lundi 17 août 2020

Fernand Léger. (1881 - 1955 )

  Fils d'un éleveur normand, doit à sa formation dans un cabinet d'architecte à

 Caen  puis à l'Ecole des arts décoratifs de Paris dès 1903, sa technique réaliste,

ses compositions équilibrées et statiques inspirées par le monde du travail et la

vie moderne .

(Pour mémoire les Abattoirs à Toulouse sont décorés à l'extérieur par de nombreuses de ses céramiques)

La Fondation des Treilles n'a pas manqué  de le faire participer à ses collections 

visibles chez Bemberg, toujours à Toulouse.

Après une phase cubiste, à La Ruche où il rencontre Chagall, Soutine, Modigliani, 

Laurens et Delaunay qui deviendra son ami intime, l'artiste s'exprime par des 

volumes simples, formés d'objets quotidiens ou d'éléments mécaniques, il se lie 

avec Cendrars, Max jacob, Apollinaire.

Lors de la guerre, Léger, à trente-trois ans est gazé, il découvre la fraternité

entre les hommes, qu'il place au coeur de son oeuvre. Ses premiers succès à 

l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, à Paris en 

1925, l'entraînent vers des techniques d'expression variées : mosaïque, tapisserie, 

vitrail, costumes, scénographie et cinéma (le Ballet mécanique, 1934) exprimées 

par les trois couleurs primaires (bleu, rouge, jaune) cernées d'un dessin noir.

 Passionné par le cirque, Fernand Léger est également inspiré par les clowns, les 

acrobates, les jongleurs qui figurent dans de grandes compositions statiques.

L'oeuvre de Fernand Léger est présenté dans le musée national qui lui est

consacré dans le sud de la France à Biot, où mosaïques, céramiques, tapisseries, 

offertes par sa veuve Nadia, encadrent les peintures et les dessins de cet artiste 

majeur.


           https://www.youtube.com/watch?v=ZNuI-6CkYqk


 Portrait de Nadia ; non daté 49 X 34,5 cm

 Si vous passez par l'Aveyron, allez au Musée Soulages, à Rodez, visiter son 

exposition "La vie à bras le corps" jusqu"au 8 novembre.


vendredi 14 août 2020

Dessins : Picasso

  Reprendre le fil  là où je l'avais laissé et terminer cette incursion dans les 

collections de la Fondation les Treilles, avant de refaire avec vous ce voyage qui 

m'a entraîné sur les pas des pélerins, des chevaliers ou des amoureux du 

terroir, voilà ce qu'il me semble préférable.


                                                                            Le Dormeur -13 décembre 1942


           Bacchanle - octobre 1955


                                           Faune et centaure - 1946

Est-il nécessaire de rappeler le parcours extraordinaire de cet artiste ?

Auteur de 6.000 peintures, 800 sculptures, 3500 céramiques, 12.000 dessins, 

2.000 gravures ; l'oeuvre de cinq artistes, au cours d'une vie exceptionnellement 

longue et prolifique. Ses oeuvres conservées de l'âge de sept ans jusqu'à sa mort, 

figurent en France et en Espagne dans quatre musées qui portent son nom, à 

Antibes, à Paris, Barcelone et Malaga, ainsi que dans les collections nationales 

des grandes capitales d'Europe, d'Amérique et d'Asie.

Eau-forte, gravure sur bois, lithographie, pointe-sèche lui permettent d'illustrer 

des textes poétiques de ses amis Apollinaire, Max jacob, Eluard...à la demande 

de ses éditeurs Vollard, Tériade, Zervos, avant que les frères Crommelynck ne      

s'installent près de lui dans le Midi, pour tirer les plaques éblouissantes des 

dernières années. De la période d'Antipolis, conçu au château d'Antibes où il 

s'établit en 1948 avec Françoise Gilot, inspiratrice de ce cycle, date le Joueur de 

flûte de Pan. Des Bacchantes nées entre Antibes et Vallauris, où il ouvre son 

nouvel atelier en 1947, se retrouvent dans les gravures, les céramiques et les 

linogravures.


Taureaux Ailés -  24 juin1956


                                                        Pan 1948 - Lavis sur zinc

                 Pâtes blanches , Atelier Madoura Vallauris 

Grand poisson  :Terre de faïence blanche à décor estampé en relief

Joueur de flûte et ménade 1956 Terre de faïence blanche à décor estampé en relief

La Ronde ou la Joie de vivre ; idem

Le faune cavalier

 Petit masque aux grands yeux

 Visage aux feuilles

 

     Inhumé en 1973 à Vauvenargues, il repose dans son château, 

                      face à la Montagne St Victoire.


                                                                                Deux femmes - 8 mai 1947


Tête de faune 1964 Pointe sèche



vendredi 31 juillet 2020

François-Xavier Lalanne. Joseph Sima

Je ne vais pas vous faire languir: et vous l'avez déjà compris avec le titre :



                                        François-Xavier Lalanne

                            Né en 1927 à Agen. Mort à Ury en 2008

 Lalanne, élève de l'Académie Julian à Paris, se consacre très vite à la sculpture.

Dès 1952 et la recontre de Claude, sa future femme, avec laquelle il va

désormais travailler, il crée des animaux meubles, tandis que Claude crée ses

bijoux-plantes. Ils exposent ensemble en 1956 chez Lolas à Paris, New-York et

Milan, puis dans différents musées et galeries en France et en Europe.



Installés à Ury, près de Fontainebleau, ils construisent leur oeuvre jumelée,

 "rendant fonctionnel l'inutile".Le bestiaire anthropomorphe du sculpteur - lit-

mouette, rhinocrétaire, autruche-bar, hippobureau... -croise les pommes - à -

bouche et les choux-pattes de Claude.

Ce mobilier moderne de métal martelé où le gigantesque côtoie le monumental

dans les années 1970-1980 (Tête géante de Grigny, fontaines pour le quartier de

La Défense à Paris, Los Angeles ou Hakone au Japon).

Des commandes d'Anne Gruner Schlumberger pour sa Fondatoion où l'artiste

viendra en résidence, sont importantes, du grand troupeau de 18 moutons-

sièges, arrivé en 1967, qui rejoint en 1969 le Lapin à vent et son amie La

Chouette, Bassin-lyrinthe de pierre à double circulation d'eau et aux deux

Tables-escargots, achevés en 1970.

Le musée des Arts décoratifs de Paris a consacré à Lalanne une exposition

rétrospective en 2010, qui situe son oeuvre, cette histoire naturelle surréaliste

entre Lewis Carroll et Jean de la Fontaine.


https://www.proantic.com/magazine/lexposition-les-lalanne-au-musee-arts-decoratifs/





                                                  Joseph Sima

                    Né en 1891 à Jaromer (Bohême) Mort à Paris en 1971

                                                        Crow. 1927

Après une enfance en Bohême où son père enseigne à l'Ecole des Arts en Métiers

de Jaromer, Sima poursuit ses études au lycée de Brno à Prague, puis à l'Ecole des

Arts et métiers et à l'Ecole Polytechnique, enfin à l'Académie des Beaux-Arts.

Sima est impressionné par l'oeuvre de Cézanne et, lors des expositions Picasso,

Braque et Juan Gris à Prague, par le cubisme.

Après avoir fait la guerre dans l'armée autrichienne, et en 1919 dans l'armée

tchèque, Sima est entré dans le futurisme tout en enseignant à l'Ecole

Polytechnique. En 1921, après un voyage en Espagne, il est émerveillé par Paris,

et dessine pour vivre, des robes pour Poiret et des tissus pour Dufy. Au cours de

ses rencontres avec Kupka, Delaunay et surtout Mondrian, se forge le concept de

"réalité impalpable".

Naturalisé français en 1926, il épouse Nadine Germain, se lie avec Pierre Jean

Jouve, (il illustre en 1928 son Paradis perdu) puis avec Breton et les surréalistes,

jusqu'à son exposition, avec le groupe du Grand Jeu en 1929, galerie Bonaparte.

Les années de guerre annoncent le long silence de Sima, qui ne recommence à

peindre qu'en 1950, sur de grands formats, désormais apaisés. Ces paysages de

la Brie à la lumière intemporelle, où règnent prismes, triangles, cercles

suspendus, le placent en tête de la "peinture imaginative" tchèque.

Nombreuses expositions rétrospectives, et à Reims, vitraux pour l'église St

Jacques. Sa rétrospective en 1992 au musée d'Art moderne de Paris salue un

artiste très discret, souvent injustement méconnu de son vivant, salué en 2019 par

ses rétrospectives à Brno et à Prague.


                       Terres le long du fil. Huile sur toile 1962 115 X 2,07cm


 Et c'est bien vrai ! ces grands paysages sont très apaisants !!


 
                                   Reflux rouge 1953 Huile sur toile 114 X 195 cm



 Je vous quitte pour quelques jours, nous reprendrons cet autre côté du rêve, qui

nous réserve encore de belles surprises, dès mon retour.

 Pour ma part cela va être un parcours de réalités entre ombre et lumière, chaud

et froid, pluie et soleil sur un chemin de St Jacques à l'envers qui va m'amener

jusqu'au point de départ du Puy-en-Velay.

Je pleurerai l'Espagne et le Portugal et ce voyage qui devait m'amener cette année

jusqu'à Merida .... mais j'ai déjà préparé la visite des sites de l'occupation romaine

en Auvergne !!! on verra ce que je vous en ramène  ??

                 https://www.humanite.fr/node/33905

https://www.magcentre.fr/76804-joseph-sima-visions-du-monde-retrouve/

         http://www.mesvitrauxfavoris.fr/Supp_d/saint-jacques_reims.htm



jeudi 30 juillet 2020

De l'autre côté du rêve : Takis, Picasso

Sur les paliers, il y a des surprises et plus encore...

 les fleurs en fer de Yassilakis Takis, le connaissez-vous ?

Takis arrive à vingt-neuf ans à paris, où il découvre Picasso et Giacometti, après

une jeunesse militante contre la grèce des Colonels, à la tête du groupe Epon.

 Après des premiers travaux inspirés par les arts archaïques grec et égyptien,

 naissent en1955, les  Signaux influencés par l'invention du radar.

Bientôt cinétiques et aimantés, ils seront incorporés aux champs magnétiques qui

fascinent l'artiste. En 1960, ses premières expositions chez Iris Clerc puis galerie

Iolas, entraînent des demandes officielles, suivies, six ans plus tard des

électro musicaux. Rétrospectives en 1972 au Centre national d'art contemporain à

Paris, en 1977 à Kassel.

En 1981, les Totems sont exposés au Centre Pompidou er deux ans plus tard la

forêt composée de trente-neuf signaux au quartier de La Défense.

 Pour la Fondation  des Treilles où Anne Gruner Schlumberger l'invite en résidence,

après les sculptures créées pour sa demeure en Grèce en 1971, Takis conçoit un

ensemble monumental de sept oeuvres de métal et de marbre entre 1976 et 1982,

soudant sur des tiges, écrous, vrilles, outils agricoles, sondes de forage, trépans

rotatifs, symboles de l'aventure industrielle des Shlumberger.

Les Outils agraires, La Table de bronze, tatouée d'un texte de Michel Serres, La

Vierge et le Taureau, les Planètes contrastent avec ses Sphères, jeu de billes géant
 
 de marbre et de bronze posé dans un champ d'oliviers.

L'artiste inaugure en Juillet 2019 sa première rétrospective à Londres, à la Tate

Gallery, et s'éteint le mois suivant dans sa ville natale.


                Yassilakis né à Athènes en 1925 où il meurt en 2019

 Fleurs : métaux divers 1976


au centre Iphigénie 1976 Idole de 1957 : Sphinx 1954 et trois Signaux 1978


                                                  Iphigénie1954




 de part et d'autre, à gauche : Pablo Picasso.

  Grande tête de femme au chapeau orné 1964

Terre de faïence rouge imprimée au tampon d'engobe noir d'après une linogravure imprimée chez Arnera, Vallauris en 1962



 à droite ;  Pablo Picasso Le déjeuner sur l'herbe 1964

Terre de faïencerouge imprimée au tampon d'engobe noir d'après une

linogravure imprimée chez Arnera, Vallauris le 13 mars 1962



 Et.. de ce palier, d'après vous, à qui ce troupeau de moutons ??



Fondation Les Treilles ; Arts Africains

Les Arts Africains  font partie de la salle Brauner: hormis les admirer, en donner

la provenance je n'ai pas d'autres éléments à vous proposer.


           Masque Nafana ; Côte d'Ivoire. Bois sculpté à décor en damier

 Masque Baoulé aux cornes torsadées

Côte d'Ivoire . Bois sculpté à décor polychrome dur la bordure circulaire

Masque Lwalwa : Zaïre - Bois sculpté


 
 de gauche à droite : Kipinga, monnaie Bashilele Zaîre. Fer battu

Kipinga, couteau de jet Afrique noire, Fer forgé, poignée de fibres végétales

 Kipinga, couteau de jet Zande Zaïre, Fer forgé, poignée de fibres végétales

Kipinga, couteau de jet Dakoua République centrafricaine, Fer forgé poignée de sparterie


mercredi 29 juillet 2020

Victor Brauner

                  Toujours "De l'autre côté du rêve"


 
Mai 1956, Peinture à la paraffine sur carton contrecollé sur isorel 64 X 49 cm

                                  Palais de l'intelligence

" J'ai voulu montrer le processus de la transmutation des formes en

symboles, des symboles en de nouvelles formes, et des formes en

combinaisons infinies..."
                                              Victor Brauner

                Né à Pietra-Naemtz en 1903 Roumanie Mort en 1966 à Paris

 Les séances de spiritisme de son père marquent les jeunes années de l'artiste, qui

habitera à Hambourg, Vienne puis Bucarest après 1914, où il édite en 1921 à

l'Ecole des Beaux-Arts une revue Dada (75 WP) manifeste des "picto poésies"   

géométriques. Premier voyage  à Paris en 1925, il y découvre les surréalistes

ainsi que les artistes roumains installés en France : Brancusi, Tzara, Ionesco.

En 1934 André Breton préface sa première exposition Galerie Pierre, où Brauner

présente des toiles sur le thème de l'oeil énucléé. En 1938 le peintre Oscar

Dominguez, lors d'une querelle, lui crève l'oeil gauche accidentellement, tel qu'il

s'était représenté dans son autoportrait de 1931.

En 1944 Brauner rejoint les Breton à Marseille et sera caché en Provence par René

Char. Premières peintures à la cire, ésotériques et alchimiques, de personnages

zoomorphes de profil, énigmatiques.

Expositions galerie Maeght et lolas à Paris et à New-York, vie matérielle difficile

malgré le soutien de ses principaux collectionneurs, dont les soeurs Schlumberger,

Dominique de Ménil à Houston, et Anne Gruner à la Fondatiin des Treilles

 Cette drenière rassemblera seize oeuvres de l'artiste, devenu l'un de ses grands

amis, dans sa maison de Barjeantane.

 Après sa mort en 1966 à Paris, une sélection de l'oeuvre de Victor Brauner est

offerte par sa veuve Jacqueline au Centre Pompidou et aux musées d'Art moderne

de Paris, Strasbourg, Marseille...



Les éléments qui se cherchent (dit aussi Présence explosive du symbole)

           mars 1958 peinture à la cire sur papier contrecollé sur isorel

                                                     Matriarcat

                         Avril 1947 Huile et cire sur toile 100 X 83 cm

                               Sources profondes (dit aussi la Source)


                 Novembre 1946 - Peinture à la cire sur carton 72,5 X 59,8 cm




           Femme se dépliant - 1954 peinture à la cire sur carton 78 X 57,5 cm



                     Les traces enchevêtrées

                                                    Huile sur toile et grattage 92 X 73 cm


Rupture et conciliation des formes

                                   1959 - Huile et plâtre sur panneau 65 X 81 cm