Entre deux giboulées, un soleil très timide qui réchauffe à peine les tulipes pour leur permettre de s'ouvrir, sus au jardin se dégourdir les jambes en écoutant les pépiements des hôtes du jardin.
Quatre tulipes
Alignées en rang d'oignon
Sont mortes de froid
Ce sont les mêmes avec un éclairage différent
Pour toi François ;
https://books.google.fr/books?id=CRkOAAAAQAAJ&pg=PP17&lpg=PP17&dq=tulipes+jaune+fris%C3%A9e&source=bl&ots=wQKPUZmNJj&sig=333wAG0Fa4YeqIO7bUdqqM5_crs&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjgvpXW1YHMAhXKDxoKHX8lDTo4ChDoAQgyMAM#v=onepage&q=tulipes%20jaune%20fris%C3%A9e&f=false
J'avais promis de faire mieux mais je ne suis pas encore satisfaite :
elle me donne du fil à retordre...
Tulipe humilis "Odalisque"
samedi 9 avril 2016
la Grive suite
"Pus brièvement, nombreux sont les écrivains qui ont évoqué le chant et le cri des grives.
Taine n'a pas manqué d'en parler dans son introduction aux Ardennes ilustrées.
Dans l'Oiseau, au chapitre du chant, Michelet cite en premier lieu la grive "exacte à nos vendanges", parmi les hôtes des contrées boréales qi nous arrivent en automne.Dans les Oeillets de Kernaz, Theuriet est charmé par les vocalises de la grive.
Verhaeren en fait mention dans ses Blés Mouvants (Ed Crès, p.122). Dans ses Géorgiques chrétiennes, Jammes souhaite
que la grive d'hiver s'en vienne pépier
sur la branche effeuillée par l'habile luthier.
Taine n'a pas manqué d'en parler dans son introduction aux Ardennes ilustrées.
Dans l'Oiseau, au chapitre du chant, Michelet cite en premier lieu la grive "exacte à nos vendanges", parmi les hôtes des contrées boréales qi nous arrivent en automne.Dans les Oeillets de Kernaz, Theuriet est charmé par les vocalises de la grive.
Verhaeren en fait mention dans ses Blés Mouvants (Ed Crès, p.122). Dans ses Géorgiques chrétiennes, Jammes souhaite
que la grive d'hiver s'en vienne pépier
sur la branche effeuillée par l'habile luthier.
Pour André Mary (Rimes et Bacchanales, p 61 )
La grive et le moqueux entonnent un canon
Louis Vérane, dans Le livre des passe-temps, note "son sifflet brusque" ;
André Payer à son tour, dans ses Ferveurs secrètes," son cri pointu" et dans son Calendrier pour l'Ardenne, "le déclic de son cri".
Noël Ruet déclare dans Figure de trèfle p 59 :
Je guetterai l'appel déchiré de la grive
Quand l'aube lisse au vent sa nouvelle couleur
Tandis qu'André Berry, dans les Esprits de Garonne, p 280, consigne :
A sa chanson toujours interrompue
revient la grive.
La grive , comme tous les chanteurs, ne récolte pas que des louanges.
Fanchy traite la grivette d'embavardie (Pernelles et bigarreaux, p 86 ; Pécheyrand, de piaillarde, (Les Faux feux follets) p 60 et l'accuse de "moduler un solfège brouillon".( Mes amis des bois et des rivières) p 209.
Davantage nous étonnera cette notation impressionniste d'Alphonse de Chateaubriant : " C'était au pays de Bretagne.Tout l'endroit était noyé de vert.. Même les clochettes des digitales étaient vertes.
Le chant de la grive était vert." (Les Pas ont chanté , p 27 )
La littérature, on le voit, s'est compliquée depuis l'époque où l'on se pressait à l'Opéra-Comique pour entendre le "Joli Gilles" de Ferdinand Poisse et son fameux air :
Voici le matin
La grive a chanté
Annonçant un beau jour d'été.
Il y a cependant toujours des abstracteurs de quintessence. Dans ses " "Variatons sur des thèmes virgiliens", Charles des Guerrois termine ainsi sa pièce : Tu ne illum canta ? écrite pour proclamer "la supériorité de la lyre aux sons légers sur le cor au vaste son" :
On entend dans les feuillées
Chez les grives éveilléess
La voix dire : Ho ! le grand cor
Ho ! ho : n'est pas de pur or,
tandis que Charles Le Goffic trace dans ses "Vers dorés" (Poésies complètes):
Tioto totobrix... c'est la grive en forêt.
Scandale ! Au vieux ramier qui brûle et roucoule
Vient-elle pas chanter de son ton guilleret
Que Désir est père aveugle de regret ?
Bon ! bon ! la grive est saoule.
A cette pièce un peu tirée... par les plumes, nous permettra-t-on de préférer cette nouvelle du gentil Theuriet, "Monsieur Chévrefeuille" comme le nommait Jean Lorrain, où le chant plein d'entrain d'une petite grive Bretonne portait chance à un incorrigible joueur ( Nos Oiseaux 1887) ?
A nous aussi, apporte le bonheur, allégre soliste, que ton chant résonne de la Garonne à la Meuse, des pins pyrénéens aux chênes des Ardennes.
René Druart
il me faut bien cela quand le chant d'une rime ne suffit plus à égayer ma copie :
https://www.youtube.com/watch?v=jC7bSRqvlQU :
Nous abordons : Sa Passion des raisins
"Il est plus facile de se faire une mauvaise réputation qu'une bonne.
Si, par suite de leur manque d'intelligente curiosité, les hommes sont injustes pour la grive musicienne par rapport au rossignol, (Concédons qu'en France n'entend pas qui veut la grive musicienne.
En Ecosse, au contraire, où elle abonde, tandis qu'on n'y trouve pas de rossignols, son chant s'impose conne suprême.
Dans "l'Abbé" Walter Scott fait dire à un partisan de Marie Stuart : "Je crois encore entendre la voix de cette reine infortunée, aussi douce, aussi harmonieuse que le chant de la grive.) , comme aussi pour la draine par rapport au merle, la comparaison qui s'impose à eux quand un des leurs est pris d'ébriété, c'est celle de la grive.
Ils l'emploient, cette comparaison, sans même la comprendre. Certains se la sont même fait expliquer.
Mais quels sont ceux qui l'ont vérifiée "de visu" ?
L'origine de la locution est fort ancienne. Elle apparaît dans la littérature en 1486, avec les Cent Nouvelles Nouvelles , où on lit : "nostre yvroigne, plus saoul qu'une grive partant en vigne" (Nouvelle IV).
On la retrouve dans la lettre de Mme de Sévigné à sa fille en date du 3 février 1672 : " Est-il encore question de grives ? Il y avait l'autre jour une Dame qui, au lieu de dire ce qu'on dit d'une grive : elle est saoule comme une grive, disait que Madame la Présidente était sourde comme une grive : cela fit rire."
Dans "Ma France poétique, Francis Jammes écrit (p 159) :
"Le piqueur savetier est saoul comme une grive"
Qu'à cette occasion, Henri Druart nous permette de prélever dans ses Coins d'Europe", cette prose malicieuse :
Les Derniers Grains de Raisin .
"Un aprés midi d'été de la Saint Rémi... l'amateur de raisins visite les plants de vigne, dépouillés de feuilles qui jonchent le sol. Lui, qui n'a pas fit la vendange, cueille une à une les grappes oubiées.
Les grains sont bien ronds, bien mûrs : le jus est sec et froid.
Ivre comme une grive qui grapille, il en oublie la ville et les livres "
Dans l'Histoire du merle blanc Musset prête la parole à un merle en voyage et en quête de logis : "Je m'entendis appeler. C'étaient des grives qui, du haut d'un sorbier, me faisaient signe de venir à elles....Elles me firent place en riant comme des folles... et je ne tardai pas à juger qu'elles avaient mangé plus de raisin qu'il n'est raisonnable de le faire ; elles se soutenaient à peine sur leurs branches et leurs plaisanteries de mauvaise compagnie, leurs éclats de rire et leurs chansons grivoises me forcèrent de m'éloigner."
La poésie: Les Grives, d'Auguste de Chatillon débute par ce quatrain :
Les raisins sont mûrs
Les grives sont saoules
Je les vois en foule
Se heurter aux murs.
Dans la poésie consacrée à la grive par André Theuriet dans "Nos oiseaux", c'est au contraire le dernier quatrain que nous citerons :
Et la grive, prête à choir
Du cep tout à fait grise
Ameute autour de son perchoir
Les geais qu'elle scandalise.
Dans ses Emeaux Bressans , Gabriel Vicaire a comparé plus aimablement "le Bonheur" à la grive :
Hélas ! tandis qu'on le guette
Il est déjà Dieu sait où
Comme une grive en goguette
Il aime à faire le fou
à suivre
il me faut bien cela quand le chant d'une rime ne suffit plus à égayer ma copie :
https://www.youtube.com/watch?v=jC7bSRqvlQU :
Nous abordons : Sa Passion des raisins
"Il est plus facile de se faire une mauvaise réputation qu'une bonne.
Si, par suite de leur manque d'intelligente curiosité, les hommes sont injustes pour la grive musicienne par rapport au rossignol, (Concédons qu'en France n'entend pas qui veut la grive musicienne.
En Ecosse, au contraire, où elle abonde, tandis qu'on n'y trouve pas de rossignols, son chant s'impose conne suprême.
Dans "l'Abbé" Walter Scott fait dire à un partisan de Marie Stuart : "Je crois encore entendre la voix de cette reine infortunée, aussi douce, aussi harmonieuse que le chant de la grive.) , comme aussi pour la draine par rapport au merle, la comparaison qui s'impose à eux quand un des leurs est pris d'ébriété, c'est celle de la grive.
Ils l'emploient, cette comparaison, sans même la comprendre. Certains se la sont même fait expliquer.
Mais quels sont ceux qui l'ont vérifiée "de visu" ?
L'origine de la locution est fort ancienne. Elle apparaît dans la littérature en 1486, avec les Cent Nouvelles Nouvelles , où on lit : "nostre yvroigne, plus saoul qu'une grive partant en vigne" (Nouvelle IV).
On la retrouve dans la lettre de Mme de Sévigné à sa fille en date du 3 février 1672 : " Est-il encore question de grives ? Il y avait l'autre jour une Dame qui, au lieu de dire ce qu'on dit d'une grive : elle est saoule comme une grive, disait que Madame la Présidente était sourde comme une grive : cela fit rire."
Dans "Ma France poétique, Francis Jammes écrit (p 159) :
"Le piqueur savetier est saoul comme une grive"
Qu'à cette occasion, Henri Druart nous permette de prélever dans ses Coins d'Europe", cette prose malicieuse :
Les Derniers Grains de Raisin .
"Un aprés midi d'été de la Saint Rémi... l'amateur de raisins visite les plants de vigne, dépouillés de feuilles qui jonchent le sol. Lui, qui n'a pas fit la vendange, cueille une à une les grappes oubiées.
Les grains sont bien ronds, bien mûrs : le jus est sec et froid.
Ivre comme une grive qui grapille, il en oublie la ville et les livres "
Dans l'Histoire du merle blanc Musset prête la parole à un merle en voyage et en quête de logis : "Je m'entendis appeler. C'étaient des grives qui, du haut d'un sorbier, me faisaient signe de venir à elles....Elles me firent place en riant comme des folles... et je ne tardai pas à juger qu'elles avaient mangé plus de raisin qu'il n'est raisonnable de le faire ; elles se soutenaient à peine sur leurs branches et leurs plaisanteries de mauvaise compagnie, leurs éclats de rire et leurs chansons grivoises me forcèrent de m'éloigner."
La poésie: Les Grives, d'Auguste de Chatillon débute par ce quatrain :
Les raisins sont mûrs
Les grives sont saoules
Je les vois en foule
Se heurter aux murs.
Dans la poésie consacrée à la grive par André Theuriet dans "Nos oiseaux", c'est au contraire le dernier quatrain que nous citerons :
Et la grive, prête à choir
Du cep tout à fait grise
Ameute autour de son perchoir
Les geais qu'elle scandalise.
Dans ses Emeaux Bressans , Gabriel Vicaire a comparé plus aimablement "le Bonheur" à la grive :
Hélas ! tandis qu'on le guette
Il est déjà Dieu sait où
Comme une grive en goguette
Il aime à faire le fou
à suivre
vendredi 8 avril 2016
La Grive, suite
J'aurai aussi vite fait de taper ce texte, il sera au moins plus lisible, en même temps que je le relis et en illustration un des mes encadrements ; j'ai beaucoup utilisé les papiers "à la cuve" ( j'ai eu moi aussi une longue période "à oiseaux" peut-être un jour aurai-je l'occasion de vous les montrer)
https://www.youtube.com/watch?v=X1aRTyM821w la pauvre !! encagée !!
https://www.youtube.com/watch?v=QCK_IlWHCY8&nohtml5=False
"Comme avec Chateaubriand et Proust, c'est à un lointain souvenir que nous devons cet hymne à la grive écrit par Claude Flanchet : "C'est quand l'eau a cessé de couler du ciel que le chant si frais, inouï, s'est fait entendre, seul, bien avant les autres. Et alors mon pêre a levé la tête de ses rêves ; "c'est la grive".et a dit
Ce dut être le premier chant parmi la nouveauté du monde. Et il était en vérité plus frais que l'eau, que les feuilles, tel qu'il eut fallu, pour l'entendre, aussi une âme nouvelle.
Et jamais depuis je ne l'ai entendu - mais si rare, elle n'aime que les bois et les prés - auprès de la maison sans sentir en même temps l'air devenir plus pur, comme on respirait à l'aube, avant la vie des hommes"
(Almanach des Champs, nov.1930 p 203 )
Jacques Delamain qui avait mis sa plume au service de.... la gent ailée, range la grive musicienne parmi les quatre grands artistes des champs et des bois, avec le merle, le rossignol et le rouge-gorge et décrit ainsi son chant :
"En mars tandis que la femelle construit son nid d'herbe, son époux articule, sur un rythme vif, ses phrases qui tintent et dans lesquelles il assemble, à sa fantaisie, des notes brèves et heurtées et d'autres aussi pleines et aussi pures que le rossignol." (Pourquoi les oiseaux chantent p 27)
Le même auteur traite ailleurs du chant des autres grives : "Par les plus beaux jours de février, les mauvis, ces petites grives aux flancs roux qui arrivent aux vendanges, du nord de l'Europe et de l'Asie, pour passer l'hiver avec nous (en Charente), se sont assemblées, immobiles et invisibles, dans les pins qui leur rappellent la forêt natale. C'est un choeur de voix liquides et cristalines. Mais un peu plus tard, un jour de mars, lorsque ce choeur s'est éteint, une note pathétique et grave, répétée cinq ou six fois, le prolonge avec un accent nouveau. C'est l'ébauche du chant nuptial du mâle mauvis"
(Pourquoi les oiseaux p 8)
"Dés décembre, par les matinées tièdes, quand souffle le vent d'ouest qui ravive les mousses et les lichens, la grande grive du gui, la draine, lance dans la bourrasque sa phrase éclatante et brève qui sonne comme un défi à l'hiver"
(Même ouvrage p 19 ) Dans: Les oiseaux s'installent et s'en vont, notre auteur reparle "de la strophe courageuse et hardie de la draine "(p 17 et 47).
Enfin dans le premier ouvrage cité, il met en scène "la litorne, la plus belle des grives européennes, gris cendré et châtain profond, dont le tia-tia-tia vigoureux retentit tout l'hiver dans les peupliers des vallées" (p 40 et 150).
Et voici le témoignage d'un autre spécialiste de la forêt, Jean Nesmy : "Depuis la fin de février quel tumulte de grives ! On entend de tous côtés les triolets de leurs petites flûtes" (Les quatre saisons de la forêt p72)
Dans "La Féerie des bois" p 15, Nemy reprend et développe ce motif :
"Début de printemps. Dans l'haleine argentée d'un matin, des milliers de petites grives musiciennes, émigrant vers le nord, ont fait leur brève étape au coeur de la forêt, en y donnant de turbulents concerts. C'était le prélude, toute une rosée de sons de flûtes et de hautbois comme dans le matin de Grieg."
https://www.youtube.com/watch?v=D9YHIE-8QQY
Un autre passage du même livre semble s'appliquer à la draine ; "L'ouverture du printemps. C'est par des chants d'oiseaux que débute la fête et les premières notes de ce concert, en trois coups de langue indéfiniment répétés, avenantes et prestes, sont données par la grive. Dès que passe sur les bourgeons, en teintes un peu plus vives, la première annonce mystérieuse des jours un peu plus clairs, cette grosse mégère effrontée et bavarde, de la pointe des plus hauts rameaux, où elle fait la vigie, laisse éclater sa joie turbulente et; à l'envi, lance ses commérages" (La Féerie des bois" p 21)
https://www.youtube.com/watch?v=yGKDTTwFM2U&nohtml5=False
Adrien de Prémorel, insigne connaisseur de la forêt ardennaise, évoque joliment les mauvis dans son Génie du ruisseau p 88 : "Par bandes les mauvis s'étaient, à leur tour, jetés parmi les branches. Du sol jusqu'aux cimes, ils remplissaient les bois d'appels , de trilles claires et du joyeux froufrou de leurs envols légers".
Dans un autre ouvrage, Des Bêtes, des bois, des fleurs, il donne la grive musicienne comme un merveilleux chanteur du premier printemps, sans préjudice à la même époque pour les joiles aubades de la draine et les longs cris plaintifs de la mauvie.
C'est à la draine que vont les préférences de Charles Vaucher dans le Grand livre de la chasse et de la nature (T II p 182).
Il y célèbre "la voix pathétique de la draine " et plus loin "la symphonie des grives et des merles à plastrons".
https://www.youtube.com/watch?v=X1aRTyM821w la pauvre !! encagée !!
La Grive dans la Littérature et dans l'Art
Trois heures dans ma bibliothèque pour retrouver cette anthologie mais la couverture en était photographiée dans ma mémoire, y compris la couleur !
je savais qu'elle y était, mais si fine, elle était engloutie ! au milieu des livres.
C'est en repensant à la Revue "Le Pampre" créée par René Druart que je me suis remémorée, cette grive, mais c'est une Edition de la Grive .
Je ne sais si le scan va vous permettre une lecture facile, quelques feuillets dans une couverture cartonnée, et je ne sais s'il la fit éditer ultérieurement dans une Edition plus soignée.
J'aurais dû y penser plus tôt et pendant les cinq années où pour Cerf Passion j'ai recherché les représentations de cerf, j'aurais pu créer une anthologie similaire.
Voilà au moins encore quelque chose que je peux partager avec vous sans freins.
23 feuillets que je préférerais scanner plutôt que recopier, d'autant plus que je vais encore m'absenter, un séminaire de Muséologie et un déplacement à Narbonne avec Sciences Animation.
Je me mets au travail; est-ce suffisamment lisible ?
jeudi 7 avril 2016
"Le Lac Noir" suite
sous-titre (c'est décidé),
avec quelques aménagements pour ne pas déprécier ce" livre rare". affiché sur le Net à un prix certain ...
Mais c'est un cadeau quand même ; je ne vous confie pas l'élogieuse Préface de Max Elder ni le plus beau bois de Morin-Jean, vous n'avez pas non plus entre les mains la volupté du Vélin ni le format, réduit ici à sa plus simple expression.
Et aucune restriction qui m'empèche de vous l'offrir.
Je tiens à la totalité des prénoms qui le distinguent d'un homonyme.
Puis décroché de ma "galerie des ancêtres" une photo, jeune et déjà entouré de ce qu'il aimait.
Lorsque, toute jeune fille, j'entretenais avec lui des relations épistolaires, je ne me rendais pas compte de l'honneur qu'il me faisait ; c'est lors d'une de mes visites à Reims qu'il m'offrit mon premier parfum, et vous voyez, je m'en souviens encore.... l'Air du temps de Nina Ricci....
Lorsque lui-même venait à Toulouse pour nous rendre visite (je crois vous l'avoir déjà dit) il s'arrêtait sur le même trottoir, pour rencontrer son ami Paul Voivenel un ami de 1914.
Hormis quelques Haï-Kaï, disséminés dans quelques anthologies spécialistes de cette forme de poésie, souvent en lien avec celles de son frère Henri, je n'ai rien trouvé de sa prose sur le Net, outil de diffusion s'il en est !!
A ce sujet, d'ailleurs, j'ai sous les yeux la préface de René Maublanc sur le recueil de Haï-Kaï "Pincement de Cordes" d'Henri, dédié à son frère René, préface critique où il regrette que son auteur n'ait pas suffisamment sélectionné sa production mais qui s'achève toutefois d'une manière élogieuse:
"Lorsqu'il y a dix ans je tentais, à la suite de Louis Couchoud et de Julien Vocance, d'acclimater en langue française les Epigrammes lyriques du Japon, je n'eus pas osé espérer que notre effort aurait si vite et si bien réussi : Henri Druart, avec son frère René, illustrent dés à présent un genre poétique qui convient particulièrement à leur goût de l'originalité, à leurs dons d'observation, à leur mépris de l'éloquence, à leur malice champenoise".
Je ne suis pas à même de juger de la qualité de tel ou tel de ses Haï-Kaï mais le titre d'un chapitre est déjà une ouverture sur le monde :
:
Ivoires du Vieux Japon
HaïKaï inspirés par des netsukes du Musée Métropolitain de New-York.......
Alors régalez-vous de cette prose du Lac Noir qui exprime ses propres sentiments :
René Druart
Hommage à mon oncle René Marie Théophile Druart..
avec quelques aménagements pour ne pas déprécier ce" livre rare". affiché sur le Net à un prix certain ...
Mais c'est un cadeau quand même ; je ne vous confie pas l'élogieuse Préface de Max Elder ni le plus beau bois de Morin-Jean, vous n'avez pas non plus entre les mains la volupté du Vélin ni le format, réduit ici à sa plus simple expression.
Et aucune restriction qui m'empèche de vous l'offrir.
Je tiens à la totalité des prénoms qui le distinguent d'un homonyme.
Puis décroché de ma "galerie des ancêtres" une photo, jeune et déjà entouré de ce qu'il aimait.
Lorsque, toute jeune fille, j'entretenais avec lui des relations épistolaires, je ne me rendais pas compte de l'honneur qu'il me faisait ; c'est lors d'une de mes visites à Reims qu'il m'offrit mon premier parfum, et vous voyez, je m'en souviens encore.... l'Air du temps de Nina Ricci....
Lorsque lui-même venait à Toulouse pour nous rendre visite (je crois vous l'avoir déjà dit) il s'arrêtait sur le même trottoir, pour rencontrer son ami Paul Voivenel un ami de 1914.
Hormis quelques Haï-Kaï, disséminés dans quelques anthologies spécialistes de cette forme de poésie, souvent en lien avec celles de son frère Henri, je n'ai rien trouvé de sa prose sur le Net, outil de diffusion s'il en est !!
A ce sujet, d'ailleurs, j'ai sous les yeux la préface de René Maublanc sur le recueil de Haï-Kaï "Pincement de Cordes" d'Henri, dédié à son frère René, préface critique où il regrette que son auteur n'ait pas suffisamment sélectionné sa production mais qui s'achève toutefois d'une manière élogieuse:
"Lorsqu'il y a dix ans je tentais, à la suite de Louis Couchoud et de Julien Vocance, d'acclimater en langue française les Epigrammes lyriques du Japon, je n'eus pas osé espérer que notre effort aurait si vite et si bien réussi : Henri Druart, avec son frère René, illustrent dés à présent un genre poétique qui convient particulièrement à leur goût de l'originalité, à leurs dons d'observation, à leur mépris de l'éloquence, à leur malice champenoise".
Je ne suis pas à même de juger de la qualité de tel ou tel de ses Haï-Kaï mais le titre d'un chapitre est déjà une ouverture sur le monde :
:
Ivoires du Vieux Japon
HaïKaï inspirés par des netsukes du Musée Métropolitain de New-York.......
Alors régalez-vous de cette prose du Lac Noir qui exprime ses propres sentiments :
René Druart
mercredi 6 avril 2016
retour sur les enluminures
Deuxième jour de pluie, et un esprit très volatile, je feuillette donc des revues d'Art sans me décider à partager avec vous certains articles.
J'ai vu passer l'hommage à son grand-père, Henry Parayre titré "le révolutionnaire Toulousain "sculpture 1940; je ne suis pas critique d'art mais je préfère Maillol ou Bourdelle.
Voici un lien qui peut aider les passionnés d'enluminure:
http://www.moleiro.com/fr/catalogues-pdf.htm
Si j'ai le courage, je vais aller quérir dans ma bibliothéque" les Riches Heures du Duc de Berry".
J'y retrouve un ouvrage offert par mon oncle René Druart, intitulé "La Guirlande des années".
Evidemment quand je monte dans mes rayonnages, je n'en sors plus, tant de sujets passionnants me re-tendent les bras, ce ne sont pas les romans qui s'y battent mais beaucoup de biographies et un vaste fond régional, pratiquement tout ce qui a pu s'écrire sur le catharisme etc
Je retrouve aussi le très beau "Visages de la Champagne" dédicacé à sa nièce affectionnée par René Druart; mais encore Eau Figée Eau Mouvante deux proses dans cet exemplaire No 139 sur Papier Vélin, préfacé par Marc Elder et quatre bois de Morin-Jean.. Pour l'Eau figée c'est "le Lac noir" pour" l'Eau mouvante" c'est " Le Nouveau canal".
Et je ne sais trop par quoi commencer...
Aimerait-il que je transcrive ses oeuvres sur cette moderne toile ?
Je vais y réfléchir.
Le mois d'avril, Miniature des Grandes Heures de Rohan, XVème siècle (BNF)
Printemps
André Gide
De mon temps (je veux dire au temps de ma jeunesse) ça ne se passait pas comme ça.
Nous n'aurions pas toléré ces fausses sorties, ces rentrées , ces retours inopinés de l'hiver après que déjà tout est mis en scène pour la féerie nouvelle.
De mon temps, on savait à quoi s'en tenir .
Rimbaud pouvait écrire: Eucharis me dit que c'était le printemps"; après quoi l'on n'avait plus à rallumer les calorifères.
Et ce n'est point tant qu'aujourd'hui les acteurs ne sachent plus leur rôle ; mais ils le jouent à contre-temps. Depuis douze ou quinze ans, l'entrée du printemps est ratée.
On voudrait assister à l'ouverture ; rien n'est prêt.
Un vent glacé souffle les frondaisons délicates ; les arbres fruitiers ont fleuri trop tôt; ils attendent en vain la réplique du ciel et des brises tièdes; les abeilles sont engourdies, et les fécondations compromises ; on se dit: c'est remis à plus tard, et l'on se replonge dans la méditation, la lecture; mais non: la pièce a commencé tout de même ; et quand levant les yeux de dessus le livre, on regarde au dehors, l'on se désole à voir que la végétation impatiente va son train sans trop s'inquiéter que le reste de l'orchestre soit en retard, ne suive pas...........................................................................
à suivre
Je suis désolée de vous avoir peut-être mis l'eau à la bouche pour rien, mais je maîtrise mal les "Droits réservés "ou Copyright qui figurent sur ces livres; une dernière info toutefois dans ce "Visage de Champagne" où mon oncle traite de la Peinture et le Dessin en Champagne, dans le chapitre qu'i consacre aux miniaturistes, il évoque le Sacramatentaire de Drogon qui passa de Metz à la BNF en 1802 (vous pouvez le trouver sur la toile, ainsi que le Psautier d'Utrecht dont, dit-il, l'exécution véhémente est d'une saveur hors pair. Mais en marge il évoque le Bréviaire de Saint Etienne de Châlons conservé à la Bibliothéque de l'Arsenal.
Ouvrage du XIV ème, il présente 12 médaillons et 103 grandes miniatures d'une touche à la fois délicate et maniérée.
Et puisque cet ouvrage répertorie les artistes Champenois, il précise qu'au milieu du XVème siècle ces artistes décoraient encore des manuscrits latins, grâce à la bonne précaution qu'eurent deux Hauts-Marnais, Henri d'Orquevaulx et Guillaume Hugionet, de signer leurs ouvrages.
http://guenther-rarebooks.com/fileadmin/user_upload/home/News-Spotlights/Spotlight_2015_France-2.pdf
http://www.interbibly.fr/virtuelles/trhc/
http://expositions.bnf.fr/livres/index.htm
http://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2007_num_165_2_1445
J'ai vu passer l'hommage à son grand-père, Henry Parayre titré "le révolutionnaire Toulousain "sculpture 1940; je ne suis pas critique d'art mais je préfère Maillol ou Bourdelle.
Voici un lien qui peut aider les passionnés d'enluminure:
http://www.moleiro.com/fr/catalogues-pdf.htm
Si j'ai le courage, je vais aller quérir dans ma bibliothéque" les Riches Heures du Duc de Berry".
J'y retrouve un ouvrage offert par mon oncle René Druart, intitulé "La Guirlande des années".
Evidemment quand je monte dans mes rayonnages, je n'en sors plus, tant de sujets passionnants me re-tendent les bras, ce ne sont pas les romans qui s'y battent mais beaucoup de biographies et un vaste fond régional, pratiquement tout ce qui a pu s'écrire sur le catharisme etc
Je retrouve aussi le très beau "Visages de la Champagne" dédicacé à sa nièce affectionnée par René Druart; mais encore Eau Figée Eau Mouvante deux proses dans cet exemplaire No 139 sur Papier Vélin, préfacé par Marc Elder et quatre bois de Morin-Jean.. Pour l'Eau figée c'est "le Lac noir" pour" l'Eau mouvante" c'est " Le Nouveau canal".
Et je ne sais trop par quoi commencer...
Aimerait-il que je transcrive ses oeuvres sur cette moderne toile ?
Je vais y réfléchir.
Le mois d'avril, Miniature des Grandes Heures de Rohan, XVème siècle (BNF)
Printemps
André Gide
De mon temps (je veux dire au temps de ma jeunesse) ça ne se passait pas comme ça.
Nous n'aurions pas toléré ces fausses sorties, ces rentrées , ces retours inopinés de l'hiver après que déjà tout est mis en scène pour la féerie nouvelle.
De mon temps, on savait à quoi s'en tenir .
Rimbaud pouvait écrire: Eucharis me dit que c'était le printemps"; après quoi l'on n'avait plus à rallumer les calorifères.
Et ce n'est point tant qu'aujourd'hui les acteurs ne sachent plus leur rôle ; mais ils le jouent à contre-temps. Depuis douze ou quinze ans, l'entrée du printemps est ratée.
On voudrait assister à l'ouverture ; rien n'est prêt.
Un vent glacé souffle les frondaisons délicates ; les arbres fruitiers ont fleuri trop tôt; ils attendent en vain la réplique du ciel et des brises tièdes; les abeilles sont engourdies, et les fécondations compromises ; on se dit: c'est remis à plus tard, et l'on se replonge dans la méditation, la lecture; mais non: la pièce a commencé tout de même ; et quand levant les yeux de dessus le livre, on regarde au dehors, l'on se désole à voir que la végétation impatiente va son train sans trop s'inquiéter que le reste de l'orchestre soit en retard, ne suive pas...........................................................................
à suivre
Je suis désolée de vous avoir peut-être mis l'eau à la bouche pour rien, mais je maîtrise mal les "Droits réservés "ou Copyright qui figurent sur ces livres; une dernière info toutefois dans ce "Visage de Champagne" où mon oncle traite de la Peinture et le Dessin en Champagne, dans le chapitre qu'i consacre aux miniaturistes, il évoque le Sacramatentaire de Drogon qui passa de Metz à la BNF en 1802 (vous pouvez le trouver sur la toile, ainsi que le Psautier d'Utrecht dont, dit-il, l'exécution véhémente est d'une saveur hors pair. Mais en marge il évoque le Bréviaire de Saint Etienne de Châlons conservé à la Bibliothéque de l'Arsenal.
Ouvrage du XIV ème, il présente 12 médaillons et 103 grandes miniatures d'une touche à la fois délicate et maniérée.
Et puisque cet ouvrage répertorie les artistes Champenois, il précise qu'au milieu du XVème siècle ces artistes décoraient encore des manuscrits latins, grâce à la bonne précaution qu'eurent deux Hauts-Marnais, Henri d'Orquevaulx et Guillaume Hugionet, de signer leurs ouvrages.
http://guenther-rarebooks.com/fileadmin/user_upload/home/News-Spotlights/Spotlight_2015_France-2.pdf
http://www.interbibly.fr/virtuelles/trhc/
http://expositions.bnf.fr/livres/index.htm
http://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2007_num_165_2_1445
mardi 5 avril 2016
Le temps des tulipes
Les voici de retour, et la floraison est prometteuse, entre les nouvelles pensionnaires et les anciennes qui survivent, pas toutes. Ce n'est qu'un début, les rouges semblent plus précoces.
Ne vous y trompez pas, j'aime bien planter des tulipes au pied des rosiers.
Ne vous y trompez pas, j'aime bien planter des tulipes au pied des rosiers.
Moi, je suis la tulipe, une fleur de Hollande ;Théophile Gautier
Et telle est ma beauté, que l’avare Flamand
Paye un de mes oignons plus cher qu’un diamant,
Si mes fonds sont bien purs, si je suis droite et grande.
Mon air est féodal, et, comme une Yolande
Dans sa jupe à longs plis étoffée amplement,
Je porte des blasons peints sur mon vêtement,
Gueules fascé d’argent, or avec pourpre en bande.
Le jardinier divin a filé de ses doigts
Les rayons du soleil et la pourpre des rois
Pour me faire une robe à trame douce et fine.
Nulle fleur du jardin n’égale ma splendeur,
Mais la nature, hélas ! n’a pas versé d’odeur
Dans mon calice fait comme un vase de Chine.
1839Pourquoi est-on toujours tenté par la poésie quand il s'agit de fleurs ?
c'est pourtant vrai, elle est sans fioriture et
fascinante à la fois: obstinément fermée en ce
matin de pluie.
Mais j'ai fait quelques bouquets, qui ne
valent pas ceux des peintres hollandais, mais
témoignent de la diversité de leurs couleurs.
Elles sont, au monde,
des milliers
toutes plus belles les unes
que les autres. Je
surveille avec amour
l'éclosion de petites
tulipes sauvages au fond
de mon jardin. Elles
"s'étendent" et se mêlent
aux muguets qui eux aussi
ont fait leur apparition.
Ce sont les joies simples
du jardin.
Cette petite dernière était éblouie par le soleil matinal, ce n'est pas la meilleure
heure pour prendre des photos. Je ferai mieux, c'est promis !!
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