mardi 27 janvier 2015

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à Castel-Roussillon, page glorieuse avec le passage d'Hannibal, plus sombre avec la vengeance de Raymond de Roussillon.
Nous sommes ici à l'extrème Est de la chaîne et si Castel-Roussillon a été englobé dans la périphérie de Perpignan, les vestiges de Ruscino sont encore bien visibles. Stabon et Ptolémée en parlent comme de Rouskinon, Avienus le cite comme Roshinus.

http://www.mairie-perpignan.fr/culture/le-site-archeologique-de-ruscino/27-siecles-dhistoire/petite-histoire-des-fouilles

L'arrivée d'Hannibal fait grand bruit et tous les peuples du Roussillon se réunissent à Ruscino pour décider  de l'autorisation de le laisser passer, et ils sont nombreux. Hannibal parvenu à Illiberis (actuel Elne) fait envoyer des présents à l'assemblée.
 Le chef des Volques se rend auprès de lui pour négocier ce passage et signer un pacte d'alliance où les femmes auront leur mot à dire.
Non seulement Hannibal va pouvoir passer mais aussi lever des troupes autochtones et les femmes, si elles sont victimes de délits contre elles, auront toute latitude de punir les Carthaginois à leur convenance.

Hannibal vainqueur contemplant Rome, splendide tableau de Francisco Goya

Francisco de Goya - http://artepedrodacruz.files.wordpress.com/2010/05/anibal-vencedor-que-por-primera-vez-miro-italia-desde-los-alpes-1771-oleo.jpg

 (Le tableau de Turner, est à mon sens moins représentatif de cette épopée guerrière.)
La traversée des Pyrénées si près du littoral n'a donc pas posé de problèmes à Hannibal; ce fut autre chose dans les Alpes !!!  et des vestiges de Ruscino il ne reste que la légende des amours de la belle Saurimonde avec Guilhem
de Cabestany. (Cabestany évoquant pour nous dans le Sud-Ouest le maître incontestable de la sculpture). 
Mais elle était l'épouse de Raymond de Castel-Roussillon, il l'enferme dans la tour du château et se débarrasse de son amant en l'attirant dans un bois où il le tue et  lui arrache le coeur.( Il semble que ce soit la coutume pour les vengeances, dans les Pyrénées !!!) qu'il fait servir sans qu'elle le sache à Saurimonde. Après lui avoir demandé si elle avait apprécié ce met il tire la tête sanglante de Guilhem de son carnier et lui précise que c'est son coeur qu'elle a dégusté.
Très calmement, Saurimonde lui rétorque qu'elle ne mangera plus désormais autre chose, ne voulant pas perdre le goût, dans sa bouche, du coeur de son amant, puis elle se précipite du haut de la tour. On raconte que le mari jaloux et criminel fut enterré vivant sous les corps de ses victimes devant la porte de l'église de St Jean de Perpignan, sur ordre du roi de Barcelone.

 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1910_num_54_6_72684

 Tour de Castel Roussillon


http://commons.wikimedia.org/wiki/File:ChateauRoussillon_Tour.jpg

lundi 26 janvier 2015

Les Miquelets

 Je profite de l'ouverture  de mon disque dur externe (ouvert pour d'autres raisons) pour vous raconter d'autres aventures.... vécues.

 http://fr.wikipedia.org/wiki/Miquelet

 Le miquelet restera le symbole d'un homme intraitable, ne connaissant que la loi du couteau. En 1816, les royalistes de la Terreur blanche du Midi prendront leur nom. Mais il ne faudra pas les confondre avec les "trabucayres", de purs brigands nés des troubles qui ont suivi les guerres napoléoniennes.

 Les trop fameux brigands qu'on appelait "bandouliers" franchissaient les cols les plus abrupts, fondaient sur les villages qu'ils pillaient dans les vallées d'Ossau de Luz, d'Aure et même Tarascon-sur-Ariège, n'hésitant pas à tuer ceux qui leur résistaient.
Leur mépris de la vie était incroyable, surtout celle des autres
 Le guide du Pélerin de Compostelle écrivait:
 " Pour un sou, le Navarrais tue un Français s'il le peut"

C'est sans doute pour nous montrer que cette époque est bien révolue que nous avons eu à faire avec deux Navarrais.

 
                                                             photos Isarde

Un peu...beaucoup.. perdus dans les Bardenas Reales (qui sont les vastes espaces où paissent en hiver les troupeaux descendus de la Pierre St Martin et autres pâturages), nous hésitions cartes en main à nous lancer sur des pistes brûlantes de soleil pour rejoindre le sanctuaire de Nuestra Senora de Yugo,



 quand survient un énorme camion d'où descend de sa cabine haut perchée, un Navarrais, très typé, visiblement disposé à nous venir en aide.
Je lui parlais en Castillan, il me répondait en Navarrais. Il lui semblait qu'il nous serait difficile de retrouver notre chemin même avec ses explications, et nous propose alors de les suivre; le camion soulevait des nuages de poussière et nous devions en rester à une certaine distance sans toutefois le perdre de vue.... mais cela n'en finissait pas et  nous finissions par nous demander s'il ne nous menait pas dans quelque guet-apens.
 Le moteur chauffait et nous aussi,  j'avais pris des repères au cas où ...
 Enfin ils s'arrètent, ils descendent et me disent en me montrant une route qui devait nous amener à bon port, en se frappant la poitrine,.. je ne l'oublierai jamais.
"Nosotros, Navarrrrra !"  Navarrrra ! "     ( nous ! de Navarre! )
 Ils précisent alors qu'ils se sont détournés pour nous accompagner. Ce sont des rencontres que l'on n'oublie pas.


dimanche 25 janvier 2015

Un curé contrebandier

Voici un épisode assez cocasse qui m'aménera à vous parler des "miquelets". et autres contrebandiers:
L'abbé Haritchabalet né en 1760 à Tardets était encore un de ces colosses Pyrénéens, pour  éviter de devenir un curé réfractaire sous la Terreur, il s'engage dans les bataillons des Pyrénées Occidentales, au  sergent recruteur qui l'interroge sur son identité, il répond si énergiquement "Prêtre" que celui-ci n'en demanda pas plus. 
L'histoire ne dit pas comment il en est venu à la contrebande et faisant fi des dousaniers, leur demanda, un jour, de s'agenouiller pour laisser passer un cercueil rempli de marchandises de contrebande.
 C'est ce  désir de gagner sa liberté au prix du danger qui a créé le statut de contrebandier.

  
                                                                Edouard Pingret 1788-1875
Les épisodes de cette histoire des Pyrénées  sont souvent sanglants et la loi du couteau prédomine. J'ai souvent des scrupules à les retranscrire.

 http://www.musees-midi-pyrenees.fr/musees/musee-paul-dupuy/collections/arts-graphiquesestampesphotographie-la-collection-pyreneenne/alfred-dartiguenave/contrebandiers-aragonais/

Il en est une rapportée par Raymond Escholier dans "Mes Pyrénées"

"Un certain contrebandier, natif, je crois, de Soldeu, tombé dans une embuscade, avait été tué par un grand diable de douanier, d'une balle en plein front....
Quelques semaines plus tard, le douanier disparaissait à son tour...
On eut de la peine à retrouver sa dépouille.
Le malheureux gisait, la poitrine ouverte, au fond d'un précipice. Quand on put enfin au prix de grands efforts, le remonter, on s'aperçut, non sans horreur, que le coeur avait disparu.
L'enquête se heurta alors au silence le plus absolu.
Rien ne pouvait le faire rompre, quand un jour, à propos d'une affaire mineure, un inculpé qui en savait long mangea le morceau...
On apprit alors ceci "Surpris, assailli par les compagnons de sa victime, le douanier n'avait pas tardé à succomber et c'est à ce moment que par un raffinement de sauvagerie, ses meurtriers lui avaient ouvert la poitrine et arraché le coeur.
Ce coeur, les contrebandiers le firent rôtir au feu de bruyère, se le partagèrent et le croquèrent à belle dent.....
J'ai connu l'un des acteurs de cette scène sinistre, dit l'auteur. Fortement soupçonné d'avoir pris part à cette ténébreuse affaire, arrêté, incarcéré à la prison de Foix avec plusieurs de ses camarades, on ne put jamais obtenir contre lui, pas plus que les siens complices, le moindre semblant de preuve.
On dût le relâcher, ainsi que les autres andorrans.
Il était fort connu à Mirepoix, louant ses bras robustes pour les foins et pour la moisson; d'humeur paisible au demeurant, et, somme toute, un fort brave homme."

Que nous serait-il arrivé si, un jour, avec mon mari, n'ayant pas trouvé de place à l'hotel, en Andorre, nous avions traversé en ski, un col, pour aller dormir dans un petit refuge; serrés l'un contre l'autre sur un bas-flanc en planche, tout habillés, et réveillés en pleine nuit par un grand vacarme, mon mari me dit "Ne bouges surtout pas ce sont des contrebandiers"!!

suite

J'ai lu plusieurs versions de l'histoire d'Andere Santa Gracia mais celle-ci me parait la plus véridique.
La collégiale de St Engrace à flanc de montagne, au plus profond de la vallée de la Haute Soule  est restée  longtemps isolée et Prosper Mérimée la classe parmi les monuments historiques les plus importants..
Mon intérêt pour les tombes discoïdales  fut satisfait ce jour-là, en effet l'ancien cloître a été transformé en cimetiére où on les trouve nombreuses.

                                                                         Photos Isarde

Engrâce a subi le martyr pour sa foi chrétienne en 300, au temps de la persécution sous Maximin et Dioclétien, et je ne vous décrirai pas les horreurs que le gouverneur de Saragosse, Dacien a exercé sur elle.


                                 Sainte Engrâce. Peinture de Bartolomé Berjo  vers 1474,
                                                    Isabelle Stewart Gardner Museum Boston

Ses reliques sont vénérées à Saragosse mais ausi à St Engrace. Mais par quel miracle à St Engrace aussi ? 
C'est le cas de le dire!!!
Attirés par la splendeur de ses reliques, couvertes de pierres précieuses, des voleurs s'emparent d'un de ses bras et pensent trouver refuge dans les montagnes, où ils se perdent et abandonnent momentanément leur butin qu'ils cachent.
Beaucoup plus tard des bergers qui gardaient leurs troupeaux dans le vallon d'Uhaïtza furent intrigués par le comportement d'une génisse qui allait s'agenouiller auprès d'un chataigner, ses cornes en étant toutes illuminées.
Ils découvrent alors la relique, en informent l'évêque d'Oloron et les trois souverains communs à cette vallée les rois de Navarre d'Aragon et de France décident de la construction d'un édifice pour la conserver.
 Mais ce bras allait connaître d'autres péripéties, j'ai évoqué très récemment les guerres de religion, Jeanne d'Albret, la fille de Marguerite de Navarre confisque les biens de l'église catholique; au cours de ces combats, le desservant de la collégiale de St Engrace, calviniste non déclaré, livre le bras précieux au Capitaine Senecas qui se l'approprie comme butin de guerre, en 1568.
Au XVIIè siècle les gardiens des reliques de Saragosse offrent à la collégiale l'annulaire de la main droite, en compensation.
Une grande procession de douze heures porte la relique jusqu'au col de Lehartzu
le passage de cette relique devant apporter la prospérité sur les terres traversées, les propriétaires tenaient à porter la relique eux-même.
Une grille sépare le cheur du reste de l'édifice, mais je me suis longtemps attardée sur les nombreux chapiteaux, célébres pour leur érotisme sacré, dont un, figurant un éléphant harnaché d'une tour assistant, hilare, aux ébats d'un couple nu. 

L'art Roman n'a abordé le thème des amours profanes que sous des formes discrètes.La nudité romane ayant toujours une intention morale.
A St Engrace c'est une énigme archéologique.

Ce sont les deux seules photos que j'ai conservé avec celle d'une Vierge .


Optat, Luperque, Successus, Martial, Urbain, Julie, Quintilien, Publius, Fronto, Félix, Cécilien, Evence, Primitif, Apodème et quatre du nom de Saturnin, sont tous des martyrs exécutés à Saragosse en 304, ainsi que Caïus, Crémence et Engrace.
Leur supplice a été décrit par Prudence, le grand poète chrétien espagnol du IVe siècle, auteur du Livre des Couronnes à la gloire des martyrs, évoquant les martyrs espagnols de Saragosse et de Calahorra.

 http://www.unige.ch/cyberdocuments/theses1997/FuxP-Y/these_front.html

samedi 24 janvier 2015

Le bras volé

Je vais avoir beaucoup à vous conter sur Sainte-Engrace où je me trouvais une autre  fois, en 2009.
La famille avait entrepris la traversée des Pyrénées d'Ouest en Est, ma mission étant de les déposer au départ d'une étape et de les récupérer à l'arrivée de  celle-ci. (20 km environ) Libre à moi de disposer de cette position pour diverses découvertes.
Ou bien raviver mes souvenirs  d'autres "expéditions", plus anciennes, dont le Rallye des Cimes.
Bref, région splendide où règnent les merveilles dont je vous ai déjà parlé et que Martel considérait comme les plus fantastiques des Pyrénées (revoir l'article sur la Pierre St Martin), à savoir, les gorges de Kakoueta, la crevasse d'Holçarté, les gorges d'Ujuaré.

                                                                         Photos Isarde

 François Duhoureau nous en donne dans son livre "Béarn, Pays Basque et Côte d'Argent" en 1943, une description très poétique:

   "Il y fait vert comme une émeraude en demi-teinte, froid comme dans un sépulcre.
Aux parois démesurées, des fougères géantes, des mousses hypertrophiées se souviennent des temps quaternaires..
Dans ce décor vertigineux pour légende nordique, on retrouve à chaque pas l'angoisse des premiers hommes, pénétrant les entrailles froides de la montagne.
C'est le domaine de l'horreur sacrée, qu'emplit le bruissement inouï des eaux souterraines et sans âge".

Ce pays est dangereux et l'homme qui attend son ennemi peut lui régler son compte sans laisser de traces. Un autre auteur plus ancien, Oyhenart dans "Noticia utriusque Vasciniae," en 1638 raconte que les gens de Roncal et d'Isaba avaient capturé le "hegoa" vent du Sud, puis enfermé dans une outre géante pour priver la vallée ennemie de ses souffles tièdes et  laisser ainsi se geler les gens de la Soule.  Mais, grâce au ciel, l'aubergiste d'Erroizu, compatissant, perça l'outre d'un coup de couteau.

 Ce même Oyhenart raconte l'histoire de l'oiseau d'Orhy.
Ce pic d'Orhy passait pour un rendez-vous de sabbat,( nous n'avons pas encore abordé cette facette des légendes pyrénéennes, qui me paraissent extravagantes)

    "Jadis, au temps où les oiseaux parlaient, un oiseau en hyver estant tout gelé de froid aborda un nid .Et l'ayant trouvé occupé par un autre oiseau, désireux de l'en faire sortir, il luy voulut persuader que "le soleil estoit bien chaud en la montagne d'Orhy".
Mais l'autre connaissant le fourbe luy répartit qu'il ne faisoit que d'en venir et qu'il savoit bien quel temps il y faisoit";  d'où le dicton:
"l'oiseau d'Orhy reste à Orhy"


suite, demain....



vendredi 23 janvier 2015

Ce qu'a fait le Mariole

Nous voilà partis pour les guerres Napoléoniennes et pourquoi? on ne quitte pourtant pas les Pyrénées puisque ce Mariole, "qui a fait le mariole" selon l'expression consacrée, est originaire de Campan.

http://www.grand-tourmalet.com/fr/il4-station_p57-la-vallee-de-campan.aspx

Voilà l'histoire de" l'Indomptable" un soldat de l'an II, immortalisé sur le tableau de David, Gaye-Mariole est reconnaissable au tablier de cuir des sapeurs et à sa longue barbe brune. (dernier à droite).

                       La Distributions des Aigles, au Champ de Mars.                                                         Jacques-Louis David

La Distribution est une reprise des coutumes des légions impériales romaines. L’Empereur remet ici le nouveau drapeau qui porte le symbole de l’empire aux chefs de la légion. Cette remise des drapeaux est accompagnée d’un serment de fidélité des chefs à l’Empereur.

 Je préfère dorénavant lire l'article et en faire la synthèse.

Il est donc né dans le hameau de la Séoube le  27 décembre1767.
Grand Pyrénéen de 2mètres 10, il est nommé tambour-major  du 2éme bataillon des Hautes Pyrénées où il s'était enrôlé en 1792. Brave combattant de la guerre sur les frontières d'Espagne puis en Italie, le 26 nivôse,(mes lecteurs à l'étranger se demanderont sans doute ce qu'est nivôse, c'est le calendrier républicain qui n'est plus en cours)

 .wikipedia.org/wiki/Calendrier_républicain

... le 26 nivôse, au combat d'Anguiarion, un coup de feu lui traverse les deux cuisses,  mais au grand étonnement de ses chirurgiens, il en réchappe et son général lui offre, en récompense de sa bravoure, la carabine que l'on peut  voir sur son épaule, sur le tableau de David.
Admis en 1800 dans le corps d'élite des grenadiers de la Garde Impériale, il reçoit le 15 pluviôse, an XIII, de la propre main de Napoléon, la légion d'honneur, qui lui dit:
"Voici pour l'Indomptable".
Au traité de Tilsitt, Mariole montait la garde sur le radeau au milieu du Niemen où les empereurs devaient se rencontrer. A quelques pas de lui se trouvait une pièce de 4 le plus petit des canons de campagne, l'Empereur s'approche, le reconnait, Mariole présente les armes, mais avec le tube du canon, après avoir posé sa carabine.
" Ah! je sais ton nom, et en lui tirant l'oreille, tu t'appelles l'Indomptable ! Et que vas-tu faire pour saluer "l'autre" tout à l'heure?
"Sire, je vais reprendre ma carabine. C'est assez bon pour lui."
L'Empereur content du geste lui fait remettre deux mois de solde.
C'est depuis que dans la Grande Armée "faire le Mariole" voulait dire "faire le pitre".
En ce qui concerne le tablier de sapeur:
"Dès le début du XVIIIè, des petites unités de pionniers, les « porte-haches » dans les compagnies de grenadiers, voient le jour au sein des régiments de l'armée française. Leur mission est alors de monter à l'assaut en tête des autres unités afin de détruire les éventuels obstacles dressés par l'ennemi.
Après une présence plutôt aléatoire sous la Révolution, les pionniers réapparaissent sous le Consulat, coiffés des bonnets à poils des grenadiers mais sans la plaque métallique.
Ces unités sont dissoutes en 1818, puis recréées en 1822.
La Légion étrangère a repris, dès 1831, cette tradition qu'elle perpétue encore de nos jours."


Faim et froid

Le ciel est sombre
Ils gonflent tous leurs plumes
Pour  parer au froid.



                                                  Allées et venues
Sous des flocons parsemés
Hier il faisait beau.


Et ce petit là
Paraissait bien malheureux
Seul, abandonné.
                                                  La concurrence
                                            Entre tous se fait rude
                                               Les gros, les petits...

Il en est un, que je n'ai pas identifié, comme un rouge gorge, mais plus gros, un long bec fin,  le jabot rouge orangé, de plus longues pattes,  peut-être un pinson?..
 Il dérapait sur le rebord mauve glacé du récipient contenant les graines de tournesol, j'en étais très proche, il ne me voyait pas... j'ai beaucoup ri !!! derrière la fenêtre embuée.
Le soleil a percé, pour l'instant, pas de petit nouveau.