Je ne peux passer sous silence ces légendes des coutumes Pyrénéennes déjà citées par Strabon qui rapporte que les Cantabres et les habitants du Nord de l'Espagne s'adonnaient aux cultes nocturnes et célébraient la pleine lune en dansant toute la nuit devant les portes de leurs demeures.
(C'est bien connu, même au XXI ème siècle on ne dort pas bien les nuits de pleine lune, sans pour autant rentrer en transe et danser devant la porte ...)
Aux environs de St Gaudens dans la Ht Garonne, il est, parait-il, une croix (mais y est-elle encore, à voir ?) où, au milieu de figures astrales une femme assise sur un cheval sellé, une main posée sur la croupe de la bête, l'autre tenant la crinière, galope dans un espace où évoluent des animaux marins et un animal monstrueux, mi-taureau, mi-poisson.
Vous aurez sans doute remarqué sur la peinture de Goya représentant Hannibal, à ses pieds, un homme à tête de taureau.
On dit aussi qu'Hérodiade, en exil, aux côtés d' Hérode Antipas, son mari, dans la cité de Lugdunum Convenarum ( St Bertrand de Comminges) convoquait ses fidèles à des mystères abominables. C'est Jean de Salisbury, évêque de Chartres qui évoque ces faits dans son livre"Polycraticus".
C'est probablement à Belisama soeur et parèdre de Belenus, dieu du soleil, comme Diane est soeur d'Apollon, que ces rites nocturnes étaient dédiés. Les canons ecclésiastiques de 905 donnent des détails étranges sur ces croyances.
" Certaines femmes perdues croient et professent ouvertement qu'au milieu de la nuit, elles chevauchent certaines bêtes en compagnie de la déesse païenne Diane et avec une horde innombrable de femmes et dans le silence de la nuit profonde, volent au-dessus de vastes contrées sur l'ordre de leur maîtresse, tandis que d'autres nuits, elles s'astreignent à son service"
Du Mège, Archéologie pyrénéenne.
Lorsque je survolais la toile à la recherche de toutes les peintures de Diane et ses cerfs, pour Cerf Passion, j'avais trouvé cette peinture qui illustre mon propos. Frisco sera ravi de voir cette moderne Diane chevaucher un lynx.
Mais il y a pire...... et beaucoup plus récent .
En 1900 en Haute Ariège, dans quelques cantons perdus, Daniel Saurat dans sa "La religion des géants" Denoël 1955, raconte:
"Les jeunes filles se promènent en groupe de huit à dix.
Elles espéraient rencontrer un jeune homme seul.
Les hommes mariés étaient laissés en paix; même les jeunes hommes du village étaient épargnés...Mais si un jeune étranger se rencontrait dans un endroit solitaire, les jeunes filles se précipitaient sur lui et se conduisaient comme les filles du Pacifique....." Quelle réputation !!
Il évoque aussi dans cet ouvrage les récits de l'explorateut Malinowski.
En Nouvelle_Guinée, les tribus d'amazones violaient l'homme qui s'aventurait sur leur territoire sauf qu'on ne le tuait pas...