Il faut bien retoucher terre, !!! d'autant plus qu'elle réserve de belles surprises....
Cette civilisation Crétoise se divise donc en trois périodes :
Le Minoen ancien (2800-2000), dont les trouvailles majeures eurent lieu à Mochlos dans la région orientale de l'île, présente un artisanat moins élaboré que celui trouvé dans les tombes d'Our, bien que l'influence des Sumériens s'y fasse encore sentir. (Vous avez déja vu dans les articles précédents l'ornement pour la tête en feuilles d'or repoussé)
La technique de l'or repoussé en fines lamelles s'explique, de même que leurs utilisations de placage sur des objets de fabrication plus ordinaire, par la raréfaction de ce métal dont la Crète ne possède pas de gisements.
Le Minoen moyen (2000) : la civilisation minoenne se déplace vers le centre , l'est et le sud de l'île où sont édifiés les grands palais de Phaïstos, Màlia et le plus connu Cnossos. Victimes de tremblements de terre ils furent détruits dans les années 1700 av J C mais reconstruits plus beaux encore.
De la première période, l'on n'a pu exhumer que peu de joaillerie mais les artefacs de la seconde période présentent un artisanat plus raffiné avec des bijoux ornés de filigranes et de granulations.
On constate aussi l'influence égyptienne avec ses pierres de lapis-lazuli enchassées et des motifs géométriques et naturalistes.
Parmi les ornements apparaissent les boucles d'oreilles, les bagues aussi relèvent de l'influence égyptienne et surtout des sceaux enfilés à une cordelette liée autour du cou.
On trouve aussi des pierres tendres comme la stéatite mais aussi des pierres dures, cristal de roche, cornaline ou agates, travaillées en forme d'animaux ou de symboles magiques.
Le Minoen récent et le mycenien : Malgré de fréquents tremblements de terre l'obstination de ces Crétois à reconstruire toujours plus beau parvint à influencer la culture des grecs mais vers les années 1400 av J C les Mycéniens soumirent Cnossos et firent la conquête de toute l'Egée.
Toujours avec les mêmes techniques, la vogue des diadèmes étant passée, on assiste à l'éclosion de sphères aux décorations variées souvent marines, coquillages, nymphes, algues, scarabées mais aussi l'oie, les canards, les crapauds etc ; et ceci jusque vers les années 1100 où l'invasion dorienne met fin à la fabrication de la joaillerie.
Les Etrusques.
Peuples très probabement émigrés de l'Asie Mineure, les Etrusques s'installent de la basse plaine du Pô jusqu'au Tibre.
Leurs connaissances en métallurgie permettent la production d'une orfévrerie raffinée, pendant environ quatre siècles jusqu'à leur défaite devant les Romains au milieu du III ème siècle av J C.
détail d'une boucle d'oreille VII ème VI ème s Av J C
On considère que les Etrusques sont les meilleurs artisans de toutes les civilisations antiques, vous pouvez en juger avec le raffinement de cette boucle d'oreille du VII siècle av J C visible au British Museum.
ce sont encore les tombes qui livrent leurs trésors ; leur forme d'ailleurs donne à penser que l'origine des étrusques est bien l'Asie Mineure ; il en de méme pour la qualité des objets qui peuvent être en ivoire en bronze, mais l'histoire laisse planer un doute.. les Etrusqes étaient-ils des pirates ?
ou bien des adeptes de l'échange...
fer et cuivre contre or ??
Mais les tehniques sont inchangées , granulations, or repoussé , incrustations, rondes bosses aussi et majoritairement sur les boucles d'oreilles très en vogue à cette époque.
Pour exemple ces différentes formes de boucles d'oreille, à nacelle comme au-dessus, à nacelle encore ci- dessous ou en cartable : la technique certes mais l'imagination aussi.
(British Museum)
http://antikforever.com/Grece/Minoens/palais.htm
lundi 5 décembre 2016
samedi 3 décembre 2016
Joyaux de perles de gel et Breguet XIV
Pour faire suite à notre série de bijoux, accrochage un peu désordonné de cette toile d'araignée :
ces perles de gel vont quand même fondre .... comme neige au soleil
les toupets du palmier mettront plus de temps
Mais c'est un autre bijou que je veux vous présenter ce soir et c'était pour vous dire que je me suis gelée ce matin sur le tarmak de l'aérodrome de Lasbordes.
Sous un hangar avec le vrombrissement des moteurs des avions de l'Aéroclub qui couvrait la voix de notre présentateur, encore une évocation des performances de notre Bréguet XIV .
100 ans ; ça se souhaite ! et on peut plusieurs fois reprendre du gâteau. Le film tourné sur la réplique du vol en 2010 où on voit l'appareil longer les côtes espagnoles puis africaines est très émouvant .
Ce matin, perchée, sur une échelle, je pouvais prendre la mesure de l'inconfort du cockpit et des performances sportives que représentaient un voyage jusqu'au Cap Juby.
Tel un relais de poste, le voyage se faisait en plusieurs étapes ; l'appareil nécessitant plusieus heures de révision, c'est un autre appareil qui décollait à son tour avec la précieuse cargaison de courriers.
Je vous laisse tout loisir de replonger dans les récits de Saint Exupéry ;
Courrier Sud, par exemple ou Vol de nuit... ?
et d'apprécier l'appareil sans autres commentaires
http://montaiguvendee.fr/cms/uploads/pdf/Bibliotheque/Saint-Exupery/Saint_Exupery_Courrier_sud.pdf
les réservoirs d'essence sont juste derrière le moteur
Photos Copyright Isarde
http://www.breguet14.org/html/index_nobreg.htm
Ces panneaux de fond de la conférence sont explicatifs de ce que sera,
"La piste des Géants"
aménagement de l'autre aérodrome mythique de Toulouse d'où décollait l'aéropostale : Montaudran.
Je n'avais pas eu, hier,
le temps, de finir cet article et voulais absolument vous montrer ce qu'est l'esprit pionnier :
et avec pour fond, la Cité de l'Espace, quelques autres ailes volantes...
ces perles de gel vont quand même fondre .... comme neige au soleil
les toupets du palmier mettront plus de temps
Mais c'est un autre bijou que je veux vous présenter ce soir et c'était pour vous dire que je me suis gelée ce matin sur le tarmak de l'aérodrome de Lasbordes.
Sous un hangar avec le vrombrissement des moteurs des avions de l'Aéroclub qui couvrait la voix de notre présentateur, encore une évocation des performances de notre Bréguet XIV .
100 ans ; ça se souhaite ! et on peut plusieurs fois reprendre du gâteau. Le film tourné sur la réplique du vol en 2010 où on voit l'appareil longer les côtes espagnoles puis africaines est très émouvant .
Ce matin, perchée, sur une échelle, je pouvais prendre la mesure de l'inconfort du cockpit et des performances sportives que représentaient un voyage jusqu'au Cap Juby.
Tel un relais de poste, le voyage se faisait en plusieurs étapes ; l'appareil nécessitant plusieus heures de révision, c'est un autre appareil qui décollait à son tour avec la précieuse cargaison de courriers.
Je vous laisse tout loisir de replonger dans les récits de Saint Exupéry ;
Courrier Sud, par exemple ou Vol de nuit... ?
et d'apprécier l'appareil sans autres commentaires
http://montaiguvendee.fr/cms/uploads/pdf/Bibliotheque/Saint-Exupery/Saint_Exupery_Courrier_sud.pdf
les réservoirs d'essence sont juste derrière le moteur
Photos Copyright Isarde
http://www.breguet14.org/html/index_nobreg.htm
Ces panneaux de fond de la conférence sont explicatifs de ce que sera,
"La piste des Géants"
aménagement de l'autre aérodrome mythique de Toulouse d'où décollait l'aéropostale : Montaudran.
Je n'avais pas eu, hier,
et avec pour fond, la Cité de l'Espace, quelques autres ailes volantes...
mercredi 30 novembre 2016
Joyaux de l'Antiquité
Nous avons déjà une idée du façonnage des bijoux de l'Antiquité, au plus loin , grâce aux techniques évoquées, nous avons parlé des Sumériens, des Egyptiens;
je pense ce matin, chronologiquementn évoquer les civilisations Egénnes avec la belle aventure de Schliemann relayé par Sir Arthur Evans qui baptisa de "minoénne" la civilisation trouvée en Crète, d'après la légende du roi Minos.
Ceci avant les Etrusques que je n'aurai pas le temps d'aborder ce matin mais que nous verrons en fin de semaine.
Ces civilisations minoennes se divisent en trois périodes les "minoen ancien 2800-2000 av J C; le minoen moyen 2000-1550 av J C ; le minoen récent 1550 av J C
Un des rares bijoux provenant de Troie, cette longue boucle d'oreille conservée au Muséen d'Athènes.
C'est donc grâce à l'obstination de Schliemann aidé de sa femme Sophie que l'on a pu retrouver dés la fin du XIX ème dans les années 1870, des trésors inestimables.
Même s'il ne disposait pas des moyens de datation modernes et qu'il se soit trompé d'un millénaire, ses découvertes sont exceptionnelles.
Il est à déplorer que ces merveilles, ramenées en Allemagne, se soient perdues mais sans doute pas pour tout le monde.
Commerçant fortuné, échangeant avec la Russie des denrées coloniales, il maîtrisait plusieurs langues orientales et anciennes.
Lecteur d'Homère, il décide, à cinquante ans, de partir à la recherche des vestiges de la ville de Troie.
C'est près des Dardanelles à Hissarlik qu'il s'intéresse à un monticule et le fouille méthodiquement allant jusqu'à trouver plusieurs villes construites les uns sur les autres.
Trois années de fouilles se succèdent qui livrent, vaisselle, armes, outils divers, mais c'est au dernier des jours de ces fouilles qu'il remarque une pièce de métal qu'il s'empresse de déterrer à mains nues et "tombe" sur huit mille anneaux, soixante bagues en or, des récipients en or, des boutons en argent, mais surtout deux diadèmes confectionnés avec une grande complexité, à vrai dire seize mille morceaux d'or complétés de chaînes qui devaient s'enrouler et pendre de chaque côté du visage.
Ces diadèmes portant des traces d'incendie il en déduit qu'il vient de mettre la main sur le trésor caché de Priam.
Le plus extraordinaire c'est que les datations des experts, par la suite situent ce trésor un bon millénaire avant la guerre de Troie.
Enthousiasmé par cette découvete et toujours guidé par les récits d'Homère il entreprend alors la recherche de Mycénes.
Sa foi inébranlable se révéle encore payante puisqu'il découvre des tombes creusées dans la roche, sous la ville, qui n'ont jamais été pillées, contrairement aux tombes égyptiennes, et ces tombes recélent des corps richement ornés d'or et de pierres précieuses, de diadèmes, de feuilles d'or battu avec des dessins repoussés de style floral ou des broches avec des dessins d'animaux et ces masques que je vous ai déjà montrés qu'il attribue (à tort semble-t-il à Agamemnon).
Pendentif au Musée Héraclion en Crète. Minoen moyen 1600 av J Ch
Or repoussé et granulations ; deux guèpes confectionnant un rayon de miel
La découverte d'un objet figurant un taureau le lance alors vers la Crète, porteuse d'une civilisation de 3000 av J C grâce à ses échanges avec la Mésopotamie et la Syrie, bien qu'habitée depuis 5000 ans Av J C ;
et c'est donc l'anglais Evans qui prend le relais et qui baptise cette civilisation de "Minoenne"..
Pendentif en or repoussé du minoen moyen, 1600 av J C, conservé
au British Museum.
Je reviendrai sur ces périodes minoennes à mon retour.
je pense ce matin, chronologiquementn évoquer les civilisations Egénnes avec la belle aventure de Schliemann relayé par Sir Arthur Evans qui baptisa de "minoénne" la civilisation trouvée en Crète, d'après la légende du roi Minos.
Ceci avant les Etrusques que je n'aurai pas le temps d'aborder ce matin mais que nous verrons en fin de semaine.
Ces civilisations minoennes se divisent en trois périodes les "minoen ancien 2800-2000 av J C; le minoen moyen 2000-1550 av J C ; le minoen récent 1550 av J C
Un des rares bijoux provenant de Troie, cette longue boucle d'oreille conservée au Muséen d'Athènes.
C'est donc grâce à l'obstination de Schliemann aidé de sa femme Sophie que l'on a pu retrouver dés la fin du XIX ème dans les années 1870, des trésors inestimables.
Même s'il ne disposait pas des moyens de datation modernes et qu'il se soit trompé d'un millénaire, ses découvertes sont exceptionnelles.
Il est à déplorer que ces merveilles, ramenées en Allemagne, se soient perdues mais sans doute pas pour tout le monde.
Commerçant fortuné, échangeant avec la Russie des denrées coloniales, il maîtrisait plusieurs langues orientales et anciennes.
Lecteur d'Homère, il décide, à cinquante ans, de partir à la recherche des vestiges de la ville de Troie.
C'est près des Dardanelles à Hissarlik qu'il s'intéresse à un monticule et le fouille méthodiquement allant jusqu'à trouver plusieurs villes construites les uns sur les autres.
Trois années de fouilles se succèdent qui livrent, vaisselle, armes, outils divers, mais c'est au dernier des jours de ces fouilles qu'il remarque une pièce de métal qu'il s'empresse de déterrer à mains nues et "tombe" sur huit mille anneaux, soixante bagues en or, des récipients en or, des boutons en argent, mais surtout deux diadèmes confectionnés avec une grande complexité, à vrai dire seize mille morceaux d'or complétés de chaînes qui devaient s'enrouler et pendre de chaque côté du visage.
Ces diadèmes portant des traces d'incendie il en déduit qu'il vient de mettre la main sur le trésor caché de Priam.
Le plus extraordinaire c'est que les datations des experts, par la suite situent ce trésor un bon millénaire avant la guerre de Troie.
Enthousiasmé par cette découvete et toujours guidé par les récits d'Homère il entreprend alors la recherche de Mycénes.
Sa foi inébranlable se révéle encore payante puisqu'il découvre des tombes creusées dans la roche, sous la ville, qui n'ont jamais été pillées, contrairement aux tombes égyptiennes, et ces tombes recélent des corps richement ornés d'or et de pierres précieuses, de diadèmes, de feuilles d'or battu avec des dessins repoussés de style floral ou des broches avec des dessins d'animaux et ces masques que je vous ai déjà montrés qu'il attribue (à tort semble-t-il à Agamemnon).
Pendentif au Musée Héraclion en Crète. Minoen moyen 1600 av J Ch
Or repoussé et granulations ; deux guèpes confectionnant un rayon de miel
La découverte d'un objet figurant un taureau le lance alors vers la Crète, porteuse d'une civilisation de 3000 av J C grâce à ses échanges avec la Mésopotamie et la Syrie, bien qu'habitée depuis 5000 ans Av J C ;
et c'est donc l'anglais Evans qui prend le relais et qui baptise cette civilisation de "Minoenne"..
Pendentif en or repoussé du minoen moyen, 1600 av J C, conservé
au British Museum.
Je reviendrai sur ces périodes minoennes à mon retour.
mardi 29 novembre 2016
Les émaux
Lors de mes premiers articles concernant les parures, j'évoquais "un vaste sujet" je ne croyais pas si bien dire...la difficulté que j'essaye de contourner étant de rendre ce sujet facile à appréhender.
Donner la première place aux techniques me semble primordial car on les retrouve chez tous les peuples de l'Antiquité que j'égrennerai par la suite.
Nous abordons aujourd'hui les émaux qui découlent du cloisonné et viennent à leur tour égayer les parures par leur couleur.
En me plongeant dans les textes je m'aperçois que les orfévres n'avaient le droit de ne se servir que de l'or et de l'argent et qu'il en va de même pour les joailliers avec une dérogation pour les objets de culte qui pouvaient être montés sur cuivre.
C'est la réponse trouvée à cette interrogation que j'avais émise à la suite de ma tentative de visite du trésor de l'abbaye de Grandselve où j'avais appris que ses éléments étaient montés sur cuivre.
De ces émaux, en ce début d'article, deux très beaux exemples : la broche à aigle de l'impératrice Gisèle en or et émaux du milieu du IX ème siècle que l'on peut admirer au Mittelrheinische Landesmuseum de Mayence :
On peut y remarquer une influence bysantine et le goût pour la représentation de l'aigle. (Gisèle de Souabe ( 995 - 1043 ), reine consort de Germanie, impératrice consort du Saint-Empire, fille du duc Hermann II de Souabe et de Gerberge de Bourgogne, fille du roi Conrad III de Bourgogne.
L'émail suivant est un émail de Limoges du XVI ème siècle conservé au Louvre ; je l'ai choisi car les émaux de Limoges sont célèbres et je vais en parler longuement.
Mais des émaux nous en trouverons à toutes les époques et jusqu'en Inde ; sans oublier l'emploi régulier des émaux dans l'ancienne Gaule, souligné dans un texte de Philostrate ;
"On dit que les Barbares voisins de l'Océan étendent des couleurs sur l'airain ardent, qu'elles y deviennent aussi dures que sur la pierre et que le dessin qu'elles représentent se conserve"
Une remarque au passage, cessons par pitié de considérer ce terme "barbare" d'une façon péjorative : les barbares sont simplement des étrangers aux yeux de Rome et non des êtres incultes.
Il est temps d'énumérer les différents procédés employés par les émailleurs :
Les Emaux cloisonnés.
Les Emaux champlevés ou en taille d'épargne
Les Emaux translucides sur relief ou de basse taille
Les Emaux peints
Pour les émaux cloisonnés ( je vous donnerai comme exemple le bassin émaillé cloisonné du trésor de Conques), ils sont fondus dans d'étroits compartiments formés par de petites lames métalliques rapportées une à une, placées de champ, disposées de manière à constituer un dessin plus ou moins compliqué et soudées ensuite à une plaque de fond.
Lorsque les compartiments sont prêts à recevoir l'émail (substance fondante composée de sables siliceux avec adjonction d'oxydes de plomb, de soude et de potasse que l'on colore avec d'autres oxydes métalliques et qui réduite en pâte malléable se solidifie en passant par le feu) on emplit les diverses cases obtenues avec cette pâte en variant les nuances et en prenant soin qu'elle affleure la partie supérieure des cloisons et on soumet le tout au feu jusqu'à fusion et adhérence.
émail cloisonné
Les Emaux champlevés ou en taille d'épargne: même principe que le cloisonné
sauf que l'on ne rapporte pas de petites plaques sur la base de métal mais que l'on creuse la plaque principale avec des alvéoles plus ou moins profondes remplies par la suite de la même façon et cuites:
émail champlevé
La difficulté viendra pour moi, par la suite, d'identifier sur les bijoux de quel émaillage il s'agit....!
Les émaux translucides sur relief ou de basse taille, se rapprochent des émaux champlevés en cela que le métal est évidé par la gravure préparatoire mais la gravure au lieu de se borner à creuser de petites cuvettes entame le métal de façon à figurer une espèce de bas-relief ce qui procure un effet plus contrasté.
difficile d'apprécier la "translucidité" sur un dessin en noir et blanc pour ce coffret donné pour être décoré d'émaux translucides !!!
Les émaux peints sont ceux dont la plaque est entièrement recouverte d'une couche d'émail sur laquelles les contours et le modelé du dessin sont obtenus par les procédés habituels de la peinture. et où figureront portraits et miniatures ou paysages.
Dans les bijoux du XV ème siècle on trouvera surtout des émaux en ronde bosse.
Vous pouvez admirer ce portrait en émaux de Charles Quint, datant de 1520 (Charles 1er roi d'Espagne, Empereur d'Allemagne) au Kunsthistorisches Museum de Vienne.
Au même musée, cette broche du XV ème siècle sur laquelle nous avons à la fois les émaux en ronde bosse (relief) les pierres précieuses enchassées, l'or repoussé et les perles.
Donner la première place aux techniques me semble primordial car on les retrouve chez tous les peuples de l'Antiquité que j'égrennerai par la suite.
Nous abordons aujourd'hui les émaux qui découlent du cloisonné et viennent à leur tour égayer les parures par leur couleur.
En me plongeant dans les textes je m'aperçois que les orfévres n'avaient le droit de ne se servir que de l'or et de l'argent et qu'il en va de même pour les joailliers avec une dérogation pour les objets de culte qui pouvaient être montés sur cuivre.
C'est la réponse trouvée à cette interrogation que j'avais émise à la suite de ma tentative de visite du trésor de l'abbaye de Grandselve où j'avais appris que ses éléments étaient montés sur cuivre.
De ces émaux, en ce début d'article, deux très beaux exemples : la broche à aigle de l'impératrice Gisèle en or et émaux du milieu du IX ème siècle que l'on peut admirer au Mittelrheinische Landesmuseum de Mayence :
On peut y remarquer une influence bysantine et le goût pour la représentation de l'aigle. (Gisèle de Souabe ( 995 - 1043 ), reine consort de Germanie, impératrice consort du Saint-Empire, fille du duc Hermann II de Souabe et de Gerberge de Bourgogne, fille du roi Conrad III de Bourgogne.
L'émail suivant est un émail de Limoges du XVI ème siècle conservé au Louvre ; je l'ai choisi car les émaux de Limoges sont célèbres et je vais en parler longuement.
Mais des émaux nous en trouverons à toutes les époques et jusqu'en Inde ; sans oublier l'emploi régulier des émaux dans l'ancienne Gaule, souligné dans un texte de Philostrate ;
"On dit que les Barbares voisins de l'Océan étendent des couleurs sur l'airain ardent, qu'elles y deviennent aussi dures que sur la pierre et que le dessin qu'elles représentent se conserve"
Une remarque au passage, cessons par pitié de considérer ce terme "barbare" d'une façon péjorative : les barbares sont simplement des étrangers aux yeux de Rome et non des êtres incultes.
Il est temps d'énumérer les différents procédés employés par les émailleurs :
Les Emaux cloisonnés.
Les Emaux champlevés ou en taille d'épargne
Les Emaux translucides sur relief ou de basse taille
Les Emaux peints
Pour les émaux cloisonnés ( je vous donnerai comme exemple le bassin émaillé cloisonné du trésor de Conques), ils sont fondus dans d'étroits compartiments formés par de petites lames métalliques rapportées une à une, placées de champ, disposées de manière à constituer un dessin plus ou moins compliqué et soudées ensuite à une plaque de fond.
Lorsque les compartiments sont prêts à recevoir l'émail (substance fondante composée de sables siliceux avec adjonction d'oxydes de plomb, de soude et de potasse que l'on colore avec d'autres oxydes métalliques et qui réduite en pâte malléable se solidifie en passant par le feu) on emplit les diverses cases obtenues avec cette pâte en variant les nuances et en prenant soin qu'elle affleure la partie supérieure des cloisons et on soumet le tout au feu jusqu'à fusion et adhérence.
émail cloisonné
Les Emaux champlevés ou en taille d'épargne: même principe que le cloisonné
sauf que l'on ne rapporte pas de petites plaques sur la base de métal mais que l'on creuse la plaque principale avec des alvéoles plus ou moins profondes remplies par la suite de la même façon et cuites:
émail champlevé
La difficulté viendra pour moi, par la suite, d'identifier sur les bijoux de quel émaillage il s'agit....!
Les émaux translucides sur relief ou de basse taille, se rapprochent des émaux champlevés en cela que le métal est évidé par la gravure préparatoire mais la gravure au lieu de se borner à creuser de petites cuvettes entame le métal de façon à figurer une espèce de bas-relief ce qui procure un effet plus contrasté.
difficile d'apprécier la "translucidité" sur un dessin en noir et blanc pour ce coffret donné pour être décoré d'émaux translucides !!!
Les émaux peints sont ceux dont la plaque est entièrement recouverte d'une couche d'émail sur laquelles les contours et le modelé du dessin sont obtenus par les procédés habituels de la peinture. et où figureront portraits et miniatures ou paysages.
Dans les bijoux du XV ème siècle on trouvera surtout des émaux en ronde bosse.
Au même musée, cette broche du XV ème siècle sur laquelle nous avons à la fois les émaux en ronde bosse (relief) les pierres précieuses enchassées, l'or repoussé et les perles.
lundi 28 novembre 2016
Evolution des techniques
Nous étions restés sur la granulation, parfaitement maîtrisée par les Etrusques
( VIII ème et VII ème avant JC), technique qui tombe en désuétude sous l'Empire Romain, travail extrèmement délicat :
Vous pouvez les remarquer sur les fines bordures de ces plaques en or d'un pectoral, toujours au British Museum (Rhodes VII ème siècle Av J C.-Artémis ailée, "maîtresse des bêtes sauvages".
Une des deux méthodes et celle qui me paraît la plus simple, consiste en celle "du bombardement", laisser l'or fondu, couler d'une certaine hauteur, goutte à goutte sur un support lisse, du marbre par exemple. Sélectionnés par un passage au tamis, il suffisait ensuite de les aligner en les soudant.
Mais avant d'aller plus loin je voudrais revenir sur "le repoussé" dont j'ai un bel exemple à vous donner avec cet ornement de coiffure ne datant que de 1500 avant J C .... (Musée archéologique d'Athènes )
Mais de la même époque ce sont les masques qu'avaient découverts Heinrich Shliemann à Mycènes et qu'il présentait comme étant les masques d'Agamemnon, qui sont les plus célébres :
Pour rester dans la haute Antiquité évoquons la fonte connue depuis le 5ème millénaire, pratiquée en Mésopotamie pendant la période sumérienne sous sa forme la plus courante, "fonte ouverte", qui consistait à prendre un moule de pierre ou de terre cuite que l'on remplissait de l'or fondu en refroidissant il en adoptait la forme.
Mais très vite le procédé de la fonte à cire perdue s'imposa :
et c'est le lion en bronze d'Ourouk qui en est le meilleur exemple au début du III ème millénaire. Alors... la fonte à cire perdue:,
On façonne l'objet en cire on le recouvre d'argile sauf un point, une fois l'argile durcie on retourne l'objet pour en laisser couler la cire et par le point laissé ouvert et d'où s'est écoulée la cire, on introduit alors le métal en fusion.
Il ne suffisait pas toujours de façonner un bijou en or mais ensuite de l'améliorer avec, soit des pierres colorées, des cailloux ou des plaques de verre, et très vite ce sont des pierres dures et fines qui font leur apparition surtout chez les Egyptiens.
Mais ces pierres étaient onéreuses et mieux vaut utiliser des substituts.
On voit alors les cristaux de roche transparents être fondus avec des pigments de couleur comme pour les fausses cornalines mais le lapis-lazuli est inimitable et cependant on arrive à l'imiter en mélangeant une céramique avec un peu de poudre de Quartz auxquels on adjoignait des composés cupriques de couleur bleue le tout fondu dans un four à soufflet puis taillé et poli et monté en cloisonné .... on y voyait que du feu !!!.
On peut aussi voir, avant d'aller voyager chez les peuples du monde, la technique du "nielle", qui est une combinaison de cuivre et d'argent qui, chauffée donne une substance noirâtre, brune ou gris bleu que l'on coule dans les sillons préparés à l'aide d'un burin à la surface de l'objet en or et d'argent selon les motifs décoratifs choisis, accentuant ainsi le contraste entre la surface métallique polie et la trame du dessin.
Cette technique fut très employée par les Mycéniens pour décorer les poignards et les lances : ensuite abandonnée, cette technique retrouva un nouvel essor au XI ème siècle.
Bel exemple de ces bijoux "niellés", du milieu du IX ème siècle cette bague ayant appartenu à la Reine Ethelwisth de Mercie soeur d'Alfred le Grand roi du Wessex ; 849-899.
British Museum
( VIII ème et VII ème avant JC), technique qui tombe en désuétude sous l'Empire Romain, travail extrèmement délicat :
Vous pouvez les remarquer sur les fines bordures de ces plaques en or d'un pectoral, toujours au British Museum (Rhodes VII ème siècle Av J C.-Artémis ailée, "maîtresse des bêtes sauvages".
Une des deux méthodes et celle qui me paraît la plus simple, consiste en celle "du bombardement", laisser l'or fondu, couler d'une certaine hauteur, goutte à goutte sur un support lisse, du marbre par exemple. Sélectionnés par un passage au tamis, il suffisait ensuite de les aligner en les soudant.
Mais avant d'aller plus loin je voudrais revenir sur "le repoussé" dont j'ai un bel exemple à vous donner avec cet ornement de coiffure ne datant que de 1500 avant J C .... (Musée archéologique d'Athènes )
Mais de la même époque ce sont les masques qu'avaient découverts Heinrich Shliemann à Mycènes et qu'il présentait comme étant les masques d'Agamemnon, qui sont les plus célébres :
Pour rester dans la haute Antiquité évoquons la fonte connue depuis le 5ème millénaire, pratiquée en Mésopotamie pendant la période sumérienne sous sa forme la plus courante, "fonte ouverte", qui consistait à prendre un moule de pierre ou de terre cuite que l'on remplissait de l'or fondu en refroidissant il en adoptait la forme.
Mais très vite le procédé de la fonte à cire perdue s'imposa :
et c'est le lion en bronze d'Ourouk qui en est le meilleur exemple au début du III ème millénaire. Alors... la fonte à cire perdue:,
On façonne l'objet en cire on le recouvre d'argile sauf un point, une fois l'argile durcie on retourne l'objet pour en laisser couler la cire et par le point laissé ouvert et d'où s'est écoulée la cire, on introduit alors le métal en fusion.
Il ne suffisait pas toujours de façonner un bijou en or mais ensuite de l'améliorer avec, soit des pierres colorées, des cailloux ou des plaques de verre, et très vite ce sont des pierres dures et fines qui font leur apparition surtout chez les Egyptiens.
Mais ces pierres étaient onéreuses et mieux vaut utiliser des substituts.
On voit alors les cristaux de roche transparents être fondus avec des pigments de couleur comme pour les fausses cornalines mais le lapis-lazuli est inimitable et cependant on arrive à l'imiter en mélangeant une céramique avec un peu de poudre de Quartz auxquels on adjoignait des composés cupriques de couleur bleue le tout fondu dans un four à soufflet puis taillé et poli et monté en cloisonné .... on y voyait que du feu !!!.
On peut aussi voir, avant d'aller voyager chez les peuples du monde, la technique du "nielle", qui est une combinaison de cuivre et d'argent qui, chauffée donne une substance noirâtre, brune ou gris bleu que l'on coule dans les sillons préparés à l'aide d'un burin à la surface de l'objet en or et d'argent selon les motifs décoratifs choisis, accentuant ainsi le contraste entre la surface métallique polie et la trame du dessin.
Cette technique fut très employée par les Mycéniens pour décorer les poignards et les lances : ensuite abandonnée, cette technique retrouva un nouvel essor au XI ème siècle.
Bel exemple de ces bijoux "niellés", du milieu du IX ème siècle cette bague ayant appartenu à la Reine Ethelwisth de Mercie soeur d'Alfred le Grand roi du Wessex ; 849-899.
British Museum
samedi 26 novembre 2016
Parures en or de l'Antiquité
Les datations au Carbone 14 permettent de dater les tombes et par voie de conséquence les bijoux qu'elles contiennent .
Ce n'est pas trop s'avancer de conclure que depuis 6000 ans, l'or, aux quatre coins du monde a exercé une telle fascination sur l'homme qu'il l'a façonné avec les techniques propres à chaque culture.
3000 ans avant J C, le Moyen-Orient et le Proche Orient l'ont travaillé avec la plus grande habileté mais il ne faut pas perdre de vue que les échanges et les rapports commerciaux entre les civilisations étaient nombreux.
Pour les échanges, on peut citer l'Egypte qui, pour orner ses pectoraux allait chercher les pierres dures dont le lapis-lazuli jusqu'en Afghanistan.
Pectoral de la reine Mereret ; l'ossature est en or, décorée de cornalines de lapis-lazuli et de turquoises 1850 av J Ch. Musée Egyptien du Caire.
Mettant en oeuvre l'art du cloisonné, dont je vous donnerai le descriptif plus tard
Avant de poursuivre, je pense qu'il est justement intéressant de se pencher sur ces diverses techniques.
Ce sont précisèment les Egyptiens qui nous montrent par quels procédés ils fondaient l'or.
Ils soufflaient sur le feu pour l'attiser avec des roseaux dont les extrémités étaient protégées par de la céramique, les paillettes ou les granulés d'or étaient déposés sur un four à braise de boulanger et chauffées jusqu'à obtenir un bloc unique qui pouvait être ensuite martelé et transformé en feuilles ; par la suite il pouvait être l'objet d'une "recuisson".
Vint ensuite l'assemblage, à l'aide de rivets ou d'une couture avec des fils d'or, la soudure avec un fondant dont l'on n'a pas une idée précise de sa nature.
Puis "le repoussé" et " l'estampage" dont nous possédons quelques exemples majeurs dont le casque d'Our, casque Sumérien du III ème siècle avant JC . à vocation cérémoniale ou funéraire
Ce casque dont l'original est au Musée de Bagdad (j'espère, encore) et la copie au British Museum est celui de Mesilim, roi de Kish, trouvé à Our : sans doute l'exemple d'orfévrerie le plus spectaculaire de travail de l'or qui nous soit parvenu de l'Antiquité.
Il démontre l'extrème habileté des techniques des Sumériens (d'origine nomade descendus du plateau arabique à l'est du Tigre ; ancienne Mésopotamie) au III ème siècle av J C, particulièrement dans le travail au repoussé et la ciselure.
Les feuilles d'or sont si minces qu'elles peuvent être pliées entre le pouce et l'index; il ne pouvait pas avoir de destination guerrière !!!
technique du repoussé
et les pendentifs grecs du VII ème siècle av J C, tous deux au British Museum.
technique de l'estampage
Pour le repoussé, la feuille d'or est étendue sur un lit de poix chaude, le motif de la décoration est tracé puis systématiquement repoussé avec différents poinçons arrondis.
Il faut prendre soin de recuire le métal régulièrement pendant l'opération pour que le métal ne durcisse pas et ne se brise.
Une foix la poix éliminée on peut ciseler le dessin dans les détails avec des ciselets à pointe polies ou décorées de motifs variés.
Mais ce travail était laborieux long et délicat ; le génie créateur.... fait son travail et l'on passe à l'estampage où l'or est imprimé par un moule pressé sur la feuille d'or étendue sur la poix ; suivi du matriçage très utilisé pour la confection des sceaux au Moyen Age et pratiqué à chaud.
Et ce n'est pa fini !! suit la gravure, où là, les difficultés se font sentir mais les Egyptiens la contournent encore en utilisant des pointes en pierre dure.
En l'an 800 et l'an 600 les outils en acier apparaissent ce qui permet la gravure au burin , l'outil creuse des sillons, le crible( le burin grave une multitude de points, l'eau forte (utilisée à partir du XV ème sicle .
Mais on ne va pas s'arrêter en si bon chemin, les choses se compliquent avec le filigrane et les granulations.
Pour cela il fallait façonner le fil d'or obtenu sans doute ou par martelage ou enfilage dans des pierres dures percées.
Royal Scottish Museum
Boucles d'oreilles du Nouvel Empire égyptien 1559-1085
Cette technique de la granulation connue au III ème millénaire avJ C sera perfectionnée par les Etrusques entre 700 et 600 ans avant JC.
Mais je ne vous quitte pas aujourd'hui sans vous avoir re-montré cette magnifique coiffe Sumérienne, lapis lazuli et cornalines de la reine Pu-Abi 2.500 avant J C que j'ai photographiée au British Museum.
Ce n'est pas trop s'avancer de conclure que depuis 6000 ans, l'or, aux quatre coins du monde a exercé une telle fascination sur l'homme qu'il l'a façonné avec les techniques propres à chaque culture.
3000 ans avant J C, le Moyen-Orient et le Proche Orient l'ont travaillé avec la plus grande habileté mais il ne faut pas perdre de vue que les échanges et les rapports commerciaux entre les civilisations étaient nombreux.
Pour les échanges, on peut citer l'Egypte qui, pour orner ses pectoraux allait chercher les pierres dures dont le lapis-lazuli jusqu'en Afghanistan.
Pectoral de la reine Mereret ; l'ossature est en or, décorée de cornalines de lapis-lazuli et de turquoises 1850 av J Ch. Musée Egyptien du Caire.
Mettant en oeuvre l'art du cloisonné, dont je vous donnerai le descriptif plus tard
Avant de poursuivre, je pense qu'il est justement intéressant de se pencher sur ces diverses techniques.
Ce sont précisèment les Egyptiens qui nous montrent par quels procédés ils fondaient l'or.
Ils soufflaient sur le feu pour l'attiser avec des roseaux dont les extrémités étaient protégées par de la céramique, les paillettes ou les granulés d'or étaient déposés sur un four à braise de boulanger et chauffées jusqu'à obtenir un bloc unique qui pouvait être ensuite martelé et transformé en feuilles ; par la suite il pouvait être l'objet d'une "recuisson".
Vint ensuite l'assemblage, à l'aide de rivets ou d'une couture avec des fils d'or, la soudure avec un fondant dont l'on n'a pas une idée précise de sa nature.
Puis "le repoussé" et " l'estampage" dont nous possédons quelques exemples majeurs dont le casque d'Our, casque Sumérien du III ème siècle avant JC . à vocation cérémoniale ou funéraire
Ce casque dont l'original est au Musée de Bagdad (j'espère, encore) et la copie au British Museum est celui de Mesilim, roi de Kish, trouvé à Our : sans doute l'exemple d'orfévrerie le plus spectaculaire de travail de l'or qui nous soit parvenu de l'Antiquité.
Il démontre l'extrème habileté des techniques des Sumériens (d'origine nomade descendus du plateau arabique à l'est du Tigre ; ancienne Mésopotamie) au III ème siècle av J C, particulièrement dans le travail au repoussé et la ciselure.
Les feuilles d'or sont si minces qu'elles peuvent être pliées entre le pouce et l'index; il ne pouvait pas avoir de destination guerrière !!!
technique du repoussé
et les pendentifs grecs du VII ème siècle av J C, tous deux au British Museum.
technique de l'estampage
Pour le repoussé, la feuille d'or est étendue sur un lit de poix chaude, le motif de la décoration est tracé puis systématiquement repoussé avec différents poinçons arrondis.
Il faut prendre soin de recuire le métal régulièrement pendant l'opération pour que le métal ne durcisse pas et ne se brise.
Une foix la poix éliminée on peut ciseler le dessin dans les détails avec des ciselets à pointe polies ou décorées de motifs variés.
Mais ce travail était laborieux long et délicat ; le génie créateur.... fait son travail et l'on passe à l'estampage où l'or est imprimé par un moule pressé sur la feuille d'or étendue sur la poix ; suivi du matriçage très utilisé pour la confection des sceaux au Moyen Age et pratiqué à chaud.
Et ce n'est pa fini !! suit la gravure, où là, les difficultés se font sentir mais les Egyptiens la contournent encore en utilisant des pointes en pierre dure.
En l'an 800 et l'an 600 les outils en acier apparaissent ce qui permet la gravure au burin , l'outil creuse des sillons, le crible( le burin grave une multitude de points, l'eau forte (utilisée à partir du XV ème sicle .
Mais on ne va pas s'arrêter en si bon chemin, les choses se compliquent avec le filigrane et les granulations.
Pour cela il fallait façonner le fil d'or obtenu sans doute ou par martelage ou enfilage dans des pierres dures percées.
Royal Scottish Museum
Boucles d'oreilles du Nouvel Empire égyptien 1559-1085
Cette technique de la granulation connue au III ème millénaire avJ C sera perfectionnée par les Etrusques entre 700 et 600 ans avant JC.
Mais je ne vous quitte pas aujourd'hui sans vous avoir re-montré cette magnifique coiffe Sumérienne, lapis lazuli et cornalines de la reine Pu-Abi 2.500 avant J C que j'ai photographiée au British Museum.
vendredi 25 novembre 2016
Les parures. Introduction.
Voilà bien une manifestation artistique, de l'homme, depuis qu'il existe.
J'étais tentée de vous dire que de l'orfévrerie à la joaillerie il n'y avait qu'un pas mais c'était gommer toute l'inventivité des populations à se parer avec ce qu'elles avaient de plus précieux ou étonnant sous la main.
Les colliers de coquillages, de dents, d'os de renne perforés sont les premiers témoins de cet art, du paléolithique puis du néolithique.
pas besoin de faire un "copyright" puisque j'ai assimilé très concrètement cette parure du Musée de l'Aurignacien.
A chaque époque une nouvelle découverte, le jais par exemple, puis l'or surviendra, l'ivoire des camées, le corail, les pierres précieuses enchassées, avec des techniques de plus en plus élaborées etc, on verra cela.
Mais ce sont les premières manifestations de cette volonté de se parer ou de se protéger avec des amulettes, qui m'émeuvent le plus.
Evidemment j'ai une prédilection pour les colliers en pâte de verre de nos Gaulois .
Je vais survoler ce vaste sujet à l'aide de mes découvertes personnelles dans les musées.
Il faudra revenir au British Museum Londonien ou au Musée de l'Aurigancien et d'autres encore en se limitant à l'Europe.
Mais il serait dommage de passer sous silence le Jade asiatique, l'or Egyptien , le corail ou l'argent des bijoux berbères ou même les bijoux amérindiens en turquoise et j'en passe !...
Rchercher mes dossiers, surtout lorsque ce sont des sous-dossiers mal classés me prend beaucoup de temps.
Encore une évocation très locale pour ce jais ou jayet du site néolithique de Morenci, avec cette tombe contenant une femme et son enfant enroulés dans un collier de jais de 2 mètres de long.
( j'espère que monsieur Tricoire avait pris des photos, mais où est ce collier ?)
http://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1930_num_27_3_6827
http://www.cndp.fr/archive-musagora/gaulois/documents/torque_gaulois_guines.html
http://www.notesprecieuses.com/lemagazine/2011/07/28/bijoux-de-la-prehistoire-au-museum-de-toulouse/
J'étais tentée de vous dire que de l'orfévrerie à la joaillerie il n'y avait qu'un pas mais c'était gommer toute l'inventivité des populations à se parer avec ce qu'elles avaient de plus précieux ou étonnant sous la main.
Les colliers de coquillages, de dents, d'os de renne perforés sont les premiers témoins de cet art, du paléolithique puis du néolithique.
pas besoin de faire un "copyright" puisque j'ai assimilé très concrètement cette parure du Musée de l'Aurignacien.
A chaque époque une nouvelle découverte, le jais par exemple, puis l'or surviendra, l'ivoire des camées, le corail, les pierres précieuses enchassées, avec des techniques de plus en plus élaborées etc, on verra cela.
Mais ce sont les premières manifestations de cette volonté de se parer ou de se protéger avec des amulettes, qui m'émeuvent le plus.
Evidemment j'ai une prédilection pour les colliers en pâte de verre de nos Gaulois .
Je vais survoler ce vaste sujet à l'aide de mes découvertes personnelles dans les musées.
Il faudra revenir au British Museum Londonien ou au Musée de l'Aurigancien et d'autres encore en se limitant à l'Europe.
Mais il serait dommage de passer sous silence le Jade asiatique, l'or Egyptien , le corail ou l'argent des bijoux berbères ou même les bijoux amérindiens en turquoise et j'en passe !...
Rchercher mes dossiers, surtout lorsque ce sont des sous-dossiers mal classés me prend beaucoup de temps.
Encore une évocation très locale pour ce jais ou jayet du site néolithique de Morenci, avec cette tombe contenant une femme et son enfant enroulés dans un collier de jais de 2 mètres de long.
( j'espère que monsieur Tricoire avait pris des photos, mais où est ce collier ?)
http://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1930_num_27_3_6827
http://www.cndp.fr/archive-musagora/gaulois/documents/torque_gaulois_guines.html
http://www.notesprecieuses.com/lemagazine/2011/07/28/bijoux-de-la-prehistoire-au-museum-de-toulouse/
Inscription à :
Articles (Atom)