jeudi 12 septembre 2019

De Sabrosa à Pinhao

  Si vous regardiez une carte du Portugal, vous constateriez  que le chemin pour

 aller de Vila Real à Pinhao pourrait passer par Sabrosa ; c'est ainsi que je me

 suis retrouvée dans une  maison de maître aux intitulés très alléchants et par le

 plus grand des hasards à dormir face à la maison natale de Magellan.

Je pensais rêver de galions,  de navigations lointaines, il n'en a rien été, la

 chambre était minuscule, la salle de bain inhospitalière et le lit insupportable,

le petit déjeuner à côté des fastes du Solar de Serrade, minable, à

par cela, le reste était plutôt pas mal !!!....

 Il y avait  deux couples d'italiens en même temps que nous et l'un d'eux m'a

 beaucoup amusée en le qualifiant de "niente"...

Dans les vignes  et depuis le Mateus je ne les quitterai plus  et pour des

 paysages époustouflants, mais restons encore à Sabrosa. qui fêtait les cinq

 cents du Tour du monde de Magellan.





                                 depuis ma fenêtre sa maison natale 



                Notre gîte possédait aussi de jolis plafonds de bois

           un bois de cerf porte-chapeaux















 et de vastes" lagares", ces cuves de granit

où l'on foulait le raisin. investies par de

 grandes tables rondes où le couvert était mis

mais pas pour nous, on nous a expédiés dans

 la  cafeteria du village,  à la soupe !!!

Inutile de dire que nous n'y avons pas traîné....

Mais récompensés dès le matin par la descente vers le Douro : la partie la plus

 envoûtante des vignobles du Douro, dont je ne me suis pas lassée : sans

 doute faudrait-il y aller au moment des vendanges au moment où des milliers 

de vendangeurs parcourent les gradins escarpés de ces 40.000 hectares des 

cépages en partie destinés à l'élaboration du "porto".

Douce et ronde géométrie de ces terrains abrupts où pas un pouce de terrain

 n'est laissé sans un cep de vigne !!














































                                 un petit affluent se jette dans le Douro

          beau temps mais encore des nuages qui sculptent le paysage

  
                                                    c'est vraiment unique  !!



 je vais arriver à Pinhào et me rendre à la gare pour prendre le train en

 direction de Peso  da Regua sur la ligne de Porto à Vigo au ras du Douro.

Renseignements pris auprès du guichetier qui heureusement parlait français : 

toutes précautions prises pour trouver le train du retour, ce qui va prendre la

 journée ; en attendant le train du départ, la gare offre un livre d'images en

 azulejos qui nous ont agréablement fait patienter.

 Je déjeunerai à Peso  da Regua où nous attendrons qu'une table se libère ...

 6 euros 50 pour un repas complet, entrée plat dessert !!!  parfaits !

J'aurai encore le temps demain de vous montrer tout cela (avant de vous

 quitter seulement quelques jours pour les volcans d'Auvergne)  et de

poursuivre le voyage dans les "Tras os Montes" .

 Nous en aurons traversé des fleuves, le Minho, le Tâmega, le Douro et bientôt

 le Tua avec un autre pont romain !!! 


                                                   au ras du Douro 


  anciennes cuves de stockage du vin avant leur embarquement sur les gabares

                         qui descendaient jusqu'à Porto.

 Une rapide histoire des vins de Porto ; dès le XIV ème siècle les vins de la

 région (il faudrait aussi parler de Lamego où je ne suis pas allée) étaient 

exportés vers l'Angleterre : pas sots, les Anglais se portent acquéreurs des

 quintas  et se lancent dans la production de ces vins : le traité de Methuen en

 1703 avait attribué le monopole du commerce des vins portugais à la couronne

 britannique  (Cockburn, Campbell, Offley, Harris, Sandeman, Dow, Graham).

 Il faut attendre 1830 pour que les Portugais créent leurs propres compagnies

 Ferreira, Ramos -Pinto. Comme en France le Phylloxéra passera par là, mais le

 vignoble sera rapidement restauré et l'on produisit des "vintage" dès la fin du 

19 ème siècle. Le vintage ? un vin obtenu à partir d'un raisin de qualité

 remarquable, produit généralement par un seul domaine en une année 

exceptionnelle, impérativement mis en bouteille après  deux ou trois années

 passées en fût. La bouteille qui porte le nom de l'exportateur est millésimée

et ne doit être ouverte qu'au bout de huit à dix ans. Je reviendrai plus tard sur

 les différents portos. 

       https://www.vinhos.fr/blog/histoire-du-vin-au-portugal-n13

mercredi 11 septembre 2019

Les roses du Mateus











                                              et les fruits du verger




 

Le jardin du Mateus


Vous avez probablement une idée à la suite du YouTube présenté hier, de ce

 qu'est ce jardin ; je suis la première heureusement surprise de retrouver mes

 photos et de raviver d'aussi bons souvenirs : il y avait du monde dans le

 manoir et quasiment personne dans le jardin  et pas de reflets ....!


   Toute la différence vient, entre autre qualité de l'image,  du ciel blanc

















 Il faut être un peu

 acrobate quand on est

 jardinier au Mateus 

vous l'avez vu aussi sur

 ces arceaux pour tailler

 les topiaires

























































































mardi 10 septembre 2019

Solar de Mateus

 Les instants passés au manoir de Mateus à côté de Vila Real, ont été les plus 

intenses ; le rendez-vous était pris déjà depuis longtemps depuis la France : il

 fallait le faire combiner avec les étapes du voyage et c'est d'ailleurs la raison

 pour laquelle je me suis retrouvée à Sabrosa pour la nuit.

L'architecture est de toute beauté, le jardin n'est pas un jardin ...

 c'est un rêve  !!!

Le palais  est la meilleure représentation du baroque du nord du Portugal, c'est 

ici encore que  Niccolo Nazoni, ce Toscan formé à Sienne, est à l'oeuvre .

Il arrive à Porto en 1725 et travaille pour le compte du roi Jean V jusqu'à sa

 mort en 1773. 

Il ne pouvait que travailler aussi pour les Albuquerque, une des plus anciennes

 famillles du pays puisque Alonso  de Albuquerque était gouverneur des Indes 

Portugaises au XVI ème siècle.


 le ciel bleu n'était pas au rendez-vous  !! ce n'est pas une sirène qui émerge

 du miroir d'eau mais une femme sculptée par l'artiste contemporain  Joào

 Cutileiro (le rendez-vous était tard dans la journée, 18 heures ).

 et nous avons fait la fermeture restant encore seuls jusqu'à la dernière

minute dans les jardins.




           ce grand cèdre est contemporain de la création du manoir






               la chapelle baroque est  érigée en 1750 par Nasoni aussi



          ici aussi les plafonds en bois de châtaigniers sont de toute beauté








lanternes

ou lampions 

 ( si vous préférez )

 du XVI ème siècle




























                         
                  Normal d'y retrouver aussi les porcelaines orientales






                             les meubles incrustés de nacres




                  les collections d'oeuvres d'art, ici celle des ostensoirs


                                                   un remarquabme crucifix du 16 ème en ivoire


                       des chasubles brodées de fils d'or










chérubin ou ces très curieuses scènes bibliques aux

 personnages de terre cuite finement sculptés, on

 pourrait penser à des santons (chez nous), crèche

 ou descente de croix, où figurent les soldats

 portugais de l'époque. je serai curieuse d'en

 connaître davantage la tradition et l'origine 

je n'en avais jamais vu auparavant.  








"Au Portugal, citons les figures en argile, à caractère populaire, d’Estremoz et de Barcelos et les crèches baroques du sculpteur Machado de Castro (exemplaire dans la Cathédrale de Lisbonne) ou du sculpteur António Ferreira (exemplaire de la Basilique de Estrela). Cette expression érudite du XVIIIe siècle est particulièrement intéressante car elle inclut, autour du motif principal de la Nativité et de l’arrivée des Rois Mages à Belém, des reconstitutions de paysages ruraux portugais des classes sociales d’alors : le clerc, la noblesse et le peuple. Notons le détail des habits et de la représentation des professions et des offices, quelques-uns ayant déjà disparus."


                          l'indispensable instrument de musique



              saisie au passage, une pendule naturaliste qui n'est pas à l'heure ..

 mais surtout la très belle bibliothèque  créée aussi par Nasoni                                contenant quelques 600 ouvrages



                 des cuivres gravés par Fragonard et le baron Gérard 


         de nombreux autographes dont un de Louis-Philippe d'Orléans 




                              On a jamais assez de temps !!!

         https://www.youtube.com/watch?v=6IqcJd6xb6w