mardi 3 janvier 2023

Sainte Rose de Lima

 Rose Flores de Oliva naquit en avril 1566 à Lima, fille d'un arquebusier du vice roi 

Francisco de Toledo; bientôt canonisée en 1668, elle est proclamée Patronne des

 Amériques, des Philippines et des Indes Orientales en 1670.

 Couronnée de roses, tantôt  portant la maquette de Lima ou une ancre ou bien 

l'enfant Jésus, elle inspira de nombreux artistes européens parmi lesquels 

Gianbattista Tiepolo,  Luca Giordano, Pietro Bracci,  Murillo, Valdès Leal, Claudio 

Coello pour n'en citer que quelques uns parmi beaucoup d'autres. 

Justement de Claudio Coello


 Sculptée dans l'ivoire, en provenance des Philippines, elle porte ici la maquette de

 Lima mais est couronnée d'épines, sans doute en raison des nombreuses 

mortifications qu'elle s'infligeait .

 


 Dans cette peinture attribuée à Luca Giordano , elle est ici dans son habit de

 Dominicaine, avec l'Enfant Jésus.


Acisclo Antonio Palomino de Castro y Velasco  élève de Juan de Valdès et de Luca 

Giordano vers 1705-1714 la couronne de roses.

 


 Les artistes de la nouvelle Espagne sont nombreux aussi, citons Gregorio Vàsquez

 de Arce y Ceballos au Musée de Bogota, Miguel Cabrera au sanctuaire de Lima
















 

 

Gregorio  Vàsquez

 

 

Miguel Cabrera
 

                                                                                  Bartolomeo Murillo

  A Venise dans l'église de Sainte Marie du Rosaire  Giovanni Battista Tiepolo en 

1739 a choisi de la représenter avec deux autres saintes dominicaines,

 St Catherine de Sienne  à droite avec un lys à ses pieds et Ste Agnès de

 Montepulciano qui tient l'enfant Jésus,  Ste Rose de Lima porte la croix du Christ et

 couronnée d' épines

                https://estampesdominicaines.com/saints/rose-de-lima/27/

https://www.academia.edu/42756207/La_primera_flor_de_santidad_de_Am%C3%A9rica_latina_Santa_Rosa_de_Lima

Vous trouverez dans le document ci-dessus d'autres gravures et peintures de

divers artistes tels que Carlo Dolci celle-ci datant de 1668 et conservée aux Uffizi de

 Florence





dimanche 1 janvier 2023

Egas Cueman

 Egas Cueman est le nom hispanisé d'un flamand né à Bruxelles  au tout début du

XVème siècle, il est connu comme étant le meilleur représentant du gothique 

isabelin. 

Ce nom apparaît dès les années 1453 avec ceux de ses frères Hannequin et Anton 

Martinez de Bruxelles.

 Ses oeuvres sont nombreuses et spectaculaires comme architecte et aussi comme

 sculpteur. précurseur en cela de  Diego de Siloé, à la suite de sa réalisation au

 monastère de Guadalupe du tombeau d'Alonso de Velasco. Il transmettra son art à 

ses enfants Anton et Enrique Egas.

 Justement conservé sur l'autel du Monastère royal de Santa Maria de Guadalupe 

ce buste en bois polychrome  datant du troisième quart du XV ème siècle. Tantôt 

présenté comme celui de Notre Dame de la Conception ou Notre Dame  de Mexico

 en raison  de la statue de Tepeyac.

 Les spécialistes remarquent quelques ajouts postérieurs comme les étoiles du 

manteau, le chérubin qui soutient le quartier de lune et le dôme sommital. 

Guillemin de Gante était présent à la même époque et travaillait  aux stalles du

 choeur ; il aurait pu en être aussi le sculpteur ! ?,  

 



samedi 31 décembre 2022

Bouquet de fin d'année

 Les fleurs ont quitté la scène jusqu'au printemps prochain, mais elles demeurent 

encore dans mon album de photo, en voici quelques unes.

la Clématite
 


 l'abeille charbonnière butine le tournesol

 


                                                 un scarabée vert émeraude


                              une rose et et ses perles de pluie

 


 lesquelles ont fait sortir l'escargot

 














Pour compléter le 

tableau un peu 

d'orange





tant d'insectes gravitent autour de ces fleurs que l'araignée ne manque de piéger !

 


                                Bouquet de fleurs par Jan Van Huysum

jeudi 29 décembre 2022

Après Noël

Du XVI ème siècle et d'un anonyme,  probablement  d'un des disciples de Juan de 

Borgoña ou  de Francisco de Hermosa, cette toile a été découverte dans un retable 

latéral du presbytère de l'église de Santa Mariaà Garrovillas de Alconetar ( Càceres) .

 Cette 'Fuite en Egypte" est peinte sur bois et mesure 216 X 198 cm.


De l'école de Raphaêl  au XVI ème siècle aussi, on peut admirer dans le Palais 

Episcopal de Plasencia  cette toile représentant la Sainte Famille avec Jean 

Baptiste enfant  dont la composition et le traitement iconographique rappelle la 

"Madonna del Passeggio de la National Gallerie d'Ecosse ou celle du Musée du 

Prado attrribuée à Raphaël.

De cet atelier de Raphaél  on cite comme étant les auteurs de cette oeuvre  Perino

 de la Vaga ou Gianfrancesco Penni, avec une préférence pour ce dernier.

L'évêque Guttierre de Vargas y Carvajal en aurait fait l'acquisition à Rome.

 

 voici celle du Musée du Prado, Saint Joseph y tourne la tête de la même façon et le

 phylactère porte la même inscription "Ecce Homo"



 

















Je vous propose aussi cette  copie d'une toile de Murillo du XVIII ème siècle,

 l'original s'étant probablement perdu.


 C'est au musée de Sarasota aux USA que l'on peut admirer une toile signée de 

Murillo, sur le même thème






samedi 24 décembre 2022

La Garonne à Toulouse


 
 Chaussée du Bazacle premier accès à la ville à la préhistoire, sur cette image en 

 cours de sécheresse.

 










































https://www.google.com/search?channel=fs&client=ubuntu&q=cours+de+garonne+you+tube#fpstate=ive&vld=cid:8c742b1f,vid:-ecdrpCmhC4


vendredi 23 décembre 2022

L' Art des paperolles

 https://www.lachromiezinzoline.fr/histoire-du-quilling/

 https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4pital_de_La_Grave

C'est lors de l'inauguration de la rénovation  récente de cet hôpital de la Grave dont 

vous avez le descriptif ci-dessus, que j'ai découvert ces tableaux de paperolles.  


Fermé depuis des années, il n'a pas été épargné par les terribles inondations de la 

toute proche Garonne .

 
Repère du quartier Saint-Cyprien, la chapelle de la Grave a été bâtie au XVIIIe

 siècle sur un banc de gravier laissé par la Garonne, qui lui a donné son nom.

Elle fait partie de l’hôpital de la Grave, érigé en 1197 afin de recevoir les pestiférés.

 Sa consécration à saint Joseph, patron des charpentiers, met l’accent sur le rôle 

qu’il eut au XVIIe siècle pendant la période du Grand Renfermement des pauvres. Il 

comprenait alors de nombreux ateliers destinés à former les nécessiteux à des 

métiers pour les placer chez des artisans.

 



































































La rotonde est décorée de grandes toiles d'artistes locaux



Jules Garipuy est une figure artistique majeure du XIXe siècle toulousain. Peintre 

d’histoire et de genre, il fut professeur à l’école des Beaux-Arts de Toulouse et 

forma de nombreux élèves tels que Jean-Paul Laurens, Jean-André Rixens, 

Edouard Debat-Ponsan, Benjamin Constant, Henri Martin, Henri Rachou… Cet ami 

d’Eugène Delacroix, fait de son atelier le lieu de rendez-vous des artistes et 

écrivains toulousains, fréquenté entre autres par Jules Buisson, Jean-François 

Bladé, De Voisins-Lavernière, Le Blanc du Vernet, Ernest-Roschach, d’Ustou …


Jules Garipuy devient conservateur du musée des Augustins, qui détient encore

 plusieurs de ses toiles.

 


dimanche 11 décembre 2022

Le temps de Noêl (5)

 Ce triptyque est l'oeuvre du "Maître de 1518", autrement dit Jan van Dornicke

 il est né en 1470 à Tournai et fait partie de la Guilde de St Luc à Anvers.

Un retable daté de 1518, peint pour la Marienkirche de Lübeck, est le point de

départ qui a donné naissance à ce nom. Les comparaisons de style permettent 

d'attribuer d'autres œuvres à Jan Mertens, Jan Gossaert ou Jan van Dornicke parmi

 les noms possibles.


Nous avons donc deux triptyques celui ci-dessus formellement attribué à Dornicke et

 celui ci-dessous au "Maître de 1518 " que les historiens pensent être la même

 personne.

 

 Qu'en pensez vous ?


 


Nous voici donc avec plusieurs "Adoration des Mages" 


 voir la toile dans son ensemble ci-dessous 



 Pas tout à fait anonyme ce Hongrois qui appose "M S", une rare Nativité provenant 

 de l'Est.


 Encore un Dornicke dont il ne reste que le panneau central après avoir été 

"arquebusé" par les protestants.

 Les oeuvres de Jan van Dornicke passent encore dans les salles de vente

 prestigieuses. 


 On s'accorde à dire que celui qui fut longtemps considéré comme le Maître de 1518

 n'est autre que l'artiste flamand Jan van Dornicke. L'intitulé "Maître de 1518" tire

 son origine d'un retable de l'église Sainte Marie de Lübeck, dont la partie centrale,

 sculptée, porte la date de 1518, ainsi que la marque d'Anvers. On note une 

connivence importante entre les nombreux tableaux maniéristes anversois du Maître

 de 1518, et les oeuvres de l'artiste Pieter Coeck (1502-1550). Il existe en effet des 

emprunts systématiques entre les oeuvres des deux hommes, qui nous invitent à 

penser qu'un lien très fort les unissait, au-delà de la peinture. Les documents 

d'archives relatifs aux deux artistes nous invitent à penser que le Maitre de 1518 

n'est autre que l'artiste flamand Jan van Dornicke, maître et beau-père de Pieter 

Coecke, qui en épouse la fille ainé, Anna, avant de reprendre l'atelier florissant du

 maitre à sa mort. Le maître de 1518 est l'auteur de plusieurs triptyques de 

l'Adoration des Mages. Il existe aussi de multiples reprises de cette composition, 

par d'autres peintres flamands de son entourage. On sait que ce thème était l'un des

 plus populaires du moment. Celui-ci permet en effet le déploiement de décors 

 architecturaux intéressants, aux riches ornements, ainsi que la peinture de

 somptueuses mises en scène et costumes exotiques, qui devaient permettre aux

 artistes de l'époque de montrer toute l'ampleur de leur savoir-faire et de leur talent



                                   Ci-dessous un Pieter Coeck van Aelst