Ces deux stations thermales se touchent et eurent leurs heures de gloire à la
Belle Epoque de la même façon. C'est ici que siège encore la célèbre maison
Rozier, ancienne patisserie, reconnaissable à sa façade couverte de mosaïques à
la gloire de l'eau et à son balcon d'opérette.
Après un passage à l'office du Tourisme
qui suggère un tour de ville
la façade du casino, d'après moi un peu défigurée par sa nouvelle enseigne
le dôme des thermes
Ce qu j'ai sans doute le plus apprécié est la décoration des ponts sur la Dordogne
https://www.youtube.com/watch?v=iBECBqL0V4M
A voir si Pourrat est plus enthousiaste que moi ... le passé et le futur .
"La Bourboule est assise au débouché de ce qui fut un lac dans les
âges. Le site est moins pathétique qu'au Mont Dore, où la Dordogne
remonte vers les sapins foudroyés, les pics ébréchés, et tout le
fracas du style alpestre ; mais il est plus aéré, plus amène.
On assure qu'il y a entre les deux stations, comme jadis entre Riom et
Clermont, de l'envie et de la noise. Chacune serait pour l'autre la
boutique en face. Elles disent pourtant qu'elles ne sont pas
destinées à soulager les mêmes maux. Il n'est pas d'eaux dans le
monde aussi arsenicales que celles de La Bourboule : elles font la
fibre plus ferme, le sang plus vif. On a donc nommé La Bourboule
Reine de l'Arsenic. Titre un peu bien sinistre. Dans quelque château
des solitudes, un Glandier délabré, il fait imaginer une blême jeune
femme, plus mince qu'un courant d'air, et redressée comme une vipère
prête à lancer son coup de pioche. De sorte qu'on se hâte de dire
aussi La Bourboule, paradis des enfants.
Heureux enfants ! Il y a ici de petits ânes et de grandes gentianes,
assez de boîtes de fruits confits et d'échantillons de montagnes, en
table, en pin, en flèche, en piton pour qu'ils se forgent une
félicité complète. On leur a même affecté un parc spécial, dans la
partie la plus ensoleillée du parc Fenestre.
Du temps de nos grands-pères, La Bourboule n'était qu'un hameau.
La ville s'est bâtie sur les deux rives de la Dordogne, avec quais,
allées, promenades . Tout semble battant, assez plat et bourgeois.
L'église n'est rien: une église romane moderne. Mais plus de deux
cents villas,plus de cinquante hôtels ; le parc des jeux, le parc du
Casino, l'établissement des thermes, l'établissement Mabru,
l'établissement Choussy ! Et La Bourboule reçoit à présent autant de
baigneurs que le Mont Dore."
Henri Pourrat 1935
https://www.youtube.com/watch?v=R8kgSJHadC4
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