Je choisis ce poème de Joachim Du Bellay pour vous présenter le rivage de Sant Pere Pescador; nous sommes là à une encablure d'Ampuries et à l'embouchure du Fluvia, les Pyrénées enneigées en toile de fond.
Ce n'est l'air des latins, ni le Mont Palatin
Qui ores, mon Ronsard, me fait parler latin
Changeant à l'étranger mon naturel langage.
Ainsi q'un Prométhée, cloué sur l'Aventin,
Où l'espoir misérable et mon cruel destin,
Non le joug amoureux, me détient en servage
Ovide ose sa langue en barbare changer
Afin d'être entendu, qui me pourra reprendre
D'un change plus heureux? nul, puisque le français,
Qoiqu'au grec et romain égalé tu le sois,
Au rivage latin ne se peut faire entendre"
Photos Isarde |
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