Curieusement j'ai retrouvé la trace d'Ermengarde de Narbonne à Puivert, quelques jours après; ce devait être une femme exceptionnelle pour qu'une cour complète des troubadours se retrouvent dans le donjon de Puivert en août 1170, et ne rivalisent entre eux dans l'expression de leur amour pour elle et peut-être pour d'autres...
Peire d'Auvergne (d'Alvernhe ) semble s'être détaché du lot ou bien se sentait-il chez lui, dans son occitanie, ne fustige-t-il pas les trouvères ? ; ceux-ci étant les "troubadours du Nord" ne parlant pas l'occitan.
Retrouvez cet épisode sur le site de Puivert :
"C’est alors que Peire d’Auvergne rédigea sa ’’satire littéraire’’ dans laquelle il critique tout les treize trouvères présents : Peire Roger, Guiraud de Bornelh, Bernard de Ventadour, Guilhem de Ribes, Rimbaut d’Orange, Cossezen... pour finir sur lui même et par ce vers :
’’Peire d’alvernha a tal votz
Que chanta de sobre e de sotz
E lauza-s mout atota gen
Pero maistres e de totz
Ab qu’un pauc esclarzis sos motz
Qu’a penas nuls om los enten’’
’’ Lo vers fo fagz als enflabots
A Pog-vert tot joyan rizen.’’
Assise dans la salle des musiciens, j'avais tout loisir d'imaginer ce que devait être cette assemblée quand est survenu, avec ses instruments de musique, Christian Koenig ; je m'y suis forcément attardée, avec son autorisation, pour y entendre résonner quelques notes.
L'endroit retrouvait toute sa vocation !
J'avais eu quelques années auparavant, dans la salle inférieure de la chapelle, une curieuse expérience ; ayant laché toute ma petite famille trop heureuse de s'égayer dans un tel donjon, je passais la tête dans cet endroit mais y voyant quelqu'un qui soulevait une tenture pour passer derrière je me ravisais et partait surveiller les "pitchouns".
En y revenant je me demandais où avait bien pu aller cette personne et m'attendait à trouver une porte ou un passage, en soulevant la tenture ...
mais... que du mur !!! et cette année il n'y a même plus la tenture....
Comme vous pouvez le lire ce château de Puivert, par ses dimensions, était apte à recevoir toute cette cour royale en déplacement.
A la base de chaque ogive de la salle des musiciens figure un musicien de l'époque :
http://www.universalis.fr/encyclopedie/langue-et-litterature-occitanes/
quelques unes subissent les déjections des chouettes.
En clé de voute de la chapelle, le couronnement de la Vierge :
et sur un culot d'une de ces d'ogives, deux beaux visages,
On va retrouver cette gracieuse coiffure à l'extérieur du donjon
blason des Bruyères.
Simon de Montfort est aussi passé par là et a distribué à ses barons du Nord les terres des Congoust et autres seigneurs occitans .
http://www.passionchateaux.com/ch_puivert.htm
On pourra bientôt ramasser les baies des genévriers qui bordent la descente du château.
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