mercredi 9 avril 2014

Pierres

Puisque j'en parle on reste sur les pierres, qui n'en sont pas puisque ce sont des fossiles, pour la plupart. (les plus complets sont dans des cartons)


(rudistes, labradorite, aragonite, lherzolite etc)

Je les ai toujours aimées, à force d'être attentive à ce qui se passe dans le ciel sur les arbres ou au sol, j'ai toujours ramassé ce qui m'intriguait.

                      améthyste

Ma petite collection est bien modeste, mais c'est la découverte des hippurites qui m'a lançée à leur recherche.

              Tranche d'arbre pétrifié USA( environ 230 Ma)

 Le premier fossile trouvé me faisait penser à des dents de dinosaure mais consultation faite au Musée des Dinosaures d'Esperaza, il s'agit des dentelures d'un bénitier!!!

mais les éléments qui l'accompagnaient sont des hippurites, je ne compte pas les sorties faites à leur recherche mais, il y a un mais, j'en ai tant trouvé qu'elles me sont devenues ..presque ordinaires...

lisez, vous saurez tout sur ces rudistes:

  http://step.ipgp.fr/images/1/1d/Langlois_biogeopal_TD3_FicheRudistes.pdf

 Je suis même allée à la recherche de la Montagne aux Cornes qui a été tellement dévalisée qu'elle reste maintenant plutôt cachée.

Cela me fascine quand même de trouver des bestioles de 90 millions d'années !!
 Ma c'est millions d'années


"Le crétacé supérieur est la plus récente subdivision du crétacé. Il est généralement considéré comme étendu de 99,6 à 65,5 Ma. Il se termine avec une extinction massive, l'extinction KT.

mardi 8 avril 2014

Inspiration

Il s'agit là d'être bien inspiré, de choisir le bon chemin et de se trouver nez à nez avec ce que vous cherchez, l'enthousiasme, la joie est je pense aussi grande que pour un botaniste (et je repense toujours à Théodore Monod) un chercheur de météorite ou un géologue.

une mue de cerf est le bois qui tombe en début d'année, se reconstitue puis évolue avec l'âge du cerf.

Je l'ai trouvée mais Frisco était passé à quelques mètres, aussi l'ai-je laissé la cueillir et je la lui ai donnée.

C'est ce qu'on appelle la cerise sur le gâteau, mais tant d'autres sensations sont au rendez-vous.



 J'avais trouvé un sentier de rêve, moussu à point, je l'ai appellé le sentier du Père-Noël, tant de sapins à terre, cimes étêtées.



Le casse-graine rapide comme toujours, en prenant garde qu'un reflet du soleil sur le couteau ou la montre  n'effarouche la biche et son faon noirs de pelage, en contre-bas ou cette autre biche grise qui nous est passé à côté.



On a bien essayé de forcer quelques congères mais vu la dernière expérience, on a repris le chemin de l'aller.


 Je n'ai jamais trop le temps de m'arrêter  et je regrette de n'avoir pu cadrer ma photo sur un petit tronc dont une multitude de fourmis se servaient comme de pont, à la queue leu leu: les fourmillères sont énormes.



Quand on y a goûté on ne lâche plus l'affaire, rendez-vous pris pour la prochaine.


                                                     Petite taupe
                                             Ta fourrure est douce
                                               Que s'est-il passé?
                                                                             I.
 Je me suis demandée si ce n'était pas un bébé desman mais je n'ai pas assez d'expérience entre la taupe et ce cousin Pyrénéen, je lui trouve le nez bien allongé pour une taupe.... ?                                                                            

 Mais je suis aussi amateur de pierres et celles-ci recouvertes de lichens ne m'ont pas laissé indifférente.




dimanche 6 avril 2014

Intuition

Suivez toujours votre intuition:

 j'avais reçu Jeudi par personne interposée  une invitation à un anniversaire hier, et j'avais déjà annonçé que je ne m 'y rendrais pas mais que je réservais ma décision.
Hier, je disais aux trois amis avec lesquels je devais y aller que j'y renonçais car entre la journée de bûcheronnage de la veille et la sortie montagne d'aujourd'hui il valait mieux que je me repose.

 On se fait donc un apéritif ensemble avant qu'ils ne partent et on bavarde, on bavarde, il faisait bon au soleil, ils s'attardent mais ne s'en inquiètent pas.

 A un moment donné passent pompiers, Samu, Médecin et je me dis "oups" il y a peut-être un gros problème par là et en blaguant je dis ... "chez notre ami"?

Mes amis revenus avaient pris pour moi des photos du désastre; c'était justement chez cet ami, la terrasse extérieure en bois s'était écroulée sous le poids des invités, blessés à des degrés divers après une chûte de trois mètres, évacuation par héli- treuillage, l'hélico n'ayant pas la place de se poser.

 J'en saurai plus à mon retour ce soir.

Sous le cerisier






                           Fleurs de cerisier qui ne connaissez le printemps

                                          Que depuis cette année

                                  Puissiez vous  ne jamais apprendre 

                                     Qu'un jour vous devrez tomber.
                                                                                               Ki no Tsurayaki





                             Je préfère l'optimisme prudent de mon Haï Kaï

                                               
                                               Beau cerisier blanc

                                         Promesse de fruits rouges

                                                Méfies-toi du gel
                                                                                 I.



 



On a dressé la table ronde

Sous la fraîcheur du cerisier.

Le miel fait les tartines blondes,

Un peu de ciel pleut dans le thé.

 

On oublie de chasser les guêpes

Tant on a le coeur généreux.

Les petits pains ont l'air de cèpes

Egarés sur la nappe bleue.

 

Dans l'or fondant des primevères,

Le vent joue avec un chevreau ;

Et le jour passe sous les saules,

 

Grave et lent comme une fermière

Qui porterait, sur son épaule,

Sa cruche pleine de lumière.

 

Maurice Carême
                                                                              
fraîches écloses de ce matin les photos d'Isarde.


samedi 5 avril 2014

Le château rouge

 N'imaginez pas un château de Dracula, il n'est rouge que des pierres tirées sur place mais sa visite  au milieu des éclairs de l'orage qui venait d'éclater a été assez psychédélique.

cette photo d'Adrian Vlaicu a plus de relief que les miennes prises sous la pluie


Occupation avérée depuis des temps immémoriaux même avant les Ibères,

depuis l'âge du fer en passant par la période islamique, médiévale et les guerres carlistes .



 La chronique ne mentionne qu'une occupation militaire pour palier à la rivalité

Navarro-Aragonaise.



Ce château de Peracense fut aussi la propriété des Templiers, l'histoire ne dit pas si ce sont eux qui sont en possession des documents.
 (Le château français que nous fréquentons dans l'Aude est encore plus à l'écart comme celui-ci, méconnu aussi, ayant aussi appartenu aux templiers.....)
(Cartulario de Aliaga)



 Trois enceintes circulaires et une grande ingéniosité des systèmes de récupération des eaux pluviales qui pouvaient rester potables sur une longue période, dans chaque enceinte, la première, la plus vaste destinée à abriter les populations du village voisin.

 Il est le plus beau et le plus méconnu des châteaux Aragonais.



http://www.peracense.es/InternetRural/peracense/home.nsf/documento/sintesis_historica

vendredi 4 avril 2014

Daroca


 J'ai beaucoup, beaucoup aimé Daroca, pour plusieurs raisons, et à vrai dire je ne sais pas encore la plus importante:




 peut-être parce que en faisant le tour de la ville, 7 km de rempart du XIIIè, vues sur la ville chaude de ses couleurs et de sa température ( bien qu'au matin !!!)




j'y ai trouvé un poète: Ildefonso Manuel Gil: je n'ai pas eu besoin d'ouvrir un livre, quelques uns de ses poèmes étaient là sous mes yeux:
extraits de Cancionero segundo

                                 J'ai gagné ma paix Je veux me mirer
                                  dans le pur cristal du sentiment
                                  accordant mémoires et espérances
                                   dans la simple ambition d'être bon

 peut-être un autre ?

 je vous donne un lien  et me propose de vous traduire le poème qui vous intrigue ou vous plait     http://www.xiloca.com/data/Bases%20datos/Xiloca/425.pdf



                                       Par monts, ravins et rives
                                          virils, vont résonnants
                                          les chants des vendangeurs, gaieté
                                          du coeur qui obtient ce qu'il espère
                                          pendant qu'octobre s'agenouille et frappe
                                          avec ses doigts de brise , paisible
                                          l'ivresse de l'été et le printemps,
                                          la terre bénie de Daroca
                                          

Mais je suis aussi là pour l'art mudejar qui se décline dans toute la ville




Seulement quelques exemples, mais si vous en redemandez ?,..

Recherche assez facile d'un petit "arbol" pour poser la voiture à l'ombre et pique-nique au bord de la rue sur un banc à l'ombre aussi, mais trafic intense, entre la Porte Basse et la Porte haute, obligée de touver un créneau pour atteindre la poubelle publique malencontreusement positionnée de l'autre ...côté de la rue.



                      http://www.xiloca.com/data/Bases%20datos/Xiloca/425.pdf

jeudi 3 avril 2014

suite


                   Fresque de Jorge Gay

Les amants de Teruel unis pour l'éternité, mais pas en paix, au vu des foules qui

défilent devant leurs tombeaux.

C'est une histoire vraie  qui se passe au XIIIe siècle:

                            Juan Martinez de Marcilla et Isabel de Segura s'aiment mais la famille d'Isabel considère que le jeune homme n'est pas assez riche pour prétendre à la main de la jeune fille et l'expédie à la guerre pour gagner titres et richesses.

Il arrive trop tard, le jour des noces d'Isabel avec un autre, pénètre dans la chambre des épousés et demande un dernier baiser  à celle-ci qui le lui refuse, l'émotion, la déception et le refus, c'est trop pour lui, il en meurt.



Le lendemain  Isabel se penche sur la dépouille de Juan et de chagrin  en perd la vie.



Ce serait une histoire comme tant d'autres si on ne les avait pas retrouvés momifiés dans le même tombeau en 1555 lors de travaux dans le cloitre de l'église San Pedro. Dés lors on ne les sépare pas mais ils sont exposés avec des fortunes diverses pour enfin reposer côte à côte dans un mausolée, je l'avoue très émouvant.



Par delà les deux tombes les mains de marbre  de leurs gisants sont unies
c'est une très belle réalisation du sculpteur Juan de Avalos (1955)




Les plus curieux se penchent pour apercevoir entre des claustras, leur momie.

Cet épisode a dû marquer les esprits pour qu'à l'époque on les unisse dans la mort, et la même tombe, et cela dure toujours.

 Cette coupole surmonte le mausolée