Sur l'olivier qui précède quelques mots de Josep Pla considéré comme le plus grand écrivain catalan du XXème, c'est dans le texte (comme toutes les langues d'ailleurs si on le pouvait) qu'il faut le lire en appréciant toute la saveur du chant des mots:
"Ningún árbol gana al olivo en nobleza. Ningún otro le iguala en
gravedad señorial y en claridad pensativa. Se hace enormemente viejo. A
pesar de su aguda sensibilidad, sorprende su resistencia a los
accidentes. Es eviterno y de una indescriptible sobriedad. Vive en los
terrenos de secano más pobres. Se aclimata perfectamente al paisaje
cataclismático de Cadaqués. Sólo la fascinación de ese árbol puede
explicar los millones y millones de horas de trabajo que los hombres han
empleado para convertir los olivares en un inmenso jardín de piedras.
Ahora, el color eclesiástico del fruto parece aumentar la gravedad de
su fosforescencia pensativa."
Josep Pla, 1982: 191
mais ce texte est en espagnol: Le fameux Cahier gris est en catalan.
( Aucun arbre n'atteint l'olivier en noblesse. Aucun autre autre ne l'égale en gravité seigneuriale et en clarté pensive. Il peut devenir très vieux. Malgré sa sensiblilité aigue, il surprend par sa résistance aux accidents. Il est éternel et d'une sobriété indescriptible. Il vit sur les terrains secs les plus pauvres. Il s'acclimate parfaitement au paysage "cataclysmique" de Cadaquès. Seule la fascination pour cet arbre peut expliquer les millions et millions d'heures de travail que les hommes ont pris pour convertir les oliviveraies en un immense jardin de pierre. Maintenant la couleur ecclésiastique du fruit paraît augmenter la gravité de sa phosphorescence pensive).
Pourquoi Pals, ce charmant village médiéval a-t-il emprunté son nom au latin Palus?
parcequ'il domine des terrains marécageux actuellement rentabilisés en rizières.
Très ancien lui aussi puisque le soubassement de sa "Torre de las Horres" repose sur d'anciennes tombes Wisigothes taillées dans la roche.
Déjà quelques prémices du festival de cactées à venir
Mais je l'avoue un long moment dans une boutique de poteries !!!
et vous savez que les poteries ... je les aime!! souvenez- vous du Musée de la poterie près d'Ametlla de mar.
J'ai toujours le regard tourné vers ce que l'on ne voit pas souvent du premier coup d'oeil..
mardi 11 mars 2014
lundi 10 mars 2014
Ullastret
C'est vrai, je jubile à Ullastret, encore un retour;
jubilation teintée de regrets car nous avions à Bélesta un site Celtibère de grande qualité et j'ai un temps rêvé s'il en était encore temps!... de le mettre en valeur, de le restaurer ou bien même d'entreprendre de nouvelles fouilles: mes démarches n'ont pas abouti.
Tout le monde n'est pas comme moi tourné vers le passé et je l'aime toujours un peu plus, ce passé, histoire de compenser les regards stériles de la jeunesse plongés dans leurs portables.
Je ne me demande plus si ces Ibères sont venus par l'Afrique ou l'Asie, je m'émerveille de voir ces murailles de plus de 2500 ans encore en place, de poser mon regard sur les champs à perte de vue qu'ils ont cultivé et de le plonger dans les silos où ils entreposaient leurs cultures.
Ils font bien partie de cette expansion du Néolithique que j'évoquais précédemment.
nos blanches Pyrénées en arrière-plan, le Canigou.
Ils n'ont rien à envier aux Grecs et Romains, qui n'ont pas trouvé là des rivages inhospitaliers: ils ont mélé leurs cultures, partagé leur production, exporté leurs richesses.
La culture Ibère est le fruit de l'arrivée et de l'actualisation de deux courants de culture dans le monde indigène de la fin de l'âge du bronze. Le premier arrivé par les Pyrénées avec les migrations indo-européennes de l'Europe Centrale, le second avec l'arrivée de la colonisation des peuples méditerranéens au milieu du VII è siècle avant J C, mais en Catalogne dès la première moitié du VI è s av J C.
Cette culture ibére s'est développée sur le littoral méditerranéen du Languedoc à l'Andalousie et présente plusieurs faciès selon le substrat local et l'intensité des apports colonisateurs, Grecs au Nord, phéniciens-puniques au Sud.
Le territoire ibère était occupé par différentes tribus, décrites par les Grecs et les Romains. Ce sont les "indiketes" qui des Albères au Rio Tordera au Sud, occupent la région où se situe Ullastret. Ils sont très "hellénisés" du fait de la fondation en 600 av JC des colonies grecques de l'Emporion.
Mais je reste toujours sensible aux petites choses qui meublent le présent.
comme ces orchidées qui ont colonisé l'extèrieur des murailles.
pour en savoir plus:
http://books.google.fr/books?id=x9d_1NbaOLgC&pg=PA168&lpg=PA168&dq=indik%C3%A8tes&source=bl&ots=TuXWa2lSue&sig=Rgw9Yut9v2So5Q0-WVMVpbAEkm0&hl=fr&sa=X&ei=22sdU8GEDcSJ7Aaam4GABA&ved=0CEEQ6AEwAg#v=onepage&q=indik%C3%A8tes&f=false
Tête Ibère
Musée archéologique de Madrid
et la célèbre dame d'Elche (IV-V è s av JC)
http://www.academia.edu/1861764/Hubner_la_Dame_dElche_et_la_sculpture_iberique
la culture Ibère
http://dam.revues.org/355
dimanche 9 mars 2014
Autre approche
Y aurait-il d'autres passionnés de la colonisation d'Occident?
voici un PDF interessant:
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5102_1972_num_84_1_932
J'ai vu à Gérone d'autres bornes milliaires que celles rencontrées à Lattes il y a quelques années .
du même auteur: Jean Paul Morel
http://www.youscribe.com/catalogue/presse-et-revues/savoirs/l-expansion-phoceenne-en-occident-dix-annees-de-recherches-1084460
Sous un olivier, ce buste à la mémoire d'un archéologue, Miguel Oliva Prat, fondateur de l'Association Archéologique de la Province de Gérone, qui se trouve sur le site Ibère d'Ullastret est une approche de ce que je vous proposerai demain.
Ce fut un homme qui a voué sa vie à l'Archéologie et qui a su s'entourer de collaborateurs dévoués aussi passionnés que lui; il savait aussi se faire aimer de tous ceux qui l'ont approché.
Un autre olivier, entrevu au réveil sur un toit de Begur, brillant au soleil levant
et frémissant de ses reflets métalliques au souffle de la tramontane.
voici un PDF interessant:
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5102_1972_num_84_1_932
J'ai vu à Gérone d'autres bornes milliaires que celles rencontrées à Lattes il y a quelques années .
du même auteur: Jean Paul Morel
http://www.youscribe.com/catalogue/presse-et-revues/savoirs/l-expansion-phoceenne-en-occident-dix-annees-de-recherches-1084460
Sous un olivier, ce buste à la mémoire d'un archéologue, Miguel Oliva Prat, fondateur de l'Association Archéologique de la Province de Gérone, qui se trouve sur le site Ibère d'Ullastret est une approche de ce que je vous proposerai demain.
Ce fut un homme qui a voué sa vie à l'Archéologie et qui a su s'entourer de collaborateurs dévoués aussi passionnés que lui; il savait aussi se faire aimer de tous ceux qui l'ont approché.
Un autre olivier, entrevu au réveil sur un toit de Begur, brillant au soleil levant
et frémissant de ses reflets métalliques au souffle de la tramontane.
Première étape
Girona: Gerunda sur la Via Augusta, un retour, avec cette première destination, et tout particulièrement, le Monestir de Sant Pere de Galligants, je voulais voir le sépulcre de marbre des saisons, venant d'Empùries, et divers éléments du néolithique dans le Musée d'Archéologie sis en ses murs.
Cette magnifique construction romane est un bel écrin pour ce vestige Romain.
Certains chapiteaux sont attribués au Maître de Cabestany.
voici donc ce sépulcre des saisons: IVè siècle
j'ai aussi admiré un "Janus"
Le cloître qui jouxte la nef est remarquable pour ses petites dimensions, la finesse de ses chapiteaux dont la célèbre sirène à deux queues.
dommage que son visage soit "escagassé"...
Dans ma préparation au voyage je m'étais replongée dans un livre dédicacé par l'auteur, Jean Guilaine, en 2003 "De La Vague à la Tombe" La Conquête Néolithique de la Méditerranée.
Les vitrines du Musée consacrées à cette période sont intitulées "La Révolution néolithique", deux termes approchant nous montrant bien l'évolution de cette période post Paléolithique.
Je saute toujours de joie en voyant les meules de cerf de cette époque.
Mon prochain voyage ou un des prochains m'aménera sur les lieux des hypogées nombreuses dans cette région, le temps m'a manqué cette fois-ci.
Pique-nique tranquille sur un banc en face du Monastère de Sant Daniel, encore une Française mariée à un Catalan ...
muller est femme, mare est mère
Cette langue catalane est une langue "romane" très proche de l'occitan qui ne me pose pas de problème de traduction.
J'aime bien l'insolite et le cocasse, vous l'avez sans doute remarqué:
ce fut pour mon chien un temps de rencontre apprécié; interdit qu'il est dans toutes les visites !
Vous me feriez plaisir en me disant si un sujet vous intéresse particulièrement.
J'ai pris des dizaines de photos d'objets remarquables pour leur finesse d'exécution ou de chapiteaux qui m'ont attirée pour leur décoration.
On pourra toujours revenir à Girone.....
on en prie Jupiter sur cet autel!
Juste en face du Monastère mon regard s'est posé sur une petite sculpture en plein milieu d'un mur à une certaine hauteur et elle m'a beaucoup intriguée... serait-ce un Chrysomallos ? un petit bélier ailé.
Cette magnifique construction romane est un bel écrin pour ce vestige Romain.
Certains chapiteaux sont attribués au Maître de Cabestany.
voici donc ce sépulcre des saisons: IVè siècle
j'ai aussi admiré un "Janus"
Le cloître qui jouxte la nef est remarquable pour ses petites dimensions, la finesse de ses chapiteaux dont la célèbre sirène à deux queues.
dommage que son visage soit "escagassé"...
Dans ma préparation au voyage je m'étais replongée dans un livre dédicacé par l'auteur, Jean Guilaine, en 2003 "De La Vague à la Tombe" La Conquête Néolithique de la Méditerranée.
Les vitrines du Musée consacrées à cette période sont intitulées "La Révolution néolithique", deux termes approchant nous montrant bien l'évolution de cette période post Paléolithique.
Je saute toujours de joie en voyant les meules de cerf de cette époque.
Mon prochain voyage ou un des prochains m'aménera sur les lieux des hypogées nombreuses dans cette région, le temps m'a manqué cette fois-ci.
Pique-nique tranquille sur un banc en face du Monastère de Sant Daniel, encore une Française mariée à un Catalan ...
muller est femme, mare est mère
Cette langue catalane est une langue "romane" très proche de l'occitan qui ne me pose pas de problème de traduction.
J'aime bien l'insolite et le cocasse, vous l'avez sans doute remarqué:
ce fut pour mon chien un temps de rencontre apprécié; interdit qu'il est dans toutes les visites !
Vous me feriez plaisir en me disant si un sujet vous intéresse particulièrement.
J'ai pris des dizaines de photos d'objets remarquables pour leur finesse d'exécution ou de chapiteaux qui m'ont attirée pour leur décoration.
On pourra toujours revenir à Girone.....
on en prie Jupiter sur cet autel!
Juste en face du Monastère mon regard s'est posé sur une petite sculpture en plein milieu d'un mur à une certaine hauteur et elle m'a beaucoup intriguée... serait-ce un Chrysomallos ? un petit bélier ailé.
samedi 8 mars 2014
Voyage chez les indianos
Dès la première photo vous allez penser qu'il y a erreur, pas du tout .
camp de base
J'étais allée il y a longtemps chez les Mexicains de Barcelonnette dans les Alpes
de Haute Provence: je vais régulièrement chez les New-yorkais d'Ercé, et j'étais
là chez les Cubains de Begur.
Autant de populations qui fuyant la misére se sont expatriées à l'étranger puis, revenues, certains ayant fait fortune ont investi celle-ci dans de somptueuses maisons.
Ces Cubains de Begur s'appellent "les indianos".
Voyage, vous allez le voir qui est un condensé de tout ce que j'aime et que je vais essayer de classer par thème.
il y a aussi les photos insolites, clins d'oeil qui m'ont fait sourire.
En quelque sorte, nous n'avons pas fini de voyager ensemble dans les jours qui
viennent, archéologie, histoire, botanique etc, envolées sur la mer et ses bleus: il y en aura pour tous les goûts!.
Avec les textes de Josep Pla.
camp de base
J'étais allée il y a longtemps chez les Mexicains de Barcelonnette dans les Alpes
de Haute Provence: je vais régulièrement chez les New-yorkais d'Ercé, et j'étais
là chez les Cubains de Begur.
Autant de populations qui fuyant la misére se sont expatriées à l'étranger puis, revenues, certains ayant fait fortune ont investi celle-ci dans de somptueuses maisons.
Ces Cubains de Begur s'appellent "les indianos".
Voyage, vous allez le voir qui est un condensé de tout ce que j'aime et que je vais essayer de classer par thème.
il y a aussi les photos insolites, clins d'oeil qui m'ont fait sourire.
En quelque sorte, nous n'avons pas fini de voyager ensemble dans les jours qui
viennent, archéologie, histoire, botanique etc, envolées sur la mer et ses bleus: il y en aura pour tous les goûts!.
Avec les textes de Josep Pla.
dimanche 2 mars 2014
Escapade
Je suis en train de préparer une escapade dans l'Empordà
photo Isarde: Empuries 2007
opus signinum à Empuries aussi 2007
L'article ci-dessous que propose Wikipedia me paraît bien fait pour vous donner une idée de ce que je vais voir.
"La région était habitée dès la préhistoire. De nombreuses grottes y ont servi de refuge à l'homme du Paléolithique inférieur et moyen dans le Massif du Montgri, les plus célèbres portent le même nom : l'antre du duc , à Torroella de Montgrí et à Ullà (celle-ci menacée par une carrière). En outre, il existe des ensembles mégalithiques importants dans le Massif des Gavarres ou dans le Massif de l'Ardenya, parmi lesquels on remarque les dolmens de Fitor .
Les Grecs s'établirent tout à côté de la comarque actuelle, à Rhode au VIIIe siècle avant J.-C. et à Empúries au début du VIe siècle .
Les Ibères construisirent une des villes principales à Ullastret au sixième siècle avant JC , c'étaient les tribus des Indigetes. Mais avec l'arrivée des Romains commença un processus de transformation dans le système d'occupation et d'exploitation économique du territoire, ce qui conduisit à l'abandon d'Ullastret au cours du deuxième siècle avant JC .
Le Bas-Empordan fut romanisé comme tous les territoires de l'Empire, mais vinrent ensuite aux IIIème et Vème siècles des invasions barbares qui ruinèrent la région et réduisirent les noyaux urbains à peu de chose.
Alors qu'il reste de nombreux vestiges de la romanisation, il est difficile de reconnaître le passage des Wisigoths et des Arabes du fait que la proximité du royaume franc permit rapidement la création de quelques comtés indépendants régis par des seigneurs féodaux indépendants. En fait, l'invasion musulmane ne dura pas plus de soixante ans (714-785) et la vieille population hispano-gothique revint s'y installer.
La division administrative de l'empire carolingien répartit le territoire catalan conquis en comtés. Alors que le nord de la comarque et l'actuel Haut-Empordan étaient organisés autour du comté d'Empúries , le reste était constitué de fiefs ou de sous-fiefs relevant de l'évêché de Gérone , possesseur de vastes territoires, notamment dans le Bas-Empordan, ou de baronnies liées au comté ; le tout devint plus tard la façade maritime du comté de Gérone , depuis Begur jusqu'à San Felíu de Guixols . Les premiers arsenaux maritimes se trouvent dans l' Empordà au Xe siècle, et celui de Tortosa a été construit en 945 sur l'ordre d'Abd al-Rahman III ."
Plan du château de la Suda, Tortosa: photo Isarde 2013
Je vais régulièrent sur ces rivages qui me placent dans une histoire qui me passionne.
au large de Torroella de Montgri: les îles de Mède: photo Isarde 2012
Mais je vais cette fois-ci m'adapter aux goûts de ceux qui m'accompagnent puis aussi leur montrer ce que j'ai aimé.
photo Isarde: Empuries 2007
opus signinum à Empuries aussi 2007
L'article ci-dessous que propose Wikipedia me paraît bien fait pour vous donner une idée de ce que je vais voir.
"La région était habitée dès la préhistoire. De nombreuses grottes y ont servi de refuge à l'homme du Paléolithique inférieur et moyen dans le Massif du Montgri, les plus célèbres portent le même nom : l'antre du duc , à Torroella de Montgrí et à Ullà (celle-ci menacée par une carrière). En outre, il existe des ensembles mégalithiques importants dans le Massif des Gavarres ou dans le Massif de l'Ardenya, parmi lesquels on remarque les dolmens de Fitor .
Les Grecs s'établirent tout à côté de la comarque actuelle, à Rhode au VIIIe siècle avant J.-C. et à Empúries au début du VIe siècle .
Les Ibères construisirent une des villes principales à Ullastret au sixième siècle avant JC , c'étaient les tribus des Indigetes. Mais avec l'arrivée des Romains commença un processus de transformation dans le système d'occupation et d'exploitation économique du territoire, ce qui conduisit à l'abandon d'Ullastret au cours du deuxième siècle avant JC .
Le Bas-Empordan fut romanisé comme tous les territoires de l'Empire, mais vinrent ensuite aux IIIème et Vème siècles des invasions barbares qui ruinèrent la région et réduisirent les noyaux urbains à peu de chose.
Alors qu'il reste de nombreux vestiges de la romanisation, il est difficile de reconnaître le passage des Wisigoths et des Arabes du fait que la proximité du royaume franc permit rapidement la création de quelques comtés indépendants régis par des seigneurs féodaux indépendants. En fait, l'invasion musulmane ne dura pas plus de soixante ans (714-785) et la vieille population hispano-gothique revint s'y installer.
La division administrative de l'empire carolingien répartit le territoire catalan conquis en comtés. Alors que le nord de la comarque et l'actuel Haut-Empordan étaient organisés autour du comté d'Empúries , le reste était constitué de fiefs ou de sous-fiefs relevant de l'évêché de Gérone , possesseur de vastes territoires, notamment dans le Bas-Empordan, ou de baronnies liées au comté ; le tout devint plus tard la façade maritime du comté de Gérone , depuis Begur jusqu'à San Felíu de Guixols . Les premiers arsenaux maritimes se trouvent dans l' Empordà au Xe siècle, et celui de Tortosa a été construit en 945 sur l'ordre d'Abd al-Rahman III ."
Plan du château de la Suda, Tortosa: photo Isarde 2013
Je vais régulièrent sur ces rivages qui me placent dans une histoire qui me passionne.
au large de Torroella de Montgri: les îles de Mède: photo Isarde 2012
Mais je vais cette fois-ci m'adapter aux goûts de ceux qui m'accompagnent puis aussi leur montrer ce que j'ai aimé.
samedi 1 mars 2014
Mars
Je l'avais bien dit, Février a tiré son rideau sur une averse de neige:
et Mars ne va-t-il pas se livrer à des luttes, en jettant des chauds et froids dont la nature fait les frais, Ventose contre Germinal !
à moins que:
L'amour a soumis aussi à sa puissance ce Soleil, qui féconde tout de sa lumière éclatante. Je raconterai les amours du Soleil. Comme le premier il voit tout dans le monde, le premier il avait vu l'adultère de Mars et de Vénus. Il en rougit; et, découvrant au fils de Junon l'opprobre de son lit, il lui montra le théâtre de sa honte. Vulcain consterné s'indigne, laisse échapper le fer que travaille sa main, et soudain il fabrique et lime des chaînes d'airain. Il en forme des rets, tissu léger, délicat, et presque imperceptible. Le lin arrondi sur le fuseau, la toile qu'Arachné ourdit sous de vieux toits, n'égalent point en finesse ce tissu merveilleux. Le dieu de Lemnos en combine avec art les ressorts, qui doivent obéir aux moindres mouvements. Il attache ce piège au lit des deux amants; et dès qu'ils sont réunis, il étend son réseau, les surprend, et les retient dans leurs embrassements.
Alors, ouvrant les portes d'ivoire de son palais, à ce spectacle il appelle tous les dieux. Il leur montre le couple enchaîné, honteux, et confus. On rapporte que les dieux rirent de cette aventure. On dit même que, dans un joyeux délire, quelques immortels osèrent souhaiter la même honte au même prix.
Métamorphoses d'Ovide
Vénus et Mars (IV, 167-189)
Mais quittons l'Olympe avec le poème de Maurice Carême
et quelques fleurs
un petit bouquet de pulmonaires cueillies à l'instant: la clandestine est aussi au rendez-vous, vous la connaissez plutôt sous le nom de Lathraea?
Les cheminées n'ont pas fini de fumer
et Mars ne va-t-il pas se livrer à des luttes, en jettant des chauds et froids dont la nature fait les frais, Ventose contre Germinal !
à moins que:
L'amour a soumis aussi à sa puissance ce Soleil, qui féconde tout de sa lumière éclatante. Je raconterai les amours du Soleil. Comme le premier il voit tout dans le monde, le premier il avait vu l'adultère de Mars et de Vénus. Il en rougit; et, découvrant au fils de Junon l'opprobre de son lit, il lui montra le théâtre de sa honte. Vulcain consterné s'indigne, laisse échapper le fer que travaille sa main, et soudain il fabrique et lime des chaînes d'airain. Il en forme des rets, tissu léger, délicat, et presque imperceptible. Le lin arrondi sur le fuseau, la toile qu'Arachné ourdit sous de vieux toits, n'égalent point en finesse ce tissu merveilleux. Le dieu de Lemnos en combine avec art les ressorts, qui doivent obéir aux moindres mouvements. Il attache ce piège au lit des deux amants; et dès qu'ils sont réunis, il étend son réseau, les surprend, et les retient dans leurs embrassements.
Alors, ouvrant les portes d'ivoire de son palais, à ce spectacle il appelle tous les dieux. Il leur montre le couple enchaîné, honteux, et confus. On rapporte que les dieux rirent de cette aventure. On dit même que, dans un joyeux délire, quelques immortels osèrent souhaiter la même honte au même prix.
Métamorphoses d'Ovide
Vénus et Mars (IV, 167-189)
Mais quittons l'Olympe avec le poème de Maurice Carême
et quelques fleurs
un petit bouquet de pulmonaires cueillies à l'instant: la clandestine est aussi au rendez-vous, vous la connaissez plutôt sous le nom de Lathraea?
Mars
Il tombe encore des grêlons,
Il tombe encore des grêlons,
Mais on sait bien que c'est pour rire.
Quand les nuages se déchirent,
Le ciel écume de rayons.
Le vent caresse les bourgeons
Si longuement qu'il les fait luire.
Il tombe encore des grêlons,
Mais on s'est bien que c'est
pour rire.
Les fauvettes et les pinsons
Ont tant de choses à se dire
Que dans les jardins en délire
On oublie les premiers bourdons.
Il tombe encore des grêlons...
Les cheminées n'ont pas fini de fumer
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