mercredi 29 mai 2019

Velasquez à Valence

 Je pourrais m'attarder sur le peintre précédent, Ribera, des Européens avant 

l'heure, avec Velasquez qui, si le roi ne l'avait rappelé d'Italie serait bien venu 

en France : ces deux-ci devinrent d'ailleurs amis à Naples. (1630)

 Dès qu'il peut s'échapper de la cour de Philippe IV, Velasquez repart à Gênes 

puis Venise, Ferrare, Bologne et Rome où le pape Innocent X lui demande son

 portrait (qu'il ne voudra pas se faire payer considérant qu'il l'était déjà par le 

roi d'Espagne).  Fils du gentilhomme portugais, Juan Rodriguez de Silva et

dona Geronima Velasquez, c'est de celle-ci qu'il adopte son nom de peintre ; de

 par sa naissance, il était tout prédisposé à devenir peintre de cour.

Il épousera la fille de son maître à Séville, Pacheco, qui obligeait ses élèves à

 peindre sur les "sargas" (mais je crois vous l'avoir déjà dit)   toiles écrues 

badigeonnées de colle  et de couleurs broyées à l'eau..

 Mais il est aussi "aposentador" c'est à dire "Grand Maréchal du Palais'" chargé 

des déplacemments de la cour et à ce titre indipensable... mais dépourvu de

 toute nécessité pécuniaire n'ayant ainsi aucune vélléité de vendre ses toiles.

 Je trouverai à Valence un de ses multiples auto-portraits  comme j'avais trouvé

 à Castres le portrait de son roi. Ses toiles  peuvent être sombres sous 

l'influence du Caravage ou colorées comme celles des "Ménines ". On dit de lui

qu'il est un précurseur de l'impressionisme  où les taches de couleur,  jeux de

couleur et de lumière pour celles-ci,  taches de couleur allant du gris au rose en

passant par les couleurs fortes, dans la "Reddition de Breda" que vous pouvez

 voir au musée du Prado, sont désormais présentes dans son oeuvre après son

séjour en Italie.




                Portrait qui a bien voyagé lui aussi comme vous pouvez le lire.

Il y apparaît âgé d'une cinquantaine d'années, toile sombre égayée par la 

collerette blanche et un intense regard. Portrait issu des collections vaticanes

et passé de main en main des français jusqu'à Francisco Martinez qui le lègue 

à l'Académie des Beaux-Arts en 1835.

Je vais éviter ce que je déplore, ne pouvoir se fixer sur une seule toile et 

passer dans un musée d'un artiste à un autre sans pouvoir s'y fixer, toujours 

question de temps . Où est passé le temps merveilleux où habitant Paris je 

n'allais au Louvre que pour un seul département de peintures et un seul

 tableau.

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