jeudi 3 juin 2021

Pierres peintes du XIII ème et XIV ème siècles

 Peut-être une chasse au trésor,  d'où viennent-elles ? où sont-elles dorénavant ?

A vrai dire elles sont restées sur place dans la cathédrale de Nevers et ce sont les

 témoins d'un jubé construit dans les années 1350,  cette merveille dont il ne reste

 qu'un ensemble de pierres.

(Définition du Jubé : Construction en forme de de galerie, séparant le choeur de

la nef ). C'est d'ailleurs pour permettre aux fidèles d'avoir plus de visibilité sur la

nef qu'un  prélat en 1769 a détruit ce joyauC'était la mode, et il ne fut pas le

 seul : c'était les consignes du Concile de Trente, celui de Notre-Dame de Paris

est détruit entre 1699 et 1708, celui d'Amiens en 1755, celui de Noyon en 1757 

suivis de Bourges en 1758 et Chartres en 1763. 

 Elles sont l'objet d'une étude approfondie  : nature de la pierre,   un calcaire

 jurassique local,  analyse des pigments, résinate de cuivre, azurite et ocre jaune,

 noir de charbon et blanc de plomb liés à l'huile, les fonds géométriques de toute

 beauté sont composés de reliefs estampés à la feuille d'étain puis recouverts de

 feuilles d'or. Les fonds roses des pierres les plus anciennes se composent de 

minium, de vermillon et de laque rouge.

Pour plus d'analyses les spécialistes se livrent à des comparatifs notamment avec

 le jubé de Bourges.  Interrogation quant aux commanditaires et mystère pour 

l'identité du peintre, d'une école parisienne,  cela est une certitude.

Il est possible que la commanditaire soit Marguerite de France fille de Philippe V 

le Long, roi de France de 1316 à 1322 et de Jeanne de Bourgogne. 

L'influence stylistique est attribuée à Jean Pucelle enlumineur parisien dans les

 années 1320-1330.

Il faut aussi souligner les fonds gaufrés qui est une application de pâtes ensuite

 dorées.

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2016_num_174_3_12861



On dénombre 19 blocs de diverses dimensions détaillants l'Enfance du Christ, la

 Passion et la Mort de la Vierge, dont le tracé a plus ou moins souffert.

 Sur la représentation de la Passion, le visage de Marie-Madeleine est

 particulièrement bien conservé.



Les visages expressifs  des apôtres saisis d'émotion au moment de l'Ascension 


les mains sont traitées avec finesse que ce soit celui de la Verge, lors de

 l'Annonciation



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ou celle d'un apôtre

tenant un livre



les costumes aussi  fournissent des détails sur la mode de l'époque

 


 Tous ces détails se retrouvent dans des enluminures de 1330 conservées 

notamment au Metropolitan Museum of Art  de New York.

 La cathédrale de Nevers est plus proche !!

 

http://anastasis-review.ro/wp-content/uploads/2017/12/IV-2-Arnaud-Timbert-BDT.pdf

https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Cathedrale-Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte-de-Nevers.html


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