nouvelles méditations poétiques

L'Océan

 oui, mais lequel ?  ce soir, celui de l'Atlantique

et
                               Du matin au soir
                             Le voyage du soleil.
                              Des voiles au vent.
                                                           I

                            le lever


                                le coucher            

Petite parenthèse,  fin d'été, où il faut reprendre le travail, en attendant d'autres

 découvertes, d'autres expéditions, jamais bien loin..



 C'est quand la tourmente se déchaîne comme hier soir, coup de vent, grêle, branches arrachées, pots renversés que ces images du lever puis du coucher de soleil, me rappellent que l'été reviendra.




Debussy rend bien le mouvement des vagues.



dimanche 7 septembre 2014

Les Rennes

Ne pensez pas à ces cervidés des grands froids, non, il s'agit de:

 Rennes les Bains et Rennes le Château



hermétique à tout ésotérisme, j' y amène des visiteurs et je finis par bien connaître le coin.



Il s'agissait cette année d'aller se baigner et en fait d'ondines ce fut la chamante Marie qui n'a pas effrayé les truites peu sauvages de la Fontaine des amours.



J'aime ce coin de mes ancêtres wisigoths et les mystères qui entourent Rennes le Château ne m'intéressent qu'à travers les livres de Jules Verne.

                                       librairie de Rennes le château

Il y eut une année où j'ai rencontré dans la petite église une équipe de tournage italienne qui filmait Marie-Madeleine.



 De la terrasse, vue sur  le St Barthélémy qui semble cracher un nuage sulfureux....




Aucune sensation particulière lors des escalades de Bugarach, hormis une année où le vent soufflait si fort que j'ai cru m'envoler !!


 En quête d'originalité, dans le village, je n'ai trouvé que quelques plantes.


samedi 6 septembre 2014

Haï-Kaï inédits

Plongée hier dans les "Papiers de famille" pour une prochaine lecture publique
 des souvenirs d'un "poilu" de 1914 nommé Albert Dambies et surprise..! bien plié un papier "par avion" couvert d'une quarantaine d'Haï-kaï signés:

 René Druart, Avril- Juin 1956

    Images du Japon

de son dernier voyage au Japon, alors, inédits, à vrai dire, je n'en sais rien.. en tout cas de ma part, oubliés.
 Je ne vais vous faire aujourd'hui voyager qu'avec votre imagination car je n'ai pas de photos à vous proposer à l'appui.

 J'en choisis quelques uns, qui, dans la mienne, affichent des images. 

  Entre les rangées de collines,
Vaporeuses,
Montent les brumes du soir.                                                 Sur le Tokaïdo

 Gué en rondelles de pierre,
A fleur d'eau,
Comme des feuilles de lotus                                               Kyoto. Pavillon d'or

 Le moine-mendiant bouddhiste
A soulevé son chapeau-cage
Pour reluquer ma fille.                                                       Kyoto Yasaka Schrin

  Avec tes rapes d'acier,
Vallée du Daiya,
Ne te referme pas sur nous.                                                 Environs de Nikko                                           
  En route vers les temples,
De plus en plus crotté,
Va le blanc pélerin.                                                    Takamatsu. Plateau Yashina


  Là, des poupées en carton.
Plus loin, des poupées de chair.
C'est la foire d'Asakusa!                                                                Tokyo.

 etc.....

                                 Paysages en pots.
                               Voyage éternisé
                                  Sur le Tokaïdo