La logique me suggère de suivre le déambulatoire, terme parfaitement
adapté : au revers du maître autel Narciso Tomè s'et permis de percer la
voûte pour inonder de lumière cette oeuvre baroque qui tranche sur le
gothique environnant
Passons successivement devant plusieurs chapelles jusqu'à celle du
Trésor où malheureusement à cause des nombreux groupes de touristes
japonais je n'ai pas pu prendre le recul nécessaire pour la photographier
dans sa totalité .
Dans la chapelle de saint Ildefonso du XIV ème le tombeau du cardinal
Gil Alvarez de Albornoz, qui a trouvé ici un repos bien mérité après être
revenu d'italie à dos d'âne après être décédé.
La chapelle du baptistère et de jolies fresques
Voilà cet encensoir d'or et argent de 180 kg et 3 mètres de haut. La
custode du centre est en or pur ramené d'Amérique par Colomb ciselé au
XVI ème par Enrique de Arfe.
"La « custodia » fut réalisée par Enrique de Arfe, orfèvre d'origine allemande, entre 1515 et 1523. Elle fut commandée par le Chapitre de la Cathédrale de Tolède
pour loger l'ostensoir en or qui avait appartenu à la reine Isabelle la
Catholique, réalisé par Jaume Aimeric. Ledit ostensoir fut acheté en
1505 par le Chapitre primat dans l'exécution testamentaire de la reine
catholique, par ordre de l'archevêque Francisco Jiménez de Cisneros.
D’après la légende, la pièce fut réalisée avec le premier or arrivé
d’Amérique.
La « Custodia » d’Enrique de Arfe
mesure 309,5 cm de hauteur, elle est en argent doré et elle fut conçue
comme une tour gothique avec un plan hexagonal. À sa base, une frise
irrégulière offre, dans ses panneaux rectangulaires, les reliefs en
argent doré de « El Prendimiento » (L’arrestation) de Jésus, Saint
Pierre coupant l’oreille d’un soldat, le Christ fouetté, Jésus vers le
Calvaire, « El Llanto » (Les Pleurs) sur le Christ mort et la
Résurrection. Dans les faces internes des piédestaux des colonnes, sont
taillés en argent les prophètes Amos, Osée, Michée, Sophonie, Nahum,
Habacuc, Ageo, Zacarias, Maliques, Abdias, Joël et Jonas.
Sur
la base s’élèvent six piliers fasciculés, couronnés par des pinacles et
décorés avec des socles, niches avec des figures en argent, des blasons
héraldiques et des chambranles. Les piliers sont unis à six étriers au
moyen de deux arcs-boutants chacun, à deux hauteurs : la partie
inférieure, de tracé calé, finie avec des figures indépendantes qui
représentent Saint Pierre, Saint Paul, Saint André, Saint Jacques le
Majeur, Saint Bartolomé et Saint Jean Évangéliste. L’arc-boutant
supérieur est courbé et de ce dernier partent des supports avec des
décorations de feuilles. Ces étriers sont siégés sur des corbeaux volés
décorés avec un travail calé de bestiaires et des décorations en forme
de poires pendantes. Les piliers et les étriers incorporent de petites
colonnes qui surgissent à différentes hauteurs et qui sont jalonnées de
dais et de corbeaux qui logent trente-quatre figures. Les étriers
culminent avec de petites sculptures indépendantes qui représentent
Saint Christophe, Saint Michel Archange, Saint Sébastien, Saint Georges,
Saint Démétrios et Saint Mercure.
A l’intérieur de ce corps
est logé l’ostensoir en or acheté par le Chapitre primat de la reine
Isabelle la Catholique, installé sur un piédestal doté d’un plan étoilé.
Il s’agit d’une « custodia » de type portable. Son manche présente un
nœud en forme de maisonnette sur trois étages, dont la partie principale
loge des figures rondes émaillées de Saint Jacques, Saint
Jean-Baptiste, Saint Pierre, Saint Paul, Saint Jean Évangéliste et la
Vierge. Col prismatique avec des niches qui logent des figures en relief
émaillé de Saint Sébastien, Sain Christophe, Saint François et la
Vierge Marie. Une maisonnette à six colonnes décorées avec des épis,
grappes et pampres, garnie de pierres précieuses et émaux dont le corps
loge un coffre e en verre. Ce dernier est décoré avec des émeraudes, des
grenats et des perles et est couronné d’une croix de bras droits avec
des diamants. Comme couronnement de cette « custodia » en or, un
pigeonnier cylindrique avec des travées d’où se penchent des pigeons
émaillés et un grand saphir.
Ce premier corps de la Custodia de Arfe
qui accueille l’ostensoir en or est fermé, dans sa partie supérieure,
avec une voûte étoilée avec des éléments courbés et des tiercerons avec
des nerfs moulés. La clé centrale incorpore une décoration pendante
d’émaux et de pierres précieuses et dix-huit supports avec des têtes de
chérubin. Par ailleurs, six médailles sont intercalées avec des figures
d’anges de moyen relief, dont trois tiennent de petites cloches et trois
autres portaient à l’origine des encensoirs. De même, il présente douze
cabochons émaillés avec des étoiles.
Sur la voûte, un corps en
forme de couronne, formé par des arcs lobulés orné de décorations
calées avec des feuilles, des décorations en forme de poire et avec des
incrustations de pierres. Six
anges qui portent des instruments de la Passion pendent de la base de
cette couronne. Ce corps présente des plaques avec des figures en relief
des quatre Évangélistes, de Saint François et de Saint Jérôme.
Par-dessus, protégées sous un arc indépendant et flanquées par des anges
sont situées les figures rondes des rois David et Salomon et de Saint
Ildefonse, Saint Eugène, Saint Julien et Saint Eladio. Au centre de la
couronne apparaît une figure du Christ ressuscité sur un piédestal.
Plus haut, apparaît un autre couronnement similaire au précédent mais
plus petit. Chaque section loge au centre une figure d’adolescent rond
flanquée par de petites têtes de chérubins et, en haut, deux enfants. A
l’intérieur, une figure indépendante de l’Enfant Jésus, nu, bénissant.
La couverte finale est formée d’un corps de tronc pyramidal, à
l’intérieur duquel pend une petite cloche. Sur ce dernier se referme une
décoration bulbeuse avec une clé, à l’intérieur de laquelle est
suspendue la Colombe du Saint Esprit. Comme couronnement de la
« Custodia » une base décorée de pierres précieuses sur laquelle est
située une croix en argent doré, avec quatre-vingt perles et deux
émeraudes, œuvre de l’orfèvre Láynez.
L’ensemble repose sur un
socle en argent avec des applications en bronze, formant un pétrin et
supporté par quatre anges en argent, réalisé en 1741-1742 par l'orfèvre
de la Cathédrale Manuel Bargas Machuca, suivant des modèles du sculpteur
Narciso Tomé."
Enrique de Arfe est un orfèvre rhénan (Heinrich von Harff)né en 1475 arrivé en Castille en 1500. Il créa d'autres custodes processionnelles pour les cathédrales de Cordoue, Leon et Sahagùn , celle-ci fut commandée par Francisco Jiménez de Cisneros, comme nous l'avons lu.
https://www.universalis.fr/encyclopedie/cisneros-francisco-jimenez-de-cardinal-espagnol/
Tout ceci n'étant que les préliminaires sur le contenu de la salle
Capitulaire ou la Sacristie.
à suivre