mercredi 3 mars 2021

Les cavaliers du Paradis

  Intrigant ce "paradis" mais oui nous n'allons pas retraverser l'Atlantique mais 

nous offrir un tour du monde, traverser le Pacifique jusqu'à l'Australie. Vous étes 

surpris de trouver des hordes de chevaux sauvages aux Marquises ?

https://www.geo.fr/voyage/video-avec-les-chevaux-sauvages-des-marquises-polynesie-183289

 


 

et pas que... Les polynésiens attendaient eux aussi des dieux blancs et furent

aussi déçus que les amérindiens d'Amérique du Sud. En 1595 le 21 juillet

 exactement c'est Alvaro de Mendana qui débarque dans la baie d'Omoa et il 

baptisera de "Marquises" cet archipel. Mais les visiteurs ne vont pas s'arrêter là,

 c'est au tour de Samuel Wallis de découvrir Otaheiti et Bougainville ne sera pas 

en reste en la baptisant "La Nouvelle Cythère", 

Un an plus tard cela allait être Cook.

 L'amiral Dupetit Thouars signe avec les chefs locaux en 1842 une convention 

reconnaissant la souveraineté de Louis-Philippe !  c'est ainsi que débarquent les 

chevaux de l'île aisément domptés et montés à cru  avec une facilité déconcertante

 par les polynésiens, juste une petite ficelle pour les diriger. 

https://www.airtahitinui.com/fr-fr/marquises-les-derniers-cavaliers-de-la-terre-des-hommes

Les courses amicales auront lieu sur les plages et les chevaux auront droit aussi à 

leur guirlande de fleurs autour du cou, mais ils travaillent quand même, il faut 

circuler et c'est un moyen de locomotion unique,  puis participer au ramassage 

 du coprah. Ils ne craignent pas non plus les vagues et se régalent de mangues.

 Le paradis !! 

                  https://www.youtube.com/watch?v=pYm_GipfG0o

 


 
https://www.yestahiti.fr/info-voyageurs/decouverte-tahiti-250ans

          on suivra le même chemin que "la Vénus "de Dupetit Thouars pour rentrer.

Il faut dire qu’en deux ans et demi, La Vénus a pris le temps de faire le tour du 

monde : après le passage du cap Horn, elle s’engage dans le Pacifique, atteint le 

Kamtchatka via Honolulu, avant de redescendre la côte ouest des deux

 Amériques ; puis la frégate met le cap sur les archipels de Tahiti et des 

Marquises, sans oublier la mystérieuse île de Pâques. C’est d’ailleurs à partir de 

cette aventure océanienne qu’Abel Aubert Du Petit-Thouars échafaude le projet

 d’un protectorat français en Polynésie, finalement acté en 1842. Mais pour 

l’heure, la frégate prend le chemin du retour par l’Australie, l’île Maurice, le cap 

de Bonne-Espérance et Sainte-Hélène.

mardi 2 mars 2021

Les cow-boys d'Amérique

 Il faut juste passer de l'Amérique du Sud à celle du Nord, pour trouver des 

cavaliers aux activités similaires et c'est le même point de départ : les habitants

de  la Nouvelle Espagne poussant leurs investigations plus au Nord, Texas,

Kansas : les mustangs encadraient les "longhorns" dans leurs migrations.

 

                  https://www.youtube.com/watch?v=kAuyDuCN4XA


 Le Texas en 1838 s'affranchit de la tutelle  du Mexique et proclama la 

République.

 Le cow-boy allait naître de cette nouvelle république, les ranchs aussi  et les 

tranhumances tout autant. Il fallait encadrer ces troupeaux qui partaient le long

 des "trails", les troupeaux de Virginie remontaient le littoral atlantique jusqu'à

 Boston, à l'Ouest, le Western Trail partant de Bandera au Texas tirait jusqu'au 

Nebraska, se transformant alors en Northern Trail qand les troupeaux se 

déplaçaient jusqu'à la frontière canadienne. Expéditions s'il en ait,  de 800 à 2000

 têtes à maintenr au sein du troupeau, de surveillance de jour comme de nuit

 travail harassant. Les chevaux de rechange et  le"chuck-wagon" font partie du

 voyage. Est-ce que l'on peut appeller cela l'âge d'or des cow-boys, bientôt

délaissés au profit du chemin de fer.

 Les "round up" qui consistaient à rassembler des bêtes dispersées sur de vastes

 terrains  dans un corral étaient menés par des cavaliers aguerris au maniement

du  lasso mais aussi à la conduite de ces rassemblements où il fallait éviter que les

 bêtes ne prennent peur. 

              https://www.youtube.com/watch?v=vs19d78Cn5A

 

Il y avait les tranhumances mais aussi le marquage,  le castrage et la vaccination 

 des veaux qu'il fallait attaper au lasso puis les renverser, surveiller l'état des

 clôtures (700 kilomètres au Pitchfork Ranch)  et le controle sanitaire du

 troupeau.

 Mais il faudra auparavant choisir son cheval, le dompter, travail dévolu en

 principe à un professionnel rompu à l'activité que le cheval va devoir effectuer.

  De toutes ces activités pratiques reste le jeu du rodéo devenu plus qu'un sport,

 un job, ces cow-boys qui montrent leur capacité et leur adresse dans un corral 

 gagnent des primes qui leur permettent de vivre : un champion de rodeo peut 

gagner jusqu'à 100.000 dollars.

                                     https://www.youtube.com/watch?v=gcdWuRuJNlk

 Jeu équestre maintenant codifié 

                   https://www.youtube.com/watch?v=Da5qTb3ONZQ

 On corse aussi le spectacle avec du "bull riding"

 




lundi 1 mars 2021

Les charros du Mexique

 

 Nous restons encore en Amérique du Sud pour une aventure similaire, c'est ici

 Fernand Cortés qui débarque sur ces rives après deux mois de traversée depuis 

l'Espagne en 1519. Ce sont ici des vaisseaux qui partent à l'assaut de terres 

inconnues .... mais avec une petite idée quand même, l'appât du gain  et de l'or. 

Les indiens voient avec stupeur des blancs montés sur des "cerfs", ils n'ont jamais

 vu de chevaux. Ils les accueillent avec bienveillance et leur chef Moteczuma voit 

en eux le retour attendu  de Quetzacoatl, mais ce sont des barbares cruels qui 

débarquent, des "popolocas" qui vont les exterminer et les voler.  Et ceci pour le

 prestige de Charles Quint, Cortés va devenir gouverneur de la" Nouvelle Espagne

 de la Mer océane". C'est beau comme titre !!

Tenochtitlan sera engloutie sous la nouvelle Mexico, mais aussi toutes les

coutumes et croyances au profit de la région chétienne. De ce mélange de

 civilisations naîtront avec les "gachupines"   vainqueurs et les populations

 autochtones, un nouveau peuple, la Mexicanidad. Il mettra quatre siècles à se 

libérer. Passées les exactions des premiers siècles, le pays s'est couvert de

cultures  de frutiers, de champs de maïs,d'orangers etc, et le sol de mines...

Des  seize premiers chevaux de Cortès beaucoup d'autres naîtront mais les natifs

du pays n'ont pas le droit de monter à cheval   et c'est un jeune galicien qui

installé à Veracruz insistera pour que cette mesure rétorcive soit abandonnée, 

Sebastian d'Aparicio  devient un bienfaiteur. Ses troupeaux prennent des 

proportions telles qu'il faut apprendre aux natifs du pays à monter à cheval ce

 qu'ils font avec une adresse et une rapidité remarquables. Ferrades et 

"charrerias" vont devenir le sort quotidien de ces vaqueros avec une spécialité le 

"colear" où monté à cheval on suit la vache ou le taureau  et on le saisit par la

 queue pour le renverser.

 

 

Ponciano Diaz en est une des figures marquantes son costume et sa selle sont

 typiquement mexicains comme le chapeau et le pantalon.

 La selle se compose d'une armature de bois recouverte de parchemin sur laquelle

 étaient fixés, cuirs, panneaux matelassés, étrivières, sacoches, fouets, poche à 

fouet "enreatadas" destinées à attacher le lasso, les courroies et enfin les ferrures

 d'argent. De quoi remporter un vif csuccès lors de sa tournée en Espagne, 

spectacle bientôt repris par la compagnie "Buffalo Bill's willd west".

 Lors de la tournée européenne Vicente Oropeza devint champion du monde de 

lasso, spectacle donc mais aussi pratique dans les haciendas .

 


Au Mexique aussi ces cavaliers rompus à tous les exercices devinrent les héros de 

la guerre d'Indépendance à la Révolution, ces "charros" faisaient partie du Corps

 des Dragons de Santiago. Don Augustin de Iturbide avait une façon incomparable

 de monter à cheval ce qui ne l'empècha pas d'être fusillé. Ils étaient des

 champions du lasso au point de démonter les pièces d'artillerie de Napoléon III.

 (Je ne peux m'empécher de me demander, mais qu'allait-il faire dans cette galère au point d'y perdre son fils).

 Je crois que tout le monde a entendu parler de Pancho Villa qui se révéla être un 

célèbre "charro" de la Révolution.

              https://www.you

tube.com/watch?v=juo3g2uB-3w

 c'est ça !! freiner des quatre fers !!

                  https://www.youtube.com/watch?v=SRo1VjhHuEA




dimanche 28 février 2021

Les gauchos de la Pampa

 Je ne pensais pas traverser les océans aussi vite, mais nous reviendrons en 

Europe, en effet en citant les csikos de la Puszta cela m'a fait penser aux gauchos 

argentins.

Pas d'envahisseurs lointains dans ces vastes espaces, ce sont eux les envahisseurs 

chez les peuples premiers. Pedro de Mendoza avait traversé l'Atlantique et parvenu

 sur ces rives en 1536, son prédécesseur Diaz de Solis pensait atteindre le

 Pacifique mais ce sont les amérindiens qui l'ont accueilli sur leur rivage aves leurs 

flèches. Le sort en était jeté 76 chevaux et autant de juments furent débarqués et

 ne subirent pas celui de ces premiers arrivants qui n'ont pas survécu, ce sont

 désormais des hordes  de chevaux  sauvages qui peuplent la pampa. 

En 1580 les européens ne vont pas abandonner si vite" l'eldorado " et il faut

 encore autant de montures  mais aussi de troupeux de bovins le Portugais Goez y 

avait abandonné sept vaches et un taureau, Goray en introduit 500 et 1.000

 chevaux et en 1587 Torres de Vera Aragon rajoute 500 chevaux 4.000 brebis et

 5.00 chèvres.


 

 C'en était fait !! ce n'était pas d'arbres que la pampa était peuplée  !! mais de 

chevaux et de bestiaux à tel point qu'au XVII ème il était possible de s'emparer

du nombre de chevaux que l'on pouvait attraper et dresser et de se les attribuer  

sans permis. Si l'Argentine est devenue célèbre pour sa viande, à l'époque sans

 moyens de conservation, c'est le commerce des cuirs qui était florissant et très 

florissant... vu le nombre faramineux de bêtes abattues à cet effet.

 Il fallait pour cela des hommes employés à les rabattre, le gaucho était né,

 solitaire ou à deux, de provenances diverses,  métissé de sang indien ou

 espagnols tout  juste débarqués . Ce n'est pas Attila qui leur a appris à mettre

 leur biftech entre la selle et le dos du cheval,  il n'y a pas dans la pampa d'arbres 

pour faire du feu. Ils sont à ce moment-là maîtres d'eux-mémes avec pour seul 

danger les bêtes sauvages et les Indiens Pehuelches, Araucans ou Guaranis qui

  n'ont pas dit leur dernier mot. La Pampa et leur cheval sont leur propriété et ils 

ont du mal à "rentrer dans le rang" si je puis dire. Au XVII ème  une série de

 décrets tend à légiférer sur ce qu'il est possible de faire ou de ne pas faire et au

 XIX ème c'en sera fini d'une liberté sans contraintes, il faudra produire une 

attestation  de travail dans une estancia. Tout contrevenant se verra expédié dans

 un fortin reculé exposé aux attaques des Indiens. Il est libre et ne souhaite

 travailler que lorsque cela est nésessaire ; le regroupement de bêtes n'est pas une

 mince affaire car elles se comptent par miliers. Leur adresse et celle de leur

 monture, ou une fois de plus nous constatons qu'il ne font qu'un, était très

 prisées.

 Il peut aussi être empoyé à chasser les jaguar et les puma qu'ils capturaient à 

l'aide des "boleadoras" (trois pierres rondes reliées par des cordes) qu'ils 

lancaient dans les pattes arrières du fauve puis sautaient à bas de leur cheval pour

 leur porter le coup de grâce, avec le "facon" qui ne quitte jamais sa ceinture  

Le poète José Hernadez  a chanté sa fierté d'être libre  dans


"Martin Fierro"

"Ma gloire est de rester libre

Comme un oiseau dans les airs" ..


                       https://www.youtube.com/watch?v=i964wwYfmvo
 

Une épopée que celle de ces premiers gauchos ! qui trouvera son aboutissement

 au moment de la guerre d'Indépendance où ils deviendront les héros dont les 

chroniqueurs  militaires ennemis citeront les  exploits.

 Les choses ont bien changé, s'il existe encore des gauchos ce ne sont plus des

 indépendants, des hors la loi, des vagabonds  mais de fiers cavaliers dont l'art

 équestre sera un mix entre l'école espagnole et les nécessités d'un terrain 

particulier où souplesse et équilibre naturel sont essentiels.

 Malgré les déplacements par train, ils guident encore les troupeaux lors de

 longues et épuisantes tranhumances où tous les 10 à 20 kilomètres ils changent

 de monture. Il est toujours possible de se lancer à la poursuite des hordes de 

chevaux sauvages les "cimarrones", il faudra alors les dompter.

 Leur plaisir ? le maté, les cartes, et le jeu du pato un mix de boskachi et de

 basket- ball, il faudra tenir à bout de bras la dépouille d'un canard (remplacée par

 un ballon avec poignées)  et le jeter dans un panier, par équipes de quatre où là 

aussi tous les coups ne sont plus permis.

 Ils sont toujours les cavaliers de jadis appliquant sur leurs mollets les bottes de 

cuir de poulain  encore chaudes, la ceinture porte-monnaie à la taille et le rêve

 d'espaces infinis et libres !! à parcourir .

 


samedi 27 février 2021

Les Csikos de la Puszta hongroise

  Voilà encore des traditions bien lointaines pour un pays qui, enclavé, a eu bien du

 mal à s'affirmer entre tous ses voisins, traditions équestres bien entendu, en ce 

qui nous concerne dans cette série.

                   https://www.youtube.com/watch?v=Gv7h4EhCMLM

 C'est l'étalon anglo-normand Nonius  capturé à l'issue des guerres napoléoniennes

 dans le haras français de Zwelbrucken qui est à l'origine de cette race hongroise 

qui porte son nom, mais il n'est pas le seul en Hongrie.

 La Puszta se trouve au pied des Carpates  et suit la Tisza, fleuve indomptable, 

elle est le royaume des csikos qui suivent les hordes de chevaux qui vivent en

 liberté

Les csikos ont pour ancêtres les nomades qui parcouraient les steppes de l'Oural

et des monts Altaï : délogés par d'autres peuplades ils trouvent refuge plus à 

l'ouest entre la mer d'Aral et la mer Casspienne Ces nomades composées de neuf 

tribus donneront la prépondérance à la plus puissante d'entre elles,  les Magyars

et ils y resteront. Si nous remontons plus loin encore nous allons rencontrer Attila 

qui a traversé cette région et choisi le lit de cette rivière Tisza comme sépulture.

 Mais bientôt ce sont les Tatars qui vont déferler sur ce bassin des Carpates en 

1241. A Segesvar le plus grand poète hongrois Sandor Petöfi mourra sur son 

cheval face à un canon russe ... en 1849.

 Le costume du Cszikos comporte un grand chapeau noir aux bords relevés, la 

blouse bleue à larges manches  est recouverte d'un petit gilet de feutre noir brodé

 de fleurs, les bottes sont noires, souples et en main le célèbre fouet à cerceau 

comme vous pouvez le voir sur le document ci-dessus.


 Ce cheval a une belle attitude de défi !

Avant eux les hussards se sont illustrés sur ces si nombreux champs de bataille!

 Tout hussard qui n’est pas mort à trente ans est un jean-foutre, et je m’arrange 

pour ne pas dépasser ce terme », déclara Antoine Charles Louis de Lasalle. 

Général à la bravoure légendaire, il meurt à l’âge de 34 ans, tué d’une balle en 

plein front lors de la bataille de Wagram (5 - 6 juillet 1809). Car il est vrai que les 

hussards possèdent depuis leur création une renommée de soldats d’exception !

Les hussards apparaissent au XVe siècle en Hongrie. A l’époque, l’Europe orientale

 subit l’invasion des Turcs. Pour résister, le roi de Hongrie, Mathias Corvin

 (1458-1490), crée un corps de cavalerie légère : les hussards. Constituée de vingt

 cavaliers, ils sont capables de se mouvoir rapidement pour surprendre et frapper 

l’ennemi. Le rôle de ces cavaliers est de collecter des renseignements. Servant

 d’éclaireurs, chargés de harceler l’adversaire, les hussards font souvent preuve

 d’un grand courage. Leur tactique peut s’apparenter à celle de nos commandos 

contemporains.

Leur réputation, comme troupe d’élite, se répandit partout en Europe. A partir de 

1637, au moment de la guerre de Trente ans, les Français recrutèrent ainsi

 plusieurs centaines d’hussards hongrois. En 1692, le roi Louis XIV crée le premier

 régiment de hussards hongrois et allemands. En 1789, la France dispose de six 

régiments de hussards. Sous le Directoire, on en compte treize, dix en 1803 et

 quatorze en 1814.

Mais ce qui contribua surtout à leur postérité est leur uniforme. Coloré et finement

 brodé, il se compose d’un shako noir à cordon blanc et plumet, une pelisse et un

 dolman. Ils sont équipés d’un sabre, qui pendait bas derrière les jambes, ainsi 

que d’un pistolet et d’une carabine, au cas où le cavalier ait à combattre au sol. Ils

 portent également une large sacoche permettant de tenir à l’abri de l’humidité : la

 sabretache.

De nos jours, les hussards ont délaissé leurs chevaux au profit de blindés.

 Actuellement il ne reste en activité que trois régiments de hussards en France

, comme le 1er régiment de hussards parachutistes 

              https://www.youtube.com/watch?v=0A3ICwxmbu4

vendredi 26 février 2021

Les tchopendoz d'Afghanistan

 


  Nous évoquions les textes grecs en ce qui concerne l'origine et le domptage des 

chevaux mais,  chez les Hittites, c'est  au 3 ème millénaire qu'il apparaît et c'est 

un voyageur russe  qui découvre et donne son nom à "l' Equus Przewalski"

en Dzoungarie , en 1881 et le ramena à St Pétersbourg.

Leurs ascendants les Bactriens et les Sogdiens avaient déjà des connaissances

 hippiques et les Grecs leur confiaient le dressage et l'élevage ainsi que les courses

 de char. Darius, en Perse écrit :

"Le pays de Perse qu'Ahouramazda m'a donné, qui est beau, a de bons chevaux et 

de bons hommes". Dans la plaine de Nicée au sud d'Ecbatane les Mèdes 

entretenaient un élevage célèbre de 150.000 chevaux et les Scythes qui vivaient à 

cheval affirmaient " Quand le Mongol est séparé de son cheval il n'a plus qu'à 

mourir" c'est bien d'ailleurs pour cela que les archéologues retrouvent dans leur 

 tombe le cavalier et sa monture.

        l'or des Scythes cavaliers et orfèvres

Les monarchies de Lydie et d'Egypte ainsi que de Chaldée ont été vaincues par la 

cavalerie iranienne.  Les guerres  à cheval ne sont plus d'actualité mais comme

 nous l'avons "lu précédemment le sport a remplacé les chevauchées lointaines et

 les cavaliers ont trouvé des batailles aussi rudes entre eux le "bozkachi" qui en 

persan signifie "arrache-chèvre. Il faut se diriger plein nord vers la Russie et à 

Kondouz rester sur la rive droite de l'Amou-Daria.

 


 

 Sgodiane et Batriane sont les noms antiques de ces territoires où régnaient les

 plus beaux chevaux.  Destinés à se battre dans le bozkachi  et il faut être

 courageux, les coups  pleuvent sur les corps et les naseaux. Les chevaux ne sont

 pas ferrés et subissent un régime de fer où on va leur apprendre à résister à la

 souffrance. Tous les coups sont permis au bozkachi,  les cavaliers, les tchopendos

 sont des cavaliers d'élite,  il faut se tenir en équilibre sur le flanc du cheval une 

jambe repliée sur le pommeau de  la selle, les talpak, bonnets ronds et fourrés

 peuvent atténuer les coups de cravache, les "qualmtchine".

 

                                                                      Tchopendoz en action

  il faut avoir une  poigne de fer pour arracher la chèvre ou le veau des mains du

 concurrent .

Les tchopendoz sont généralement au service d'un "bey" qui récoltera la gloire de 

la victoire. C'est en Afghanistan chez les Ouzbeks et les Turkmènes  que persiste

 cette tradition et pendant la saison d'hiver,  au Turkestan  une dizaine mais

 jusqu'à cinquante cavaliers  rivalisent d'adresse et de force, les chevaux sont 

intimement mêlés à cette joute.(ne manquez pas ce bozkachi)

                https://www.youtube.com/watch?v=O5gufMm3l6U


                        Miniature afghane contemporaine


jeudi 25 février 2021

Les cavaliers des steppes

  Cap, plus encore  à l'Est chez les Mongols, les Kirghizes, les Tcherkesses, les 

Tadjikhs, nous partons pour les steppes d'Asie centrale et de la Russie sans oublier 

les cavaliers du Don, de l'Ukraine ou du Kazakhstan. Nous avons tous appris que 

l'herbe ne repoussait plus après que les chevaux d'Attila l'aient piétinée, 

Ceux de Gengis Khan ou de Tamerlan surgissaient déjà au III ème siècle avant J C 

C'est Gengis Khan, qui unit tous ces peuples épars Tatars, Ouïghours, Merkits de la

 steppe et nomades du Gobi et en fit une unité "les Mongols".

 


 

 De sinistre mémoire pour les Européens:

" Un peuple détestable de Satan, c'est à dire une armée innombrable de Tatars,

est sortie en cette année 1240 de son pays couronné de montagnes , et, se frayant

un passage à travers le Caucase, ils se sont répandus comme des flots de diable...

tel un vol de sauterelles, ils ont commis de terribles dévastations dans les parties

 de l'Est de l'Europe, les ravageant par le feu et par des bains de sang...

Ils sont vêtus de peaux de boeufs, portent des armures de plaques de fer (eux 

aussi)

 ils sont vigoureux et trapus, invincibles et infatigables, leur dos est sans

 protection, la poitrine seule couverte d'une armure. Ils aiment boire le 

sang  pur de leurs moutons, ils ont des chevaux vigoureux qui mangent des 

branches, oui, des arbres...

 Ils vivent en nomades avec leurs troupeaux et leurs femmes qiui apprennent à 

combattre comme des hommes...

 Ainsi sont-ils arrivés comme l'éclair jusqu'aux frontières de la chrétienté, 

ravageant et paralysant tout le monde par la frayeur et l'épouvante inconcevables 

qu'ils inspirent"

                    https://www.youtube.com/watch?v=TUCMpHZ46Pg

La Grande Muraille avait été construite pour maintenir les armées mongoles  à 

l'extérieur de la Chine (puisque l'on parle de Chine l'on vient de découvrir près du 

fleuve jaune au Xian de Mengjin Luoyang province du Henan ces statuettes de 

terre cuite de la période Han datant de 206 av J C)



Conquêtes  qui avaient eu raison de tous les peuples des rivages du Pacifique aux

 steppes de Russie et des toundras glacées. C'est sa mort en 1227 qui sauva

 l'Europe du désastre mais ni la Russie ni la Perse ni même le Califat de Bagdad ne

 résistèrent à ses fils. Mais tout a une fin !

Du passé militaire des Mongols leurs descendants conservent la prarique des "trois

 sports virils" le tir à l'arc, la lutte et les courses de chevaux. Ces courses se 

disputent sur de longs parcours, les chevaux sont montés par de jeunes enfants 

filles ou garçons  qui ne font que guider leur monture laissant au cheval toute leur 

qualité ; il est trapu petit trés résistant au froid, petite tête mais splendides

queues et crinières. Il paît uniquement en plein air et n'a besoin ni d'écurie ni 

d'autre nourriture. Le nomadisme fait toujours de ces steppes le ranch de l'Asie,

 mais le modernisme est une tentation qui mettra peut-être fin à cette vie de 

grande liberté (et ce serait dommage) il ne faudrait pas que Pékin oublie que c'est

 le petit-fils de Genghis Khan qui l'a fondée.

                        https://www.youtube.com/watch?v=st5kgTWFG_w