Le sel de la vie sans lequel nous aurions du mal à vivre, cet article très
documenté de l'Inrap
vue aérienne des marais salants d'Aigues-mortes
va-t-il vous intéresser ?
Me manquez pas la rubrique "tous les sites"
http://www.inrap.fr/archeologie-du-sel/p-18491-Un-mineral-d-origine-marine.htm
les fleurs de sel des marais de Guèrande
et les Sels de la Baleine qui regroupent les sels de Méditerranée et de l'Atlantique
http://www.salins.com/rencontre-10-000-flamants/
Comme il y a eu la Route de la soie il y a la Route du sel:
La Route du Sel part de
l'Aïr traverse le désert du Ténéré et arrive enfin à Bilma où se
trouvent les salines, lieu d'extraction du sel indispensable aux
transactions. Cette route a fait l'objet d'un commerce caravanier
pendant plusieurs siècles.
Au cœur de la transaction : l'échange
du mil contre du sel et des dattes. Les Touareg Kel Ewey sont les plus
attachés à cette activité. Ainsi les caravanes partent toujours
groupées,
réunissant entre 3000 et 20000 dromadaires afin
d'affronter le désert et les pillards, mais surtout de faire face aux
raids des Toubous venus du Tibesti. La Route du sel est donc extrèmement
périlleuse à cause de 2 éléments : le désert du Ténéré et les attaques
et autres raids en tout genre.
Lors de la pénétration francaise,
l'insécurité menaçait constamment le commerce transaharien. Des
compagnies Méharistes se sont alors créées pour escorter les caravanes. A
cette époque les salines de Bilma enregistraient le passage de 7000 à
30000 dromadaires par an.
En décembre 1916 à Agadèz, la révolte
des Sénoussistes dirigée par Kaocen contre l'occupation française avait
mis fin provisoirement à ces caravanes. Elles n'avaient repris qu'en
1920 et leur importance n'a cessé d'augmenter. En 1988, 5000 dromadaires
parvenaient à Bilma.
Avec l'amélioration de la sécurité, les
hommes osaient affronter le redoutable désert par petits groupes. Les
caravanes remettaient leur sort entre les mains d'un seul homme le
« Madougou » qui seul connaissaitt le chemin.
La route des
caravanes passait obligatoirement par le fameux arbre du Ténéré à l'est
d'Agadèz où les animaux s'abreuvaient une dernière fois avant la grande
traversée. Le cycle caravanier duraient 9 mois. De juin-juillet à
septembre, les hommes restaient en brousse laissant leur troupeaux au
paturage. Dès la fin septembre, chargé de mil et de produits de l'Aïr,
la caravane de sel les conduisait aux salines de Bilma. Traversant le
ténéré aller-retour en 35 jours environs, ils parcouraient 1200 à
1500km : c'est la « Tafordé » ou la route du sel ou « Tarlam » la file
de chameaux.
Au retour, la caravane se fractionnait et de petits
groupes descendaient vers le sud du Niger avec le sel et les dattes,
c'était « l'Aïram » ou la caravane du mil. Après avoir vendu leur sel
sur les marchés régionaux, ils achètaient le mil dès le début de la
récolte. Ils séjournaient ensuite 3 mois en pays haoussa, le temps pour
les chameaux de refaire la bosse en se gavant dans les champs de mil
après la récolte. En échange, ils laissaient le fumier dans les champs.
Ils
revenaient enfin chez eux en juin avec le mil et d'autres denrées. 3
mois après, la saison des pluies passée, ils repartaient avec le mil
pour un nouveau cycle.
Le Kawar est une zone de falaises
surmontées de fortifications anciennes en pierres sèches alignées
nord-sud, faisant la jonction entre l'immense zone sableuse du Ténéré à
l'ouest et le grand erg de Bilma à l'est. Cette région a été habitée,
depuis le Néolithique, car on y trouve des gravures et peintures
rupestres remontant à cette période. Elle est actuellement une suite de
petites oasis qui sont parmi les plus isolées du Sahara. Elles
survivent de façon traditionnelle grâce au maintien d'une activité
caravanière. Le site abrite des gisements de sel, objet principal du
commerce. D'importantes étendues d'eau douce et d'eau saumâtre naturelle
déterminent des milieux biologiques (faune et flore) exceptionnels au
Sahara. C'est aussi une des régions que l'addax est susceptible
d'utiliser au cours de sa nomadisation. La beauté des paysages de cette
région est universellement connue.
Le Kawar a connu la pénétration
musulmane dès 666 par Uqba Ibn Nafi qui prit successivement tous les
fortins avant de s'emparer de la capitale
Khawar ou
Qasabat Kahawar « la ville fortifiée ou la citadelle du Kawar ».
Unesco