lundi 3 juillet 2017
Nouvelle muséographie
Poussez la porte
de l'Hôtel d'Assézat
et vous allez
être surpris...
vous allez être confrontés
à un nouvelle scénographie
que j'ai d'ailleurs appréciée
Un seul inconvénient ...
de cette exposition dont il n'est pas possible de photograhier les dessins,
seule votre mémoire aura en tête, une oeuvre ou telle autre.
j'ai donc envie de vous lancer dans un jeu de piste: je vous donnerai les textes repris avec attention sur mon petit livret et vous partirez à la recherche du dessin.
Nous connaissons les plus classiques ; je n'avais jamais vu les dessins de Victor Hugo non plus que ceux de Baudelaire.
En contre partie, nous jouerons à identifier quelques peintres dont je ne vous donnerai que certains éléments de leurs toiles.
Seurat : Le cireur de bottes et son client
Commencée il y a plus de quarante ans, la collection de Véronique et Louis-Antoine Prat constitue certainement l'une des plus remarquables réunions d'oeuvres graphiques de maîtres anciens en mains privées, parmi toutes celles conservées en Europe.
Elle a pour but d'illustrer l'évolution du dessin français sur une période de plus de trois siècles (1587-1905), à travers un ensemble d'environ 230 feuilles dont 110 sont présentées ici, depuis Poussin et Callot jusqu'à Seurat et Cézanne. ( et d'ailleurs mon préféré : Pinceau et aquarelle sur graphite "Les Grands arbres"
Les aquarelles de Cézanne, paysages ou natures mortes plus souvent qu'études de figures, marquent dans sa production une apogée de raffinement et de délicatesse.
Celle-ci se trouve en corrélation avec un tableau tardif, Les Grands arbres Edimbourg, National Gallery of Scotland où s'opposent pareillement la puissance des troncs majestueux et la fragilité du petit arbre au centre de la composition..
La plupart de ces oeuvres ont déjà figuré dans nombres d'expositions monographiques à travers le monde, et la collection elle-même a fait l'objet de plusieurs expositions d'ensemble, dont le catalogue a été rédigé par Pierre Rosemberg (commissaire de cette exposition): à New-York, Fort Worth, Pittsburg et Ottawa en 1990-1991, puis au Louvre à Edimbourg et à Oxford en 1995 en 1956 de nouveau aux Etats-Unis en 2004-2005. (Los Angeles, Toledo, Naples, Philadelphie et Charleston) puis à Barcelone en 2007 et à Sydney en 2010.
A l'occasion de la présentation de 1995 au musée du Louvre, une grande première pour une collection en mains privées, une douzaine de dessins ont été offerts au musée par les collectionneurs, sous réserve d'usufruits ; certains sont d'ailleurs présentés ici-même.
L'actuelle exposition, d'abord au musée Correr de Venise puis à la Fondation Bemberg à Toulouse, témoigne de la vitalité de la collection, qui s'est enrichie ces dernières années d'une vingtaine de pièces montrées ici pour la première fois
Baignant dans une semi- obscurité, en accrochage ou en plans inclinés un numéro les signalant qui vous permet de les retrouver dans le petit livret offert à chaque visiteur qui peut alors en lire le descriptif;
certaines pages restées libres pour quelques annotations personnelles.
Jacques Callot Nancy 1592-1635 Nancy.
Deux gentilshommes vus de dos, un pantalon dansant, plusieurs gnomes. Plume et encre brune 11,6 x 16 cm.
Durant son séjour à Florence à la Cour des Médicis (1624-1620) Jacques Callot dessine et grave quantité de figures de fantaisie, dont certaines à la limite du fantastique.
On aperçoit par transparence des personnages dessinés au verso, que la fragilité du papier interdit jusqu'ici de décoller.
Charles Le Brun. (1619-1690) Femme nue accroupie, le genou gauche à terre, de profil à gauche. Sanguine et rehauts de blanc sur papier crème.
Le Brun a soigneusement préparé par des dessins l'attitude de chacune des nombreuses figures présentes dans ses vastes compositions.
Cette femme nue réapparaît, cette fois vêtue, dans plusieurs projets, notamment Agar et l'ange, Moïse et le serpent d'airain et une recherche pour les Femmes de Darius devant Alexandre.
La délicatesse de touche de la sanguine s'avère ici particulièrement remarquable et concourt au caractère intemporel de la figure
Charles Baudelaire. Paris 1821-1867) "Echantillon de beauté antique"
Plume et encre brune 19 x12,5 cm
Le grand poète Charles baudelaire, auteur des Fleurs du mal (1857) fut lui aussi un dessinateur épisodique, mais beaucoup moins fécond que Hugo.
On ne connaît de lui qu'une quarantaine de dessins dont celui-ci dédié à un peintre lyonnais à l'oeuvre inachevé, Paul Chenavard.
Victor Hugo La bourrasque.Plume et encre brune, lavis brun, rehauts de blanc sur papier beige
en 1865, Hugo publiait depuis Guernesey son grand roman des Travailleurs de la mer. Plume et encre brune, lavis brun, rehauts de blanc sur papier beige .
mettant en scène la vie des marins dans les îles anglo-normandes.
Le présent dessin fut utilisé pour illustrer une des éditions du roman ; mais le manuscrit de celui-ci, conservé à la Bibliothèque nationale de France, contient nombre d'autres superbes feuilles consacrées plus directement à l'illustration du texte.
???
Et pour ma mémoire .... bien ancré .. à la Pierre noire, pinceau et lavis brun et rehauts de gouache blanche. Partiellement mis au carreau:. le portrait de Louis de France, duc de Bourgogne devant le siège de Nimègue.
35,5 x 28,5 cm de Hyacinthe Rigaud et son atelier.
Le duc de Bourgogne était le petit-fils de Louis XIV et le père du futur Louis XV.
Il représentait l'espoir de la monarchie, mais décéda brusquement en 1712.
Le dessin de Rigaud, en rapport avec le portrait peint qui fut répété à plusieurs exemplaires, date d'environ 1707.
On appréciera particulièrement la beauté des mains et la virtuosité des rehauts de gouache blanche qui contribuent à renforcer les effets lumineux.
Scénographie Agence NC - Nathalie Crinière assistée de Maëllys Chevillot
Graphisme d'exposition et livret
c-album - Anna Radecka et Tiphaine Massari
Eclairage
gélatic - Gérard Karlikow
Peinture issue du dessin
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