aller de Vila Real à Pinhao pourrait passer par Sabrosa ; c'est ainsi que je me
suis retrouvée dans une maison de maître aux intitulés très alléchants et par le
plus grand des hasards à dormir face à la maison natale de Magellan.
Je pensais rêver de galions, de navigations lointaines, il n'en a rien été, la
chambre était minuscule, la salle de bain inhospitalière et le lit insupportable,
le petit déjeuner à côté des fastes du Solar de Serrade, minable, à
par cela, le reste était plutôt pas mal !!!....
Il y avait deux couples d'italiens en même temps que nous et l'un d'eux m'a
beaucoup amusée en le qualifiant de "niente"...
Dans les vignes et depuis le Mateus je ne les quitterai plus et pour des
paysages époustouflants, mais restons encore à Sabrosa. qui fêtait les cinq
cents du Tour du monde de Magellan.
depuis ma fenêtre sa maison natale
Notre gîte possédait aussi de jolis plafonds de bois
un bois de cerf porte-chapeaux
et de vastes" lagares", ces cuves de granit
où l'on foulait le raisin. investies par de
grandes tables rondes où le couvert était mis
mais pas pour nous, on nous a expédiés dans
la cafeteria du village, à la soupe !!!
Inutile de dire que nous n'y avons pas traîné....
Mais récompensés dès le matin par la descente vers le Douro : la partie la plus
envoûtante des vignobles du Douro, dont je ne me suis pas lassée : sans
doute faudrait-il y aller au moment des vendanges au moment où des milliers
de vendangeurs parcourent les gradins escarpés de ces 40.000 hectares des
cépages en partie destinés à l'élaboration du "porto".
Douce et ronde géométrie de ces terrains abrupts où pas un pouce de terrain
n'est laissé sans un cep de vigne !!
un petit affluent se jette dans le Douro
beau temps mais encore des nuages qui sculptent le paysage
c'est vraiment unique !!
je vais arriver à Pinhào et me rendre à la gare pour prendre le train en
direction de Peso da Regua sur la ligne de Porto à Vigo au ras du Douro.
Renseignements pris auprès du guichetier qui heureusement parlait français :
toutes précautions prises pour trouver le train du retour, ce qui va prendre la
journée ; en attendant le train du départ, la gare offre un livre d'images en
azulejos qui nous ont agréablement fait patienter.
Je déjeunerai à Peso da Regua où nous attendrons qu'une table se libère ...
6 euros 50 pour un repas complet, entrée plat dessert !!! parfaits !
J'aurai encore le temps demain de vous montrer tout cela (avant de vous
quitter seulement quelques jours pour les volcans d'Auvergne) et de
poursuivre le voyage dans les "Tras os Montes" .
Nous en aurons traversé des fleuves, le Minho, le Tâmega, le Douro et bientôt
le Tua avec un autre pont romain !!!
au ras du Douro
anciennes cuves de stockage du vin avant leur embarquement sur les gabares
qui descendaient jusqu'à Porto.
.
Une rapide histoire des vins de Porto ; dès le XIV ème siècle les vins de la
région (il faudrait aussi parler de Lamego où je ne suis pas allée) étaient
exportés vers l'Angleterre : pas sots, les Anglais se portent acquéreurs des
quintas et se lancent dans la production de ces vins : le traité de Methuen en
1703 avait attribué le monopole du commerce des vins portugais à la couronne
britannique (Cockburn, Campbell, Offley, Harris, Sandeman, Dow, Graham).
Il faut attendre 1830 pour que les Portugais créent leurs propres compagnies
Ferreira, Ramos -Pinto. Comme en France le Phylloxéra passera par là, mais le
vignoble sera rapidement restauré et l'on produisit des "vintage" dès la fin du
19 ème siècle. Le vintage ? un vin obtenu à partir d'un raisin de qualité
remarquable, produit généralement par un seul domaine en une année
exceptionnelle, impérativement mis en bouteille après deux ou trois années
passées en fût. La bouteille qui porte le nom de l'exportateur est millésimée
et ne doit être ouverte qu'au bout de huit à dix ans. Je reviendrai plus tard sur
les différents portos.
https://www.vinhos.fr/blog/histoire-du-vin-au-portugal-n13
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