mercredi 29 mai 2019

Goya à Valence

 Continuité dans la peinture mais non dans les dates puisque Velasquez est né

en 1599 et décédé en 1660 alors que Francisco Goya (admiré à Castres aussi

récemment)  est de 1748 décédé en 1828, mais totale opposition dans l'art de

 s'exprimer dans leurs toiles et aussi opposés dans leurs styles de vie ; Velasquez

peintre de cour traverse sa vie paisiblement, Goya est un tourmenté, nous

 venons aussi de le voir dans les dessins exposés aux Abattoirs de Toulouse

dans l'exposition consacrée à "La Retirada". On peut dire de lui que son art est

 éminemment national. Vie tourmentée dûe à son époque,  quoique stable et

attentionnée vis à vis de son épouse  qui lui donnera vingt enfants : l'invasion

 napoléonienne lui fait connaître la famine et la restauration de l'époque

 bourbonienne, l'exil en france. Peintre de cour aussi,comme Velasquez mais de

 CharlesIV puis de Ferdinand VII (les rois se suivent les peintres restent !!!...)

Peintre des contrastes qu'il cotoie dans sa vie, opposition de beau et du laid,  il

le voie, il le peint ; il passe aussi de sa période grise des fresques de San Antonio

de la Florida aux âpres planches des "Caprices ". Opposition aussi entre les

ravissants et colorés "Majas au balcon" et les sinistres et si peu avantageux

portraits de Ferdinand VII qui sont plus des caricatures que des portraits. Il a

peint et  dessiné la laideur et l'horreur mais a su aussi saisir la beauté comme

on peut le voir dans sa "Laitière de Bordeaux"

 Encore un génial catalan  aussi génial que les architectes ... catalans à des

époques différentes.
Francisco Bayeu y Subías, né le 9 mars 1734 à Saragosse et mort le 4 août 1795 (à 61 ans) à Madrid, était un peintre espagnol  ami et beau-frère de Goya
qui épousa sa sœur Josefa, il était peintre à la cour du roi Charles III d'Espagne. Il a orné de belles fresques, la cathédrale de Tolède ainsi que la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle. 


Il constitue un magnifique exemple de la maîtrise du portrait, par le peintre 

aragonais proche par la technique picturale grâce à  des touches riches et 

libres,  d'autres peintures de sa maturité. Il présente  Bayeu de trois-quart 

tenant un pinceau devant une toile. On trouve au Prado un autre portait de 

Francisco Bayeu commandé par sa fille Féliciana.



 L'origine de cette peinture est à mettre en relation avrec la visite de Goya à 

Valence à l'été 1790.

 Selon certains auteurs  il fut peint à l'air libre dans la campagne de Patriarca 

où Goya se trouvait avec quelques amis,  puis le termina le jour suivant à 

l'intérieur de la maison. Malgré le fait que l'on ait attribué d'autres identités à 

 ce tableau  il semble bien qu'il s'agisse du portrait de Joaquina Candado,

gouvernante de sa maison. Le peintre, à son décés léguera la toile à  
  
l'Académie valencienne




Goya visita Valence à plusieurs reprises établissant des relations 

professionnelles avec le peintre et graveur valencien Esteve. Ce portrait le 

présente en buste avec les outils de sa profession dont la planche de cuivre où 

l'on peut lire la date et le nom de l'auteur et celui du portrait. Il existe de 

nombreuses répliques de cette oeuvre prouvant l'intérêt de Goya pour ce 

presonnage au regard perçant et à la forte personnalité.


 Je ne saurais vous dire  quels reflets sont venus perturber la série des jeux 

d'enfants de Goya dont il existe plusieurs répliques : (1746-1828




 http://www.museobellasartesvalencia.gva.es/va/goya-maella-y-lopez/-/asset_publisher/EYHTw5ZMmatA/content/juego-de-ninos-el-balancin-el-paso-o-el-marro


 http://www.realacademiasancarlos.com/wp-content/uploads/2017/12/Archivo-de-Arte-Valenciano-XCII-2011.pdf

Velasquez à Valence

 Je pourrais m'attarder sur le peintre précédent, Ribera, des Européens avant 

l'heure, avec Velasquez qui, si le roi ne l'avait rappelé d'Italie serait bien venu 

en France : ces deux-ci devinrent d'ailleurs amis à Naples. (1630)

 Dès qu'il peut s'échapper de la cour de Philippe IV, Velasquez repart à Gênes 

puis Venise, Ferrare, Bologne et Rome où le pape Innocent X lui demande son

 portrait (qu'il ne voudra pas se faire payer considérant qu'il l'était déjà par le 

roi d'Espagne).  Fils du gentilhomme portugais, Juan Rodriguez de Silva et

dona Geronima Velasquez, c'est de celle-ci qu'il adopte son nom de peintre ; de

 par sa naissance, il était tout prédisposé à devenir peintre de cour.

Il épousera la fille de son maître à Séville, Pacheco, qui obligeait ses élèves à

 peindre sur les "sargas" (mais je crois vous l'avoir déjà dit)   toiles écrues 

badigeonnées de colle  et de couleurs broyées à l'eau..

 Mais il est aussi "aposentador" c'est à dire "Grand Maréchal du Palais'" chargé 

des déplacemments de la cour et à ce titre indipensable... mais dépourvu de

 toute nécessité pécuniaire n'ayant ainsi aucune vélléité de vendre ses toiles.

 Je trouverai à Valence un de ses multiples auto-portraits  comme j'avais trouvé

 à Castres le portrait de son roi. Ses toiles  peuvent être sombres sous 

l'influence du Caravage ou colorées comme celles des "Ménines ". On dit de lui

qu'il est un précurseur de l'impressionisme  où les taches de couleur,  jeux de

couleur et de lumière pour celles-ci,  taches de couleur allant du gris au rose en

passant par les couleurs fortes, dans la "Reddition de Breda" que vous pouvez

 voir au musée du Prado, sont désormais présentes dans son oeuvre après son

séjour en Italie.




                Portrait qui a bien voyagé lui aussi comme vous pouvez le lire.

Il y apparaît âgé d'une cinquantaine d'années, toile sombre égayée par la 

collerette blanche et un intense regard. Portrait issu des collections vaticanes

et passé de main en main des français jusqu'à Francisco Martinez qui le lègue 

à l'Académie des Beaux-Arts en 1835.

Je vais éviter ce que je déplore, ne pouvoir se fixer sur une seule toile et 

passer dans un musée d'un artiste à un autre sans pouvoir s'y fixer, toujours 

question de temps . Où est passé le temps merveilleux où habitant Paris je 

n'allais au Louvre que pour un seul département de peintures et un seul

 tableau.

mardi 28 mai 2019

Musée des Beaux-Arts: Valence

 Toujours à Valence, parcours des salles dédiées au classique:

 parcours très personnel,  je vous le rappelle ; j'ai dû passer à côté de merveilles

 ..... sans doute !









                      https://www.universalis.fr/encyclopedie/francisco-ribalta/

 je ne saurais vous dire quel est l'artiste auteur de ce retable, ils sont si

 nombreux :  lorsque l'on sort des oeuvres de Picasso il faut que l'oeil chasse

 les dernières images et se réhabitue aux baroques, aux flamands, aux

peintres du siècle d'or espagnol, ne pas se laisser submerger ou alors choisir un

 aprés-midi bien précis sans mélanger les genres... chacun mériterait que l'on 

détaille telle ou telle scène, impossible ce jour-là.






héritier de Jacomart

http://dbe.rah.es/biografias/110523/joan-reixach

http://www.spainisculture.com/fr/artistas_creadores/jacomart.html







surprenant St Christophe

















                   https://es.wikipedia.org/wiki/Gon%C3%A7al_Peris

                   
                           http://www.cosmovisions.com/Ribera.htm


                                   https://www.youtube.com/watch?v=9sa59GfElGo

jeudi 23 mai 2019

Picasso : dessins gravures et céramiques ; suite

Cette collection de céramiques se compose de plus de vingt pièces  entre la

 céramique blanche et rouge décorée et vernie comprenant chronologiquement

 les séries réalisées de 1949 à 1969. La technique de la céramique suppose pour

 Picasso un  défi impliquant une exploration dans la première activité artistique

 le contact avec l'eau, la terre et le feu. Il alterne ces travaux et recherches avec

 la peinture, le dessin et la gravure. Comprendre l'oeuvre céramique de Picasso

 c'est prendre conscience qu'il a assimilé la multiplicité de l'art avec ce moyen au

 contraire des autres comme Miro ou Matisse qui défendaient le seul original

mais non la reproduction.






































































 Edité par le graveur et peintre Jaume Pla y Pallejà (1914-1995) cette oeuvre 

qui fait partie de (Gavillas de fàbulas sin amor)  est une gravure qui exprime le

plus pur Picasso topique et réel.  Les thèmes mythologiques et spécialement

les minotaures, les faunes et les centaures sont une constante dans l'oeuvre 

de Picasso et sont  souvent son alter ego.

 Pour le génial malaguène, la peinture et la vie ne font qu'un et à travers les 

mythes il pouvait exprimer ses propres histoires. Jaume Pla collabora et édita 

les éditions de bibliophiles impulsées par Camilo José Cela.









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 oeuvre qui stupéfie tant par la qualité que par la qualité  explorant toutes les 

techniques de la chalcographie et de l'estampe, du dessin pointe sèche, .......
 
 un grand virtuose qui par sa capacité inventive l'amenèrent à révolutionner  

tous les systèmes traditionnels






https://www.picasso.fr/details/ojo-les-archives-juillet-2014-ojo-26-a-lire-autour-de-picasso-pablo-picasso-il-colore-inciso