jeudi 6 septembre 2018
Intérieur de la cathédrale
Je pourrais remonter à l'origine romaine du site où, au cours des siècles vont
s'empiler les constructions jusqu'à celle que nous admirons aujourd'hui.
En effet les fouilles effectuées dans le sous-sol de la cathédrale ont permis de
retrouver l'autel consacré à Jupiter, les restes d'un hypocauste, des sigilates et
l'ample nécropole suèvo-wisigothe (VI ème s ). La-dessus viennent s'ajouter
celles de la petite église d'Alphonse II qui à l'appel de l'évêque Théodomire se
rend sur place pour constater l'évènement de la découverte des restes de
l 'Apôtre et de ses deux disciples, puis celle d'Alphonse III . Théodomire s'y fait
enterrer et l'on y a aussi retrouvé sa pierre tombale. (847). La -dessus encore,
il y a le passage des Normands, d'Al Mansour en 987 et enfin la reconstruction
de St Pierre de Mezonzo et son apogée avec celle de Diego Gelmirez.
Ceci en un cours condensé, il est important pour les faits historiques
donnant corps à la légende.
Otero Pedrayo nous dit alors que la découverte du sépulcre de St Jacques
"passe alors de l'anonymat des champs et des forêts à la scène de l'histoire"..
La figure de Diego Gelmirez est une des plus grandes de l'histoire de
Compostelle et du Moyen-Age espagnol ; il intervient avec autorité dans la lutte
entre dona Urraca et son fils et le futur empereur Alphonse VI, dans le rejet
d'Alphonse I le Batailleur mais il organise aussi la défense des côtes de Galice
et crée une marine de guerre.
On va voir cela les prochains jours .
Vient-alors sous les ordres de l'éveque Diego Pelàez la construction proprement
dite de la cathédrale en 1075.
Vous avez déjà eu un avant-gout de cette construction en granit de Galice, 97
mètres de long, un transept de 65 mètres de long à la croisée duquel s'élève une
coupole de 32 mètres de haut appuyée sur des trompes terminée en 1445 sur
ordre de Lope de Mendoza
C'est en jouant des coudes et des épaules que je suis rapidement passée devant
les différentes chapelles et au pas de course, celles du Christ de Burgos (évêque
Carrillo y Acuna XVII ème, et les autres dont celle du Saint Sacrement exposé
que je ne vous montrerai donc pas. (pas grand monde)
Toute l'attention de la foule tendue vers ce geste symbolique du toucher du
reliquaire.
Allez à Saint Sernin, à Toulouse vous n'y trouverez pas la solennité de
Compostelle, mais sa "consoeur", les pélerins qui s'y arrétaient avaient déjà une
petite idée de ce qu'ils allaient trouver en Galice. Sans, plus tard, la foule ni les
ors ou les marbres.
Le fameux "botafumeiro" encensoir balançé d'un bout à l'autre du transept,
devait bien "encenser" les pélerins réunis les jours de fête !!!
En effet l'art baroque déploie maintenant toute sa palette, grilles du XVII ème
vitres du XVIII ème, Maître Autel du XVIIème. Mais vous savez qu'en plus des
commanditaires j'aime citer les maîtres d'oeuvre connus : Francisco de Antas,
Bernardo de Cabrera et Domingo de Andrade, les sculpteurs Mateo de Prado et
Pedro del Valle, les tailleurs de marbre Gutier et Brocos.
https://www.youtube.com/watch?v=FiR_G7CxtvQ
mardi 4 septembre 2018
Le Portique de la Gloire
Il faut être déjà un peu "branché" en matière de sculpture romane pour
apprécier à sa juste valeur l'exceptionnel "poème de pierre" de l'entrée de la
cathédrale de St Jacques de Compostelle. On pense que le maître Matthieu s'est
représenté au pied du portique dans la posture d'un "orant", les galiciens l'ont
nommé "el santo dos Croques". On sait peu de choses de lui hormis qu'il a bien
oeuvré dans cette construction puisque un document en date du 23 février 1168
mentionne qu'il reçoit une pension de Fernando II de Galicia ainsi qu'une
inscription dans les dentelles du Portique qui mentionne aussi au 1 avril 1188
son travail depuis "los cimientos"
J'oserai dire, préparez vous si vous y allez, vous n'aurez que 20 minutes de
contemplation pour aller à l'essentiel et si l'on cite souvent le sourire de l'ange
de Reims vous n'aurez pas le temps de lire toutes les expressions de la forêt de
visages figés là pour l'éternité. Oui bien sûr ! car le temps ne les détériorera pas
étant donné les protections dont on les entoure.
Dans l'attente qui précéde l'ouverture sur la merveille un film défile et j'en ai
saisi quelques images.
La profonde restauration est l'oeuvre de la Fondation Barrié ; corriger les
infiltrations d'humidité, récupérer la polychromie d'origine conservée sous la
poussière et la saleté : c'est ainsi, comme cela l'est encore dans les grottes
préhistoriques que le nombre de personnes "à la fois" est réglementé.
Mateo développe un vaste programme iconographique au contenu
apocalyptique et salvateur centré sur la vision de la Jérusalem céleste en
contemplant l'histoire du salut des hommes. Figure le monde terrestre éclairé
par les astres (dans les clés des voutes) puis au contraire la nouvelle
Jérusalem.
Le bestiaire médiéval est largement représenté : ours, loups, lions et animaux
fantastiques.
Tout est représenté, les anges, le Jugement dernier, le pilier des prophètes
l'apôtre St Jacques, les Bienheureux dans la Gloire.
Le roi Nabucodonosor entre les bêtes, l'Arbre de Jessé
le chapiteau des Tentations du Christ
les Evangélistes
avec toutefois un oeil sur ce qui se passe sur la place notamment l'arrivée des
pélerins à cheval
http://museoperegrinacions.xunta.gal/sites/default/files/pdf/PDF_FRANCES/SALA-7-FRANCES-2011.pdf
Le Christ Rédempteur et les symboles de son triomphe sur la douleur et la mort
L'individualisation des visages et la complicité entre les personnages
constitue un des premiers apports du Maestro Mateo à l'histoire de l'Art.
On verra demain l'intérieur de la cathédrale si semblable au St Sernin de
Toulouse et de ce que j'ai pu en voir ... ! un vrai hall de gare, un brouhaha !!!
il aurait fallu un concert d'orgue à tout casser pour faire taire toutes ces
conversations.
En quittant le portique. On ne voit là que la moitié de la file,
il était temps de penser au petit déjeuner ............... 9 heures!
apprécier à sa juste valeur l'exceptionnel "poème de pierre" de l'entrée de la
cathédrale de St Jacques de Compostelle. On pense que le maître Matthieu s'est
représenté au pied du portique dans la posture d'un "orant", les galiciens l'ont
nommé "el santo dos Croques". On sait peu de choses de lui hormis qu'il a bien
oeuvré dans cette construction puisque un document en date du 23 février 1168
mentionne qu'il reçoit une pension de Fernando II de Galicia ainsi qu'une
inscription dans les dentelles du Portique qui mentionne aussi au 1 avril 1188
son travail depuis "los cimientos"
J'oserai dire, préparez vous si vous y allez, vous n'aurez que 20 minutes de
contemplation pour aller à l'essentiel et si l'on cite souvent le sourire de l'ange
de Reims vous n'aurez pas le temps de lire toutes les expressions de la forêt de
visages figés là pour l'éternité. Oui bien sûr ! car le temps ne les détériorera pas
étant donné les protections dont on les entoure.
Dans l'attente qui précéde l'ouverture sur la merveille un film défile et j'en ai
saisi quelques images.
La profonde restauration est l'oeuvre de la Fondation Barrié ; corriger les
infiltrations d'humidité, récupérer la polychromie d'origine conservée sous la
poussière et la saleté : c'est ainsi, comme cela l'est encore dans les grottes
préhistoriques que le nombre de personnes "à la fois" est réglementé.
Mateo développe un vaste programme iconographique au contenu
apocalyptique et salvateur centré sur la vision de la Jérusalem céleste en
contemplant l'histoire du salut des hommes. Figure le monde terrestre éclairé
par les astres (dans les clés des voutes) puis au contraire la nouvelle
Jérusalem.
Le bestiaire médiéval est largement représenté : ours, loups, lions et animaux
fantastiques.
Tout est représenté, les anges, le Jugement dernier, le pilier des prophètes
l'apôtre St Jacques, les Bienheureux dans la Gloire.
Le roi Nabucodonosor entre les bêtes, l'Arbre de Jessé
le chapiteau des Tentations du Christ
les Evangélistes
avec toutefois un oeil sur ce qui se passe sur la place notamment l'arrivée des
pélerins à cheval
http://museoperegrinacions.xunta.gal/sites/default/files/pdf/PDF_FRANCES/SALA-7-FRANCES-2011.pdf
Le Christ Rédempteur et les symboles de son triomphe sur la douleur et la mort
L'individualisation des visages et la complicité entre les personnages
constitue un des premiers apports du Maestro Mateo à l'histoire de l'Art.
On verra demain l'intérieur de la cathédrale si semblable au St Sernin de
Toulouse et de ce que j'ai pu en voir ... ! un vrai hall de gare, un brouhaha !!!
il aurait fallu un concert d'orgue à tout casser pour faire taire toutes ces
conversations.
En quittant le portique. On ne voit là que la moitié de la file,
il était temps de penser au petit déjeuner ............... 9 heures!
vendredi 31 août 2018
St Jacques de Compostelle
" le Champ des étoiles "... je le vois, vous ếtes nombreux attirés par ce titre
comme l'est la foule des voyageurs rencontrés
les poètes aussi, je citais hier Machado aujourd'hui Otero Pedrayo qui parle de
la façade principale de l'Obradoiro en ces termes "automne las et doré "....il
découvre dans cette réussite sculpturale l'esprit de la" Summa Theologica" de
Saint Thomas ou de la "Divine Comédie" de Dante.
quant au fameux" Portail de la Gloire" du maître Matèo qu'on ne peut pas
photographier non plus, c'est un "poème de pierre".
Pour Miguel Unamuno, cette merveille ionique d'Espagne respire l'art et la
piété du Moyen Age, la jeunesse entière du granit.
Pour ce matin quelques conseils ; rendue dès sept heures du matin devant cet
édifice ce fut la surprise de découvrir une file d'attente qui va se révéler être
plus d'une heure de patience avant de pénétrer par petits contingents sur
l'espace dédié au visionnage filmé du Portail de la Gloire désormais clôt par
une femeture préalable.
L'encadrement de surveillance est rôdé au timing et à la
surveillance. Ce sera un choc l'après midi de voir cette file traverser la place
presque.. aussi grande que celle de la Concorde, au bas mot cinq ou six
heures d'attente. On rentre par groupe de vingt à peu près. Je vais vous parler
de tout cela en détail. Mais, vous savez, c'est long, très long ! et il faisait froid
!!, avec l'estomac vide.
J'étais rentrée là il y a quelques années comme on dit "comme dans un moulin"
en compagnie de quelques pélerins rencontrés sur le chemin, assez choquée
d'ailleurs de leur comportement, "elles" s'étaient jetées à plat ventre par terre
dans un geste d'adoration que je n'avais pas très bien compris puisque je m'en
souviens encore. Cette file n'est pas la seule, l'autre, dans la cathédrale
concerne l'apôtre uniquement et comme à Montserrat pour toucher le
reliquaire. Mais pour rentrer dans la cathédrale ce sera par une autre porte.
J'ai eu le temps de voir le soleil se lever sur St Jacques !!! belle illumination !!!
J'étais à l'ombre de ces tours de 70 mètres "Croissez, lis jumeaux d'audace,
croissez, poussez, tours de Compstelle". Gerardo Diego.
J'ai pu monter enfin les escaliers, ... presque libérateurs....
et de là assister à l'arrivée de pélerins à cheval, belle allure !!
Contempler encore un St Jacques à cheval sur le faîte du Palais Rajoy en face.
sur lequel se projette en partie l'ombre de la cathédrale
sur le frontispice de la bataille, gagnée par les chrétiens, de Clavijo : pour ceux
qui ne connaîtraient pas bien l'histoire, il y est apparu.
Il était en Hispanie au premier siècle des évangélisations pour avoir reçu en
charge l'évangélisation de cette lointaine contrée. Reparti en Palestine il y fut
exécuté et ses disciples sachant sans doute combien ce pays lui avait tenu à
coeur renvoyèrent son corps décapité sur les terres de Galice.
On verra cela en détail.
Mention faite des ouvriers d'art qui ont travaillé à l'élévation de ce monumnt
Fernàndez, Vaamonde, Gambino, Nogueira, Lens, Pose, Lopez et Ramos. et
pour rappel, si le génial architecte de l'époque romane fut Màteo c'est Casas y
Novoa qui fait exécuter ce ballet de pierres, la difficulté venant d'un équilibre à
trouver avec la tour des cloches du XVII ème conçue par Pena del Toro, qu'il
obtient en concevant à son tour la tour de la Crécelle (Carraca).
Après cela, il y a les "impressions", ce mendiant jeune, à genoux, pieds nus
sous la pluie, de quoi émouvoir les passants: le lendemain, ces fraiches notes
du biniou galicien, égrénées sous le passage qui descend à la cathédrale par
un galicien en costume du pays. (la gaita gallega)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ga%C3%AFta
ce n'était pas celui-là
https://www.youtube.com/watch?v=6n0_sZeQMM0
https://www.youtube.com/watch?v=8hZOxvpjYNg
à suivre
Si vous voulez visiter les toits il faut acheter vos billets au préalable
comme l'est la foule des voyageurs rencontrés
les poètes aussi, je citais hier Machado aujourd'hui Otero Pedrayo qui parle de
la façade principale de l'Obradoiro en ces termes "automne las et doré "....il
découvre dans cette réussite sculpturale l'esprit de la" Summa Theologica" de
Saint Thomas ou de la "Divine Comédie" de Dante.
quant au fameux" Portail de la Gloire" du maître Matèo qu'on ne peut pas
photographier non plus, c'est un "poème de pierre".
Pour Miguel Unamuno, cette merveille ionique d'Espagne respire l'art et la
piété du Moyen Age, la jeunesse entière du granit.
Pour ce matin quelques conseils ; rendue dès sept heures du matin devant cet
édifice ce fut la surprise de découvrir une file d'attente qui va se révéler être
plus d'une heure de patience avant de pénétrer par petits contingents sur
l'espace dédié au visionnage filmé du Portail de la Gloire désormais clôt par
une femeture préalable.
L'encadrement de surveillance est rôdé au timing et à la
surveillance. Ce sera un choc l'après midi de voir cette file traverser la place
presque.. aussi grande que celle de la Concorde, au bas mot cinq ou six
heures d'attente. On rentre par groupe de vingt à peu près. Je vais vous parler
de tout cela en détail. Mais, vous savez, c'est long, très long ! et il faisait froid
!!, avec l'estomac vide.
J'étais rentrée là il y a quelques années comme on dit "comme dans un moulin"
en compagnie de quelques pélerins rencontrés sur le chemin, assez choquée
d'ailleurs de leur comportement, "elles" s'étaient jetées à plat ventre par terre
dans un geste d'adoration que je n'avais pas très bien compris puisque je m'en
souviens encore. Cette file n'est pas la seule, l'autre, dans la cathédrale
concerne l'apôtre uniquement et comme à Montserrat pour toucher le
reliquaire. Mais pour rentrer dans la cathédrale ce sera par une autre porte.
J'ai eu le temps de voir le soleil se lever sur St Jacques !!! belle illumination !!!
J'étais à l'ombre de ces tours de 70 mètres "Croissez, lis jumeaux d'audace,
croissez, poussez, tours de Compstelle". Gerardo Diego.
J'ai pu monter enfin les escaliers, ... presque libérateurs....
et de là assister à l'arrivée de pélerins à cheval, belle allure !!
Contempler encore un St Jacques à cheval sur le faîte du Palais Rajoy en face.
sur lequel se projette en partie l'ombre de la cathédrale
sur le frontispice de la bataille, gagnée par les chrétiens, de Clavijo : pour ceux
qui ne connaîtraient pas bien l'histoire, il y est apparu.
Il était en Hispanie au premier siècle des évangélisations pour avoir reçu en
charge l'évangélisation de cette lointaine contrée. Reparti en Palestine il y fut
exécuté et ses disciples sachant sans doute combien ce pays lui avait tenu à
coeur renvoyèrent son corps décapité sur les terres de Galice.
On verra cela en détail.
Mention faite des ouvriers d'art qui ont travaillé à l'élévation de ce monumnt
Fernàndez, Vaamonde, Gambino, Nogueira, Lens, Pose, Lopez et Ramos. et
pour rappel, si le génial architecte de l'époque romane fut Màteo c'est Casas y
Novoa qui fait exécuter ce ballet de pierres, la difficulté venant d'un équilibre à
trouver avec la tour des cloches du XVII ème conçue par Pena del Toro, qu'il
obtient en concevant à son tour la tour de la Crécelle (Carraca).
Après cela, il y a les "impressions", ce mendiant jeune, à genoux, pieds nus
sous la pluie, de quoi émouvoir les passants: le lendemain, ces fraiches notes
du biniou galicien, égrénées sous le passage qui descend à la cathédrale par
un galicien en costume du pays. (la gaita gallega)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ga%C3%AFta
ce n'était pas celui-là
https://www.youtube.com/watch?v=6n0_sZeQMM0
https://www.youtube.com/watch?v=8hZOxvpjYNg
à suivre
Si vous voulez visiter les toits il faut acheter vos billets au préalable
mercredi 29 août 2018
Santiago de Compostelle
Arrivée tard, le soir, sous la pluie et un changement de température pas
vraiment agréable car passer de 35 degrés à 15 degrés n'est guère plaisant.
Et c'était pourtant une bonne reprise de contact, loin de la foule, immense, du
lendemain; le temps de refaire lentement le tour extérieur de la cathédrale,
de raviver des souvenirs et surtout de photographier las "platerias" romanes
avec des éléments de sculpture du premier édifice du Maître Mathieu.
Certes, la façade de l'obradoiro construite en 1750 par Fernando Casas
dont je vous ai déjà parlé à la cathédrale de Lugo), est somptueuse,
imposante, vous la verrez telle que je l'ai redécouverte le lendemain matin
dans les circonstances que je vous relaterai plus tard.
Telles d'ailleurs qu'elles m'ont fait fuir sur le littoral... mais je vous raconterai...
pour l'instant il faut saisir le peu de lumière qui reste, prendre la mesure du
bâtiment avec son poids historique, son pouvoir d'attraction ; être parvenus au
but vers lequel tant de pélerins depuis des siècles ont cheminé.
Et cela au fond, se passe de commentaire, chacun, selon son ressenti ...
la Tour de l'Horloge
érigée par
Domingo de Andrade
entre 1676 et 1680
et la
Fontaine des Chevaux
une petite éclarcie se dessine au-dessus du Portique Royal projeté par Vega
et Verdugo et exécuté par José de la Pena del Toro
ici on ne parle pas du Maître Mathieu mais du Maître Mateo
qui entreprend le chantier en 1168 auparavant c'était Bernard le Vieux qui
avait oeuvré à la suite des interruptions du chantier des années 1088 et 1124
On retrouve à St Jacques les influences de Sainte Foy de Conques et de St
Sernin de Toulouse . oserais-je dire que c'est pourquoi je me sens un peu chez
moi !!!...
Venons-en à ce Portail des orfèvres ou des Platerias si vous préférez..
Manuel Machado parle des nuances "de gris jusqu'au topaze" et il a raison,
cette belle porte romane est ma préférée!
Frontispice
le Roi David et sa viole
La création d'Adam
Les parties plates sont sculptées en bas-relief de scènes juxtaposées selon le
procédé de Sangüesa et de Leyre (voir mes archives)
au centre : le Sauveur
Les statues de la Porte Sainte sont une série de sculptures provenant du "Coro"
roman du Maître Mateo : apôtres, patriarches ou prophètes, assis.
Saint Jacques et ses deux compagnons
peut-être aimerez-vous plus tard que je revienne plus en détail sur la
fondation de Saint Jacques, les tenants et les aboutissants de sa découverte,
les doutes, car il y en a : comme lorsque l'on vous raconte que la bataille de
Clavijo n'a jamais existé et pourtant Saint Jacques trône toujours sur les
sculptures chevauchant son cheval blanc. Ce qui n'est pas de la légende c'est
Al Mansour qui a incendié cette ville en 987 et les Normands qui lors de leurs
attaques atteignent l'évêque Sisnando II.
mais tout ceci est plus de l'histoire que de l'art mais comme je l'ai déjà
souligné l'Art est le livre d'image de l'Histoire.
vraiment agréable car passer de 35 degrés à 15 degrés n'est guère plaisant.
Et c'était pourtant une bonne reprise de contact, loin de la foule, immense, du
lendemain; le temps de refaire lentement le tour extérieur de la cathédrale,
de raviver des souvenirs et surtout de photographier las "platerias" romanes
avec des éléments de sculpture du premier édifice du Maître Mathieu.
Certes, la façade de l'obradoiro construite en 1750 par Fernando Casas
dont je vous ai déjà parlé à la cathédrale de Lugo), est somptueuse,
imposante, vous la verrez telle que je l'ai redécouverte le lendemain matin
dans les circonstances que je vous relaterai plus tard.
Telles d'ailleurs qu'elles m'ont fait fuir sur le littoral... mais je vous raconterai...
pour l'instant il faut saisir le peu de lumière qui reste, prendre la mesure du
bâtiment avec son poids historique, son pouvoir d'attraction ; être parvenus au
but vers lequel tant de pélerins depuis des siècles ont cheminé.
Et cela au fond, se passe de commentaire, chacun, selon son ressenti ...
la Tour de l'Horloge
érigée par
Domingo de Andrade
entre 1676 et 1680
et la
Fontaine des Chevaux
une petite éclarcie se dessine au-dessus du Portique Royal projeté par Vega
et Verdugo et exécuté par José de la Pena del Toro
ici on ne parle pas du Maître Mathieu mais du Maître Mateo
qui entreprend le chantier en 1168 auparavant c'était Bernard le Vieux qui
avait oeuvré à la suite des interruptions du chantier des années 1088 et 1124
On retrouve à St Jacques les influences de Sainte Foy de Conques et de St
Sernin de Toulouse . oserais-je dire que c'est pourquoi je me sens un peu chez
moi !!!...
Venons-en à ce Portail des orfèvres ou des Platerias si vous préférez..
Manuel Machado parle des nuances "de gris jusqu'au topaze" et il a raison,
cette belle porte romane est ma préférée!
Frontispice
le Roi David et sa viole
La création d'Adam
Les parties plates sont sculptées en bas-relief de scènes juxtaposées selon le
procédé de Sangüesa et de Leyre (voir mes archives)
au centre : le Sauveur
Les statues de la Porte Sainte sont une série de sculptures provenant du "Coro"
roman du Maître Mateo : apôtres, patriarches ou prophètes, assis.
Saint Jacques et ses deux compagnons
peut-être aimerez-vous plus tard que je revienne plus en détail sur la
fondation de Saint Jacques, les tenants et les aboutissants de sa découverte,
les doutes, car il y en a : comme lorsque l'on vous raconte que la bataille de
Clavijo n'a jamais existé et pourtant Saint Jacques trône toujours sur les
sculptures chevauchant son cheval blanc. Ce qui n'est pas de la légende c'est
Al Mansour qui a incendié cette ville en 987 et les Normands qui lors de leurs
attaques atteignent l'évêque Sisnando II.
mais tout ceci est plus de l'histoire que de l'art mais comme je l'ai déjà
souligné l'Art est le livre d'image de l'Histoire.
Lugo : folklore
Je préférerais Art et Traditions populaires puisque je vous montre ce matin
une collection de cadrans solaires et la reconstitution d'une cuisine comme on
peut encore en trouver dans quelque région reculée de la Galice.
Quelques beaux blasons aussi :
on revient donc au musée provincial, ancien couvent de San Francisco.
Pizarra: ardoise
http://redemuseisticalugo.org/cartafol.asp?mat=12&id=105
petit exercise de lecture galicienne où mes amis portugais auront moins de
mal ; l'essentiel est de savoir que cette collection de cadrans solaires est la
plus complète que je puisse avoir vu, que les cadrans épousent de multiples
formes et le plus souvent en granit. (plus de quarante )
Marmol : marbre
le plus original : on aime bien le temps qui passe avec cette gracieuse
"porteuse d'heures"( numérotation en arabe)
La cuisine galicienne : foyer à même le sol, évacuation des fumées par le toit
bancs près de l'âtre
les heures ont passé, il est 21 heures, le musée va fermer, mais il va encore
faire jour jusqu'à plus de 10 heures.
https://books.openedition.org/pur/11708?lang=fr
une collection de cadrans solaires et la reconstitution d'une cuisine comme on
peut encore en trouver dans quelque région reculée de la Galice.
Quelques beaux blasons aussi :
on revient donc au musée provincial, ancien couvent de San Francisco.
Pizarra: ardoise
http://redemuseisticalugo.org/cartafol.asp?mat=12&id=105
petit exercise de lecture galicienne où mes amis portugais auront moins de
mal ; l'essentiel est de savoir que cette collection de cadrans solaires est la
plus complète que je puisse avoir vu, que les cadrans épousent de multiples
formes et le plus souvent en granit. (plus de quarante )
Marmol : marbre
le plus original : on aime bien le temps qui passe avec cette gracieuse
"porteuse d'heures"( numérotation en arabe)
La cuisine galicienne : foyer à même le sol, évacuation des fumées par le toit
bancs près de l'âtre
les heures ont passé, il est 21 heures, le musée va fermer, mais il va encore
faire jour jusqu'à plus de 10 heures.
https://books.openedition.org/pur/11708?lang=fr
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