Chocards dynamiques au-dessus du Puy des Beaumes à Champoléon (Champsaur)
J'aime aussi beaucoup cette étude de chamois, où il restitue une attitude familière dans une aquarelle pleine d'expression:
"Mon séjour dans les écrins fut une bien trop courte semaine passée au début du printemps 1994, pendant laquelle je dessinai et je peignis en cherchant à donner du sens à cette nature sauvage et ces paysages parmi les plus beaux d'Europe.
Il y a bien peu de vraies montagnes en Grande Bretagne et ce fut donc pour moi une magnifique opportunité de pouvoir ainsi tout à loisir observer chamois, lièvres variables, aigles et autres prestigieuses espèces des alpes.
Parmi les nombreux oiseaux des Ecrins, je cherchai bien sûr à observer les espèces alpines. Les chocards à bec jaune, fréquents à ces hautes altitudes, furent mes préférés
Picorant quelque pitance dans les herbes rases, les voilà qui se pavanent alentour en battant des ailes, puis s'élèvent soudain sans effort dans les airs dans un grand concert de piaillements et de criaillements.
En vol, les groupes qu'ils forment semblent se mouvoir comme un seul individu, les changements de direction de l'un d'entre eux, ondulant dans la bande, entraînant aussitôt avec lui toute la masse à travers le ciel immense.
Le printemps montagnard des Ecrins m'a réservé ces restes de névés qui subsistent encore dans les couloirs et les combes peu ensoleillées.
Ces taches de blanc abandonnées me rapellent la rudesse de l'hiver écoulé et renforcent cette sensation d'austérité du paysage qui m'environne.
La combe du Puy des Beaumes est l'un ce ces paysages: un élan de neige jaillisant vers la crête dentelée de l'horizon, et qui semble chercher un point focal dans le ciel.
Peut-être le vol de chocards cherche-t-il aussi cet horizon."
Aquarelles de Venturons montagnards
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