C'est en 1733 que La Guérinière pose en France la base scientifique de l'art
équestre détaillé dans son livre" L'Ecole de Cavalerie conprenant la connaissance,
l'instruction et la conversation du cheval" donnant ainsi à la France à ce moment
là, la prépondérance à son pays. Sa grande innovation étant la figure "l'épaule en
dedans". ci-dessous
Avant lui, nous l'avons vu, Antoine Pluvinel de la Baume avait créé sous Henri IV
, à Paris, une académie d'équitation. Eléve de Giovanni Pignatelli à Naples, tout
d'abord écuyer du duc d'Anjou,( les mousquetaires du roi ont sans doute fréquenté
cette école tout comme le futur roi Louis XIII), c'est pour lui l'occasion de rédiger
"Le Manège royal en 1623 qui est un dialogue entre Louis et lui-même. Il est
illustré par Crispian de Pas le Jeune..
Diplomate avec les chevaux pour lesquels il ne voulait que la douceur, les
caresses et les récompenses pour obtenir leur soumission et diplomate comme
ambassadeur du roi en Hollande, Pluvinel a inventé sinon renouvelé la coutume
des piliers pour attacher les chevaux:
Mr de Pluvinel a changé de bras sur cette gravure pour tenir son chapeau et le roi
agé de 16 ans est à sa gauche.
Mais revenons à La Guérinière il a reçu sa formation équestre d' Antoine de
Vendeuil qu'il mit à profit dans la guerre de Succession d'Espagne : à son terme
c'est le comte d'Armagnac qui lui fournit les subsides nécessaires à la fondation de
son académie d'équitation à Paris en 1717, mais pas suffisament sans doute
puisqu'il dut la vendre en 1729. Fort heureusement Charles de Lorraine, Grand
Ecuyer, rétabli pour lui le Manège Royal des Tuileries où il exerça les fonctions
d'Ecuyer ordinaire de la Grande Ecurie du Roi jusqu'à sa mort. Il écrit
" Le sentiment de ceux qui comptent pour rien la théorie dans l'art de monter à
cheval, ne m'empêchera point de soutenir que c'est une des choses les plus
nécessaires pour atteindre la perfection. Sans cette théorie la pratique est
toujours incertaine. Je conviens que dans un exercice où le corps a tant de part, la
pratique doit être inséparable de la théorie, puisqu'elle nous fait découvrir la
nature, les inclinations et les forces du cheval"
Les doctrines de La Guérinière ont fait date, portées encore de nos jours par
l'Ecole Espagnole de Vienne.
En France au contraire la Révolution les a rejetées, François Baucher en édictera
d'autres.