Je ne vous propose malheureusement pas d'oeufs de Fabergé...........
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C5%92uf_de_Faberg%C3%A9
Cette coutume des oeufs n'est présente dans nos Pyrénées que depuis la toute fin du XIX ème siècle et on est loin des peintures raffinées de la Russie, ici on mettait l'oeuf à bouillir entouré de feuilles de lierres ou d'oignons pour les colorer.
Mais il est une autre coutume que j'ignorais absolument et qu'Isaure nous conte:
"La fin de la messe du Jeudi saint était marquée par une coutume présente dans d'autres régions méridionales, et qui est typique de l'utilisation du bruit apotropaïque: dès que le dernier cierge était éteint dans l'église, l'assistance faisait un vacarme épouvantable en frappant les livres de messe contre les chaises, en agitant vigoureusement des clarines et en maniant des crécelles.
Certains informateurs racontent la chose avec une satisfaction appuyée et rigolarde.
D'autres, au contraire, parlent avec réticence (et uniquement parce que j'ai abordé le sujet la première) de ce qu'ils considèrent aujourd'hui comme tout à fait inconvenant.
Dans les régions de moyenne montagne où la dépopulation a fait des ravages, il n'y a souvent plus de curé depuis longtemps, 1950, et parfois 1930, et l'aspect liturgique de la Semaine Sainte fait plutôt partie du souvenir que du témoignage actuel.
Les informateurs âgés racontent comment les cloches qui étaient à Rome étaient remplacées par des crécelles à moulinet "eras carracàs" des clarines et des sonailles.
http://fr.wiktionary.org/wiki/cr%C3%A9celle
Chez les informateurs nés après 1920, une minorité seulement évoque les crécelles dont l'utilisation a cessé généralement entre 1930 et 1935.
Cependant Jean Boué (né en 1923) en a gardé le souvenir et raconte comment les enfants et les adolescents passaient dans les rues du village pour annoncer l'office du Jeudi Saint en agitant cloches et clochettes et en maniant leurs crécelles:
"On faisait trois fois le tour du village. On criait:
"A'th prumer, a'th prumer deths auficis!
Au premier, au premier des offices; tout le long.Au second tour:
"A'th second, ath second deths auficis!"
et après
" A'th darrer deths auficis!"
Au dernier des offices!
( Arbon )
Dès que je le pourrai je vous raconterai qu'il y avait dans nos Pyrénées une autre coutume, plus importante encore que les oeufs !...le Dimanche de Pâques.
Photos Isarde