dimanche 4 février 2018

Gexo, Front de mer, Architecture

Mix entre tempête et architecture : un bon kilomètre à parcourir autour de

 cette baie  où l'urgence de tracer la route me font vite oublier  l'idée de

 prendre le texte explicatif de ces maisons  en deux langues,  et sans  prendre 

trop le temps,  sur l'instant, d'en lire le descriptif.

 Vent de côté venant du large qui font défiler les nuages à toute vitesse, 

éclaircies rassurantes succédant au noir d'encre, bref, on y va !!!

  Manuel Maria Smith              Rafael de Garamendi      Severino Achucarro













 quelques embarcations se sont renversées et un voilier a été drossé sur la digue




















                           côté mer, le phare 


Nous sommes arrivés au bout du "Muelle de las Arenas" et maintenant voici la plage,  Ereaga hondartze, la nuit commence à tomber ( grande anse verte sous le gros nuage blanc)




Il va falloir rentrer... vite  !!! un bus passe dans dix minutes et c'est la course 

dans les escaliers qui remontent sur la colline mais qui dix minutes après, ni 

vingt minutes après non plus,  ni trente minutes après non plus, pas plus que 

quarante, ne passera pas.....après avoir avisé un numéro de téléphone sous 

l'abri bus, une voix féminine nous informe qu'il a été annulé pour cause de

travaux (grâce au portable) et grâce à l'appli de Thib nous trouvons la 

localisation du métro, pas très loin d'ailleurs ; ce soir ce sera la fête à Bilbao 

nous l'avons bien mérité !!!




vendredi 2 février 2018

Portugalete et Gexo

C'est le week-end, je vous emmène en excursion, nous reviendrons au Musée 

plus tard ; je devrais dire en expédition car les péripéties n'ont pas manqué.

Il a fallu sauter du Bilbobus rouge dans le Bus de Biscaye vert,  longer les rives

 du Nervion jusqu'à son embouchure, succession de hangards industriels plus 

ou moins désaffectés, en oubliant complètement la tempête Bruno qui battait 

son plein, heureusement les parapluies étaient restés à Bilbao... ils n'auraient

 pas résisté !!! 

Mais à l'arrivée quel choc  !!! le pont de Viscaya ou Puente Colgante classé au 

Patrimoine Mondial de l'UNESCO et il va falloir l'emprunter pour passer de

Portugalete à Gexo (Guecho) !!!


vous voyez cette nacelle suspendue au milieu du fleuve, c'est elle qui va nous 

faire traverser ; mais ne brûlons pas les étapes. 


 Pour aller s'embarquer il faut descendre de cette terrasse et traverser 

Portugalete :



                              passer au pied de la Tour Salazar


  Propriété de la famille Salazar. Cette tour  du XV ème reçu la visite d'Isabel la Catholique  et permettait de contrôler le trafic terrestre ou maritime qui voyait s'exporter les laines basques jusqu'aux Flandres.



 Les ruelles qui descendent jusqu'à la place centrale sont bordées d'estaminets où l'on déguste le  "chacoli " vin blanc élaboré au pays basque.

 Avant l'embarquement, je m'attarde autour du monument à Victor de Chavarri oeuvre de Miguel Blay en 1903


 ces sculptures sont toujours le reflet de la force et de la détermination des hommes basques ; ici de la sidérurgie

 


 Victor de Chavarri était natif de Portugalete, (1854) ingénieur civil des Arts et Manufactures, il fut une figure majeure du développement économique et politique du Pays Basque jusqu'à sa mort en 1900 à Marseille.
Les nombreuses entreprises qu'il a créé faisaient de lui le représentant de la révolution industrielle viscayenne autour du charbon, du fer et de l'acier.


Aux beaux jours il doit être agréable de prendre le frais sous les ombrages de ces platanes taillés en plateau 





Le 17 Juin 1937, en pleine guerre civile le commandement républicain ordonne de faire sauter le pont pour freiner l'avance des troupes insurgées et empêcher le trafic  sur le fleuve.

En conséquence le tablier supérieur s'effondra intégralement .
Le pont fut réouvert le 9 juin1941


oeuvre de l'architecte Martin Albert de Palacio y Elisague (1856-1939) assisté entre autres du français Ferdinand Arnodin ; 61 mètres de haut 160 mètres de long, inauguré en 1893.
Premier pont de ce type au monde, servant de référence à  une vingtaine d'autres ponts européens et américains.



                                    accrochée au milieu du fleuve

 mais il va falloir "s'accrocher" au bitume une fois la traversée du fleuve achevée !!!! ça souffle et il m'a fallu de la constance pour le petit reportage suivant en front de mer, entre, tenir l'appareil de photo, maintenir le capuchon sur la tête, essayer de rester droite,!!! mais j'en garde un super souvenir !!



                        Port de Gexo, l'aventure ne s'arrête pas là.....

 https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2007-3-page-167.htm





  https://www.youtube.com/watch?v=3Dh7kGTdv8E

 

Le pastorallsme

La richesse du berger est son troupeau  ; il est la ressource quotidienne, à ce 

titre, il va falloir, le nourrir, le protéger, l'entretenir, d'où tonte, transhumance, 

toute une économie de subsistance, que nous allons étudier de plus près. 

J'ai retrouvé mon article du Roncal qui date du 14 janvier 2015 et j'en ai 

extirpé une des photos ; j'étais à l'époque plus avare de mes photos !!!


  il est en tout cas la preuve du marquage dont je vais parler au travers  

           des textes hispano-basques :



                                                   
            Plats et pots, cuillers de bois pour la confection des fromages





 Le marquage des brebis qui permet de les identifier au premier coup d'oeil, ceci  dans la plus grande partie du pays, se fait avec des taches de couleur à base d'ocre et d'autres minéraux, mélange d'indigo et de graisse fondue, et de façon plus moderne avec de la peinture synthétique.que l'on applicait sur l'animal à l'aide de bâtons graissés à la poix et fondus au feu.

 Dans la zone pré-pyrénéenne, on se sert aussi de fers qui affichent les lettres  ou anagrammes du nom ou de la maison du propriétaire, ou bien des symboles antiques comme les croix, les cercles ou des X , des points. 



Tonte  (esquileo)

 La tonte du troupeau se faisait au printemps quand au mois de mai on commençait à sentir la chaleur..........

Les tondeurs étaient les bergers eux-mêmes ou bien des équipes de tondeurs itinérants qui exercaient leur métier dans les bergeries estivales et de façon communautaires avec les bergers voisins.



Une autre façon de repérer le troupeau ou une brebis égarée était l'usage de sonnailles :






 Les Brebis
" Le berger connaît parfaitement son troupeau qu'il aime, soigne et dorlote car de sa qualité et de son bien-être dépendent, d'une large façon, le sien propre. Estimer et soigner avec une attention particulière au moment des naissances maintenir et potentialiser ses qualités qui rendent les brebis productivent et qui se mesurent à leur qualité de laitières, d'attention aux agneaux, d' obéissance, de vivacité.
 Pour guider et localiser le troupeau on utilise les sonnailles  dont la commande était passée  à des artisans spécialisés qui autrefois posaient eux-mêmes le battant, les dotant d'une sonorité particulière qui sans aucun doute personnifiait le troupeau
 Dotées de colliers de bois ou de peau les sonnailles présentaient des formes des tailles et des dénominations variables selon l'âge, la fonction et  et la zone de localisation des animaux qui en étaient porteurs.
 Il est courant de faire porter des sonnailles en tête des troupeaux lors de la transhumance ainsi qu'aux agneaux et leurs mères aux brebis indociles aux nuvelles venues et à clles que l'on ameait aux foires et marchés pour les vendre afin de les  orner et de les embellir.
La santé de ses brebis était une autre préoccupation du berger qui devait faire face aux maladies causées par des maladies ou l'ingestion de mauvaises herbes et qui pouvaint affecter son troupeau.
Chaque berger savait identifier ces maladies et administrait les remèdes et traitements à base essentiellement de produits naturels.
 En même temps les formules rituelles et les croyances  (prières, amulettes bénédictions) destinées à la prévention furent aussi le moyen habituel utlisé pour protéger, maintenir et perpétuer le bon état et la bonne santé des troupeaux."


 D'autres dangers les guettaient , loups, ours : il fallait pour leur protection chiens et pièges.

 (une pensée émue pour le mien, petit berger des Pyrénées, qui m'a accompagné pendant 17 ans dans mes randonnées en montagne)

 les colliers à pointe étaient destinés à protéger les cous des chiens contre les attaques des bêtes féroces.

 et les colliers à grelots étaient aussi le moyen de les localiser


                                     
  



 dernier volet de la vie du troupeau, la transhumance

 harnachement des ânes ou mulets qui transportaient le "barda"


Aux environs de la Saint Michel (29 septembre) dans les Pyrénées navarraises et à la Toussaint (1 novembre) pour le reste du Pays, les routes, les sentiers et les vallons sont les témoins du pas lent du troupeau guidé par les brebis décorées avec de superbes sonnailles, gardées par les chiens attentifs et conduits par les bergers auprés desquels cheminent les montures chargées de tout le matériel.
Ils cheminent jusqu'aux Bardenas , les uns jusqu'aux vallées et les côtes puis ensuite en sens invers lorsque les rayons du soleil commencent à faire fondre les rayons du soleil sur les paturages.
Montées et descentes répétées annuellement au long des siècles que même encore aujourd'hui nos bergers pratiquent, ont été peu à peu remplacées par la transhumance en camion convertissant un cheminement de plusieurs jours en un transport de quelques heures.


https://www.youtube.com/watch?v=uh44qKzELd8

https://www.youtube.com/watch?v=rsTfefJxD4M

https://www.youtube.com/watch?v=THCjS9LUIbg

 https://www.youtube.com/watch?v=3iiVJK8-ays

Brebis mais loups cohabitent dans la province de Zamora 

https://www.youtube.com/watch?v=wqyXh_QW3Vc

jeudi 1 février 2018

L'économie de la montagne

 Nul doute qu'en traversant l'Atlantique, les Basques sont partis avec leur

 "savoir-faire" et leurs traditions, c'est une économie que nous connaissons bien,

 nous, Gascons ou Pyrénéens ; sujets que j'ai traité deux ou trois ans auparavant

et sur lesquels je reviens avec plaisir.

Il y a sans doute encore dans notre monde moderne quelques peuples qui

vivent encore de leurs productions locales ; c'est en tout cas un devoir de

mémoire et le Musée Basque a pu réunir tous ces témoignages, que j'ai glané au

fil des vitrines.



  Il n'était pas interdit de se distraire  !! 
                      quilles ou flutiaux pour la musique et la danse




          Bois ou cornes, oeuvres personnelles repérables à leurs marques





































 Sur ses oeuvres artisanales, le berger a développé de beaux travaux manuels de décoration et d'ornement qui constituent une digne expression de l'art populaire et ainsi une manifestation consciente ou pas de tout un monde d'expérience,  de conceptions, de sentiments et de croyances.
Réalisés à la pointe du couteau ou bien  en (pyrogravure) utilisant la gravure par le feu, ces motifs décoratifs se répétent avec des variations qui dépendent plus ou moins  de l' habileté de l'artisan dans le cadre pastoral et beaucoup d'entre eux font  la preuve d'une persistance dans le temps qui les relient aux étapes les plus anciennes de l'humanité.
La variété thématique de ces décorations pastorales réalisées avec habileté et patience, permet d'établir une classification de celles-ci  en cinq grands groupes,  bien entendu, deux ou plus d'entre elles peuvent se conmbiner en un objet.

 1 . Motifs géométriques, comme les points, les rayures, les cercles, les rosaces, les étoiles,  les éventails, les dents de scie,les triangles , les carrés....

  2 .   Les thèmes végétaux, plantes, arbres, fleurs 

  3 . Les scènes figuratives aussi bien d'animaux (chiens, chèvres brebis, serpents, chevaux..) comme d'hommes ou de femmes  parmi lesquels se  détachent particulièrement  ceux qui reflètent la vie et les activités du  berger lui-même.

  4 .   Les affaires religieuses : Vierges, saints, croix, hosties..
  
  5 .   Les thèmes variés  qui incluent les chiffres, les dates, jusqu'à la copie  de divers objets  tels que les  jeux de  cartes, les outils agricoles,  les horloges.


                                                             divers objets fonctionnels en corne



               fabrications "maison" à partir de la laine des moutons

                                                                                  La Laine

Avec la part de laine tondue annuellement que le berger réserve à son usage personnel, il confectionne surtout des lainages et des pantalons (culottes), d'une excellente qualité, résuttat d'un processus de fabrication  qui débutait par le lavage et le cardage afin d'éliminer toutes les impuretés de la laine, la laissant lisse et démélée,  prête à filer, opération qui se faisait grâce à la quenouille.




Une fois obtenu le fil puis disposé en pelotes  avec des aiguilles qu'il fabriquait lui-même  avec du bois ou de l'osier il tissait ses vêtements ; à l'occasion il tressait  ou tordait les fils pour obtenir  les cordages destinés à accrocher les bateaux aux pierres.

Les bergers Roncalais

(et c'est avec plaisir que je les retrouve, me remémorant ce voyage où traversant les Pyrénées par le Col de la Pierre St Martin après être allée au pied de le la pierre qui marque la signature de leur accord avec les bergers basques français, je m'engouffrais dans la vallée du Roncal)

 articles de 201  ??? 16 peut-être, je chercherai quand j'aurai le temps .

 ont créé avec la laine d'intéressants ouvrages anciens à des fins utilitaires.
En employant de petits métiers à tisser horizontaux, tissant le fil préalablement tendu, ils fabriquaient de magnifiques vêtements caractérisés par le mélange des couleurs. Au nombre de trois ces vêtements constituaient l'élément essentiel des costumes traditionnels roncalais : le  ruban dont les jeunes se servaient pour accrocher leur guitare au tour du cou lorsqu'ils dansaient : la bande que les femmes accrochaient au bas de leurs jupons et les belles jarretières que portaient les mariées.
La tonte des moutons se faisait au printemps quand au mois de mai on commençait enfin à sentir la chaleur ; les bergers navarrais qui  hivernaient dans les "Bardenas",  ((encore un autre voyage) aux environs de la St Jean mettaient en sac la laine qui n'était pas réservée à leur usage personnel pour la vendre.

 je me souviens par un été torride dans les Bardenas Reales,  souhaitant retrouver un lieu de pélerinage, nous nous y étions perdus,   ce sont des camionneurs navarrais qui s'étaient déroutés pour nous montrer le chemin mais leur camion soulevait tant de poussière que nous craignions de les perdre,
 je prenais des repères à l'horizon au cas où ...., parvenus à destination l'un d'eux descendant de leur camion vint vers nous et se frappant la poitrine avec conviction 

"Nosotros !!! Navarra  !!

 Dans les voyages il y a toujours quelque chose d'imprévu !!!





https://books.google.fr/books?id=-H9THrQwhP0C&pg=PT1572&lpg=PT1572&dq=costume+roncalaise&source=bl&ots=HoLeskfUx9&sig=pH2vWKWeya3HUgfhlhlZa7vg8gg&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiX-ITqyoTZAhUOfMAKHUC4B70Q6AEIOjAG#v=onepage&q=costume%20roncalaise&f=false


https://www.etonnantes-pyrenees.com/la-migration-des-hirondelles-a-mauleon/

http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/07/12/paix-seculaire-au-sommet,203188.php