samedi 21 mars 2015

week-end "ardoise"

Eh oui : l'ardoise est un support artistique, sans parler des magnifiques toits de lauses,  dont Jean-Pierre Julien nous a révélé cet après-midi,  les techniques de polissage et la présentation de quelques unes de ses oeuvres, je n'hésiterai pas à dire un grand artiste qui jouit d'une belle notoriété et d'une grande simplicité:

http://www.gravuresurlauze.com/la_phonolite.html

S'en suivit un exposé de Marguerite Perinotti  doctorante à l'Université Paris Sorbonne sur la peinture sur ardoise à la Renaissance, elle nous a entre autres présenté ce double face "David et Goliath:

http://blog.crdp-versailles.fr/newtonpatrimoines/index.php/post/03/03/2011/Le-Combat-de-David-Goliath,-Daniele-RICCIARELLI.-1550-1555.

  La peinture sur ardoise, technique qui apparaît en Italie autour de 1530. Dans un premier temps, cette technique, mise au point par le peintre vénitien Sebastiano del Piombo, vers 1530, s’inscrit dans les débats relatifs au Parallèle des Arts, à la suprématie de la sculpture ou de la peinture. La durée apparaît comme un problème fondamental ; la peinture sur pierre constituerait une réponse puisqu’elle offrirait l’avantage de se conserver plus longtemps que les tableaux peints sur des supports traditionnels comme le bois ou la toile.

 De Sebastiano, au Musée de Naples, cette ravissante "Madonna del velo"


Mais ces oeuvres peuvent pourtant se casser ou s'ébrécher en tombant plusieurs oeuvres mesurant jusqu'à 7 mètres de haut sur 4m de large ..

Elle a terminé par le fameux poème de Joachim Du Bellay.... Heureux qui comme Ulysse.... qui préférait l'ardoise fine au marbre...

http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?id=lyon2.2006.collomb_al&part=110120

vendredi 20 mars 2015

Journée trappeur



Malheureusement je rentre les mains vides, même pas d'éclipse car la journée s'est passée dans un brouillard assez mouillant. je pensais que pour une remise en jambe Frisco allait me concocter un parcours tout doux,  il n'en a rien été,
10 km et 8 heures de marche,sans compter les dénivelés, des traversées de torrent que je ne passerais jamais sans son aide, quelques escalades de troncs d'arbres assez hilarantes.
Des rencontres d'hommes  et femmes des bois  comme on n'en voit que dans ce pays et pour finir un échafaudage sur lequel je ne monterais pas  !.... mais pourquoi louer du fer alors qu'il y a tant de bois à disposition!!!

la civilisation est là quand même..

non,
 ça ne se suce pas...



jeudi 19 mars 2015

Parallèles

Je vous avais promis dans un article sur la notoriété de faire quelques comparaisons :
 Comment juge-t-on une oeuvre? sur sa qualité intrinseque, la publicité qui en est faite, la mode du moment?
en toute sagesse je crois qu'elle relève pour chacun, de sa propre perception, l'art est un domaine si vaste, si universel, des époques, des régions, des cultures, des matières, mais véritablement ce que l'homme produit et a produit de meilleur, ce qui reste de lui après les siècles.
L'idée était partie de la visite de  ces deux musées de Figueres, l'un désert, l'autre, comble... et je vous laisse seuls juges:

Miquel Blay Fabregas, Olot 1866 Madrid 1936

             Salvador  Dali, Figueres  1904-1989


Imaginez le marbre ci-dessous présenté dans les mêmes conditions:  contre-jour, accessoire, au lieu d'être seul au milieu d'une salle  et pourtant !!

 Mais la notoriété de Dali est justifiée, c'est un artiste qui savait peindre  puis a su se distinguer des autres par son extravagance.



d'autres aussi ont su restituer une lumière,  un mouvement,  une atmosphère..


Sous le parasol: Lluis Masriera Rosès
Barcelone 1872-1958
                                                                                   Photos Isarde

mercredi 18 mars 2015

Rivage



Je choisis ce poème de Joachim Du Bellay pour vous présenter le rivage de Sant Pere Pescador;  nous sommes là à une encablure d'Ampuries et à l'embouchure du Fluvia, les Pyrénées enneigées en toile de fond.


"Ce n'est le fleuve Thusque au superbe rivage
Ce n'est l'air des latins, ni le Mont Palatin
Qui ores, mon Ronsard, me fait parler latin
Changeant à l'étranger mon naturel langage.


          C'est l'ennui de me voir trois ans et davantage,
Ainsi q'un Prométhée, cloué sur l'Aventin,
Où l'espoir misérable et mon cruel destin,
Non le joug amoureux, me détient en servage


           Eh quoi, Ronsard, eh quoi, si au bord étranger
Ovide ose sa langue en barbare changer
Afin d'être entendu, qui me pourra reprendre



D'un change plus heureux? nul, puisque le français,
Qoiqu'au grec et romain égalé tu le sois,
Au rivage latin ne se peut faire entendre"
.


                                                                                         Photos Isarde

mardi 17 mars 2015

suite

Mais ça ne s'arrête pas là !!. C'est le rayonnement du soleil qui frappait une série de panneaux retraçant la belle histoire de l'Hispano-Suiza qui a attiré mon attention.
Damià Mateu i Bisa le père de ce génial collectionneur Miquel Mateu, a choisi la cigogne comme emblème de sa production: peut-être à cause des cigognes de Peralada mais surtout pour rendre hommage à Guynemer et son Escadrille des Cigognes, équipée des moteurs Hispano Suiza.
C'est en 1914 en association avec Fransesc Seix et Marc Birgikt qu'il crée la  Hispano-Suiza Fabrica de Automoviles.S.A.


Plusieurs artistes célèbres possédèrent une Hispano Suiza, Greta Garbo, Picasso et bien sûr le Roi d'Espagne, des maharadjahs etc...
j'ai rarement vu un site aussi bien documenté  !!! toutes les affiches d'époque:

http://leroux.andre.free.fr/revivalhispanosuiza.htm


                http://www.autosdumonde.net/historique-de-hispanosuiza.html

Vous apprécierai peut-être d'autres éléments, exposés dans la cave, comme ce moulin à huile:
Mais avant de vous indiquer un lien sur l'historique de cette famille encore un ou deux de mes coups de coeur:

                                 Trésor du VII ème, Croix Wisigothique.

 quelques flacons encore:

                                                                                      Photos Isarde

http://marval-florida.blogspot.fr/2013/06/le-chateau-de-peralada-lhistoire-de.html

sur le panorama de ce site au fond en haut à droite le Port de la Selva que je vous ai montré précédemment, et la colline de San  Pere de Rodes.

lundi 16 mars 2015

Peralada

             
                  Rosace de l'église du Couvent, la beauté éclaire le monde

Je vous avais promis de vous ramener à Peralada  et les raisons d'y revenir sont très nombreuses........par où commencer ?
On a déjà parlé des cigognes, un grand moment !!! mais je dois aussi vous parler de littérature, d'antiquités, d'oenologie, .....j'y reviendrai encore, ce sera la troisième fois et ce sera pour son Casino-Château.

                                              cloitre du Couvent

 Pour la littérature  Ramon Muntaner (1265-1336) un grand chroniqueur et voyageur, natif  de Peralada;  j'avais envie de vous dire l'équivalent Catalan du Français Froissard. je vous propose, en tout cas pour mes lecteurs Anglo-Saxons une traduction en Anglais de sa "Cronica"

http://www.yorku.ca/inpar/muntaner_goodenough.pdf

Pour les antiquités, un très grand moment encore, le Couvent del Carme du 16 ème qui a la particularité d'avoir été racheté par un grand industriel Barcelonais Miquel Mateu qui a réuni là trois collections remarquables, la bibliothéque, 80.000 ouvrages, incunables, premières éditions de Cervantés, etc, la céramique et Dieu seul sait à quel point l' Espagne est riche de ces productions,   et la cristallerie devant laquelle je me suis littéralement "pamée".

  Egyptiens de 3500 ans, Romains d'Empuries, de Bohème, d'opalines etc, etc
                                  

Pour l'oenologie, la cave du couvent où les collections de verres, "purros" instruments,  barriques sont de grande qualité et la production  d'une méthode champenoise et autres vins blancs non moins remarquable!!

Pour l'architecture, ce fameux chapiteau de San Pere de Rodes et beaucoup d'autres merveilles éclipsées par cette vedette, qui trône sur le sol du Choeur.

Les guides étonnées et ravies par tant d'enthousiasme de ma part ont dégagé les dentelles des autels pour me permettre de photographier d'autres oeuvres du Maître de Cabestany

dimanche 15 mars 2015

Ruines, suite



Le château San Salvador n'est plus qu'une ruine mais quelle situation "exceptionnelle", vues imprenables alentour !.. sa garnison a-t-elle été aussi victime de la peste noire de 1345 qui a aussi coûté la vie à 24 moines du Monastère et décimé le village voisin de Santes Creus.?

Seule l'église Santa Elena tient encore debout  ainsi que les portes de l'enceinte du village

Je me suis plus intéressée  à l'appareillage de cette voûte qu'au déjà lointain château de San Salvador

celui-ci est encore éclairé par les rayons du soleil sur la baie de Roses alors que l'ombre gagne ce versant: 

Il est temps de redescendre cette colline inspirée pour saisir encore ses rayons au Port de la Selva niché juste en- dessous;

puis retraverser ce cap en évitant Cadaquès et le surprendre encore! quelle manie de courir après les couchers de soleil !!.... mais voyons! c'est à chaque jour un spectacle grandiose aux couleurs sans cesse renouvelées, la vie qui nous quitte jusqu'à son nouveau lever;


                                  il disparait ici derrière les Pyrénées

 c'est aussi dans cette optique que j'avais choisi mon point de chute à même le littoral, face à l'est à San Pere del Pescador


                                                         et le revoilà   
                                                                               Photos Isarde