vendredi 17 avril 2020

Edvard Munch


 Rentrons plus avant dans la connaissance de cet artiste, une personnalité forte,

 un peintre qui exprime ses réflexions,  un peintre qui a tout essayé.

 Comme Bonnard, ses trente dernières années de vie, il les passe reclu dans sa 

maison d'Ekely.

Comme nous, il lutte et vainc un virus mortel, la grippe espagnole  en 1919.

Il perçoit peut-être plus que tout autre la précarité de la vie puisqu'il perd sa 

mère  à l'âge de cinq ans, morte de la tuberculose, comme deux de ses soeurs. 

Lui-même de santé fragile, il renonce à ses études d'ingénieur pour se

 consacrer à la peinture avec une volonté d'expérimentation très diversifiée

 comme nous l'avons déjà évoqué et comme nous allons le voir plus en détail. 

A la différence de certains de nos peintres français,  il quittera cette vie dans la

 gloire, couvert d'honneurs,  les Norvégiens sont sans doute plus clairvoyants 

que le public français.

Il malmène ses supports, toile ou panneaux de bois non préparés,  y dépose

ses couleurs directement  à l'aide d'une spatule, en plusieurs couches,

puis les lacère et racle certaines parties de la surface pour donner à ses 

oeuvres une matière colorée tangible. Dès 1909 il loue une maison en bois et 

installe son atelier en plein air,   faisant subir à ses oeuvres"un traitement de

 cheval",il  les laisse à l'assaut des intempéries pour accélérer le processus de 

 pourrisement du support et un vieillissement jusqu'à obtenir l'effacement 

progressif de sa peinture.

"En vérité mon art est une confession que je fais de mon plein gré,

 une tentative de tirer au clair, pour moi-même,

 mon rapport avec la vie..."

Munch reprendra à plusieurs reprises le même sujet comme "Le Cri" mais 

baucoup d'autres sujets tels que "L'enfant malade" avec six versions  ou "Les

 Jeunes Filles sur le pont " sept versions,  toutes distinctes, quelque fois 

espacées de plusieurs années." La Puberté" aussi.

  " Il n'est guère étonnant que Munch, qui s'attachait à saisir les troubles 

émotionnels ponctuant les différents moments de l'existence, ait été séduit par 

le thème de "La Puberté". Un sentiment de grande anxiété et de solitude émane

 de la toile de 1894, où une adolescente nue, prostrée les épaules rentrées et

 les bras croisés, semble écrasée par son ombre. Cette version, aux couleurs

 ternes et sombres, contraste avec celle de 1914-1916, d'une facture beaucoup

 plus expressive. Le motif et le cadrage ont beau être identiques, l'adolescente

 paraît être dans une toute autre disposition, le traitement de la coulleur et de la

 matière change du tout au tout l'impression que nous donne la jeune fille. Si le 

regard fixe de la première renvoit à son malaise, sa rigidité, celui de la seconde

 paraît effronté et boudeur. Munch ne retravaillait pas ses motifs pour les

 parfaire mais davantage pour mesurer l'évolution de son propre ressenti, ce qui

 explique la grande différence d'ambiance entre les deux toiles"





































"Le thème de "L'enfant malade" n'est pas uniquemebnt autobiographique : s'il

 renvoie à la tuberculose qui causa la mort de Sophie, la soeur de Munch, c'est

 aussi un motif récurrent dans la peinture des années 1880-1890. La première

 version de ce tableau, présentée sous le titre "Etude" en octobre 0886 au 

Salion d'automne de Kristiana, soulève l'indignation. Car si le motif n'est pas 

une nouveauté pour l'époque, le traitement de la manière picturale et des 

couleurs est qualifié de "barbouillages" : les traits de pinceaux, les couches de

 peinture, les marques de grattage et les emperintes de spatule font partie

 intégrante de l'oeuvre. Rien n'est dissimulé au profit de de l'illusion, au 

contraire, Munch laisse la matière et ses imperfections participer de l'émotion 

transmise par le sujet".

 "Cette oeuvre, écrit-il dans un petit essai sur "La Genèse de la Frise de la Vie, 

je l'ai peinte et repeinte maintes fois au cours de cette année - j'ai

 gratté - j'ai fait en sorte que le motif se fonde dans la préparation - et

 j'ai essayé encore et toujous de retrouver l'impression première" 


  Toile de 1896
































 Toile de 1925 Huile sur toile

"Dans cette toile se trouve déjà tout ce que j'ai développé plus tard - 

ainsi que les différentes directions que prendra l'art - dans cette 

peinture - si l'on veut bien l'étudier de près - se trouvent quelques

 traces de pointillisme - la ligne du symbolisme - de l'art nouveau - de

 l'expressionisme - et la forme."( vers 1928)



jeudi 16 avril 2020

Edvard Munch

Voilà  neuf années maintenant que je visitais au Centre Pompidou, l'exposition 

organisée pour Edvard Munch, bien entendu il y avait une des versions du "Cri"

 que tout le monde connaît.  Mais Munch n'est-il connu que pour ce "Cri".

"Plusieurs versions du Cri ont été volées à de multiples reprises pendant l’existence de ces tableaux, notamment en 1994 et en 2004. Durant ces deux occurrences, les tableaux ont été endommagés mais ils restent en relativement bonne condition. Le Cri est l’un des tableaux les plus chers à avoir été vendu et fut acheté en 2012 pour 119 922 500 dollars américains, par Leon Black fondateur d’Apollo Global Management."

 En faisant l'acquisition de son catalogue je ne pensais pas que j'aurais le loisir 

de le feuilleter à nouveau avec vous. 

 Cette exposition a fait le tour de deux autres institutions, la Shirn Kuntshalle

de Francfort et la Tate Modern de Londres, durant le premier semestre de 2012.

 Alors qui est Munch ? une part de la réponse se trouve déjà dans l'intitulé de

 l'exposition "L'oeil moderne". Souvent présenté comme un peintre du XIX ème

 siècle puisqu'il est né  en Norvège le 12 décembre 1863, symboliste ou pré-

expressionniste, il est envisagé dans cette rétrospective comme un artiste du

XX ème siècle, inscrit dans la modernité de son époque puisqu'il décéde en

1944, la même année que Mondrian et Kandinsky.

 Et si nous faisions plus ample connaissance avec lui, avant même d'admirer

ses toiles, qui trouveront ainsi toute leur signification.



"j'ai par exemple 

beaucoup appris

 de la photographie. 

J'ai une vieille boîte 

avec laquelle j'ai 

pris d'innombrables

 photos de moi-

même

 Cela donne 

souvent

 d'étonnants 
 
résultats. Un jour 

lorsque je serai 

vieux, et n'aurai 

rien d'autre de 

mieux à faire que 

d'écrire mon autobiographie, 

alors tous mes autoportraits ressortiront au grand jour".



Cet autoportrait témoigne parfaitement des procédés de déformation optique 

que Munch mettra en valeur dans sa peinture. L'appareil photographique qu'il

possède est destiné aux amateurs. Pour cette raison, il est équipé d'une lentille

de courte focale qui, en amplifiant la distance entre le premier plan et l'arrière

plan, crée un effet de grand angle particulièrement prononcé. Ce phénomène

 permet à Munch de jouer sur une perspective extrêmement exagérée, d'autant

plus marquée que le peintre ne possédant pas de déclencheur est obligé de

rester près de l'appareil. Son visage apparaît ainsi flou en très gros tandis que

ses pieds sont disproportionnément petits. Cet autoportrai influencera de

nombreuses toiles." Le tronc jaune" est issu de la même réflexion sur l'espace.

 Les corps des "Travailleurs rentrant chez eux", peints en raccourci, y renvoient

 également. Mais c'est sans doute la série "la Mort de Marat" quui fait le plus

 directement référence à cette photographie.



                                                Autoportrait, 53 quai Am Strom, Warnemünde


" Qu'est ce que l'art en réalité? 

L'expression d'une insatisfaction dans la vie

 - l'empreinte d'un désir vital de création

 - l'éternel mouvement de la vie 

- la cristallisation."  (1905)




                                                                                Le Tronc Jaune 1912
 "Il y a deux lignes fixes dans la nature 

- deux lignes principales. la ligne de

 repos, horizontale et la ligne verticale

- celle de la pesanteur. Autour de ces

 deux lignes, les lignes vivantes en mouvance

 - celles du changement

 - de la vie". (vers 1911)

 Munch, de même que Paul Gauguin, cherche davantage à représenter l'effet

 que le paysage en lui-même. Cette projection mentale propre à la peinture de 

la fin du XIX ème siècle et du début du XXème consiste pour l'artiste à peindre

 un paysage intérieur et non une vision réelle. Il n'y a ici aucun souci 

d'élégance  dans la manière de Munch. Tel Paul Cézanne, ses coups de brosse 

irréguliers servent une expression picturale directe, d'une grande force. La forêt 

de résineux est un thème cher au peintre. les troncs couchés, qui symbolisent

 la mort, accentuent le point de fuite et entraînent le regard vers le fond de la

 forêt. Munch, comme souvent, place ici l'horizon très haut. Ajouté à un point de

 vue au ras du sol, cet effet amplifie la profondeur er crée un vertige qui 

déstabilise le spectateur.





                                                              Travailleurs rentrant chez eux"
                                                                                                    1913-1914

Munch dilue ici la matière picturale. Plus liquide, elle permet des effets de

 transparence rappelant ceux de la double exposition photographique. On

 aperçoit ainsi le dessin des pavés au travers des pieds personnages. Eux

 mêmes sont ourlés de différents cernes qui signifient leur mouvement, comme

 si, à la manière des expérimentations d'Eadweard Muybridge, on les avait

 captés en différents instants successifs. Car c'est bien dans la sensation de 

mouvement que réside l'essentiel de ce tableau qui emprunte certains de ses 

effets au cinéma. La trace du mouvement représentée ici répond à une 

dynamisation propre à la modernité de la vie urbaine. Le thème de ouvriers

 sortant de l'usine (qui est aussi celui du tout premier film des frères Lumière) y 

participe. Les futuristes peignaient la segmentation du mouvement ; Munch, 

lui, ne s'y intéresse que pour son expressivité. La perspective accentuée crée

un appel vers le fond contrarié par la dynamique des personnages qui semblent 

sortir du champ de la toile.


 Il me vient à l'instant une réminisence des peintures pariétales où déjà les 

magdaléniens avaient par une succession de traits voulu démontrer le 

mouvement .




mercredi 15 avril 2020

Bonnard chez Bemberg

 Je me réjouissais depuis un certain temps déjà à la perspective  de vous 

amener à la Fondation Bemberg, il n'en sera pas encore pas question et jusqu'à 

quand ? Il me faut donc me rabattre sur du "déjà vu", et vous mettre comme

moi  en attente de la réouverture de cette Fondation dont toutefois je vous 

donne les clés :

http://www.fondation-bemberg.fr/medias/actualites/DP%20FOND.%20BEMBERG-COLLECTION%20DE%20LA%20FONDATION%20DES%20TREILLES_2020.pdf


Pierre Bonnard qui naît à Fontenay aux Roses en 1867, au sein d'une famille

bourgeoise et cultivée se destine plutôt à une carrière administrative mais son

 goût pour la peinture l'incite à suivre les cours de l'Académie Julian.

  Les peintres et amis qu'il y fréquente et lui-même souhaitent   se détacher de

 l'impressionisme ambiant et en 1888 ils fondent le groupe des Nabis.

 Ses toiles se caractériseront par une sobriété graphique  et du luminisme

 mettant en valeur le contraste  entre ombres et lumières, comme dans cette 

toile "le Moulin Rouge" de 1896.

Cette toile faisait partie d'un tryptique séparé dans les années trente, on y 

mesure toute la différence avec les toiles de Toulouse-Lautrec.

Ce haut lieu du divertissement  parisien sera une source  d'inspiration pour 

 leurs toiles respectives et si différentes ; les couleurs vives pour Toulouse 

Lautrec, une palette plus sobre pour Bonnard.

 Comme pour la plupart des peintres sa vision évoluera  vers une peinture plus 

intimiste en même temps  plus colorée comme pour 

"La femme au peignoir rouge"


 1916

 Il restera fidèle à cette

 vision intimiste, à ce 

style qui devient 

 définitivement le sien

 sans se laisser 

influencer par 

l'evolution fauviste ou 

cubiste de de ses 

camarades.

 Dès 1917 il prend goût

 au paysage et son

 installation  sur la Côte

 d'Azur va lui 

permettre de laisser 

éclater sa palette.

 https://www.youtube.com/watch?v=P-_xK0ruAec


Ce "Paysage du midi" 

des années 1917-1918 en est un exemple



               https://www.youtube.com/watch?v=ET1ShOK9-Ho


  Tout au long de sa carrière il fit de lui plus d'une de dizaine d'autoportaits

La deuxième guerre mondiale l'a profondément affecté  et ce dernier

 autoportrait de 1945 deux ans avant sa mort nous prouve qu'il n'a rien perdu 

de la maîtrise de sa palette, ni de sa façon d'exprimer sa mélancolie et sa

 réflexion, sur les réalités parfois sombres de la vie.



https://www.youtube.com/watch?v=kdoHoi3fY2o

                        https://www.youtube.com/watch?v=PSdxRAC1mkQ

mardi 14 avril 2020

Alexandre Roubtzoff

 Un Russe orientaliste :   https://www.youtube.com/watch?v=pbzhIZc8IS4

 Roubtzoff est né en 1884, le 24 janvier à Saint- Pétersbourg, lauréat de 

l'Académie des Beaux-Arts en 1912 avec le Grand Prix pour une toile qui ne

ressemble en rien à ce que va devenir sa peinture lorsqu'il aura touché les

 rivages du Maghreb  et restera ébloui par sa lumière comme pour Matisse.

 Ce premier choc se fera à Tanger en 1913 mais c'est Tunis qu'il ne veut plus

 quitter certain de ne plus pouvoir se passer  de cette luminosité

méditerranéenne. Un peu comme Rousseau (Emilien) il va s'affranchir du

tracé,  du contour, pour laisser éclater les taches de couleur.

Zionglinski son maître dui a souvent dit " le principe de la peinture réside en ce

 qu'il n'y a pas d'objet mais des taches et leur jeu.

 Du plus pur impressionisme !! Séduit, enthousiasmé, il ne prend même plus le

temps de se raser !!





 D'abord très ethnologue, il s'applique à restituer, les tatouages, les bijoux, les

 scènes de la vie quotidienne : ce travail accompli c'est davantage vers l'âme

 maghebine qu'il va se tourner.  J'adore son "Arbia et Aziza peint en 1942,

drapé très romain d'où émergent un pied et un visage poupin.


 c'est en cela que réside l'originalité de son oeuvre, saisir l'authenticité d'un

 visage, l'intimité d'un pays et de son peuple.

  "Aïcha" 1942

 dans ses propos il dira d'ailleurs que  ce sont les grands ciseaux,  Phidias,

 Lysippe ou Praxitèle qui auraient dû tirer leurs oeuvres de ces modèles.

Tout ébloui par la découverte de cette Afrique du Nord, bien qu'ayant fréquenté

 les bords de la Mer Noire, il ne lui est pas venu à l'esprit que sur les rivages 

grecs, il existait à leur époque les mêmes drapés,  la même lumière, et les

 mêmes beautés.
 "R'deyf" 1944



Admirons la dynamique des musées toulousains de nous donner accés à cette

 peinture !

https://books.google.fr/books?id=VAotmpt1rH8C&pg=PA4&lpg=PA4&dq=association+artistique+alexandre+roubtzoff+montpellier&source=bl&ots=L7uP35pN21&sig=ACfU3U2f2924vA7fJrKjiIC3foK0mT5dow&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjIwJSs0ufoAhWF4YUKHQ1-AFUQ6AEwAnoECAsQLw#v=onepage&q=association%20artistique%20alexandre%20roubtzoff%20montpellier&f=false

lundi 13 avril 2020

Henri Rousseau

 Qui est Henri Rousseau ? et pourquoi je choisis de vous parler de lui  ? 

 parce qu'à travers ses toiles, il va nous apporter du soleil, que la meilleure 

raison, c'est qu'il a choisi Toulouse pour y finir sa vie et, et qu'un des musées

de la ville lui a consacré une exposition : autre raison majeure, j'admire 

l'orientalisme. peut-être parce que un temps j'ai vécu au Maroc et que je garde 

un merveilleux souvenir de ses paysages, de ses fantasias ou de ses moussems.

C'est son second prénom "Emilien" qui le distingue du Douanier Rousseau.

 Henri Rousseau voyage grâce à la bourse qu'il gagne en 1900 avec son second

 prix de Rome et sa troisième médaille au Salon. Il choisira plutôt ces voyages

au traditionnel séjour à la Villa Médicis de Rome.

 Mais du Nord au Sud, non content de ses études chez le peintre Gérôme, il 

pourra ainsi étudier  les toils des Rembrandt, Hals, Zurbaran et surtout 

Velasquez . De Tunisie, d'Algérie ou d'Espagne il  ramène et conserve ses

 visions, les assimile et les laisse éclater dans des toiles qui revêtent toutes les

 couleurs chatoyantes de ces pays. C'est une prouesse  d'avoir visuellement

 photographié ces atmosphères pour les restituer si fidélement dans ses

 oeuvres.

                                                                    "Cavaliers arabes" 1931

 Mais c'est le couple "homme-cheval" qui va particulièrment retenir son

 attention. Ses croquis, ses aquarelles préliminaires à l'élaboration de ses toiles,





 lui permettront de se démarquer de ses maîtres en la matière, Delacroix  ou 

Fromentin, avec une technique plus personnelle, la tache de couleur se

 substitue  au tracé  et les coups de brosse remplacerons les glacis.  C'est en

 cela que l'on perçoit son évolution.




"Marocain" Aquarelle et fusain sur papier



 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02311371/document

https://magazine.interencheres.com/art-mobilier/un-chef-doeuvre-orientaliste-dhenri-rousseau-aux-encheres-a-marseille-decryptage/











        "Sous les murs de Rabat au       crépuscule" 1933


" Grandeur et Misère "1932

 https://www.gazette-drouot.com/telechargement/catalogue?venteId=91436

samedi 11 avril 2020

Les verres mouchetés

 Mais auparavant un petit voyage en archéologie et en Méditerranée

            https://dailygeekshow.com/methode-datation-poteries/


La décoration mouchetée était réalisée par applications de grains de verre à la

 surface de la paraison extraite du creuset. Lors du soufflage, ces taches

 fondaient en adoptant des formes allongées et irrégulières. les grains de verre

 pouvaient être blancs ou de couleurs variées. On pouvait également obtenir  

des effets de plumes,de spirales ou de vagues en applicant des filets de verre 

dans la masse chaude puis en soufflant, tout en faisant tourner la canne

 (comme vous avez pu le voir sur les videos précédentes) : ces applications 

étaient ainsi directement intégrées dans le vase.






 Cela me fait penser aux verres millefiori avec la fusion de baguettes étirées 

créant d'inépuisables effets décoratifs, technique parfaitement maitrisée  de nos

 jours par les vénitiens, et d'autres.

                       https://www.youtube.com/watch?v=BavUGRMi0QE

 https://www.youtube.com/watch?v=1cXy7gxUtbU


 Alors qu'en Occident, la technique du soufflage dans un moule ne connut pas

 une grande diffusion, elle continua à être utilisée en Orient, en raison d'une 

demande importante, et fut enrichie de nouveaux procédés : décorations 

géométriques, verre à visage double, bouteilles à symbolique chrétienne ou 

juive.





 Ce plat ovale est une pièce exceptionnelle en raison de sa forme ovale, dont on

 connaît peu d'exemplaires. dans l'Antiquité les verres les plus prisés étaient

 ceux qui reproduisaient de la manière la plus fidèle possible le cristal de roche,

 c'est-à-dire des verres incolores ou transparents. ce type de verre très prisé au

 III ème siècle après J C, était obtenu à l'aide d'un agent décolorant, le 

manganèse, qui permettait d'en éliminer le côté verdâtre.






vendredi 10 avril 2020

Temps suspendu

Temps suspendu dans ce triduum de la liturgie chétienne, temps suspendu et

qui dure, du confinement  pour la plupart des pays, le moment de respirer dans

 les carrés d'air que nous offrent nos environnements, que ce soit une fenêtre,

un balcon, la campagne ou un jardin ; que vais-je vous offrir ce matin ?

une étude sur l'iconographie  de cette journée :

  https://journals.openedition.org/cem/14642?lang=en

 et les toiles que la nature peint de son côté.




                  et aux pieds coule une rivière



                          Mais le rouge serait plus de mise aujourd'hui 




           le seul et unique freesia du jardin