lundi 28 juin 2021

La peinture romaine : suite

  Les artistes du Moyen Age ne pouvaient pas ne pas être les héritiers de la 

culture antique et le mécénat des papes d'orient et d'occident ne pas contribuer à 

la création d'oeuvres, différentes mais tout aussi prestigieuses.

 L'influence bysantine marquée par les artistes venant de Contantinople  est

visible, ceux-ci se succéderont en Italie des VI ème Siècles jusqu'au VIII ème.

Romains et  Bysantins collaborent,  s'influencent et s'enrichissent par conséquent 

des connaissances de chacun.

 Les vestiges picturaux de l'église Sainte-Marie-Antique en sont  l'illustration. 

           Située non loin de forum de Rome, elle renaît.


Cette vierge à l'enfant en est très représentative.

                          https://www.youtube.com/watch?v=jAa32o7WKYQ



Cette influence s'étendra jusqu'à la péninsule ibérique et particulièrement  les

 Asturies certes isolé entre les années 840 et 920 mais qui fait preuve d'une

 grande vitalité artistique mise au service de la chrétienté.

 On conserve à San Julian de los Prados dans la province d'Oviedo  des décors

 peints  marqués par cet héritage antique.

https://www.artehistoria.com/es/obra/iglesia-de-san-juli%C3%A1n-de-los-prados-decoraci%C3%B3n-pict%C3%B3rica

                        https://www.youtube.com/watch?v=VjUj7DcNg5Y



           Nous passons de la fresque préromane à celle du roman en France

       https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1943_num_102_2_9317

vendredi 25 juin 2021

La peinture romaine

  De retour au musée toulousain de St Raymond pour les dernières journées de 

l'archéologie, c'était pour moi, me remémorer  cette belle exposition ayant pour 

sujet la peinture romaine  et je n'en croyais pas ma mémoire, déjà sept ans!

 Heureusement existe-t-il des catalogues d'exposition !  voilà l'occasion de nous y 

plonger à nouveau. et de partager ou commenter avec vous, regards ou  points de 

vue  sur ces peintures murales que l'on associe plus généralement à Pompéi, mais 

qui ont été présentes dans tout l'empire romain.

 Nous avons d'ailleurs le mode d'emploi pour les reproduire !!  Il savait de quoi il 

parlait puisqu'il s'agit de Vitruve. De l'Architecture VII 5-7

"On jettera sur les murs un gobetis aussi rugueux que possible ; puis, sur ce 

gobetis en train de sécher, on formera des cueillies au mortier de sable, en 

prenant soin de les dresser, dans le sens horizontal, à la règle et au cordeau ;

dans le sens vertical, au fil à plomb ; dans les angles, à l'équette : car ainsi 

l'aspect des enduits ser irréprochable quand il s'agira de peindre. Cette couche 

séchant, on en étendra une deuxième puis une troisième ..............

Alors il faut dresser des cueillies au mortier de marbre concassé, en prenant soin 

de les composer de telle façon que, lorsqu'ol ne malaxe, il ne colle pas à la pelle,

 mais que le fer sort propre de l'auge. Quand on en aura étendu une couche 

épaisse et qu'elle commencera à sécher, on en appliquera une deuxième 

d'épaisseur moyenne ; lorsqu'elle aura été dressée et bien talochée, on en

étendra une autre plus fine................ 

Lorsque leur solidité, assurée en profondeur par la pression des taloches, aura de

 surcroît  acquis un lissage ferme par la blancheur éclatante du marbre, les murs,

 grâce aux couleurs étendues avec la couche de finition, jetteront un brillant éclat

. Quant aux couleurs étendues avec soin sur un enduit encore humide - pour cette 

raison même -elles ne ternissent pas et tiennent indéfiniment"

 

 Vitruve pensait-il que cet "indéfiniment" tiendrait encore plus de deux mille ans !!

 Pline l'Ancien donnera pour "l'indéfiniment"  la recette de l'usage des pigments 

dans son Histoire naturelle au livre XXXV

 Jacques Ignace Hittorff se penchera sérieusement sur ce sujet  en créant des 

reconstitutions  de temples dont celui d'Empédocle à Sélinonte.

 l'occasion aussi de redécouvrir un grand architecte et ses réalisations parisiennes

https://www.inha.fr/fr/ressources/publications/publications-numeriques/dictionnaire-critique-des-historiens-de-l-art/hittorff-jacques-ignace.html


Ce travail de reconstitution manque toutefois de bases réelles si l'on en croit 

certains érudits,  sauf pour l'architecture qui est son domaine de prédilection.

     https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61557409/f70.item.texteImage

 Emmanel Pontremoli construira en 1902 pour  Théodore Reinach la villa Kérilos

Tous voudront égaler sinon "copier"  d'aussi marquants chef-d'oeuvres.

                   https://www.youtube.com/watch?v=4cUS195WV2Q

voir mes archives : 19 novembre 2014

mercredi 23 juin 2021

Frère André, dominicain, peintre de talent

  Frère André est très tôt  repéré par sa hiérarchie, pendant ses études au noviciat

de Saint Germain  où il s'adonne à l'étude des textes sacrés en même temps qu'il 

participe aux  taches fonctionnelles du couvent  et de la pratique de l'art.

 Le général de l'ordre des dominicains Antonin Cloche de 1686 à 1720 ayant 

connaissance de son talent l'envoie à Rome  dans l'atelier de Carlo Maratta.

 Il y reste jusqu'en 1689 et son retour se fait par étape de Saint Maximin en 

passant par Lyon pour  à l'automne de cette année rentrer en noviciat. Sa

 production picturale est alors à son apogée avec plus d'une centaine de toiles 

 vouées aux couvents dominicains  répartis dans la France. Toiles qui subiront  les 

destructions de la Révolution.

Son auto-portrait est conservé au château de Versailles.


 Pourrait-on parler de miracle en sachant que quatre de ses toiles sont

 suspendues dans la cathédrale de Pamiers dont l'une d'elle, l'Adoration des

 mages a été l'objet d'une récente restauration

                 https://atelierdulauragais.fr/pdf/dossierdepresse.pdf 

On pense aussi que celle de "Saint Louis recevant la couronne d'épines" était la 

commande de l'évêque Jean-Baptiste Verthamon, puisque selon la tradition il y est

 représenté ce qui n'est pas le cas dans la seconde version de l'église Saint 

Thomas d'Aquin de Paris.


Frère André met toujours l'accent sur le sujet principal de son tableau que ce soit

 la Vierge ou ici le coussin rouge  où repose la couronne d'épines. 

Rappelons que cet épisode eut lieu en 1239 que l'achat fut fait par l'intermédiaire

 de deux dominicains auprès de Baudoin II empereur de Constantinople et 

l'origine de la construction de la Sainte Chapelle de Paris pour la conserver.

Il  faut aussi noter  la toile de "Jésus chassant les marchands du temple"

 


 et celle de la Nativité où l'on peut remarquer l'intervention de ses élèves ou des

 membres de son atelier.



lundi 21 juin 2021

Le Musée des Hussards

 Vous attendriez-vous à trouver à Tarbes le musée des hussards ?

 Mais parlons d'abord d'un personnage important, Placide Massey, tarbais 

d'origine est directeur des jardins et parcs de Versailles, et il prend sa 

retraite dans sa ville natale en 1849. Déjà à cette époque le rapport à la nature 

est un moyen d'expression entre un lieu donné et une personnalité .

Placide Massey amoureux de son pays  va mettre ici toute son expérience acquise 

 en théorie auprès de Ramond de Carbonnières (1755-1827) et en pratique dans

 les jardins de la Malmaison de 1803 à 1814.

Il est aussi à la tête du potager du roi à Versailles, des pépinières de Trianon et 

fleuriste à St Cloud. Sa fortune acquise, et suffisamment, pour créer son propre 

jardin à Tarbes. Il saura quelles espèces sont capables de prospérer dans cette

 région au pied des Pyrénées, cèdres du Liban, magnolias grandiflora ou 

sequoias. Sa maison se complétera d'une serre pour augmenter ses collections 

botaniques et la tour qui domine sa maison lui permettra une vue imprenable sur

ses chères  Pyrénées. Il fera don de toutes ces possessions à la ville de Tarbes en

 1853 qui en fera un musée.  A l'exemple de Placide Massey, à l'opposé de la ville 

Achille Fould ministre de Napoléon III et Damase de Long créeront à leur tour

 des jardins très en vogue à cette époque et le choix de Tarbes au pied des 

Pyrénées  n'est pas un hasard en ce temps où le pyrénéisme  est à la mode.


 C'est l'architecte Jean-Jacques Latour qui sera l'architecte de la maison de 

Placide Massey.

 Et pourquoi le musée Massey a-t-il choisi d'y implanter le souvenir des hussards?

 Tout simplement parce que en 1806 Napoléon 1er rétablit le haras national de 

Tarbes qui, à partir du cheval tarbais, donne naissance à la race anglo-arabe. Il 

s’est installé sur le site que l’on connaît aujourd’hui en 1810, puis est agrandi en 

1832 et 1901. En 1835, les haras de Tarbes fournissaient 35 % des chevaux 

destinés à la cavalerie légère.

            http://www.revuemethode.org/m061923.html

 https://www.youtube.com/watch?v=GrlHtbvQtsw

 

https://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/le-saviez-vous-l-origine-des-hussards


  Cette propriété tarbaise me rappelle celle de Bertrand de Lassus  à Valmirande

 (Montréjeau) que vous trouverez dans mes archives.  (tour et jardins similaires)

(8 janvier 2014)

mercredi 16 juin 2021

Les néo-grecs : suite

 Vous aurez été séduits ou critiques,   laissant votre goût personnel comme seul

juge, remarquez que les critiques portent surtout sur le sujet représenté plus  que 

sur la qualité de la peinture : voilà un texte qui confortera ou non votre opinion.

https://www.academia.edu/38937076/Une_Acad%C3%A9mie_dissidente_La_formation_des_N%C3%A9o_grecs_dans_les_ateliers_de_Delaroche_et_Gleyre

 

                               Le soir de Jacques Gleyre


https://www.youtube.com/watch?v=Zg2MT-uEPSA

                         https://www.youtube.com/watch?v=verxp1E1ZTw


On peut admirer les drapés de Félix Jobbé-Duval dans cette oeuvre conservée au 

Musée des Beaux Arts de Rennes 


                                      La fiancée de Corinthe 1852

 et l'on revient à Gérôme

                      http://deartibussequanis.fr/xix/gerome.php



                       Le siècle d'Auguste ou La naissance de Jésus-Christ. 1855

 Musée d'Amiens 

et à Tarbes où j'ai l'intention de vous amener toujours de Jean Gérôme

 "Daphnis et Chloé"


 

mardi 15 juin 2021

Les néo-grecs

  On y frise l'orientalisme,  c'est le pourtour  méditerranéen. !

 Gérôme, Papety ou Burthe mais aussi Gustave Rodolphe Boulanger  qui

deviendra  professeur à l'école des Beaux Arts  de Paris et gagnera

 un Prix de Rome  avec son

 'Ulysse reconnu par Euryclée" conservé d'ailleurs en ces lieux, qui n'a rien de 

cette touche XIX ème que des yeux avertis décèlent dans certaines toiles de ce 

mouvement.


  Son "Hercule aux pieds d'Omphale" n'est pas moins puissant

 Mais où est-il ? ?


 Plus marqué peut-être sa toile à Orsay de la "Répétition du joueur de flûte"

 


 Qu'ai-je encore dans mon panier  !! à l'Opéra Garnier "la Danse champêtre"


  on s'éloigne un peu de la Grèce...


et l'on revient à Gérôme, nous ne sommes pas loin du bain turc d'Ingres avec cet

 "Après le bain"  à Kiev



                      Petite touche rafraîchissante par ces chaleurs pré-estivales.....

                   N'oublions pas Victor Mottez et ses sirènes !!


 Musée d'Art de Nantes

 


lundi 14 juin 2021

L'Art pour l'art, les néo-grecs du XIX ème siècle

 Remis au goût du jour à la faveur de deux expositions à Nantes et à Montauban 

cette tendance fut, à l'époque,  décriée d'une part et favorablement accueillie 

d'autre part.  C'est effectivement avec ce "Combat de coqs" de 1847 qu'apparaît

 une une autre modernité, celle des néo-grecs avec pour chef de file Jean Léon 

 Gérôme.

                         https://www.dailymotion.com/video/x15yzon

 

 Musée d'Orsay

 Ce courant pictural trouvait son équivalent dans la littérature, Théophile Gautier

 fut d'ailleurs un grand admirateur de cette toile.

         https://mediterranees.net/mythes/gyges/gautier/index.html

Léonn Burthe nous offre une "Sapho jouant de la lyre"  en 1849 avant de 

disparaître à l'âge de  37 ans  Chef d'oeuvre absolu conservé au Musée de 

Carcassonne.

 

Dominique Papety peint à Marseille en 1841 "Femmes grecques à la fontaine"

au Musée du Louvre.


  

et son évanescente Ophélie

                                                          Musée de Ste Croix  Poitiers

 Ingres alors directeur de l'Académie de France à Rome, se félicite de cet attrait 

"pour la Grèce : il peindra lui-même "Antiochus et Stratonice". On la verra au 

Musée de Chantilly mais aussi dans une autre version au musée Ingres de 

Montauban

http://www.arles-antique.cg13.fr/mdaa_cg13/popup_expos/ingres/_docs/stratonice.pdf

 

 Jean Broc est précurseur de ce mouvement avec, en 1801, sa 'Mort de Hyacinthe"

aussi à Poitiers

Il faut aller au Kunsthalle de Hambourg pour la toile de Jean Léon Gérôme

 "Phryne révélée devant l'aéropage "


  à suivre