vendredi 9 avril 2021

Transition nature

  En effet, je vais vous entraîner bien loin avec un nouvel artiste grand amoureux

 de la nature, et pour ne pas que la transition entre le dernier artiste et le 

nouveau  soit trop sévère, quelques images de mon univers ... qui n'est pas 

impitoyable !!!...malgré ce nouveau confinement.

Gent ailée et à poil continuent, eux, de circuler et font mon bonheur.

L'ecureuil n'hésite pas, malgré les épines du rosier à piquer aux mésanges leurs 

graines de tournesol 



  Et le geai n'a aucun scrupule à voler les cacahuètes de l'écureuil


 les fleurs, elles, poursuivent leur croissance annuelle, tulipes multicolores  entre 

autres


 



















 premières giroflées


merles et  merlettes viennent aussi au rendez-vous

 











en concurrence avec les mésanges


          C'est le printemps !!!



jeudi 8 avril 2021

Coupole du théâtre des Champs Elysées

 

 


  Il faut souligner que Maurice Denis a eu du mal à caser tous les musiciens, en 

fonction des affinités des uns et des autres,  il lui aurait fallu plus d'espace !!

  Etant donné l'altitude à laquelle ils sont placés, il n'est pas commode de les 

identifier!

 https://www.leducation-musicale.com/index.php/paroles-d-auteur/5834-le-centenaire-du-theatre-des-champs-elysees-l-histoire-d-une-fabuleuse-aventure

 Elévation  des regards  mais aussi des âmes, comme l'a organisé Denis, vers cette

 coupole et l'on ouvrira encore son journal pour y trouver ses  aspirations.

" Mon panneau de la Danse devra donner : 1° l'idée de la Danse dans un pays

 ensoleillé ; 2° l'idée que cette danse est associée à un sentiment religieux. Le 

panneau de l'Opéra sera : un bal masqué à Versailles. Celui de la Symphonie : un 

cortège de figures mythologiques dans une forêt. Le Drame lyrique

 : une station d'altitude, une promenade sur une terrasse". 

L'altitude du sacré en adéquation avec la vocation d'une coupole met en évidence

 le dialogue entre la chrétienté et  l'art grec.

 Un sujet musical qui aurait en même temps rapport avec la religion.

 Il dira aussi  "je ne m'explique pas comment j'ai pu faire ce grand travail avec

 tant de joie et de fraîcheur, puisque je n'ai eu que des deuils ou des peines depuis

 qu'il est commencé"

 C'est bien Parsifal qui est  devenu le symbole du théâtre. 

La lecture de cette oeuvre monumentale en sera  peut-être plus  facile sur la

 maquette conservée au Musée d'Orsay à Paris : ou des jumelles lors d'une

 représentation, lorsque le théâtre ouvrira  à nouveau ses portes....


 Détrempe sur plâtre armé, verre dépoli, teinté et chenillé. Diamètre 240 cm

    https://francearchives.fr/commemo/recueil-2013/40059

http://www.artnet.fr/artistes/maurice-denis/projets-de-costimes-pour-la-l%C3%A9gende-de-saint-BWL1HjZ0VnJElU2PSN1ihg2

mercredi 7 avril 2021

Le théâtre des Champs Elysées

 Plusieurs artistes ont donc contribué à sa création et j'y retrouve mon compatriote

 Bourdelle,  connu pour son Héraclès archer, qui va donc collaborer avec Maurice 

Denis,  Gabriel Thomas, les frères Perret et Henry Van de Velde. 

https://www.citedelarchitecture.fr/sites/default/files/documents/2017-09/fo_theatrechampselysees_def.pdf

Si l'on connaît Bourdelle pour ses sculptures il se révèle maître d'oeuvre

et architecte dans cette collaboration avec les précédents.

https://www.bourdelle.paris.fr/fr/oeuvre/facade-du-theatre-des-champs-elysees-vue-en-elevation

https://blog.theatrechampselysees.fr/4-histoires-antoine-bourdelle/

 


 


Comme vous avez pu le lire Van de Velde était soutenu par Denis et le comte 

Kessler qui les avait déjà fait travailler à Weimar dans les années 1900. 

Sous ses auspices ils avaient aussi décoré le salon de musique de Curt von

 Mutzenbecher à Wiesbaden ; et ceci n'est pas anodin car les panneaux "le 

Quatuor, le Cheur, l'Orgue et la Danse, après les plans et photographies de son 

salon envoyés par Mutzenbecher, vont figurer dans le théatre des Champs Elysées.

Bien que Van de Velde ait suivi les instructions de ses amis Thomas et Denis, le

 Conseil d'Administration va rejeter ses plans. Denis va s'en expliquer dans son 

journal en 1909

"En Allemagne protestante, il n'y a depuis longtemps qu'un vague déisme 

philosophique et moral. Dans ce milieu de Weimar le culte de Goethe et 

bientôt celui de Nietzche encouragent une sorte de paganisme froid et inhumain"

  Critique d'un côté et partant de l'autre, soulignant que l'architecture de Van

de  Velde participe  bien à mettre en valeur ses peintures... "La métphysique dans 

l'esthétique architecturale  de Van de Velde est aussi un art qui tout en ayant sa 

logique a aussi sa morale, sa rhétorique, mieux encore sa métaphysique et son 

dogme". Denis n'est pas moins métaphysicien avec d'autres croyances .. c'est la 

conclusion de Paul Forthuny en 1913. 

Ce seront donc les plans  de Perret qui seront retenus, on va parler de 

"classicisme d'avant garde".

 La raison classique va l'emporter. On va s'intéresser maintenant à l'iconographie

 de la coupole déjà pressentie avec Vincent d'Indy deux ans plus tôt ... une 

iconographie à géométrie variable, en fonction des exigences prioritaires de 

l'architecture.

 


"Dans ma première idée je voyais deux hémicycles, harmonie et expression.

 Ma conversation d'une heure avec d'Indy, au café Weber", me précise à 

moi-même mon projet, et y ajoute de la logique, de la clarté et tous les

 développements  qu'il faut. C'est le Rythme qui engendre la liturgie grégorienne, 

comme c'est la parole (Orphée) qui fait naître l'expression vocale de la musique 

palestrienne"

Nous aurons donc Apollon présidant au chant dans l'Orchestique grecque.

 

              Nous restera à examiner la coupole .

https://blog.theatrechampselysees.fr/plafond-du-theatre/

mardi 6 avril 2021

Maurice Denis

 Maurice Denis ne fut pas qu'un peintre de l'art sacré, en 1910, Van de Velde 

exprime la volonté de porter à bien un projet de Denis en l'occurrence la

 construction d'un nouveau théâtre. Trois hommes vont porter ce projet à terme à

 ses côtés, Gabriel Thomas, Henry Van de Velde et Auguste Perret. Thomas et

 Denis étaient des amis. Maurice Denis travaillait déjà à sa "Psyché" pour Ivan

 Morosov à Moscou alors qu'il achevait à peine la décoration de la villa de Thomas 

à Meudon avec "l'Eternel printemps" 1905 et 1909 pour Psyché et 1910 pour une

 autre composition à destination de Charles Stern "Soir Florentin"

                 



http://saint-petersbourg.org/maurice-denis/histoire-de--le-z%C3%A9phyr-sur-l-ordre-de-l-amour-transporte-psych%C3%A9

https://www.fondationlouisvuitton.fr/fr/evenements/icones-de-l-art-moderne-la-collection-morozov


                             https://www.petitpalais.paris.fr/oeuvre/soir-florentin


https://www.musee-mauricedenis.fr/les-collections/les-ensembles-decoratifs/chez-gabriel-thomas/article/l-eternel-printemps-decor-de

         Nous avons vu le décorateur voici l'illustrateur :

https://www.musee-orsay.fr/fr/evenements/expositions/aux-musees/presentation-detaillee/page/1/article/two-recent-acquisitions-drawings-by-maurice-denis-for-emsagesseem-and-emfiorettiem-4556.html?tx_ttnews%5BbackPid%5D=649&cHash=f22ed89a0d

 


 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k311283m/f34.item.texteImage

 Là où nous prenons conscience de la Foi de Thomas c'est son intention  de voir 

dans son oeuvre l'Eternel printemps, le renouveau de Pâques ; il concrétise

 d'ailleurs ses intentions en rentrant dans le Tiers Ordre dominicain le 12 mai

 1912 bientôt rejoint par Denis en janvier 1919. Il y aura quelques "frictions" avec

 ces deux conservateurs et Gabriel Astruc impresario et commanditaire de la 

construction du théâtre, car se glissera dans les les frises de la coupole des 

intentions .... Pour l'art lyrique, Denis choisira dans l'oeuvre de Wagner  "Parsifal 

élevant le Graal" 


                                 Nous allons détailler tout cela

jeudi 1 avril 2021

Desvallières et Maurice Denis

  Tous deux créateurs des Ateliers d'art sacré en 1919 à la suite du voeu de 

Desvallières de ne se consacrer désormais qu'à cette peinture s'il revenait vivant 

de la guerre de 1914-1918. La douleur d'y avoir perdu un fils n'est pas étrangère 

non plus à cette décision. Je pense que vous n'ignorez plus rien de cet artiste.

Il est tout à fait d'actualité,  en ces jours saints pour les chrétiens, de vous

 proposer cette toile conservée aussi au Japon au Ohara Museum of Art de 

Kurashiki.


 Cette toile de 149 X 231 cm est assez exceptionnelle : le Christ mourant

   dialogue avec le Bon Larron , une connivence, puisque le Christ lui promet

 d'arriver en même temps que lui auprès du Père, autant dire, le Bon Larron parle

 à l'oreille du Christ. Le mauvais larron de dos est définitivement perdu et

 Jérusalem blanche sur un ciel d'encre voit s'agiter les lances des Romains.

Quelles sont les raisons qui ont prévalu pour décider Maurice Denis à s'associer  à

 ces ateliers d'Art sacré.

 https://www.france-catholique.fr/Renaissance-de-l-art-sacre.html

https://journals.openedition.org/insitu/11359

https://www.lavie.fr/papier/2011/3410/maurice-denis-la-foi-drsquoun-peintre-habiteacute-44300.php

https://www.youtube.com/watch?v=bXFMlaeB1jU


Revenons à George Desvallières avec ce Christ du musée de Reims


 les croix des larrons y sont aussi présentes

 Dans un autre registre une "Annonciation " tout à fait inédite ...

 



Cette toile de 1910, exposée à la galerie Eugène Druet en 1913, avait été acquise

 par le collectionneur Jacques Rouché, puis conservée dans sa descendance. 1910

 marque une année importante, puisque c’est celle où l’artiste, poussé par un 

élan spirituel, entre à la Société de Saint-Jean pour l’encouragement de l’art

chrétien avec pour parrains Paul-Hippolyte Flandrin et Maurice Denis, et celle où,

en compagnie du second, il sera nommé chevalier de la Légion d’honneur.

 Il était tout à fait à sa portée  de peindre de mémoire, les horreurs dont il avait

été  témoin lors de la grande guerre

https://www.centenaire.org/fr/autour-de-la-grande-guerre/peinture/objets/la-grande-guerre-dans-loeuvre-de-george-desvallieres

             Chapelle des pénitents gris de Montpellier




Dans un intérieur d’église, Vierge en majesté assise sur un trône encadré de

 fleurs, vêtue d’un ample drapé, réconforte, du côté droit, une veuve sous les 

traits de Marguerite Desvallières, épouse du peintre, et accueille, du côté 

gauche Daniel en uniforme, le fils mort pendant la guerre. Les deux figures sont 

agenouillées de part et d’autre de la Vierge. George Desvallière est représenté sur

 la droite, recueilli, en uniforme, avec sa canne de chasseur Alpin, une fillette à 

 ses côtés, peut-être France Desvallières.


 

 

mercredi 31 mars 2021

Desvallières à Londres

  Pas de voyage à Rome pour Desvallières mais un départ pour Londres en 1903,

 il suit ainsi le chemin tracé par Derain, Monet et d'autres et sur les traces de

 Turner. Une occasion de s'affranchir des influences de Moreau mais en suivant ses 

conseils il le dit : "Gustave Moreau, en même temps qu'il m'aidait à pénétrer  les 

maîtres anciens, m'apprenait à aimer Degas le solitaire si critiqué, Lautrec dont

 on refusait hier encore une toile au Luxembourg".

 Il va intensément travailler à Londres faisant de l'éclairage un élément audacieux

 de cette  nouvelle découverte des lumières festives des réunions londoniennes.

 Le souvenir de ces fêtes lui permettront la réalisation d'une grande toile :

                        " Choses vues (souvenirs de Londres)"

149 X 134 cm

 Il va vous falloir  aller au Japon pour la voir car Torajiro Kojima en fait l'acquisition

 en 1920 pour le compte de Magosaburo Ohara et elle repose désormais à

 Kurashiki au Ohara Museum of Art.

                   http://www.ohara.or.jp/en/about/

https://www.youtube.com/watch?v=_IoiRHojtAE

 Les toiles de Desvallières ont beaucoup voyagé !! pour la première exposition de

 la Toison d'or à Moscou en 1908 où vont se confronter les fauves occidentaux à la

 nouvelle peinture russe, Kouznetsov, Larionov, Gontcharova.

 Au Moulin Rouge

 huile sur carton en 1904  Huile sur carton 104 X 72.5 cm
 

Il a donc bien pris le virage de cette nouvelle peinture,  premier vice-président du

 salon d'Automne :  Derain, Matisse ou Marquet,  ne manqueront pas de

l' influencer à leur tour. Il prendra aussi leur défense dans "La grande revue de 

l'Art, en tant qu'éditeur de cette revue, notamment celle de Matisse .

 il en dit : " notre intellience artistique ne saurait être indifférente aux trouvailles

 faites par cet artiste, car grâce à elles, il nous a débarrassés de mille habitudes de

 mains néfastes, il a libéré notre oeil en quelque sorte, il a élargi notre 

compréhension du dessin, et personne ne peut produire sainement aujourd'hui

 sans avoir étudié  ce que cette école nous apporte"

Je crois que le" you tube" que je vous ai proposé  vous permet de prendre 

conscience de la valeur de Desvallières. Bien documenté aussi ce PDF

http://www.museedeseineport.info/Bibliotheque/Duprey/George%20Desvalli%C3%A8res%20par%20Aurore%20Duprey.pdf

" La Frayeur devant les bêtes sauvages "de 1908 est restée à Paris de 1908

 détail de la frise des Bucoliques. Hotel Rouché

            https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Rouch%C3%A9

                                                                                                      à suivre

                                                                                               

samedi 27 mars 2021

Peintre de la guerre et de la foi : George Desvallières

 On le dit "oncle des fauves", mais aussi suiveur de Gustave Moreau 

              https://journals.openedition.org/lisa/4828

 un peintre puissant, une nature forte, et nous ne quittons pas le musée d'Orsay 

 avec ses "Tireur à l'arc" de 1895, un pastel sur papier gris beige

 137,05 X 227,5cm

 

 Il faut posséder toutes les vertus pour s'engager dans la première guerre

mondiale à 53 ans de même qu'une robuste constitution au sein de son régiment

 de chasseurs alpins dans les Vosges: une foi solide pour y laisser son fils  et

 consacrer dorénavant sa peinture au sacré ; loin des des déesses inspirées de

 Gustave Moreau : il faudra être sur place pour la voir au Japon  au musée des

 beaux-Arts de Gifu. (1899) huile sur bois : Flore triomphante.

 


 Le Petit Palais lui consacre une exposition en 2016


Peintre profane à ses débuts placés sous le parrainage de Gustave Moreau, Desvallières manifeste très jeune son indépendance vis-à-vis de l’enseignement académique et une curiosité pour toutes les formes d’art. Son style évolue vers un naturalisme critique qui dépeint les nuits cosmopolites de Londres et de Montmartre. Son engagement dans la fondation du Salon d’automne, inauguré en 1903 au Petit Palais, marque un tournant dans sa carrière. Ce salon y accueillera les avant-gardes du fauvisme puis du cubisme que George Desvallières défendra face au déchainement de la critique.

La maturité venue, l’artiste retrouve la foi et défend avec Georges Rouault un christianisme militant et social étayé par la forte personnalité de Léon Bloy. Chef de bataillon durant la Grande Guerre, il sera l’un des premiers artistes, au retour du front, à mettre en image l’expérience inouïe des combats. Ses quêtes spirituelles attisées par son vécu douloureux de la guerre en font l’un des plus actifs défenseurs du renouveau de l’art sacré, formant aux côtés de Maurice Denis une jeune génération d’artistes chrétiens.

Salué en 1937 à l’exposition des « Maîtres de l’art indépendant » organisée au Petit Palais, l’oeuvre de Desvallières est à nouveau mis en lumière au musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris. Le parcours de l’exposition suit de manière chronologique l’évolution de son art durant 60 ans. L’originalité de sa peinture s’y révèle par sa constante tension entre le corps et l’esprit, le charnel et le spirituel.

Un dispositif vidéo évoque les grands décors religieux et commémoratifs restés in situ, de Paris à Douaumont.

L’exposition est accompagnée par la publication d’un catalogue qui prolonge la découverte de ce peintre singulier, si influent en son temps.

Isabelle Collet, conservateur en chef au Petit Palais, commissaire

Catherine Ambroselli de Bayser, conseiller scientifique

           La Grèce

 Ne mélangeons pas le profane et le sacré, "l'Enlèvement de Proserpine" nous offre

 un autre regard avec cette gouache sur papier à Autun musée Rolin, toute aussi 

colorée

 


 mais l'on retrouve à nouveau l'inspiration de Gustave Moreau  dans ce Nu sur

 bois de 1901 au musée des beaux-Arts de Reims

 


                                                                                           à suivre