En ce qui me concerne, que des souvenirs, dans une nuit claire mais très fraîche.
Le plus ancien, une traversée du Gers où les feux, dans ce pays extrèmement vallonné, éclairaient de multiples collines, le plus récent, quasiment au pied de ma maison, où la municipalité entassait des dizaines de palettes.
Ce feu était ma hantise et j'étais toujours chez moi ce soir-là dans la crainte de flammèches qui mettent le feu au toit.
Il était aussi mon désespoir car ce feu endommageait tous les ans un magnifique saule pleureur.
Je ne prends plus la peine et ne sais même pas si ce feu de palettes, enfin déplacé existe toujours.
On est loin de cette fabrication du brandon: eth huec, feu-amoncellement de bûches, branches, fagots et broussailles ou eth hart, feu structuré autour d'un tronc d'arbre "préparé".
Nous aurons l'occasion de revenir sur ces traditions, la plus surprenante étant celle de "se mouster" (noircir) le visage.
Après s'être roulé dans la rosée matinale de ce matin-là de préférence nu, on se laissait barbouiller le visage avec les cendres (froides) du brandon.
Autant de "porte-bonheur" pour conjurer les mauvais sorts, la foudre ou l'adversité. On rapportait chez soi un peu des charbons de bois, placés dans une boite en fer sur la cheminée.
Mais revenons à Lautrec et le moins que je puisse faire c'est de vous y faire entrer par la seule porte moyenâgeuse qui subsiste: la porte de la Caussade, au XIII ème siècle, 1100 mètres de remparts et 8 portes avec herses et pont-levis.
dehors
dedans
La caractéristique de ce village est une unité de construction :
Quelques boutiques proposent des articles façonnés avec le pastel
On est en pays Albigeois, pays de cocagne.
Le sabotier a un superbe atelier:
Seule déroge cette maison en pierre et non en briques avec ... pignon sur rue