On y revient ! rarement sont réunies autant de polychromies, grès rouge, basalte
noir ou rouge, marbre gris et rose, il fallait que les fresques de ce XII ème siècle
relèvent le défi de la couleur, elles l'ont relevé avec splendeur.
Cette chapelle St Michel est de toute beauté ( voyez son descriptif p 173 de la
thèse de Vivier). On y monte!!
Une bible de l'Ancien et du Nouveau Testament avec le regard du Moyen Age .
"Cette thèse se constitue de deux analyses statistiques
qui sont mises au service de l’étude de l’identité culturelle de
Saint-Julien de Brioude. Riche d’un luxuriant passé, la compagnie de
Brioude entretenait un réseau de relations complexes. Les arts et la
liturgie ont constitué notre support pour l’étude identitaire du
chapitre. L’étude du bréviaire brivadois nous a permis de montrer
l’originalité de la liturgie brivadoise. Cette liturgie n’était pas
aussi clermontoise qu’on le présumait jusqu’à présent. Née d’un
métissage mêlant la tradition liturgique aquitaine et vellave, la
liturgie de Brioude avait été dotée de pièces de chants et d’oraisons
propres. La mise en scène spatiale des reliques participait à la
typicité de la collégiale que les pèlerins visitaient. À côté du tombeau
de Julien, d’autres corps de saints et des reliques faisaient l’objet
de dévotions. Le programme sculpté de la collégiale avait été pensé en
deux temps. Souvent fidèlement liés aux sujets iconographiques utilisés
dans le diocèse de Clermont, les chapiteaux de Brioude avaient été
agencés en fonction des zones divisant l’espace ecclésial. Ces zones
gigognes se voisinaient en faisant concurrencer l’agencement des
reliques, du mobilier et des images. Le chevet faisait dialoguer
l’iconographie du Saint-Sépulcre et des croisades avec le
tombeau-reliquaire de Julien et les autels secondaires. Les sculptures
étaient utilisées comme de véritables signalétiques s’animant autour du
drame liturgique. Les images participaient à la constitution d’un espace
mémoriel participant à la mémorisation liturgique de l’histoire.Cette
étude offre des perspectives dépassant le cadre de la monographie.
Liturgie et arts peuvent fournir des éléments de compréhension concrets à
propos des échanges culturels et des aménagements de l’espace
ecclésial. L’origine familiale des chanoines avait déterminée cette zone
(le Brivadois) située à la confluence de l’Aquitaine auvergnate et du
Velay (zone tampon avec l’Empire). Le chapitre de Brioude placé au
milieu des deux, sans être central, en avait tiré les bénéfices
culturels et un rayonnement propre. Le chapitre de Brioude avait ainsi
pu façonner sa collégiale afin de célébrer la compagnie canoniale
elle-même et le saint dont elle détenait les reliques. Attirer à elle
les foules permettait à la compagnie aussi bien de faire perdurer la
mémoire du saint patron que de leur procurer les ressources essentielles
à leur fonctionnement. La collégiale était réalisée comme un marqueur
du paysage déterminant une identité architecturale attractive.
This
thesis is made up of two statistical analyses which are at the service
of the study of Saint-Julien de Brioude’s cultural identity. Having had a
lush history, the Brioude Company kept a complex web of relationships.
Both, art and liturgy, were the frame for the identity study of this
chapter. The study of the Brivadois breviary proved how unique the
Brivadois liturgy was. Unlike what was thought at first, such liturgy
was not as close as to that of Clermont-Ferrand. Born from the blending
of liturgical tradition from Aquitaine and Velay, the Brivadois liturgy
was endowed with singing pieces and specific orations. The spatial
staging of the relics partook of the collegiate’s specificity the
pilgrims visited. Next to Julien’s gravestone, other Saints’ bodies and
relics were subjected to devotions.The collegiate’s sculpted program was
designed in two times. As they were often faithfully linked with the
iconographic subjects used in Clermont’s diocese, Brioude’s capitals
were put together in accordance with the areas dividing the ecclesial
space. These nested areas were next to one another and highlighted the
differences between the relics, the furniture and the images. The chevet
intertwined Saint-Sépulcre’s iconography, along with its Crusades, with
Julien’s reliquary gravestone and the secondary altars. The sculptures
were used as genuine signage livened up around the liturgical tragedy.
The images took part in the setting up of history’s liturgical memorial
space.This study gives new perspectives which go beyond the monographic
frame. Liturgy and arts can provide us with tangible understanding
elements regarding the cultural exchanges and the layout of the
ecclesial space. The canon’s familial origin determined this area (the
Brivadois) located at the confluence of Auvergne’s Aquitaine and the
Velay (buffer zone with the Empire). From the Brioude chapter located
between these two, without being central, it extracted the cultural
benefits as well as a very own standing. The Brioude chapter thus
managed to shape its collegiate so as to celebrate the canonical company
itself and the Saint whom she possessed the relics from. Attracting the
crowd enabled the company to carry own the patron Saint’s memory and to
provide themselves with the essential resources to make it operate. The
collegiate was undertaken as a landscape’s landmark determining an
attractive architectural identity."
A remarquer que ce n'est plus une collégiale mais une basilique : la différence vient du nom attribué par un pape, (Pie XII 1957) contrairement à la cathédrale siège d'un évêque et la Collégiale, siège de chanoines.
https://www.youtube.com/watch?v=4LXQ639T0N4&list=PLZOupockV_RT8fG6kraPzUzACIqEq0y8i&index=6
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