Un rapide coup d'oeil par les fenêtres du grand escalier de pierre sur le jardin
à la française dessiné par Le Notre et nous plongeons dans un univers
vraiment très différent que celui de la fabrication des armes puisqu'il s'agit
maintenant de l'art de la broderie.
Allons de suite sur ce qui m'a paru le plus original, la chasuble réalisée avec les
éléments de l'uniforme du Général Galibier ; encore un illustre Tarnais.
http://pedagogie.ac-toulouse.fr/culture/musee-textile/sacres.htm
Parmi les ornements conservés à Saint-Benoît, citons : une chasuble offerte par
le vice-amiral Galibert (1824-1909), montée à partir des boutons, galons et
insignes de son uniforme ; un somptueux ensemble doré et armorié
comprenant une chasuble, deux dalmatiques, cinq chapes et trois étoles,
oeuvre de l'atelier lyonnais Henry, avec de délicates broderies représentant
notamment des scènes de l'évangile (fin du XIXe siècle) ; une chasuble et
deux étoles en damas crème avec croix en broderie machine de soie
polychrome (1930-1950); un chasuble, une dalmatique et trois chapes de
couleur verte, utilisant quatre tissus de soie différents à motifs de végétaux
rehaussés d'or et d'argent (1720) ; une chasuble, deux dalmatiques et une
étole en un riche tissu dit persienne( 1720-1725); un ensemble de trois chapes
en lampas rose pâle ornées de guirlandes de fleurs blanches et de feuilles vert
pâle, le tout d'une grande fraicheur de coloris (vers 1730) ; deux chapes en
damas cramoisi, l'une à ramages, d'état médiocre, l'autre à fleurs de style
Louis XV ; une chasuble et une étole présentant de gracieux bouquets de fleurs
souples qui serpentent en alternance avec des guirlandes de fleurettes sur un
fond violet (vers 1770-1775) ; deux dalmatiques en drap d'or broché orné de
bouquets de fleurs roses (fin XVIIIe - début XIXe ) ; une chasuble en drap d'or
avec une magnifique broderie d'argent ( XIXe).
Je chosirai plutôt les gros plans pour profiter du délicat travail de broderie.
Cet ensemble exceptionnel tant par la qualité
que par le nombre a donc été identifié
comme une fabrication de la firme lyonnaise
Henry. Outre les galons et les passementeries
qui leur sont caractéristiques, le tissu de
fond a été retrouvé dans les archives de ce
fabricant ; il a été utilisé à de nombreuses
reprises, sous différentes qualités jusqu'en
1925 ; les éléments floraux ont été brodés
aussi bien à la Renaissance que plus
tardivement, par contre les figurations
religieuses sont plus proches de la peinture flamande ou italienne..
Une brodeuse parmi d'autres est signalée pour son remarquable travail.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Anne_Leroudier
J'avais déjà eu la chance d'admirer une collection de chasubles au Palais des
Papes d'Avignon, il y a quelques années.
https://www.latribunedelart.com/importante-donation-au-musee-des-tissus-de-lyon
Et pour les amateurs de marbres la belle cheminée XVIII ème
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