jeudi 9 juin 2016

Regards facétieux : suite

                                    Roland Laboye
Né  à Castres en 1944 il vit et travaille à Montpellier. Photographe, il obtient le Prix Niépce en 1977.
Il sera ensuite directeur artistique du Pavillon populaire à Montpellier.
Roland Laboye est un photographe de la rue, il excelle dans le saisissement de scènes drôles ou de portraits croqués sur le vif
."Je vais dans la rue pour aller d'un point à un autre et pas pour faire des images.
Je ne peux pas être à l'affût.
Je suis en translation, je chemine, je marche.
An passant, je rencontre des choses, je suis au milieu des images.
Je suis dans la réalité de la cité.

 Crédits : L 'aveugle / Roland Laboye / Collection du Château d'eau / Toulouse

 un peu dans le même ordre d'idée .. Martine Voyeux : Nu au chien,

 Née le 19 décembre 1948.
Le travail de cette ancienne co-fondatrice de l'Agence Métis est distribué par Signatures. Les photographies de Martine Voyeux ne dressent pas un panorama de la réalité mais travaillent par fragments déambulatoires.
Mathias Shmitt résume ainsi sa philosophie.
"Etre légère avec profondeur, contemplative avec acuité, effleurer avec précision, trouver les clés de l'autre, s'y faufiler par une effraction complice"
Martine Voyeux pratique une photographie de voyage, avec une grande attention pour l'altérité.
Crédits : Nu au chien / Martine Voyeux / Collection du Chäteau d'Eau  / Toulouse

  De Martine Voyeux aussi, même Crédits. Le Curé.





Marc Paygnard. Crédits: Plage de la Grande Motte  1981 / Marc Paygnard / Collection du Château d'eau / Toulouse. 
Né en 1945 Marc Paygnard a travaillé à l'Est Républicain  jusqu'en 1979 où il rejoint l'Agence Rapho. Originaire de Haute-Saône, Marc Peygnard photographie son village, Noroy-le-Bourg depuis 1973.
Sa photographie humaniste  est reconnue dans le monde entier jusqu'au Moma  de New-York qui a fait l'acquisition de ses photographies.

                                                    Agnès Varda

Crédits : Autoportrait à Venise devant une peinture de Gentile Bellini 1962 / Agnés Varda / Collection du Château d'Eau.

 Née en Belgique en 1928 elle est à la fois photographe, cinéaste (de la Nouvelle Vague)  et artiste plasticienne.
Dans ses photographies elle pratique beaucoup le portrait et l'autoportrait.
Elle interroge souvent la place de la femme, sur le mode de ce qu'elle nomme "féminisme joyeux".
Agnès Varda réalise notamment son autoportrait dans un Musée de Venise, devant un tableau de Gentile Bellini, célèbre peintre italien de la première Renaissance.
Elle choisit une partie du tableau portraiturant les membres d'une confrérie (uniquement des hommes) et s'insère dans le cadre en adoptant la même posture.
Agnès varda commente : "Je me suis placèe devant eux, parmi eux".
 Le motif de son vêtement et la photographie en noir et blanc intensifient l'illusion.

 On passe à l'international avec Martin Kollar : 

Révélé en France par sa longue enquête sur les dix pays concernés par l'élargissement de l'Union Européenne.
Martin Kollar né en 1971 en Slovaquie, a suivi des études de cinéma à la Faculté de Bratislava avant d'opter pour la photographie.
 La fraîcheur, le souffle revigorant qui émane de sa curiosité photographique, bousculent les visions débilitantes et ressassées des ex-pays de l'Est pour proposer une sociologie joyeuse et décalée des mutations en cours.
Privilégiant la couleur, il traque dans la vie courante des situations cocasses, absurdes ou ironiques que les hasards du quotidien disposent en jeux de piste.
En quelque sorte, il attend... au beau milieu de situations qui peuvent prêter à sourire et où rien de spécial (comme sa série ( Nothing special) ne se passe.

  Credit: Martin Kollar / Budapest Hongrie 2003 : Collection du Château d'eau / Toulouse

 Beucoup plus dérangeant .. Dagmar Hochovà 1926_2012
Elle a étudié en 1943 à l'Ecole Nationale des Arts graphiques à Prague, où elle était l'élève de Jaromir Funke.
Témoin de l'histoire de la république Tchèque, elle est une des rares femmes photographes de l'époque. Elle photographie dans la rue, à Prague principalement.
 Son regard humaniste s'est attaché à capter les coulisses de l'histoire politique du moment, mais elle est surtout une photographe de l'enfance, à travers les nombreux portraits qui structurent son oeuvre.
Crédits : Svetla, Prague / Dagmar Hochovà  / Collection du Château d'eau

                                Georges Raillart 1914-1981 
Crédits; Où "tuba" si vite  ? / Jacques Raillart/ Collection du Château d'Eau /

 Photographe pour le Quotidien La Dépèche du Midi durant cinquante ans.
Il fut une figure de la photographie Toulousaine .
Par déformation professionnelle sans doute, il travaillait avec soin ses légendes, toujours en dialogue étroit avec l'image.
Jean Dieuzaide commentait ainsi son travail :
"Quels que soient les faits et en quelque lieu que ce soit, l'oeil méthodique de Georges Raillart les a captés avec la même amoureuse précision.
Il en a rapporté une vaste moisson d'attitudes quotidiennes, de comportements, de mentalités, plein d'émotions à revivre."

                      Et beaucoup d'autres encore...... j'aurai peut-être l'occasion de revenir sur cet article.

 http://www.ladepeche.fr/article/2016/06/09/2362094-enfin-des-nouvelles-de-dieuzaide.html

http://www.jeandieuzaide.com/portraits


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