lundi 7 mai 2018

Sculptures romanes

 et plus précisément de bois en attendant de revenir vers la pierre,

 non moins remarquables.

Toutes ces sculptures sont issues de cette zone pyrénéenne de la Catalogne mais

j'ai eu la surprise de retrouver un christ de la même époque, à l'autre bout de la

chaîne pyrénéenne aux Musée des Beaux-Arts de Bilbao.

 Tout d'abord les premiers au MNAC :


















































Les sculptures romanes ont occasionnellement la fonction de reliquaire.
C'st le cas de cette sévère image du Christ, au dos de laquelle on découvrit en 1952 une petite cachette avec plusieurs paquets de reliques. Il y avait aussi des fragments de parchemin dont l'un d'entre eux portait la date de consécration  de cette oeuvre, 1147, ce qui permet de la dater précisément.
 Une représentation comme celle-ci d'un crucifié souffrant (Christus patiens) offre une vision douloureuse et humaine de Jésus proche du texte évangélique à l'opposé du type en majesté qui au contraitre fait allusion à la nature divine du Christ.

           Et voici le Christ de Bilbao



  J'ai été très admirative de cette descente de croix, très stylisée.












































Les  descentes de croix catalanes ont la singularité d'inclure les figures des larrons crucifiés aux côtés du Christ.

Dans le groupe de Taül se trouve précisément celui du bon larron.

  Sont présents, Marie et d Joseph d'Arimathie qui soutient le corps de Jésus mort, mais les personnages de droite sont manquants, Saint Jean, Nicodème et le mauvais larron.

L'expression très  poignante du Christ, les bras articulés, les pieds croisés, cloués d'un seul clou font preuve d'une chronologie plus tardive, ou que la sculpture fut l'objet d'une transformation drastique à une époque ultérieure

 On retrouve à deux pas une sculpture très certainement du même artiste :




                       N'étes-vous pas surpris par cette coiffe peu courante  ?,

            personnages hiératiques bien loin de ces Vierges assez frutes,

              pourtant  de la même époque .





















 Celle-ci a perdu sa couronne






















La Mère de Dieu de Ger  est la première d'une série assez vaste d'images de la Vierge, issues de la Cerdagne.
 C'est une représentation typiquement romane marquée par une représentation frontale où la Vierge  apparaît comme "Trône de la Sagesse" avec l'Enfant assis sur son giron.
.
Elle est vêtue d'un manteau   du mode chasuble sacerdotale qui accentue sa valeur symbolique comme métaphore de l'Eglise.

A l'origine ces deux figures portaient une couronne comme le laissent voir les irregularités  et les retouches de la partie supérieure des têtes








           Petit retour en arrière  pour une fresque d'Engolasters 








Les confusions ou assimilations iconographiques ne sont pas étonnantes dans la peinture romane.
 Ainsi dans la décoration de cette abside nous ne pouvons qu'être surpris par la substitution de l'ange symbole de l'évangéliste Matthieu en Tetramorphe pour une représentation de Saint Michel au moment de vaincre le dragon.
Le reste de l'iconographie suit le shéma habituel.
 Le Christ en majesté dans la voute absidiale et une version réduite des apôtres dans la partie inférieure.
En ce qui concerne le style les peintures d'Engolaster, elles sont voisines de la proche église de Santa Coloma d'Andorre.







http://visitandorra.com/es/cultura/iglesia-de-san-miquel-d-engolasters/








Probablement élaboré dans l'entourage artistique du Monastère de Ripoll
 l'emblématique "Majestat Battlo"
 est l'exemple même de la représentation du Christ triomphant
en Majesté dans la sculpture romane catalane.

 Cette scène iconographique qui a pour référence la plus connue "Volto Santo" de  Lucca en Italie, montre la victoire du Christ sur la mort : 
représenté les yeux ouverts toujours vétu luxueusement, ici avec une décoration orientaliste.

Sous l'actuelle couche de polychromie on en a découvert une autre, antérieure au dessin identique mais avec d'autres couleurs à base de jaunes et de verts.


La Garrotxa étant cette région volcanique de Catalunya.


(anciennement)











                               Quelques vues de la Garrotxa prises il y a quelques années



   où l'on retrouve une autre descente de croix, à San Juan de las Abadesses






dimanche 6 mai 2018

Les fresques du Vall de Boï : suite


                 Même démarche,  remise en situation pour les fresques du MNAC

                                                           issues du vall de BoÏ




 Malgré le caractère éminenment religieux de l'art médiéval, la noblesse laïque s'est accoutumée à  se positionner comme responsable de la commande et du financement de l'oeuvre artistique. La représentation de la figure du commanditaire n'est pas inusitée dans l'art roman, comme en atteste ici la présence de la comtesse Llucia de Pallars, portraiturée dans la partie inférieure droite de l'abside.
La noble dame vêtue luxueusement  porte dans les mains un cierge allumé attribut propre aux personnes défuntes. Ce détail laisse supposer que les peintures ont été finalisées après sa mort, documentée en 1090.













































La conservation quasi compléte de l'ensemble (les visages ont été découpés ) permet de comprendre la structure des baldaquins de voutes. L'image du Christ se situe dans une mandorle soutenue par quatre figures angéliques qui évoquent le thème de l'Ascension. Ce baldaquin a été découvert à Tavernoles au début du XX ème siècle  à moitié caché derrière un retable gothique.  Malgré le fait d'avoir été découvert en position  inclinée, il semble qu'à l'origine tous les baldaquins des voutes étaient disposés horizontalement faisant office de "toit" pour l'aulel











               Faire le tour des églises n'empèche pas de faire le tour du lac


                                  ni même d' "herboriser" 

  
                                    et même de monter dans les clochers !!!


https://www.youtube.com/watch?v=_7lMMuWuPoo

samedi 5 mai 2018

Les fresques du Vall de BoÏ

 J' ai voulu me replacer dans le contexte et voilà deux bonnes heures que je 

navigue  dans mon disque dur externe pour parcourir le dossier du Vall de Boï.

Dans les liens précédents vous avez pu situer cette vallée au coeur des 

Pyrénées  mais je souhaitais partager avec vous ces moments de découverte.

Vous avais-je raconté que ces seigneurs d'Erill,  ayant participé à la reconquête 

aux côtés d'Alphonse 1er, avaient envoyé une délégation auprès du pape pour 

obtenir l'indulgence ce celui-ci , voyage long et périlleux pour l'époque dont 

certains n'étaient d'ailleurs pas revenus: séduits par la sveltesse des clochers 

de Lombardie, ils sont revenus accompagnés par ces artisans lombards qui
   
vont construire les mêmes dans nos Pyrénées et pas que dans le Vall de Boï .

(Andorre, Merens etc)

Les auteurs de ces belles fresques venaient-ils aussi d'Italie ?  je n'en trouve 

mention nulle part.

http://www.centreromanic.com/fr/le-red%C3%A9couverte-de-l%E2%80%99art-roman

                                                                                      Vall de Boï
          derrière ces lointains sommets, la France

 http://www.vallboi.cat/fr/aig%C3%BCestortes-0

                                              Voilà pour l'environnement


                                             Il est temps de revenir à Barcelone





La présentation de la Lapidation de Saint Estève à l'opposé de sa situation originelle,  en position élevée, permet d'observer des scènes des plus séduisantes. L'intérêt de la narration et son dynamisme sont caractéristiques du style  pictural de la région de Poitiers, véhiculée en même temps que la riche miniature limousine de la fin du XI éme. Du point de vue iconographique la scène est un exemple  de l'intérêt porté à la vie des saints par l'art roman.
 (une réponse ?)




Les peintures murales de Pedret  sont réparties ente le MNAC et le Musée diocésain de Solsona où se trouve la peinture murale de l'abside centrale.
La lecture des thèmes représentés  répond à un programme iconographique unitaire au caractère escatologique qui insiste sur la Salvation humaine au travers de la doctrine de l'Eglise. Sur la fresque de l'abside est narrée la parabole des vierges sages et des vierges folles selon l'evangile de Saint Matthieu, évocation métaphorique du Jugement dernier


l'iconographie de cette fresque dénote le caractère fortement intellectualisé de l'art roman qui peu à peu renonce à la narration au profit de l'exposition des concepts symboliques  : c'est dans ce sens que l'on doit comprendre la synthèse des images prophétiques de l'Ancien Testament qui occupent la partie centrale de l'abside : les séraphins de la vision d'Isaïe qui purifient avec des braises ardentes la propre parole d'Isaïe et d'Elie et les quatre roues de feu du char de Yahvé selon la vision d'Ezéquiel.
Ce contenu dialogue avec les images du Nouveau Testament que l'on peut apprécier dans la courbe absidiale présidé par l'Adoration des Mages.

Et pour clore la matinée notre chère "Carline"
beau symbole pyrénéen

https://fr.wikipedia.org/wiki/Carline_%C3%A0_feuilles_d%27acanthe

vendredi 4 mai 2018

Chapitaux Xème s






http://balises.bpi.fr/histoire/al-andalus------le-passe-arabo-berbere-de-leurope


 Ce sont ces chapiteaux qui vous accueillent avant d'entamer une longue 

déambulation dans le musée : je brûlerais de vous faire part de mes

commentaires...... et j'aurais tant à vous dire pourtant, après m'être longtemps

passionnée au sujet du mariage de la fille du duc Eudes d'Aquitaine, Lampégie,

avec un wali d'Abd-el-Rahman, Manuza.




http://www.lepoint.fr/histoire/evenements/le-9-juin-721-eudes-d-aquitaine-ecrasait-les-musulmans-a-toulouse-09-06-2014-1833850_1616.php


https://books.google.fr/books?id=eM0vAAAAMAAJ&pg=PA270&lpg=PA270&dq=wali+Livia&source=bl&ots=ozZ9OmUN6L&sig=2K53ueCQOdlO2o-jJm1XhKxxGz4&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjusvCRyuvaAhWFvxQKHRnlAcMQ6AEITzAI#v=onepage&q=wali%20Livia&f=false








jeudi 3 mai 2018

Barcelone et ses environs

               Nous allons y rester quelques jours  !!!

 Après avoir escaladé les marches qui amènent au Musée d'Art de Catalogne,

                              vues de Barcelone qui s'éveille sous les nuages ;


          Ce voyageur a planté ses bagages et s'imbibe du paysage.....




Quand les Grecs cont arrivés en vue des rivages de Barcelone ce n'était qu'un 

village de pécheurs ibère ; les Romains en firent "Barcino"

http://www.barcelonacheckin.com/fr/r/guide_barcelone/articles/route-romaine





 Il y a bien quatre années que je révais de venir dans ce musée, à la suite de 

mon voyage au Vall de Boï, pour y découvrir les fresques de ces églises 

lombardes et je n'ai pas été déçue.






Mon interrogation se porte sur les motivations de ces déposes ??? volonté de

sécuriser ces fresques  ?, mais, je vous rassure, la présentation est à la hauteur

de leur valeur.


 http://www.centreromanic.com/fr/file/512/download?token=vUn3DHqJ

 https://whc.unesco.org/fr/list/988/


                                        Je vais les "re-découvrir" avec vous.