vendredi 23 juillet 2021

Emmanuel Bornstein à Laréole

           Et aussi au Musée de la Déportation au centre de Toulouse :

https://www.haute-garonne.fr/actualite/exposition-emmanuel-bornstein

 Three Letters VII huile sur toile 40 x 30 cm. 2018

 j'ai avancé de quelques salles pour illustrer cet épisode des lettres de son ami

qui sont mes toiles favorites avant même que je n'en ai connu l'inspiration



Three letters II. 200 X 150 cm. 2017

Puisque je vous fais part de mes coups de coeur, allons-y pour cette 

               Vaterfigur IV 

dans la salle consacrée à la Transmission: figure du père et des pairs

ce à quoi j'ai aussi été sensible c'est l'intensité des regards,  des yeux qui vont

 jusqu'à l'âme, un regard aussi soutenu que celui de Picasso ...


  à suivre

 


jeudi 22 juillet 2021

de Laréole à Berlin

 Rendez-vous incontournable de l'été, à ne pas manquer dans le cadre idyllique du 

château de Laréole, que vous connaissez déjà bien : cette année, c'est l'artiste 

Emmanuel Bornstein qui s'expose.


 Juste un petit rappel pour ceux qui ne connaîtraient pas encore  ce château, il fut 

construit par Dominique Bachelier, l'architecte de la Renaissance Toulousaine au 

 temps béni  du commerce du pastel. (XVI ème siècle) Et c'est un écrin parfait 

pour les expositions.

 Qui est Emmanuel Bornstein ? un artiste européen qui lie la France et 

l'Allemagne et agrège Toulouse Paris et Berlin. Comme à mon habitude je ne vous

 livrerai pas mes ressentis vous laissant seuls juges de cet accrochage intitulé 

"Shift". La coopération transfrontalière est à mettte à l'actif  du Dr Uwe 

Neumann Directeur de l Kunsthalle Rostock.

 Les oeuvres de ce jeune artiste datent des années 2000 (de 2011 à 2021) et nous

 interrogent à sa suite sur les sombres années de la Déportation. Pour mes amis 

allemands sans venir à Toulouse, et pourtant je les y invite, il est représenté par 

la galerie Crone à Berlin. Il a travaillé à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris aprés 

avoir quitté son Toulouse natal  puis à l'Universitat der Kunste Berlin dans l'atelier

 de Leiko Ikemura.

 Ecoutons -le

                              https://www.youtube.com/watch?v=tFxdqCjOPjg 

 


 On entre dans le parc et l'on ne sait pas encore ce qui nous attend !

(Lucien Vieillard y est maintenant permanent et je reviendrai dans l'orangerie

pour celui qui m'avait demandé des photos supplémentaires)

                                                   "Oblivion"  huile sur toile 200X 150 cm . 2019


 Dès que vous avez franchi les denières marches de l'escalier d'entrée vous êtes 

déjà face au premier tableau d'Emergence"

  "Breaking" huile sur toile 200 X 160 cm . 2016


 
Voilà plus d'une année que nous n'avions plus la possibilité de parcourir une 

exposition et je vais la savourer en oubliant  à ses débuts de noter les titres des 

oeuvres.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Illumination 200X 187 2017












La couleur jaune est très 

présente dans ses toiles


Saturne 200X 150 cm .2016





 Suivront "Révolution" "Transmission" "Témoin" "Traverse"" Couloir du temps" 

"Errance" et" Glissement" 

 


                                         Another Heavenly Day. IX 40 X 30 cm . 2014

 

à suivre

mardi 6 juillet 2021

L 'été des fleurs

 Moment intense où les soirées sont plus longues, avec  la tentation de multiplier 

les prises de photographies d'un été à la température qui oscille entre les 30 ° et 

les 18° quand ce ne sont pas des épisodes de grand vent à la limite de la tempête.

 Pour aujourd'hui donc, partage des fleurs de mon jardin, en espérant que les

 projets de voyage pour le coeur de l'été (que je ne manquerai pas de vous relater,)

 ne tombent pas à l'eau avec des  conditions sanitaires qui ne nous permettront

pas justement de voyager !!! On verra ....

Le choix est difficile, les floraisons se succèdent : après les roses, c'est encore un

 peu le temps des lys, celui des hortensias règne en maître avec les fleurs de 

magnolia qui s'ouvrent peu à peu.


 
























les canards sauvages sont aussi sensibles à la clarté du soir tombant !!














le lys araignée qui 

semble vouloir 

enlacer ses voisins




























je ne vous cache pas que je passe des heures à observer les écureuils qui viennent

 grignoter leurs graines de tournesol , devant ma fenêtre


                            Evidemment il y a des potées de pétunias

 


 l'inévitable hôte des jardins, le crapaud a choisi une pâquerette comme ombrage


lundi 28 juin 2021

La peinture romaine : suite

  Les artistes du Moyen Age ne pouvaient pas ne pas être les héritiers de la 

culture antique et le mécénat des papes d'orient et d'occident ne pas contribuer à 

la création d'oeuvres, différentes mais tout aussi prestigieuses.

 L'influence bysantine marquée par les artistes venant de Contantinople  est

visible, ceux-ci se succéderont en Italie des VI ème Siècles jusqu'au VIII ème.

Romains et  Bysantins collaborent,  s'influencent et s'enrichissent par conséquent 

des connaissances de chacun.

 Les vestiges picturaux de l'église Sainte-Marie-Antique en sont  l'illustration. 

           Située non loin de forum de Rome, elle renaît.


Cette vierge à l'enfant en est très représentative.

                          https://www.youtube.com/watch?v=jAa32o7WKYQ



Cette influence s'étendra jusqu'à la péninsule ibérique et particulièrement  les

 Asturies certes isolé entre les années 840 et 920 mais qui fait preuve d'une

 grande vitalité artistique mise au service de la chrétienté.

 On conserve à San Julian de los Prados dans la province d'Oviedo  des décors

 peints  marqués par cet héritage antique.

https://www.artehistoria.com/es/obra/iglesia-de-san-juli%C3%A1n-de-los-prados-decoraci%C3%B3n-pict%C3%B3rica

                        https://www.youtube.com/watch?v=VjUj7DcNg5Y



           Nous passons de la fresque préromane à celle du roman en France

       https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1943_num_102_2_9317

vendredi 25 juin 2021

La peinture romaine

  De retour au musée toulousain de St Raymond pour les dernières journées de 

l'archéologie, c'était pour moi, me remémorer  cette belle exposition ayant pour 

sujet la peinture romaine  et je n'en croyais pas ma mémoire, déjà sept ans!

 Heureusement existe-t-il des catalogues d'exposition !  voilà l'occasion de nous y 

plonger à nouveau. et de partager ou commenter avec vous, regards ou  points de 

vue  sur ces peintures murales que l'on associe plus généralement à Pompéi, mais 

qui ont été présentes dans tout l'empire romain.

 Nous avons d'ailleurs le mode d'emploi pour les reproduire !!  Il savait de quoi il 

parlait puisqu'il s'agit de Vitruve. De l'Architecture VII 5-7

"On jettera sur les murs un gobetis aussi rugueux que possible ; puis, sur ce 

gobetis en train de sécher, on formera des cueillies au mortier de sable, en 

prenant soin de les dresser, dans le sens horizontal, à la règle et au cordeau ;

dans le sens vertical, au fil à plomb ; dans les angles, à l'équette : car ainsi 

l'aspect des enduits ser irréprochable quand il s'agira de peindre. Cette couche 

séchant, on en étendra une deuxième puis une troisième ..............

Alors il faut dresser des cueillies au mortier de marbre concassé, en prenant soin 

de les composer de telle façon que, lorsqu'ol ne malaxe, il ne colle pas à la pelle,

 mais que le fer sort propre de l'auge. Quand on en aura étendu une couche 

épaisse et qu'elle commencera à sécher, on en appliquera une deuxième 

d'épaisseur moyenne ; lorsqu'elle aura été dressée et bien talochée, on en

étendra une autre plus fine................ 

Lorsque leur solidité, assurée en profondeur par la pression des taloches, aura de

 surcroît  acquis un lissage ferme par la blancheur éclatante du marbre, les murs,

 grâce aux couleurs étendues avec la couche de finition, jetteront un brillant éclat

. Quant aux couleurs étendues avec soin sur un enduit encore humide - pour cette 

raison même -elles ne ternissent pas et tiennent indéfiniment"

 

 Vitruve pensait-il que cet "indéfiniment" tiendrait encore plus de deux mille ans !!

 Pline l'Ancien donnera pour "l'indéfiniment"  la recette de l'usage des pigments 

dans son Histoire naturelle au livre XXXV

 Jacques Ignace Hittorff se penchera sérieusement sur ce sujet  en créant des 

reconstitutions  de temples dont celui d'Empédocle à Sélinonte.

 l'occasion aussi de redécouvrir un grand architecte et ses réalisations parisiennes

https://www.inha.fr/fr/ressources/publications/publications-numeriques/dictionnaire-critique-des-historiens-de-l-art/hittorff-jacques-ignace.html


Ce travail de reconstitution manque toutefois de bases réelles si l'on en croit 

certains érudits,  sauf pour l'architecture qui est son domaine de prédilection.

     https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61557409/f70.item.texteImage

 Emmanel Pontremoli construira en 1902 pour  Théodore Reinach la villa Kérilos

Tous voudront égaler sinon "copier"  d'aussi marquants chef-d'oeuvres.

                   https://www.youtube.com/watch?v=4cUS195WV2Q

voir mes archives : 19 novembre 2014

mercredi 23 juin 2021

Frère André, dominicain, peintre de talent

  Frère André est très tôt  repéré par sa hiérarchie, pendant ses études au noviciat

de Saint Germain  où il s'adonne à l'étude des textes sacrés en même temps qu'il 

participe aux  taches fonctionnelles du couvent  et de la pratique de l'art.

 Le général de l'ordre des dominicains Antonin Cloche de 1686 à 1720 ayant 

connaissance de son talent l'envoie à Rome  dans l'atelier de Carlo Maratta.

 Il y reste jusqu'en 1689 et son retour se fait par étape de Saint Maximin en 

passant par Lyon pour  à l'automne de cette année rentrer en noviciat. Sa

 production picturale est alors à son apogée avec plus d'une centaine de toiles 

 vouées aux couvents dominicains  répartis dans la France. Toiles qui subiront  les 

destructions de la Révolution.

Son auto-portrait est conservé au château de Versailles.


 Pourrait-on parler de miracle en sachant que quatre de ses toiles sont

 suspendues dans la cathédrale de Pamiers dont l'une d'elle, l'Adoration des

 mages a été l'objet d'une récente restauration

                 https://atelierdulauragais.fr/pdf/dossierdepresse.pdf 

On pense aussi que celle de "Saint Louis recevant la couronne d'épines" était la 

commande de l'évêque Jean-Baptiste Verthamon, puisque selon la tradition il y est

 représenté ce qui n'est pas le cas dans la seconde version de l'église Saint 

Thomas d'Aquin de Paris.


Frère André met toujours l'accent sur le sujet principal de son tableau que ce soit

 la Vierge ou ici le coussin rouge  où repose la couronne d'épines. 

Rappelons que cet épisode eut lieu en 1239 que l'achat fut fait par l'intermédiaire

 de deux dominicains auprès de Baudoin II empereur de Constantinople et 

l'origine de la construction de la Sainte Chapelle de Paris pour la conserver.

Il  faut aussi noter  la toile de "Jésus chassant les marchands du temple"

 


 et celle de la Nativité où l'on peut remarquer l'intervention de ses élèves ou des

 membres de son atelier.



lundi 21 juin 2021

Le Musée des Hussards

 Vous attendriez-vous à trouver à Tarbes le musée des hussards ?

 Mais parlons d'abord d'un personnage important, Placide Massey, tarbais 

d'origine est directeur des jardins et parcs de Versailles, et il prend sa 

retraite dans sa ville natale en 1849. Déjà à cette époque le rapport à la nature 

est un moyen d'expression entre un lieu donné et une personnalité .

Placide Massey amoureux de son pays  va mettre ici toute son expérience acquise 

 en théorie auprès de Ramond de Carbonnières (1755-1827) et en pratique dans

 les jardins de la Malmaison de 1803 à 1814.

Il est aussi à la tête du potager du roi à Versailles, des pépinières de Trianon et 

fleuriste à St Cloud. Sa fortune acquise, et suffisamment, pour créer son propre 

jardin à Tarbes. Il saura quelles espèces sont capables de prospérer dans cette

 région au pied des Pyrénées, cèdres du Liban, magnolias grandiflora ou 

sequoias. Sa maison se complétera d'une serre pour augmenter ses collections 

botaniques et la tour qui domine sa maison lui permettra une vue imprenable sur

ses chères  Pyrénées. Il fera don de toutes ces possessions à la ville de Tarbes en

 1853 qui en fera un musée.  A l'exemple de Placide Massey, à l'opposé de la ville 

Achille Fould ministre de Napoléon III et Damase de Long créeront à leur tour

 des jardins très en vogue à cette époque et le choix de Tarbes au pied des 

Pyrénées  n'est pas un hasard en ce temps où le pyrénéisme  est à la mode.


 C'est l'architecte Jean-Jacques Latour qui sera l'architecte de la maison de 

Placide Massey.

 Et pourquoi le musée Massey a-t-il choisi d'y implanter le souvenir des hussards?

 Tout simplement parce que en 1806 Napoléon 1er rétablit le haras national de 

Tarbes qui, à partir du cheval tarbais, donne naissance à la race anglo-arabe. Il 

s’est installé sur le site que l’on connaît aujourd’hui en 1810, puis est agrandi en 

1832 et 1901. En 1835, les haras de Tarbes fournissaient 35 % des chevaux 

destinés à la cavalerie légère.

            http://www.revuemethode.org/m061923.html

 https://www.youtube.com/watch?v=GrlHtbvQtsw

 

https://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/le-saviez-vous-l-origine-des-hussards


  Cette propriété tarbaise me rappelle celle de Bertrand de Lassus  à Valmirande

 (Montréjeau) que vous trouverez dans mes archives.  (tour et jardins similaires)

(8 janvier 2014)