lundi 22 février 2021

Au Piémont Pyrénéen

           De l'air  !! mais pas encore la permission d'attendre le coucher de soleil !


                                                                     le Totem (vous l'avez déjà vu)


                                       Le chemin est bordé d'hellébores sauvages en fleurs


 

 










que visite avec assiduité

 un 

gros bourdon








       passant de l'une à l'autre et disparaissant au coeur de la fleur

 


            à l'abri du sous-bois les anémones sauvages tapissent le sol


 premières touches de 

couleur 

mais prudence ce printemps

 qui s'annonce n'est pas

 encore là ....

Les vents tempétueux

 arrachent encore des

 brindilles affaiblies par le

 poids des lichens que je

 ramasse et raccroche sur

 un support qui n'est  le 

leur 

 

 

 

 

 

 

 


 









La neige pas si lointaine a 

 

grillé et couché les herbes

 

 hautes 







                             dans le lointain elle brille au soleil couchant

 


 

        Bien caché dans le sous-bois un rucher où les butineuses mettent un oeil à 

l'extérieur

vous remarquez les petites alvéoles de la grille qui empêche les méchants frelons

 de venir dévaster leur demeure


 


Bien à l'abri aussi des troupeaux, grâce aux fils électrifiés, lesquels se vengent sur

 le tronc de ce pin


                                                                  et .... emportées dans le vent


            les châtons tout neufs des noisetiers sont bien accrochés


 



vendredi 19 février 2021

Les lipizzans ... et les autres

  Ils ont leur arbre généaloqique  et c'est peut-être parce que  leur origine (très

 lointaine) remonte à nos chevaux noirs Pyrénéens , les Merens, que je les 

affectionne particulièrement. Emil Finfer le précisait:

" Le Lipizzan d'origine remontant à un croisement de chevaux noirs des Pyrénées,

 jadis élevés sur la presqu'île dalmatienne, il est inévitable qu'une reproduction 

suivie, sans apport de sang anobli, reconduirait vers le type d'origine plus massif,

 en rendant le produit plus ordinaire et plus lourd.

Afin d'éviter une rechute vers ce tupe d'origine, le haras impérial a gardé pour la 

reproduction la souche arabe de Siglavy, déjà tant mélangée de sang lipizzan" .




 Le peintre ignace Duvivier est allé jusqu'à Vienne peindre une toile "le Piqué des

 Maures" représentant, non pas un Carrousel, dans le manège mais un exercice de

 précision des cavaliers qui devaient  atteindre au pistolet ou à la lance, lancés 

au galop, des  têtes de turc, ennemis qui étaient régulièrement aux portes de

 Vienne. En effet le manège était souvent le théatre soit de Carrousel à la gloire

 d'un souverain ou d'autres manifestations, comme des concerts.

Après la Révolution française et les guerres napoléoniennes le seul et unique 

refuge qui existait pour la haute école en Europe fut l'Ecole Espagnole de Vienne

 où les responsables veillaient à la sauvegarde des traditions, certains d'entre eux 

 réussirent au cours du XIX ème à ressusciter l'âge d'or de  la Haute Ecole .


La plupart des Lipizzans sont de robe blanche "cheval impérial" par excellence 

cela n'a pas toujours été le cas.

Jusqu'au XVIII ème siècle il existait des chevaux pie, bruns, des tigrés, des aubère

 ou des Isabelle. Les arabes dont on se servait au XIV ème siècle  pour améliorer

la  race, au XIX ème favorisaient le développement du cheval de couleur blanche.

Pluto en 1765 issu du haras royal de Frederiksborg était d'origine purement

 espagnole et blanc.

Conversano,  napolitain en 1767 était moreau

Favory,  issu du haras de Kladeub en 1779 était aubère.

Néapolitano, alezan napolitain de Polesina 

Siglavvy blanc arabe en 1810 haras de Lipizza.

 Comme Maestoso, blanc, de père napolitain et de mère espagnole né en 1819 à 

Mezöhegyes.

           Le lipizzan a des amis en France :

M. Roger Bellon est le premier à importer des Lipizzans et à fonder un élevage en

 France, en 1965, il créé une association : « Les Amis Français du Lipizzan ».

Au décès de son père en 1974, Mme Joëlle Bellon reprend la présidence de cette

 association.

Sur proposition de l’association française, la « Lipizzan International Federation »

 (LIF) voit le jour.

Les haras français sont plus généralement peuplés d'Arabes, de Pur-sang anglais

 de Selle Français et d'Anglo-Arabe. Le Cadre Noir à Saumur perpètue la tradition

 de la Haute Ecole et les grandes écuries de Versailles offrent des spectacles

 toujours renouvelés, comme à Chantilly.

http://www.chateauversailles.fr/decouvrir/domaine/ecuries-royales/academie-equestre-nationale-domaine-versailles#spectacles

                 https://www.youtube.com/watch?v=TySZlgYr5IU
 

 https://www.youtube.com/watch?v=sxb1ojcovLk

 

Mais monter à cheval est inné chez certains peuples, nous allone en parler .

 


jeudi 18 février 2021

Les écuyers

  Presque aussi célèbres que leurs montures,  c'est ainsi que l'on touche du doigt

le  lien  entre homme et bête.   Depuis l'inaugurarion  du manège, les maîtres-

écuyers dirigent aussi l'école. Mais ils partent aussi à la guerre quand il le faut.

 C'est le cas de Rudolf van der Straten qui avait notamment pris part au partage

 des Lipizzans avec les Italiens.

Ivoire sculpté par Matthias Steinle "maître-ivoirier" de la Cour : deux arts se

 conjuguent ici, celui de la sculpture sur ivoire et l'art équestre avec cette 

magnifique "levade" que Charles VI exécute pour l'Autriche à ses pieds .


  Il avait été aide de camp de I'archiduc avant de partir à la Grande  Guerre. 

 Son retour marque une reprise en main qu'il explique (la survivance de la haute 

Ecole n'était pas acquise !!).

" Dans l'opinion publique un courant favorable se faisait sentir, mais on n'hésitait

 pas, d'autre part, à parler de sa transformation éventuelle en salle de cinéma ou

 en piscine. Sa majesté  l'empereur Charles, décédé depuis lors, me déclara

 qu'il serait désireux de voir sauver cet Institut. Effectivement, grâce à la

 compréhension dont fit preuve Beck von Mannagetta, qui avait le triste devoir de 

liquider les possessions de la Cour, grâce au soutien du colonel Köhler, de l'Office 

de remonte auprès du Ministère de l'Agriculture, la sauvegarde de l'Ecole

 Espagnole fut assurée"

 Van Straten s'adjoint plus tard les services, parmi d'autres, d'Ernst Lindenbauer,

 ancien de la Garde montée de l'Ecurie militaire impériale et royale.

 Il n'était pas partisan de faire voyager les chevaux et pourtant pour des raisons

 financières, il dut faire des présentations en Europe.. On ne sera plus à ça près 

 lors de la seconde guerre mondiale,  les lipizzans sont des chevaux qui ont 

beaucoup voyagé !!. Lorsque l'Autriche en mars 1938 fut envahie par l'armée 

allemande  il n'était pas non plus évident que l'Ecole survive.

  Van Straten raconte qu'à cette date  le maître-écuyer Zrust lui disait avec 

inquiètude que des "inconnus" voulaient prendre la direction de l'école et qu'à son

 grand soulagement il se trouvait alors en face du général bavarois von Perfal

 ancien aide de camp du roi de Bavière, lequel le met en relation  avec le général 

de corps d'armée von Bock qui lui suggére d'afficher " Cette école est sous 

protection militaire".  L'école était sauvée de l'emprise nazie et passait sous les 

ordres de la troisième Inspection des blindés et de la Cavalerie du 

Commandement général de l'Armée. Et c'est à ce moment que Alois Podhjsky

 prend la relève. Le cursus du colonel Hans Handler, en temps que directeur en 

1965, est non moins prestigieux, vainqueur de nombreux concours hippiques 

internationaux plusieurs années auparavant, il pouvait en temps que membre de 

l'Académie militaire de Défense militaire, exercer ses fonctions  d'Inspecteur du

service des haras.

 Il fait siennes les recommandations  du lieutenant-maréchal Franz Holbein von 

Holbeinsberg et du maître-écuyer Johann Meisner parues dans un ouvrage en 

date de 1898

"Conserver à l'art équestre la plus haute perfection"

 Tenir compte pleinement des impératifs de l'heure présente."

 "Etendre la pratique de l'art de l'équitation"

                                   Et c'est toujours d'actualité




mardi 16 février 2021

Les manèges

 Nous avons très brièvement retracé l'origine des montures, leurs aventures  lors 

des trois guerres,  avec des hommes décidés envers et contre tous à les protéger

 et les mettre hors d'atteinte de tous dangers comme  Alois Podhjasky ou Hans 

Handler. Podhajsky décidant de faire évacuer une partie des jeunes étalons à la

 Villa Hermès du jardin zoologique de Lainz devant l'intensification des

 bombardements.

Puis ses sollicitations auprès du général Patton pour leur protection à Hostau et

 leur évacuation en Bavière, ceci jusqu'à leur installation au palais de Vienne dans 

la Hofburg. Le hall baroque de Fischer von Erlach redevenant le théatre de 

présentations régulières .

 Il y eut bien un voyage aux Etats-Unis  mais j'oserai dire, un voyage d'agrèment !

 Les peintures de George Hamilton qui résida en Autriche dans les années 1700 me

 paraissent très appropriées  pour illustrer ces articles.

 

Aux manèges à l'air libre succéda un premier manège espagnol en 1572 au

 château d'Ebersdorf. On envisagea bien un nouveau manège en 1640 mais l'on 

manquait d'argent  et malgré la seconde invasion des turcs Léopold Ier voulait 

donner à l'art baroque toute sa place en Autriche. Il va donc faire édifier un Opéra

 de bois par Ludovico Burnacini (son mariage avec l'infante Marguerite-Thérèse 

fille du roi d'Espagne Philippe IV, explique-t-il une dépense de cent mille florins ?

Les ballets de chevaux étaient à la mode en Italie c'est donc l'endroit tout trouvé 

pour  y mettre en scène un ballet de chevaux à l'occasion des festivités de son 

mariage où il va parader sur un alezan espagnol, les brides de celui-ci cloutées de 

diamants et sertis d'or, caparaçon brodé de perles et de pierres précieuses.

Je crains que la description de cette fastueuse représentation digne du Roi- Soleil 

ne soit un peu longue et plus appropriée au moment où nous parlerons des figures

 proprement dites. Les gravures jointes vous donnent cependant un aperçu  de 

l'ampleur du spectacle, on parle de mille trois cent personnes !! et ce fut sans

 doute le début de représentations équestres en musique.

Léopold Ier régnera de  1658 à 1705.


 


 

 Après les destructions consécutives à  l'attaque de Vienne par les Turcs les

 travaux se succédèrent encore sous Léopold Ier puis son successeur et en 1722 

sous les auspices de Charles VI et l'éxécution des plans confiée à Johann Bernhard 

Fischer von Erlach, on voit enfin le bâtiment sous sa forme définitive. 

La victoire sur les Turcs était enfin acquise, la paix signée entre Charles VI, la 

Turquie et Venise à Belgrade en 1717 . Nous allons voir comment va procéder  cet

 architecte qui travailla plusieurs années à Rome et fait une carrière brillante à 

Vienne depuis les années 1686.

 


Fischer avait travaillé sous la direction de Carlo Fontana à Rome après avoir

 débuté, par filiation, sa carrière comme sculpteur, celle-ci trouvant une continuité

à Vienne et si parfaite qu'il devient professeur de l'archiduc Joseph qui plus tard, 

empereur, l'anoblira en 1696 puis fut nommé premier ingénieur de la Cour en 

1705. Histoire de famille,  encore, puisqu'un de ses fils parti à la découverte des

 plus beaux édifices de l'Europe revient à Vienne pour être à son tour nommé 

architecte de la Cour. ( Pourrais-t-on parler d'un Tour de Compagnonnage ?)

 Quatre étages pour ce manège, une loge destinée à la Cour qui fait face à

l'entrée des cavaliers une série de colonnes corinthiennes qui relie les balcons 17 

mètres de haut et 55 mètres de longueur . Les visiteurs peuvent lire:

" Ce manège a été édifié en l'an 1735 sur ordre de l'Empereur Charles VI, fils de 

l'empereur Léopold I er,  et sous la surveillance du directeur général des 

constructions, président des écuries de la Cour, comte Gundaker Althann, dans le

 but d'enseigner et d'exercer la jeunesse noble, et dans le but également de 

former des chevaux pour l'équitation académique militaire" 

  Pour son inauguration c'est le maître-écuyer Franz von Weyrother qui en fera la

 présentation à la future impératrice Marie-Thérèse et son époux Charles de

 Lorraine


  C'est le moment de parler des écuyers qui se succéderont à la tête de cette

 institution, partageant la célébrité avec les étalons les plus nobles.

lundi 15 février 2021

Les lipizzans en guerre

  Nous voilà donc à Piber ! mais penseriez- vous qu'ils puissent s'y reproduire en 

paix ?

 

 

               

 Mais n'allons pas trop vite. Piber exisait déjà depuis 122 ans quand les 

Lipizzans venus de leur exil à Laxenburg s'y installent en 1920. Pur-sang anglais 

anglo-arabes et anglo-normands s'y trouvaient déjà avec quelques lipizzans. 

Sur ce tout-petit aperçu d'un monde bien particulier, comme nous commençons à

 le voir, je n'ai pas encore parlé de "remonte", et du lourd tribut que les chevaux

ont  payé aux guerres , montures d'officiers ou tracteurs de canon ; Piber était

donc aussi un dépôt de remonte. Tout cavalier rêverait de paturages de qualité,

d'une pluviométrie parfaite, alpages d'altitude, 70.000 mètres carrés de bois, un

 château de style renaissance signé Domenico Sciassio. C'était trop beau !! au

 cours de la Seconde Guerre mondiale le Ministère de l'Agriculture du Reich

 ordonne leur transport à Hostau. Sauvetage certes des pilleurs, des partisans  et

 une petite idée de derrière la tête d'y élever des chevaux de trait.

 Disséminés dans plusieurs haras, l'ancien haras de Lipizza en territoire italien (6 

 étalons 60 juments et autant de poulain : Balbona à l'Etat Hongrois 4 étalons 40

 poulinières et poulains, puis Topolcianky Ttchécoslovaquie) deux étalons 30 

poulinières et poulains, poursuivons avec le haras roumain à Fogaras, 4 étalons 50

 poulinières et poulains viennent eneuite les haras yougoslaves de Stancic et de 

Kruschedol et Demir Kapja à la Macédoine, à peu près les mêmes nombres .

Et il y avait les haras de l'Etat Tchécoslovaque  (on touche ici du doigt les

 bouleversements politiques qui suivirent la seconde guerre mondiale) à Hostau

 loin d'être aussi favorable pour l'élevage des lipizzans tous vont se retrouver là.

Les alliés gagnent du terrain et les officiers allemands en charge des haras ( et 

c'est maintenant que je vais vous parler de Patton) font en sorte que les soldats 

américains  amènent les principaux étalons et des poulains dans la Bavière libérée

 et surtout à Furth im Wald où ils étaient vraiment à l'abri. C'était une opération

 placée sous le haut commandement du général Patton !! il ne s'agit plus ici de 

chars ! et du colonel Ch. H. Reed, qui fit de cette opération un récit mémorable !

 Cela vaudrait peut-être la peine de le connaître.  Il y mentionne les Cosaques, 

cavaliers hors pair s'il en est  qui guident les chevaux par petits groupes en tête à

 queue précédés et suivis d'une jeep. Les très jeunes poulains et leurs mères ainsi

 que les juments pleines bénéficiant d'un transport par camions.

 Je vous parlerai ensuite du colonet Podhajsky qui se plaça sous la protection de 

Patton..  Au fait peut-être ne savez-vous pas qui est Patton ?

https://www.dday-overlord.com/bataille-normandie/portraits/americains/george-s-patton

 En 1945, l'armée américaine dirigée par le général Patton appartenant à la

 cavalerie américaine, prend le contrôle de St. Martin. Patton avait déjà rencontré

 Podhajsky lors de compétitions olympiques d'équitation d'avant-guerre. Ils

 conviennent de la protection des étalons par l'armée américaine jusqu'à la fin de

 la guerre afin de les rendre ensuite aux Autrichiens.

Juste avant la fin de la guerre, le haras d'Hostau se trouve derrière les lignes des

 forces soviétiques. Des officiers allemands, prisonniers des Américains, indiquent 

la localisation exacte des chevaux et prient les Américains de les sauver avant que 

les Soviétiques ne les découvrent, de peur que ceux-ci ne les mangent !

 

dimanche 14 février 2021

Les lipizzans déplacés

  Des haras possédant d'aussi nobles et précieuses montures,  ne pouvaient

 qu'attirer les convoitises des soldats de Napoléon qui  traversent la Carinthie et la 

Styrie dés 1796.

 On va donc évacuer  ces nobles animaux le 22 mars 1797 en quatre groupes, et 

quarante jours de marche, les trois cent chevaux, trouvent refuge  à 

Stuhlweissenburg.

Sans perdre de temps  les saillies suivent leur cours, poulains  et juments sont 

ensuite acheminés près du lac Balaton à St György  et le reste des effectifs 

s'achemine vers la Hongrie à Tihany  En cours de route quelques juments mettent 

bas, mais tout le monde arrive à bon port! 

 

 en 1805 ce sera dans le village de Karjad et en 1809 à Pecska au bord de la

 rivière Maros. Il faudra attendre la paix de Campoformio le 17 octobre 1797 

pour que toute la troupe retourne au bercail et se retrouve au complet  au 11 

septembre 1798.

 Il fallut alors reconstruire les bâtiments détruits, une occasion d'agrandir les 

locaux et d'acheter d'autres terres à Schickelhof  où l'on mettra "au vert" les 

étalons de deux ans et les hongres de trois ans. Mais les péripéties ne s'arrêtèrent

 pas là. Il faut attendre l'exil de Napoléon en 1815 pour que François-Joseph 1er 

 remette tout en état, assurant ainsi le renouveau  de ce célèbre haras aidé en

cela par quelques reproducteurs prestigieux comme l'étalon Maestoso.

 Lorsque la Grande Guerre va éclater en 1914, ce n'est plus "à pattes" que les 

lipizzans vont s'exiler à nouveau, vers la Bohême. Des transports sont organisés 

mais les conditions sont sans doute différentes puisque l'on enregistre un 

pourcentage de pertes importants aussi bien  chez les poulinières que les poulains.

 Les italiens profitent de la victoire pour exiger la restitution des 179 chevaux et le

 gouvernement tchécoslovaque refusait de rendre les lipizzans qui avient été 

transportés en Bohëme. Il fallu négocier, le baron Eugen Beck von Mannagetta

und Lerchenau s'en charge ainsi que von Straten et Emil Finger : on va partager

 les dix-sept familles de juments de Laxenburg  : 107 chevaux iront à l'Italie et 97

 à l'Autriche et malgré que l'Istrie Lipizza  échoie  à la Yougoslavie en 1945.

On verra ce qui va se passer à Piber.


 

samedi 13 février 2021

Haute Ecole Espagnole de Vienne

  Avant même de s'intéresser à l'art du dressage, il conviendrait de s'intéresser à

la monture elle-même. Le néophyte se demandera déjà pourquoi ce terme 

"d'espagnole"  alors que l'on se trouve en Autriche, et il faut pour cela "remonter

  la filière" et des lipizzans actuels, retrouver leurs ancêtres.

 Ils furent importés d'Espagne où  ils étaient le fruit d'un croisement de barbes,

 d'arabes, et de lourds chevaux Pyrénéens, sous la domination des Maures. 

Il avait toutes les qualités, élégant et docile, vigoureux et intelligent, courageux et

 gracieux. Mais ce n'est pas tout ! quel merveilleux mélange européen, étalons 

italiens, allemands, danois, espagnols s'occupaient des juments et c'est un arbre 

généalogique bien tenu depuis le XVIII ème siècle qui fait foi de cette lignée. Les 

chevaux italiens venaient de la région du Pô et de Naples mais l'étalon nomé Lipp

 acheté en 1717 était issu des environs de Lipp-Brückeburg de l'ancienne souche

 espagnole, ancêtre de toute une lignée des plus fameux reproducteurs.

Le plus célèbre d'entre eux était "Siglavy" en 1816.

 Europérens ! mais déjà le Brexit,  Lipizzans et pur-sang anglais ne s'entendirent 

jaamais !!!

 Il faut se remémorer que l'Empire des Habsbourg comprenait l'Espagne, ce fut un

 long voyage, en 1580  pour ces chevaux, de traverser Espagne et France jusqu'au

 village de Lipizza, actuellement en Slovénie. C'était l'héritage de Charles II et il y

 crée  son haras, cette contrée avec Aquilée était connue depuis l'Antiquité pour

 l'élevage des chevaux. Les destriers du Moyen Age avaient été élevés par les 

Vénitiens. Le socle de cette race était constitué de neuf étalons et vingt-quatre 

juments ibères pour lesquels on aménagea le terrain; lorsqu'il s'avéra trop 

exigu on expédia les chevaux aux écuries impériales de Vienne et aux écuries

 princières de Graz, Le "maneige"espagnol" dans cette région,le karst (qui

 représente bien ces terrains rocailleux dénués d'eau) est déjà mentionné en 1572.

 Ce mélange de races évitait toute consanguinité , d'autant plus qu'au début du 

XVIII ème d'autres chevaux ibéro-arabes parvenaient dans les écuries.

 La Cour de Vienne était très concernée par cet élevage et ne manque pas

 d'adresser à Peter Franzen Rainer, grand-écuyer, vingt-trois articles avec toutes 

les instructions pour "régir son attitude". Sous le règne de Marie-Thérèse à 

Prestranegg  en 1728 on compte cent cinquant étalons et autant de reproductrices.

 C'est en 1772 qu'arrive l'étalon danois "Pluto" et deux ans plus tard c'est le 

napolitain" Conversano "qui seront les pères d'une descendance nombreuse et 

prestigieuse. Nous verrons demain que leur existence ne fut pas dénuée de 

complications et de déménagements.


 https://books.google.fr/books?id=aV8vm1ZV8b0C&pg=PA307&lpg=PA307&dq=george+Hamilton+peinture+Haras&source=bl&ots=IOS2DcfcGZ&sig=ACfU3U2qwCLmR5FYfD17NTX91uEzcTP05Q&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiSwoD7sefuAhXo0eAKHQadBKIQ6AEwDnoECBEQAg#v=onepage&q=george%20Hamilton%20peinture%20Haras&f=false