vendredi 29 août 2014

Burgos, toujours




Après avoir relu "el Romancero del Cid", ce qui a occupé une partie de ma

matinée, midi sonne mais.... Hautes et vertigineuses coupoles


                             


                              Frôlant le ciel sous les flèches aigues



                   Kaléidoscopes, dentelles de pierre et de verre



                            âme et regard emportés vers ces hauteurs.


                             entrez avec respect.

             


mercredi 27 août 2014

Burgos, encore.

Je ne vous propose pas, de la cathédrale de Burgos, une vision traditionnelle mais un coup d'oeil posé sur un détail, une couleur, une forme.



Sortie nocturne lorsque la ville s'apaise et que les touristes ont déserté les lieux.



  Qui penserait s'attarder devant la plaque qui rappelle les architectes de cette cathédrale, ils sont célèbres et nombreux.

 ou bien méditer un instant sur ces chemins parcourus par tant de pèlerins de l'Europe entière?

et qui sont passés par ici.


C'est toujours un face à face ou un coeur à coeur que je poursuis dans ces visites allant toujours à contre courant des groupes, instants de communion avec l'artiste, sculpteur, verrier, tailleur de pierre...autres.

Il est impossible dans cette cathédrale de s'arrêter  sur chaque oeuvre d'art, il faudrait plusieurs jours.



Comme nous avons vu San Millan à l'oeuvre à Yuso, voici St Jacques

 et  aussi une oeuvre majeure, le retable de Sainte Anne.


Superbe commentaire, François, sur la Route du Cid: c'est  l'esprit de Rodrigue,   celui de  tous les Sanche, Garcia, Fernan, Alphonse et tous les autres qui plane  sur cette Espagne de la Reconquista.



Burgos, verrières du cloître du bas

                                                      cloître du bas

                                             
                                              splendides verrières        

mardi 26 août 2014

Route du Cid


En route pour Burgos: j'y étais allée il y a pas mal d'années et à cette époque les gisants de Rodrigue et Chimène trônaient sur un tapis, j'ai été surprise de ne plus trouver qu'une dalle de marbre sous laquelle ils reposent.

Burgos fut  la capitale  de l'Espagne jusqu'en 1492, détronée par Valladolid qui sera le but de mon prochain voyage.

Une seule journée ne suffit pas pour la visiter si on veut tout admirer en plus de sa célèbre cathédrale.

  Juste en introduction quelques figures immobiles.




le lendemain matin il lisait encore !!

ces deux là aimeraient bien aller plus loin ..

..Quand au Cid  ! il trône.


lundi 25 août 2014

Gargantas de Yecla

FOTO
.   Le défilé des gorges de Yecla profond et étroit creusé par l'action d'El Cauce dans les Penas de Cervera offre un parcours aménagé  où il faut se glisser: ce doit être très impressionnant en période de crue.
Je l'ai parcouru avec plaisir.

Les parois vertigineuses abritent une centaine de vautours (buitres leonado).

Le Parc naturel de la Yecla et les Sabineras  de Arlanza de plus de 26.000 hectares contient aussi des essences précieuses survivantes de milliers d'années dont le Juniperus thurifera (arbre à encens).


        
 Au plus profond des failles on les apercevait où bien leurs ombres fugaces les traversaient.


Au plus étroit il faut se positionner de biais pour passer.

 Les passerelles accrochées dans le vide donnent un sentiment de sécurité qui permet de profiter pleinement  de cette balade.


Yuso


Tout est gigantesque dans ce monastère,  il accumule tant de sculptures de dorures et de peintures, qu'on ne sait où donner de la tête.


Aujourd'hui je vous présente la sacristie, ancienne salle capitulaire dont les fresques 18 ème du plafond ont conservé toute leur fraicheur, le sol de marbre absorbant à lui seul toute l'humidité ... il est aussi situé en hauteur.

 Deux splendides tables dorées avec un marbre  de 5 cm d'épaisseur ornent le centre de cette sacristie


 Les deux  portes d'entrée, depuis le cloître donnant sur la nef, qui se font face sont somptueuses.






sans oublier l'orgue qui surmonte les stalles

 On laisse sans les voir les parties habitées par les frères "agustinos recoletos".

J'espère qu'une fois les visiteurs partis et le silence du monastère retrouvé, ils peuvent profiter du cloître.



samedi 23 août 2014

suite

                                                 Ermitage de Suso

Avec un peu de recul, j'ai été interessée, à Yuso, par deux choses particulières.

Je vous avais déjà parlé de ce livre annoté par un moine dont les gloses ont permis l'élaboration de la langue castillane, si ce livre très précieux a rejoint Madrid, on peut cependant voir  un fac similé. L'UNESCO ne s'est pas trompé en déclarant San Millan, Patrimoine de l'Humanité.

  C'est le "Codice 46" qui, daté du 13 Juin 964,  fixe les origines de cette langue écrite du Castillan; dictionnaire encyclopédique de 20.000 entrées de A à Z, latin très contaminé  par le langage populaire.

 Souvenez vous de l'antiphonaire de Philippe de Lévis  Mirepoix, (article: les enluminures de Toulouse à Sumatra) j'étais très fière de dire à la guide que les"cantorales" qu'elle nous montrait s'appellaient ainsi en France.



Remarquablement conservés, ils bénéficient, dans le mur de  leurs armoires, de planchettes coulissantes et d'une aération très astucieuse.

 Gonzalo de Berceo est considéré comme le premier poète espagnol. Né en 1196 à Berceo, il reçoit sa première éducation à Yuso et après des études à Palencia revient àYuso en condition de notaire, ayant accés  aux archives et à la bibliothèque du Monastére.
Il écrit jusqu'en 1230 "La Vida se San Millan" et  seize ans plus tard celle de Santo Domingo de Silos.

 Au coeur du Monastère on conserve ce qui reste des reliquaires de San Millan et de San Felices dont les pierreries précieuses ont été arrachées par la soldatesque Napoléonienne, de même qu'au départ des bénédictins en 1809 les vols des plaques d'ivoire finement ciselées permirent d'enrichir les collections de St Pétersbourg, Berlin, Florence, Washington et New York.